Étiquette : J'ai lu
Conan l’indomptable par S. Perry

Fiche de Conan l’indomptable
Titre : Conan l’indomptable (Tome 21 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et S. Perry
Date de parution : 1985
Traduction : M. Godoc
Editeur : J’ai lu
Première page de Conan l’indomptable
« À l’endroit précis où se rejoignaient les terres de Brythunie, de Corinthie et de Zamora se dressait un cairn solitaire de la taille d’un homme. Balayé des siècles durant par la pluie et le vent, livré tour à tour à l’emprise glaciale de la neige et à la chaleur implacable du soleil, ce n’était plus qu’un monticule de pierre érodé, fruit inattendu d’un sol stérile. Il était perché sur une montagne presque toujours recouverte de neige, continuellement en proie à de violentes tempêtes, et rares étaient ceux qui faisaient le détour pour admirer cette borne sans grande beauté.
Un homme et une femme marchaient sur l’étroit sentier qui serpentait au pied du cairn. Ils se disputaient. »
Extrait de : R. E. Howard et S. Perry. « Conan – les suiveurs – Conan l’Indomptable. »
Conan et l’épée de Skelos par A. J. Offutt

Fiche de Conan et l’épée de Skelos
Titre : Conan et l’épée de Skelos (Tome 20 sur 25 – Conan – les suiveurs)
Auteur : R. E. Howard et A. J. Offutt
Date de parution : 1979
Traduction : P. Benita
Editeur : J’ai lu
Première page de Conan et l’épée de Skelos
« L’Épée
Nus, ravagés par la faim et les tortures, les deux prisonniers au fond de la fosse levèrent les yeux. Au sommet des marches, sur la plate-forme devant la porte du donjon, quatre hommes les observaient. Trois étaient barbus, deux portaient une cotte de mailles et un casque pointu, les deux autres une robe. Le plus jeune, qui arborait un étrange couvre-chef, tenait son épée à la main.
Ce jeune homme au curieux chapeau ferygien et à la longue robe mauve prit la parole.
— Vous avez obtenu tout ce que vous désiriez des deux prisonniers. Seigneur Khan, n’est-ce pas ? Le moment n’est-il donc pas venu de les mettre à mort ?
L’homme à la robe brodée d’or et d’argent haussa les sourcils. Malgré ses cheveux noirs frisés luisants de graisse et son ventre proéminent, il n’était nullement disgracieux. »
Extrait de : R. E. Howard et A. J. Offutt. « Conan – les suiveurs – Conan et l’épée de Skelos. »
Les habitants du mirage par A. Merritt

Fiche de Les habitants du mirage
Titre : Les habitants du mirage
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1932
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : J’ai lu
Première page de Les habitants du mirage
« Des bruits dans la nuit
Je redressai la tête et j’écoutai, non seulement l’ouïe en alerte mais aussi tous les nerfs à fleur de peau, guettant le renouvellement du bruit qui m’avait réveillé. Le silence régnait, un silence profond. Pas un frémissement dans les branches de la sapinière qui entourait notre petit camp. Pas le moindre mouvement furtif d’animal dans les broussailles. À travers les flèches des arbres, les étoiles luisaient faiblement dans le bref crépuscule qui sépare le coucher du soleil de son lever au commencement de l’été en Alaska.
Un coup de vent courba la cime des sapins, ramenant le bruit – le son d’une enclume qui résonne sous les coups d’un marteau.
Je me dégageai de ma couverture et contournai les braises noircissantes du feu pour rejoindre Jim. Sa voix m’arrêta.
– Ça va, Leif. J’ai entendu.
Le vent soupira, mourut – et avec lui moururent les vibrations du coup frappé sur l’enclume. Avant que nous ayons eu le temps de parler, le vent reprit. »
Extrait de : A. Merritt. « Les habitants du mirage. »
Le visage dans l’abîme par A. Merritt

