Étiquette : Howard

 

Conan le champion par J. M. Roberts

Fiche de Conan le champion

Titre : Conan le champion (Tome 5 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et J. M. Roberts
Date de parution : 1987
Traduction : B. Billion
Editeur : Fleuve noir

Première page de Conan le champion

« LA MER DES TEMPÊTES

Deux jours et trois nuits durant, la tempête avait sculpté la mer pour former une armée de montagnes mouvantes qui guerroyaient comme les géants et les dieux à l’époque où le monde était encore jeune. Ce n’était pas pour rien que l’on désignait la Vilayet par le surnom de Mer des Tempêtes, de Mère de la Tempête ou par d’autres sobriquets exprimant l’étonnement des hommes devant l’incroyable faculté de cette mer intérieure si calme à se transformer d’un instant à l’autre en chaos primaire et sauvage, la Tombe des Marins.
L’homme qui était ballotté par les vagues, attaché à ce qui restait d’un mât, ne pensait pas à tout cela.  »

Extrait de : R. E. Howard et J. M. Roberts. « Conan – les suiveurs – Conan le champion. »

Conan le baroudeur par L. Carpenter

Fiche de Conan le baroudeur

Titre : Conan le baroudeur (Tome 4 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et L. Carpenter
Date de parution : 1986
Traduction : M.-A. Naïs
Editeur : Fleuve noir

Première page de Conan le baroudeur

« ÉTOILE FILANTE

Un soleil brûlant chauffait au rouge le sable du désert de Shem. Au loin, tel un insecte rampant sur un mur de briques, se détachait la silhouette d’un cavalier solitaire.
Sa jument blanche, accablée par la chaleur, avançait au pas. Enveloppé dans un long caftan, l’homme somnolait sur sa selle. Abruti par le soleil, les lèvres sèches, il s’abandonnait à une douce et dangereuse rêverie.
Un faux pas de la bête, qui faillit tomber, le réveilla en sursaut.
— Par Crom ! Du calme, ma belle ! Je me vois mal finir la route à pied…
Se penchant sur l’encolure de l’animal, Conan de Cimmérie, roi des barbares et des voleurs, lui parla doucement à l’oreille :
— Tout va bien se passer… Essaye juste de mettre une jambe devant l’autre ! »

Extrait de : R. E. Howard et L. Carpenter. « Conan – les suiveurs – Conan le baroudeur. »

Conan l’invincible par R. Jordan

Fiche de Conan l’invincible

Titre : Conan l’invincible (Tome 3 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et R. Jordan
Date de parution : 1982
Traduction : G. Dupreux
Editeur : Fleuve noir

Première page de Conan l’invincible

« Le vent qui balayait les monts Kezankians devenait plus glacial aux abords de la forteresse plaquée contre le flanc granitique d’un pic sans nom. Même les montagnards – qui n’avaient peur de rien, c’était connu – faisaient des détours de plusieurs kilomètres pour éviter ce monstrueux bastion, et, quand on en parlait devant eux dessinaient hâtivement, pour chasser le démon, le signe sacré de la Corne.
Amanar le Nécromancien, suivi par Ceux-qui-n’étaient-plus-humains, s’enfonça dans un corridor obscur qui plongeait comme une dague dans le cœur de la montagne. Il avait fière allure, ce thaumaturge, avec son visage d’une sombre beauté et sa courte barbe noire ; mais des lignes grises couraient à travers ses cheveux ras, et les éclairs rouges de ses yeux capturaient le regard – et l’âme – de quiconque était assez fou pour le regarder en face. Ses acolytes, au premier coup d’œil, ressemblaient à des hommes ordinaires. »

Extrait de : R. E. Howard et R. Jordan. « Conan – les suiveurs – Conan l’invincible. »

Conan le grand par L. Carpenter

Fiche de Conan le grand

Titre : Conan le grand (Tome 2 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et L. Carpenter
Date de parution : 1990
Traduction : B. Billion
Editeur : Fleuve noir

