Étiquette : Gallimard
Jirel de Joiry par C. L. Moore

Fiche de Jirel de Joiry
Titre : Jirel de Joiry
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1969
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : Gallimard
Sommaire de Jirel de Joiry :
- Le baiser du dieu noir
- L’ombre du dieu noir
- Le ténébreux pays
- Hellsgarde
- Jirel face à la magie
- La quête de la pierre-étoile avec H. Kuttner
Première page de Jirel de Joiry
« Ils amenèrent le seigneur de Joiry qui se débattait entre deux hommes d’armes, solidement agrippés aux cordes liant les bras vêtus de mailles de leur captif. Ils se frayèrent un chemin parmi les monceaux de morts et traversèrent la grande salle vers l’estrade surmontée d’un dais, sous lequel le vainqueur était assis ; par deux fois, ils faillirent glisser dans le sang répandu sur les dalles. Lorsqu’ils s’arrêtèrent devant le personnage en armure qui était sur l’estrade, le seigneur de Joiry haletait et la voix qui résonnait sourdement sous son heaume était rauque de rage et de désespoir.
Guillaume le victorieux s’appuya sur sa grande épée, les mains croisées sur la garde, et considéra, narquois, le captif furieux qui était devant lui. Guillaume était un homme de grande taille et il paraissait encore plus grand dans son armure ensanglantée. Il y avait aussi du sang sur son visage dur et balafré, et un large sourire fendait de sa blan »
Extrait de : C. L. Moore. « Jirel de Joiry. »
Un peu de ton sang par Theodore Sturgeon

Fiche d’Un peu de ton sang
Titre : Un peu de ton sang
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 2008
Traduction : O. Ferry, V. Dumont
Editeur : Gallimard
Sommaire d’Un peu de ton sang :
- Un peu de ton sang
- Je répare tout
Première page d’Un peu de ton sang
« … Mais tout d’abord, laissez-moi vous dire un mot.
Vous connaissez le chemin. Vous avez la clé et cela fait partie de vos prérogatives.
Allez jusqu’à la maison du Dr Philip Outerbridge. Allez-y et entrez : vous avez la clé. Montez les escaliers. Marchez jusqu’au bout du couloir et tournez à gauche. C’est le bureau du Dr Philip : un bureau très confortable et fort bien aménagé. Des livres, un divan, des livres, un bureau, une lampe, des livres. Avancez jusqu’au bureau : asseyez-vous. Voilà, c’est très bien. Ouvrez le dernier tiroir de droite. C’est l’un de ces tiroirs profonds à double fond. C’est fermé à clé ? Mais vous avez la clé, voyons, n’hésitez pas.
Tirez-le… Davantage. Jusqu’au bout. Ça y est. Vous voyez tous ces dossiers ? Vous voyez comme ils sont retenus dans une sorte de cadre ? Eh bien, soulevez-le (il vaut mieux que vous vous leviez parce qu’il est lourd). Nous y voilà. »
Extrait de : T. Sturgeon. « Un peu de ton sang. »
Semailles humaines par J. Blish

Fiche de Semailles humaines
Titre : Semailles humaines
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch, B. Derthezene
Editeur : Gallimard
Première page de Semailles humaines
« L’astronef reprit son bourdonnement sans que Sweeney remarquât le changement. Quand la voix du capitaine Meiklejon tomba à nouveau du haut-parleur, il était toujours attaché sur sa couchette dans un curieux état d’apathie qu’il n’avait jamais ressenti jusqu’alors et qu’il aurait été bien incapable de définir, même pour lui-même. Si son pouls n’avait pas battu, il aurait conclu qu’il était mort. Il lui fallut plusieurs minutes pour réagir.
— Sweeney, tu m’entends ? Est-ce… est-ce que tu vas bien ?
La brève hésitation qu’avait marquée le pilote – une sorte de raté dans son souffle – fit sourire Sweeney. Pour Meiklejon et la quasi-totalité de l’humanité, il avait tout faux. Il était bel et bien mort.
Les précautions prises pour isoler la cabine, totalement coupée du reste du vaisseau par un sas »
Extrait de : J. Blish. « Semailles humaines. »
Un cas de conscience par J. Blish

