Étiquette : Hodgson
Le pays de la nuit par W. H. Hodgson
Fiche de Le pays de la nuit
Titre : Le pays de la nuit
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1912
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Terre de Brume
Première page de Le pays de la nuit
« Ce fut l’allégresse du coucher du soleil qui nous ramena à discuter. Je m’étais éloigné de ma demeure, marchant en solitaire, et m’arrêtant souvent afin de regarder s’amonceler les murailles du soir, et pour sentir le crépuscule se réunir de façon étrange et chère sur le monde, autour de moi.
Lorsque je m’étais arrêté, j’étais entièrement perdu dans la joie solennelle de la Gloire de la Nuit Tombante, et peut-être avais-je ri un peu, en me tenant là, seul au centre du Crépuscule se couchant sur le monde. Et soudain, l’on fit écho à mon bonheur depuis les arbres bordant la route, à ma droite ; et ce fut ainsi que quelqu’un s’exclama : « Vous aussi ! » sur un ton réjoui, et que je ris à nouveau ; comme si je n’avais cru qu’à demi que c’était un véritable humain qui avait répondu à mon rire, mais plutôt quelque Esprit ou Illusion ayant le même état d’âme que le mien. »
Extrait de : W. H. Hodgson. « Le Pays de la nuit. »
Les spectres-pirates par W. H. Hodgson
Fiche de Les spectres-pirates
Titre : Les spectres-pirates
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1909
Traduction : E. Chardome
Editeur : BeQ
Première page de Les spectres-pirates
« La figure qui sortit de la mer.
Il commença sans aucune circonlocution.
« Je m’embarquai à Frisco, en qualité de matelot à bord du Mortzestus. D’étranges histoires couraient sur le compte de ce bateau. Mais j’étais presque sans ressources, et trop heureux de partir pour m’arrêter à de tels détails. D’ailleurs, de l’aveu de tous, on ne pouvait rien dire contre le voilier au point de vue nourriture et bons traitements. Lorsque je demandai des précisions sur les causes de sa réputation inquiétante, nul ne sut m’en donner. Seulement, il passait pour malchanceux, s’attardait plus que de raison dans ses traversées et encaissait plus que sa part de gros temps. Même, la mer étant mauvaise, il avait eu deux fois son chargement déplacé, sans parler d’autres accidents analogues. Aucun n’offrait rien d’exceptionnel et, pourvu que je pusse regagner l’Angleterre, je ne craignais pas de courir quelque risque. Néanmoins, si l’occasion s’en était présentée, j’aurais préféré un autre navire. »
Extrait de : W. H. Hodgson. « Les spectres-pirates. »
Le dernier voyage par W. H. Hodgson
Fiche de Le dernier voyage
Titre : Le dernier voyage
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1908
Traduction : E. Chardome
Editeur : EbooksGratuits
Première page de Le dernier voyage
« Le Shamraken, navire à voiles, en avait passé des jours sur les mers ! Il était vieux, plus vieux que ses maîtres, et ce n’est pas peu dire. Il allait, le bois boursouflé de ses vieux flancs soulevé par la houle. Mais il ne semblait pas pressé. Pourquoi se serait-il pressé ? Il finirait toujours par arriver d’une façon ou d’une autre, suivant son invariable habitude.
Deux faits caractérisaient à première vue l’équipage : d’abord l’âge avancé de tous ses membres, ensuite l’air de famille qu’il y avait entre eux, bien qu’ils ne fussent point parents. Mais le vaisseau leur appartenait en commun.
Ils formaient un étrange assemblage, ces hommes barbus, grisonnants, vieillotants. Cependant, ils ne donnaient pas, comme les autres vieillards, l’impression de n’appartenir déjà plus à l’humanité – sauf peut-être en ceci qu’ils ne bougonnaient jamais, et qu’on lisait dans leurs yeux la joie tranquille de ceux en qui toute passion est morte. »
Extrait de : W. H. Hodgson. « Le Dernier Voyage. »
La porte du monstre par W. H. Hodgson
Fiche de La porte du monstre
Titre : La porte du monstre
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1924
Traduction : E. Chardome
Editeur : BeQ
Sommaire de La porte du monstre
- La porte du monstre
- Le dernier voyage
Première page de La porte du monstre
« En réponse au billet accoutumé de Carnacki nous invitant à dîner et à écouter une histoire, je me rendis de bonne heure à Cheyne Walk, où je trouvai, arrivés avant moi, les trois autres amis qui étaient toujours de ces charmantes petites soirées : Arkright, Jessop et Taylor. Cinq minutes après, un dîner exquis nous occupait tout entiers.
« Vous n’avez pas été longtemps parti, cette fois », observai-je, au moment de finir mon potage ; oubliant combien Carnacki déteste qu’on lui demande ne fût-ce que d’indiquer les grandes lignes de ses histoires avant qu’il se déclare prêt à les raconter.