Fiche de Le visage dans l’abîme
Titre : Le visage dans l’abîme
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1931
Traduction : P. Chwat
Editeur : J’ai lu
Première page de Le visage dans l’abîme
« SUARRA
Nicholas Graydon se trouva à Quito, nez à nez avec Starrett. Plus exactement, c’est là que Starrett le dénicha. Le nom du grand aventurier de la côte Ouest avait souvent été prononcé devant Graydon, mais leurs chemins ne s’étaient jamais croisés. Sa curiosité était vive lorsqu’il ouvrit sa porte au visiteur.
Starrett vint immédiatement au fait. Graydon avait-il entendu parler du convoi apportant à Pizarre le trésor constituant la rançon de l’Inca Atahualpa ? Savait-il que ceux qui le conduisaient, en apprenant l’assassinat de leur roi par ce garçon boucher de conquistador, avaient changé de route et caché le trésor quelque part dans le désert andin ?
Cette histoire était venue des centaines de fois aux oreilles de Graydon, qui avait même envisagé de se mettre en chasse. Il le dit. Starrett fit un signe d’approbation. »
Extrait de : A. Merritt. « Le visage dans l’abîme. »
Le gouffre de la Lune par A. Merritt

Fiche de Le gouffre de la Lune
Titre : Le gouffre de la Lune
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1919
Traduction : H. Wertheuner
Editeur : J’ai lu
Première page de Le gouffre de la Lune
« SUR LE CHEMIN LUNAIRE
J’avais passé deux mois sur les îles d’Entrecasteaux, occupé à réunir les éléments nécessaires aux derniers chapitres de mon livre sur la flore des îles volcaniques du Pacifique sud. La veille, j’avais atteint Port Moresby et j’avais surveillé de près l’embarquement de mes spécimens sur le Reine du Sud. Assis sur le pont supérieur, je pensais avec une certaine nostalgie à la distance qui me séparait de Melbourne, et à celle encore plus considérable qui séparait Melbourne de New York.
C’était l’une de ces matinées jaunâtres de Papua où la ville apparaît sous son aspect le plus sombre, le plus ténébreux. La couleur ocre du ciel rappelait »
Extrait de : A. Merritt. « Le gouffre de la Lune. »
La nef d’Ishtar par A. Merritt

Fiche de La nef d’Ishtar
Titre : La nef d’Ishtar
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1924
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de La nef d’Ishtar
« Un parfum étrange s’exhalait de la pierre en une volute dont la caresse effleurait le visage de Kenton comme une main câline. Ce parfum, dont l’odeur insolite et mystérieusement troublante évoquait des images furtives et jamais vues, des arabesques de pensées qui s’évanouissaient avant d’être appréhendées, il l’avait senti dès l’instant où il avait sorti de sa caisse l’objet que Forsyth, le vieil archéologue, avait exhumé du linceul de sable recouvrant l’antique Babylone et lui avait expédié.
Une fois encore, Kenton examina le bloc. Un mètre vingt de long, une hauteur un peu supérieure, une largeur imperceptiblement inférieure. Il était d’un jaune éteint et le poids des siècles lui était un voile presque visible. Une seule de ses faces portait une inscription d’une douzaine de lignes parallèles, des cunéiformes archaïques gravés sous le règne de Sargon d’Akkad quelque six mille ans plus tôt si les déductions de Forsyth étaient exactes. La surface de la pierre était crevassée, grêlée et les caractères aigus à demi effacés.
Kenton se pencha davantage au-dessus du monolithe et les arabesques parfumées l’enserrèrent plus étroitement, s’accrochant à lui comme un buisson de vrilles, comme de minuscules doigts nostalgiques et suppliants, des doigts qui imploraient… »
Extrait de : A. Merritt. « La nef d’Ishtar. »
Le retour aux étoiles par E. Hamilton

Fiche de Le retour aux étoiles
Titre : Le retour aux étoiles (Tome 2 sur 2 – John Gordon)
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1967
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu
Première page de Le retour aux étoiles
« La réceptionniste lui ouvrit la porte :
— Si vous voulez bien entrer, Mr Gordon…
— Merci, dit Gordon.
La porte se referma doucement derrière lui ; en même temps, un homme se leva et vint vers lui, la main tendue. Il était grand, plus jeune qu’il ne l’aurait cru, et rayonnait d’énergie positive.
— Mr Gordon ? Je suis le Dr Keogh.
Gordon lui serra la main et prit place dans un fauteuil tandis que le Dr Keogh allait se rasseoir derrière son bureau. Gordon, soudain embarrassé, mal à l’aise, évita son regard.
— C’est la première fois que vous consultez un psychiatre ? lui demanda Keogh d’une voix calme.
— Je… je n’en avais jamais ressenti le besoin. »
Extrait de : E. Hamilton. « John Gordon – Le Retour Aux étoiles. »
Les rois des étoiles par E. Hamilton