Première page de Conan le grand

« VICTOIRE

La plaine du Tybor s’étendait à perte de vue. Les herbes sauvages, nimbées de rosée matinale, brillaient comme l’émeraude dans les premiers rayons du soleil. Située entre les royaumes hyboriens d’Aquilonie, de Némédie et d’Ophir, c’était une étendue plate semée de fourrés fleuris et d’arbres au feuillage dru.
Sur la plaine verdoyante, les armées déployées dessinaient des taches de couleurs vives, comme des pions jetés sur un tapis de jeu.
On reconnaissait au sud les légions à cape bleue d’Ophir l’impériale, fantassins, chariots et chevaliers. Les pointes effilées de leurs lances et leurs casques en acier brillaient comme des constellations dans les premières lueurs du jour. Ils avançaient au son de la flûte, suivant leurs alliés aux tuniques grises et aux lourdes armures.
Ceux-là marchaient au rythme du tambour. Sous les bannières couleur sable de Némédie, dos au soleil, ils pointaient vers l’ouest une forêt de lances et de hallebardes. Plus loin, entouré de chevaliers brandissant des lances drapées de noir, on apercevait la chevelure et la barbe grises du roi Balt. »

Extrait de : R. E. Howard et L. Carpenter. « Conan – les suiveurs – Conan le grand. »

Conan le héros par L. Carpenter

Fiche de Conan le héros

Titre : Conan le héros (Tome 1 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et L. Carpenter
Date de parution : 1989
Traduction : G. Dupreux
Editeur : Fleuve noir

Première page de Conan le héros

« LA SHIKHARA

Protégé par une épaisse végétation, un marais dormait au cœur de la jungle ; d’infimes ondulations venaient parfois déranger la surface noire de l’eau.
Le rideau de roseaux se déchira soudain pour laisser apparaître la forme sombre d’un visage.
Un visage obscur et terrible comme celui d’une bête sauvage, mais où brillaient des yeux bleus semblables aux cieux pâles des contrées du Nord, une couleur inhabituelle dans les profondeurs de la jungle.
L’homme scruta longuement la berge opposée. Lorsqu’il fut certain qu’elle ne dissimulait aucun danger, il écarta les roseaux, dévoilant une montagne de muscles, et s’enfonça jusqu’aux cuisses dans les eaux croupissantes.
Il avança souplement, prêt à bondir au moindre bruit. Son visage était couvert d’ocre et de noir de fumée. Pour parfaire son camouflage, il portait une sorte de collier de feuilles et de fougères par-dessus sa crinière noire. »

Extrait de : L. Carpenter. « Conan – les suiveurs – Conan Le héros. »

Conan le libérateur par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan le libérateur

Titre : Conan le libérateur (Tome 16 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1979
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan le libérateur

« LORSQUE LA FOLIE EST COURONNÉE

La nuit recouvrait de ses ailes noires et fuligineuses les flèches de Tarantia, la cité royale. Dans les rues envahies par le brouillard, des torches brûlaient à intervalles réguliers, tels les yeux funestes de bêtes de proie tapies au sein de contrées sauvages et primitives. Peu de gens se trouvaient au-dehors, par des nuits semblables à celle-ci ; pourtant l’odeur parfumée du printemps naissant imprégnait les ténèbres voilées. Les rares passants, qu’une cruelle nécessité obligeait à sortir de chez eux, se glissaient le long des rues, tels des voleurs à l’allure furtive, se crispant et sursautant devant chaque ombre.
Sur l’acropole, le centre de la Vieille Ville, le palais de nombreux rois dressait ses murs crénelés vers les étoiles à l’éclat sinistre et blafard. Cette citadelle était blottie sur la colline, ressemblant à quelque monstre fantastique surgi des ères passées et lançant des regards furieux vers les murs de la Cité Extérieure, dont les pierres massives le retenaient captif. »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan le libérateur. »

Conan le sabreur par L. Sprague de Camp

Fiche de Conan le sabreur

Titre : Conan le sabreur (Tome 15 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard et L. Sprague de Camp
Date de parution : 1978
Traduction : E. Bakhtadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès

Sommaire de Conan le sabreur :

  • Les légions de la mort
  • Le peuple des cimes
  • Les ombres de la nuit
  • L’étoile de Khorala
  • La gemme dans la tour
  • La déesse d’ivoire
  • La lune sanglante

Première page de Les légions de la mort

« Du sang sur la neige

Le cerf s’immobilisa au bord de l’eau. Il leva la tête, humant l’air glacial. L’eau ruisselait de son museau, tel des perles de cristal. Un soleil languide faisait chatoyer sa robe rousse et lustrait sa ramure.
Mais le bruissement ou l’odeur qui avait dérangé l’animal ne se reproduisit pas, et de nouveau il se pencha pour boire l’eau vive qui chuchotait parmi les éclats de glace. De chaque côté de la rivière s’étiraient les berges escarpées, habillées des neiges encore fragiles de ce début d’hiver. Les fourrés de buissons dénudés s’enchevêtraient sous les sapins. Au-delà, c’était la forêt et son silence que seul troublait le frais murmure de la neige qui pleuvait en fondant depuis les hautes branches. La fin du jour enveloppait de grisaille la cime des arbres. »