Fiche d’Un cas de conscience
Titre : Un cas de conscience (Tome 3 sur 3 – Faust-Aleph-Zéro)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1958
Traduction : J.-M. Deramat, T. Day
Editeur : Gallimard
Première page d’Un cas de conscience
« La porte de pierre claqua avec violence. C’était la signature de Cleaver : aucune porte au monde n’était assez lourde, dotée d’un mécanisme suffisamment complexe qu’il ne parvînt à la fermer sans un fracas de Jugement dernier. Par ailleurs, aucune planète de l’Univers, pas même Lithia, ne possédait une atmosphère assez dense, semblable à un rideau humide, pour amortir un tel bruit.
Le père Ramon Ruiz-Sanchez, un ancien du Pérou, toujours clerc régulier de la Compagnie de Jésus et père profès des Quatre Vœux, continua sa lecture. Il faudrait un bon moment aux doigts impatients de Paul Cleaver pour le débarrasser de sa combinaison de jungle et, d’ici là, le problème n’avait aucune chance de s’envoler. Il s’agissait d’un problème vieux de plus d’un siècle, posé pour la première fois en 1939 et que l’Église n’avait toujours pas résolu – une question diaboliquement complexe (cet adverbe, officiel, avait été choisi après mûre réflexion et était destiné à être pris littéralement). Le roman dont avait été extrait le problème se trouvait à l’Index Expurgatorius et le père Ruiz-Sanchez n’était autorisé à le consulter qu’en vertu de son appartenance à la Compagnie de Jésus. »
Extrait de: J. Blish. « Faust-Aleph-Zéro – Cas De Conscience. »
Toi l’immortel par R. Zelazny

Fiche de Toi l’immortel
Titre : Toi l’immortel
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1966
Traduction : M. Perrin
Editeur : Gallimard
Première page de Toi l’immortel
« Tu es un kallikanzaros », affirma-t-elle tout à coup.
Je me retournai sur le côté gauche et confiai mon sourire à l’obscurité environnante.
— Oui, mais j’ai laissé mes sabots et mes cornes au Bureau.
— Tu vois, tu connais la légende !
— Écoute-moi bien : mon nom est Nomikos.
J’étendis la main vers elle et trouvai son corps.
— Pars-tu pour détruire le monde cette fois-ci ?
Je l’attirai vers moi et répondis en riant :
— Je vais y penser sérieusement, et ma foi si c’est ainsi que la Terre doit s’effondrer…
— Sais-tu que les enfants nés le jour de Noël ont du sang kallikanzaros dans les veines, dit-elle, et tu m’as confié un jour que ton anniversaire…
— Bon, d’accord ! »
Extrait de : R. Zelazny. « Toi l’immortel. »
Mortelle est la nuit par I. Asimov

Fiche de Mortelle est la nuit
Titre : Mortelle est la nuit
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 2004
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Gallimard
Sommaire de Mortelle est la nuit :
- Mortelle est la nuit
- Chante-cloche
Première page de Mortelle est la nuit
« Louis Peyton ne fit jamais publiquement allusion aux méthodes qu’il avait utilisées pour mystifier la police terrienne à une douzaine de reprises, à coups d’astuce et de bluff, en échappant chaque fois à la curiosité de la psychosonde. Il aurait été bien malavisé d’être aussi bavard mais, dans ses moments d’euphorie, il caressait l’idée de rédiger un testament (à n’ouvrir qu’après sa mort) à la lecture duquel il apparaîtrait clairement que toutes ses victoires étaient dues, non à la chance, mais à son habileté.
Dans ce testament, il écrirait : « Le criminel qui cherche à dissimuler son crime laisse inévitablement l’empreinte de sa personnalité dans une telle tentative. Il est donc préférable d’utiliser les données concrètes existantes et d’agir en fonction de celles-ci. »
Extrait de : I. Asimov. « Mortelle est la nuit. »
Moi, Asimov par I. Asimov

Fiche de Moi, Asimov
Titre : Moi, Asimov
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1994
Traduction : H. Collon
Editeur : Gallimard
Première page de Moi, Asimov
« Surdoué ?
Je suis né en Russie le 1er janvier 1920, mais mes parents ont émigré aux États-Unis, où ils sont arrivés le 23 février 1923 ; ce qui fait de moi un Américain par la culture (et, cinq années plus tard, c’est-à-dire en septembre 1928, par la citoyenneté) depuis l’âge de trois ans.
Je ne garde pratiquement aucun souvenir de mes premiers temps en Russie ; je ne parle pas la langue, je ne connais pas plus la civilisation russe que l’Américain moyen. Bref, je suis américain à cent pour cent, de cœur comme d’éducation.
Si je veux évoquer l’enfant que j’étais à trois ans et plus – car j’ai de réels souvenirs de cette période –, je vais tenir un langage qui me vaut invariablement des critiques : on m’accuse d’être « égotiste », « vaniteux », « prétentieux ». Les plus virulents »
Extrait de : I. Asimov. « Moi, Asimov. »
La fin de l’éternité par I. Asimov

