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Cugel saga par J. Vance

Fiche de Cugel saga
Titre : Cugel saga (Tome 3 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1983
Traduction : M. Lebailly
Editeur : J’ai lu
Première page de Cugel saga
« Cugel venait d’être la victime de l’une des plaisanteries les plus caustiques de Iucounu, surnommé dans tout Almery « le Magicien Rieur ». Pour la seconde fois, il avait été enlevé dans les airs, emporté vers le nord, par-dessus l’Océan des Soupirs, et lâché sur cette plage mélancolique qu’était la Grève de Shanglestone.
Cugel se releva, secoua le sable de son manteau et redressa son chapeau. Il se trouvait à une vingtaine de mètres de l’endroit où il avait déjà été déposé auparavant, toujours sur l’ordre de Iucounu[1]. Il était sans arme et sa bourse ne contenait pas le moindre terce.
Les lieux étaient totalement déserts. Pas un bruit, sauf le soupir du vent dans les dunes. À l’est et à l’ouest, un promontoire se profilait vaguement dans le lointain. Au sud s’étendait l’océan que seuls troublaient les reflets du vieux soleil rouge.
Cugel retrouva l’usage de ses facultés paralysées et fut la proie de toute une gamme d’émotions successives où primait une colère folle. »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Cugel saga. »
Cugel l’astucieux par J. Vance

Fiche de Cugel l’astucieux
Titre : Cugel l’astucieux (Tome 2 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1965
Traduction : P. Alpèrine
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Cugel l’astucieux
- Le monde supérieur
- Les montagnes de Magnatz
- Pharesme le sorcier
- Les pèlerins
- Le castel d’Iucounu
Première page de Le monde supérieur
« Sur les hauteurs dominant la rivière Xzan, à l’emplacement de certaines ruines antiques, Iucounu le Magicien Rieur avait construit un castel à son goût. C’était un assemblage hétéroclite de pignons élancés, de balcons, de chemins de ronde, de coupoles, le tout flanqué de trois tours de verre en spirale, de teinte verte, à travers lesquelles les rayons rouges du soleil serpentaient en reflets irisés.
Derrière ce castel, à travers la vallée, de basses collines ondulaient à perte de vue comme des dunes. Les rayons mouvants du soleil y traçaient des taches d’ombre et de lumière en forme de croissants. À part cela, ces collines nues et solitaires n’avaient rien de remarquable. Prenant sa source dans la Vieille Forêt, à l’est d’Almery, le Xzan coulait à leur pied, après quoi, trois lieues plus loin à l’ouest, il mêlait ses eaux à celles du Scaum. À leur jonction se situait Azenomeï, une cité qui datait d’un temps immémo- »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Cugel l’astucieux. »
Un monde magique par J. Vance

Fiche d’Un monde magique
Titre : Un monde magique (Tome 1 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1950
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Un monde magique
- Turjan de Miir
- Mazirian le magicien
- T’Saïs
- Liane le voyageur
- Ulan Dhor
- Guyal de Sfere
Première page de Turjan de Miir
« Turjan était assis sur un tabouret dans son atelier, le dos et les coudes appuyés contre l’établi, les jambes allongées devant lui. Au fond de la pièce il y avait une cage, que Turjan contemplait avec irritation. La créature dans la cage lui rendait son regard avec une émotion dépassant l’entendement.
C’était une chose éveillant la pitié, une énorme tête sur un petit corps malingre, avec des yeux myopes et chassieux et un petit bouton de nez mou. La bouche aussi était molle, humide, la peau d’un rose luisant. Malgré son imperfection évidente, c’était à ce jour le produit le plus réussi des cuves de Turjan.
Turjan se leva, trouva un bol de bouillie. Avec une cuiller à long manche, il approcha de la nourriture de la bouche de la créature. Mais la bouche refusa la cuillerée, et la bouillie coula sur la peau vitreuse pour tomber sur la charpente rachitique.
Turjan posa le bol et retourna lentement vers son tabouret. Depuis une semaine déjà, la chose refusait de manger. Est-ce que ce visage idiot dissimulait une intention, une volonté de disparaître ? »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Un monde magique. »
Le Pnume par J. Vance

Fiche de Le Pnume
Titre : Le Pnume (Tome 4 sur 4 – Cycle de Tschaï)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1970
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de Le Pnume
« Aïla Woudiver était juché sur un tabouret dans le hangar qui se dressait à la limite des marais salants de Sivishe. Une chaîne fixée au collier de fer passé autour de son cou était accrochée à un haut câble ; il pouvait aller de sa table au cagibi où il dormait, et, chaque fois qu’il se déplaçait, la chaîne cliquetait derrière lui.
Il était prisonnier chez lui, ce qui était une insulte s’ajoutant à l’outrage et aurait normalement dû le jeter dans des crises de rage et de grincements de dents. Mais non… Il était placidement assis sur son tabouret de part et d’autre duquel ses vastes fesses pendaient comme les trousses d’une selle, un absurde sourire de sainte patience plaqué sur les lèvres.
Adam Reith l’observait, debout devant l’astronef qui occupait presque toute la place. L’abnégation dont Woudiver faisait preuve était presque plus inquiétante que ses accès de fureur et le Terrien espérait que les machinations que tramait le poussah ne mûriraient pas trop vite. La fusée était »
Extrait de : J. Vance. « Cycle de Tschaï – Le Pnume. »
Le Dirdir par J. Vance