« Non », répliqua-t-il brièvement. Afin de changer le sujet, je communiquai à toute la table que je venais d’acheter un nouveau fusil, annonce qu’il approuva d’un sourire et d’un signe d’intelligence, comme pour me montrer quel plaisir lui causait ma tentative de détourner la conversation. Après le dîner, Carnacki s’installa confortablement dans sa grande chaise, alluma une pipe, et entra au vif de son récit : »
Extrait de : W. H. Hodgson. « La porte du monstre. »
La maison au bord du monde par W. H. Hodgson
Fiche de La maison au bord du monde
Titre : La maison au bord du monde
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1946
Traduction : J. Parsons
Editeur : Opta
Sommaire de La maison au bord du monde
- Les canots du « Glen Carrig »
- La maison au bord du monde
- Les pirates fantômes
Première page de Les canots du « Glen Carrig »
« La Terre de la Solitude
Cela faisait à présent cinq jours que nous nous trouvions à bord de ces canots et que nous n’apercevions aucune terre. Et puis, le matin du sixième jour, on entendit le maître d’équipage, qui commandait la chaloupe de sauvetage, crier qu’il y avait au loin, à bâbord, quelque chose qui aurait pu être une terre ; mais c’était très bas sur l’horizon et il était impossible de dire si c’était une terre ou un nuage du matin. Cependant, comme cela faisait renaître un peu d’espoir dans nos cœurs, nous avons trouvé, malgré la fatigue, la force de ramer dans cette direction et, au bout d’une heure, nous pouvions constater qu’il s’agissait bien, en effet, du rivage d’un pays plat. »
Extrait de : W. H. Hodgson. « La Maison au bord du Monde. »
L’horreur tropicale par W. H. Hodgson
Fiche de L’horreur tropicale
Titre : L’horreur tropicale
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1975
Traduction : F. Truchaud
Editeur : NEO
Sommaire de L’horreur tropicale
- L’horreur tropicale
- Une voix dans la tempête
- A la recherche du Graiken
- Eloi Eloi lama sabachthani
- Le réservoir de la peur
- L’albatros
- Le fantôme du Lady Shannon
Première page de L’horreur tropicale
« Cela fait cent trente jours que nous avons quitté Melbourne et depuis trois semaines nous naviguons dans des eaux calmes, au milieu de cette chaleur lourde et humide.
Il est minuit et nous sommes de quart sur le pont jusqu’à quatre heures. Je sors et m’assieds sur le panneau de cale. Une minute plus tard, Joky, notre plus jeune novice, me rejoint pour bavarder. Nous avons passé bien des heures à bavarder ainsi durant les quarts de nuit ; même si, bien sûr, c’est Joky qui parle tout le temps. Je me contente de fumer et de l’écouter, poussant de temps à autre un grognement de circonstance pour montrer que je suis attentif à ses propos.
Depuis quelques instants Joky est silencieux ; la tête penchée, il médite. Soudain il lève les yeux, de toute évidence dans l’intention de faire quelque remarque. Je vois alors son visage se crisper, expri- »
Extrait de : W. H. Hodgson. « L’horreur tropicale. »
Carnacki et les fantômes par W. H. Hodgson
Fiche de Carnacki et les fantômes
Titre : Carnacki et les fantômes
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1913
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Le Masque
Sommaire de Carnacki et les fantômes
- La chose invisible
- La porte du monstre
- La maison parmi les lauriers
- La chambre qui sifflait
- Le cheval de l’invisible
- Le mystère de la maison hantée
- Le jarvée
- Le verrat
- Bibliophilie
- Carnacki, le chasseur de fantômes
- La déesse de la mort
Première page de La chose invisible
« Carnacki venait juste de rentrer à Cheyne Walk, Chelsea. J’avais été informé de ce fait intéressant par une carte brève et laconique que j’étais en train de relire. Sur celle-ci, Carnacki me priait de me présenter chez lui, ce même soir, pas plus tard que sept heures.
Mr Carnacki avait été absent, comme moi-même et les autres membres de notre petit club très fermé le savions, durant ces trois dernières semaines, qu’il avait passées dans le Kent. Mais en dehors de ce fait, nous n’étions pas plus renseignés. Carnacki était d’une nature renfermée et taciturne, et ne parlait que lorsqu’il le voulait bien. Quand ce moment était arrivé, moi et ses trois autres amis, Jessop, Arkright et Taylor, recevions d’ordinaire une carte, ou un »
Extrait de : W. H. Hodgson. « Carnacki et les fantômes. »
William Hope Hodgson
Présentation de William Hope Hodgson :
William Hope Hodgson était un écrivain britannique du début du XXe siècle, principalement connu pour ses histoires de fantastique et d’horreur. Né en 1877, Hodgson a grandi à Blackmore End, dans l’Essex, en Angleterre, où il a été initié à la mer par son père, un ancien capitaine de navire. Hodgson a ensuite voyagé sur les océans, y compris dans la marine marchande, avant de s’installer en tant qu’écrivain à temps plein à Londres.
Hodgson a commencé à écrire à la fin des années 1890 et a rapidement développé un style unique et évocateur, influencé par les histoires de mer qu’il avait vécues. Il est surtout connu pour ses romans fantastiques, notamment « La Maison sur la frontière » et « Le Bateau qui sombre », ainsi que pour ses histoires d’horreur surnaturelles, comme « Le Ver dans la pomme » et « Les Naufragés de l’espace ».
Hodgson a également écrit des poèmes et des essais, mais c’est pour ses histoires de fiction qu’il est surtout connu. Son œuvre a influencé de nombreux écrivains de l’horreur et de la science-fiction, dont H.P. Lovecraft et Clark Ashton Smith.
Malheureusement, Hodgson a été tué pendant la Première Guerre mondiale en 1918, à l’âge de 40 ans, laissant derrière lui une œuvre influente mais trop souvent négligée. Aujourd’hui, ses histoires sont considérées comme des classiques du genre et continuent de fasciner les lecteurs de toutes générations.
Livres de William Hope Hodgson :
Carnacki et les fantômes (1913)
L’horreur tropicale (1975)
La chose dans les algues (1967)
La maison au bord du monde (1946)
La porte du monstre (1924)
Le dernier voyage (1908)
Le pays de la nuit (1912)
Les spectres-pirates (1909)
Pour en savoir plus sur William Hope Hodgson :
La page Wikipédia sur W. H. Hodgson
La page Noosfere sur W. H. Hodgson
La page isfdb de W. H. Hodgson