Fiche de La fin de l’éternité
Titre : La fin de l’éternité
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1955
Traduction : C. Carme, L. Ligny
Editeur : Gallimard
Première page de La fin de l’éternité
« Andrew Harlan entra dans la cabine. Elle avait une forme rigoureusement circulaire et elle s’encastrait parfaitement dans un puits vertical composé de baguettes largement espacées qui luisaient dans un invisible brouillard à six pieds au-dessus de la tête d’Harlan. Il régla le système de commande et appuya sur le levier de départ qui fonctionna sans à-coups.
La cabine ne bougea pas.
Harlan ne s’attendait pas à ce qu’elle bougeât, il ne s’attendait à aucun mouvement ; ni vers le haut ni vers le bas, ni vers la gauche ni vers la droite, ni en avant ni en arrière. Et pourtant les espaces entre les baguettes s’étaient fondus en un néant gris qui était solide au toucher, bien que tout à fait immatériel. Il y avait la petite crispation stomacale, le léger vertige (peut-être tout subjectif), qui lui disaient que tout ce que la cabine contenait, y compris lui-même, se précipitait en avant à travers l’Éternité.
Il avait pris place dans la cabine au 575e siècle, base d’opérations qui lui avait été assignée deux ans »
Extrait de : I. Asimov. « La fin de l’éternité. »
L’invité du ciel par I. Asimov

Fiche de L’invité du ciel
Titre : L’invité du ciel
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1975
Traduction : S. de Vogelas
Editeur : Gallimard
Première page de L’invité du ciel
« Jonathan se demandait à quoi pouvait bien ressembler cette nouvelle planète.
Elle s’appelait Anderson 2 et c’était la dernière planète conquise par des êtres humains. Ils s’étaient établis sur une petite parcelle de territoire qu’ils transformaient en terres verdoyantes en y cultivant des plantes venues directement de la Terre.
Tout laissait croire que Jonathan et sa mère y passeraient les fêtes de Noël. De toute façon, ils n’avaient pas le choix : Mme Derodin était en effet inspectrice planétaire. Son rôle consistait à décider si certaines planètes convenaient ou pas à la vie humaine. Elle était donc amenée à se déplacer souvent dans les différentes galaxies.
Jonathan aurait dû embarquer pour la Terre avec sa mère pour rejoindre M. Derodin, ingénieur des Mines, qui les y attendait. »
Extrait de : I. Asimov. « L’invité du ciel. »
L’homme bicentenaire par I. Asimov

Fiche de L’homme bicentenaire
Titre : L’homme bicentenaire
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1976
Traduction : M. Renault
Editeur : Gallimard
Sommaire de L’homme bicentenaire :
- La fleur de la jeunesse
- Intuition féminine
- Trombes d’eau
- Pour que tu t’y intéresses
- Etranger au paradis
- La vie et les oeuvres de Multivac
- Le triage
- L’homme bicentenaire
- « Marching in »
- Démodé
- L’incident du tricentenaire
- La naissance d’un notion
Première page d’Intuition féminine
« Pour la première fois dans l’histoire de la société U.S. Robots et Hommes mécaniques, un robot avait été détruit par accident sur la Terre elle-même.
Nul n’était à blâmer. Le véhicule aérien avait été détruit en vol et une commission d’enquête incrédule hésitait à annoncer qu’il avait été victime d’une météorite. Rien d’autre n’aurait pu être assez rapide pour devancer les systèmes automatiques de détection : rien d’autre n’aurait pu faire de tels dégâts, sauf une charge nucléaire, ce qui était hors de question.
Si l’on ajoute à cela l’observation d’un éclair dans la nuit juste avant l’explosion du véhicule – par l’observatoire de Flagstaff, pas par un amateur – et la découverte d’un morceau de fer de bonne taille, d’origine manifestement météoritique, incrusté depuis peu dans le sol à un kilomètre de l’accident, quelle autre conclusion pouvait-on tirer ? »
Extrait de : I. Asimov. « L’homme bicentenaire. »