Extrait de : R. E. Howard et L. Sprague de Camp. « Conan – Conan le sabreur. »

Conan le justicier par L. Sprague de Camp

Fiche de Conan le justicier

Titre : Conan le justicier (Tome 14 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard et L. Sprague de Camp
Date de parution : 1980
Traduction : E. Chédaille
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan le justicier

« LE DÉSIR ET LA MORT

Un homme grand, formidablement puissant – presque un géant – se tenait immobile dans l’ombre de la cour. Il attendait, malgré la chandelle que la Turanienne avait placée à sa fenêtre afin d’indiquer que le chemin était libre, et bien que, pour cet homme des collines, grimper à un mur fût un jeu d’enfant. Il n’avait aucune envie de se faire surprendre au beau milieu de son ascension, accroché comme un insecte au lierre qui recouvrait le très vieil édifice. Même au cas où la garde civile hésiterait à arrêter un des officiers du Roi Yildiz, la rumeur de son escapade parviendrait certainement aux oreilles du protecteur de Narkia. Et celui-ci n’était autre que son supérieur, le Commandant Orkhan. »

Extrait de : R. E. Howard et L. Sprague de Camp. « Conan – Conan le justicier. »

Conan le boucanier par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan le boucanier

Titre : Conan le boucanier (Tome 12 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1971
Traduction : E. Chédaille
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan le boucanier

« RÊVE DE SANG

Deux heures avant minuit, la princesse Chabela s’éveilla. Elle ramena le fin couvre-pieds sur son corps nu et tremblant. Les yeux ouverts sur les ténèbres, elle demeura un long moment immobile, en proie à d’horribles prémonitions. Dehors, la pluie martelait les toits du palais.
Quel avait été ce songe affreux auquel son âme n’avait échappé que de justesse ?
À présent que l’effroi refluait, elle avait peine à s’en rappeler les détails. Des yeux maléfiques luisant dans la nuit ; l’éclat d’une lame ; du sang. Partout du sang, sur les draps, sur les dalles, s’écoulant sous la porte, écarlate et poisseux !
Frissonnant, la fille du roi Ferdrugo de Zingara arracha ses pensées de cette introspection morbide. Son regard fut attiré par le cierge du prie-Dieu dont la lueur éclairait l’autre bout de la chambre. Y était également posée une petite icône à l’effigie de Mitra, Seigneur du Jour et divinité majeure au panthéon de Kordava. Le désir soudain d’invoquer ce guide surnaturel lui fit quitter sa couche »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan le boucanier. »

Conan l’explorateur par L. Sprague de Camp et L. Carter

Fiche de Conan l’explorateur

Titre : Conan l’explorateur (Tome 11 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1968
Traduction : E. Bakhtadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Conan l’explorateur

« LES OMBRES ROUGES

Le roi Conan avait pris place sur son trône de la salle des Jugements, dans son palais de Tarantia, capitale royale d’Aquilonie. Derrière les fenêtres à vitraux, le ciel jetait sa voûte bleue au-dessus des jardins verdoyants et fleuris. Au-delà, s’élevaient les hautes tours carrées de pierres blanches ; les dômes de cuivre vert et les toits de tuiles rouges des maisons, des temples et des palais étincelaient dans le soleil printanier. C’était, en ces temps reculés de l’Age hyborien, la cité des princes de l’Ouest du monde.
Une foule dense battait tout le jour durant les pavés bien entretenus des rues de Tarantia ; les hommes et les femmes allaient et venaient, vaquant à leurs occupations, à pied, à cheval, à dos d’âne ou de mulet ; les litières, les chariots, les chars à bœufs et les carrioles s’y croisaient sans cesse à grand fracas de roues et de sabots. Des essaims de petites embarcations sillonnaient la Khorotas ou se balançaient mollement le long des berges. En vingt ans d’un règne à la fois ferme et tolérant, Conan le Grand avait fait de l’Aquilonie le pays le plus puissant et le plus prospère que le jeune monde eût jamais vu. »

Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan l’explorateur. »