Fiche de Les rois des étoiles
Titre : Les rois des étoiles (Tome 1 sur 2 – John Gordon)
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1947
Traduction : G. Malar
Editeur : J’ai lu
Première page de Les rois des étoiles
« La première fois qu’il entendit une voix retentir sous son propre crâne, John Gordon crut que sa raison s’égarait.
D’abord le phénomène se produisit la nuit, au moment où Gordon s’endormait. La voix parlait, nette et claire, dans son esprit somnolent.
« M’entends-tu, John Gordon ? Entends-tu mon appel ? »
Réveillé en sursaut et assez surpris, Gordon s’assit. Il y avait quelque chosé d’étrange et d’inquiétant dans cette affaire.
Puis il haussa les épaules en se disant que la volonté se relâche lorsqu’on passe de la veille au sommeil et que, faute d’être tenu en laisse, l’esprit se permet des facéties bizarres. Ce n’était sans doute pas grave.
Il oublia cet événement jusqu’à la nuit suivante. Mais exactement au même moment, alors qu’il se laissait glisser dans le royaume des songes, la voix revint, aussi claire que la première fois. »
Extrait de : E. Hamilton. « John Gordon – Les rois des étoiles. »
Terre, planète impériale par A. C. Clarke

Fiche de Terre, planète impériale
Titre : Terre, planète impériale
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1975
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Terre, planète impériale
« UN CRI DANS LA NUIT
Duncan Makenzie avait dix ans lorsqu’il découvrit le numéro magique. Ce fut par pure chance ; il avait eu l’intention d’appeler Grand-maman Ellen mais il n’avait pas fait attention et ses doigts devaient avoir frappé sur les mauvaises touches. Il sut tout de suite qu’il avait fait une erreur car la vidéo de Grand-maman avait un délai de deux secondes, même sur répondeur-enregistreur. La communication fut établie instantanément. Pourtant il n’y eut ni signal ni image. L’écran demeura complètement vide sans même une moucheture d’interférence. Duncan pensa qu’il avait été mis en communication avec un canal audio seulement, ou avait atteint un poste dont la caméra était déconnectée. En tout cas, ce n’était certainement pas le numéro de Grand-maman et il avança la main pour couper la communication.
Il remarqua alors le son. Il pensa d’abord que quelqu’un respirait paisiblement dans le microphone à l’autre bout, mais il se rendit vite compte qu’il se trompait. Ce doux susurrement avait un caractère aléatoire, inhumain ; il n’avait aucun rythme régulier et il y avait de longs intervalles de complet silence. »
Extrait de : A. C. Clarke. « Terre, planète Impériale. »
Les fontaines du paradis par A. C. Clarke

Fiche de Les fontaines du paradis
Titre : Les fontaines du paradis
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1979
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Les fontaines du paradis
« Kalidasa
La couronne devenait plus lourde avec chaque année qui passait. Lorsque le Vénérable Bodhidharma Mahanayake Thero l’avait – tellement à contrecœur – posée pour la première fois sur sa tête, le prince Kalidasa fut surpris de sa légèreté. À présent, vingt ans plus tard, le roi Kalidasa abandonnait avec plaisir ce cercle d’or incrusté de joyaux, chaque fois que le permettait l’étiquette de la cour.
Il y en avait peu ici, au sommet du rocher-forteresse battu par le vent ; peu d’envoyés diplomatiques ou de pétitionnaires sollicitaient audience sur ces hauteurs. Beaucoup de ceux qui faisaient le voyage jusqu’au Yakkagala rebroussaient chemin devant l’ascension finale, à travers la gueule même du lion accroupi, qui semblait toujours prêt à bondir »
Extrait de : A. C. Clarke. « Les Fontaines Du Paradis. »