Fiche de Le Dirdir
Titre : Le Dirdir (Tome 3 sur 4 – Cycle de Tschaï)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1969
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de Le Dirdir
« Le soleil 4269 de La Carène était entré dans la constellation de Tartusz, marquant ainsi l’ouverture du Balul Zac Ag, le « temps du rêve factice » : c’était alors la trêve, la suspension des massacres, du rapt d’esclaves, du pillage et de l’incendie volontaire dans les plateaux du pays lokhara. À Balul Zac Ag se tenait la Grande Foire de Smargash – à moins, peut-être, que la Grande Foire eût précédé Balul Zac Ag et lui eût donné naissance au bout de quelques siècles. Venus des hauts plateaux et des régions voisines, Xars, Zhurvegs, Serafs, Niss et autres peuplades encore convergeaient sur Smargash pour s’y mêler et y faire commerce, régler de vieilles querelles, recueillir des renseignements. La haine imprégnait l’air comme un remugle nauséabond ; les regards furtifs, les malédictions murmurées, les grondements de haine contenue accentuaient encore l’agitation colorée qui régnait dans le bazar. Seuls les Lokhars (hommes à la peau noire et aux cheveux blancs, femmes à la peau blanche et aux cheveux noirs) conservaient un air de détachement serein. »
Extrait de : J. Vance. « Cycle de Tschaï – Le Dirdir. »
Le Wankh par J. Vance

Fiche de Le Wankh
Titre : Le Wankh (Tome 2 sur 4 – Cycle de Tschaï)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1969
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de Le Wankh
« À deux mille miles à l’est de Pera, au-dessus de la Steppe Morte, l’aéroglisseur commença à avoir des ratés. Pendant un moment, il poursuivit sa route sans problèmes, puis se mit à tanguer et à tressauter d’inquiétante façon. Adam Reith se tourna vers l’arrière avec affolement et s’élança au pas de course en direction du belvédère de contrôle. Soulevant le couvercle du capot orné de volutes de bronze, il contempla les cartouches, les motifs floraux, les souriants visages d’enfants qui dissimulaient presque malicieusement le moteur. Ankhe at afram Anacho, l’Homme-Dirdir, le rejoignit.
— Sais-tu ce qui ne tourne pas rond ? lui demanda Reith.
Anacho fronça ses narines pâles et bredouilla quelque chose où il était question d’« antiquaille chasch » et d’« expédition démentielle, pour commencer ». Reith, qui connaissait ses faiblesses, comprit que l’Homme-Dirdir était à la fois trop vaniteux pour reconnaître son ignorance et trop poseur pour se targuer d’un savoir aussi grossier. »
Extrait de : J. Vance. « Cycle de Tschaï – Le Wankh. »
Le Chasch par J. Vance

Fiche de Le Chasch
Titre : Le Chasch (Tome 1 sur 4 – Cycle de Tschaï)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1968
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de Le Chasch
« D’un côté d’Explorator IV luisait une étoile sombre et vieillissante, 4269 de La Carène, de l’autre flottait une planète solitaire d’un gris brunâtre enveloppée dans un épais cocon d’atmosphère. La seule particularité de l’étoile était son curieux reflet ambré. Un peu plus grosse que la Terre, la planète était escortée de deux petites lunes à la révolution rapide.
Une étoile de type K2 classique et une planète qui n’avait rien de remarquable. Mais pour les hommes qui se trouvaient à bord d’Explorator IV, ce système était une source de stupéfaction et de fascination.
Ils étaient trois dans le poste de contrôle avant : le commandant Marin, le lieutenant Deale et le lieutenant en second Walgrave. Trois hommes pimpants, sémillants, au geste vif, vêtus du même irréprochable uniforme blanc et qui s’étaient tellement faits l’un à l’autre que leurs intonations dégagées et désinvoltes, la façon à demi facétieuse avec laquelle ils formulaient leurs pensées étaient »
Extrait de : J. Vance. « Cycle de Tschaï – Le Chasch. »
Wyst par J. Vance

Fiche de Wyst
Titre : Wyst Alastor 1716 (Tome 3 sur 3 – Alastor)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1978
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu
Première page de Wyst Alastor 1716
« L’Amas d’Alastor compte une trentaine de milliers d’étoiles actives, d’innombrables coques abandonnées et d’énormes quantités de détritus interstellaires. Il est accroché à la paroi intérieure de la Galaxie, devant le Désert du Malheur, avec, au-delà, le Golfe du Néant et, sur le côté, la Frange de Gaea, pareille à une brume lumineuse. Pour le voyageur de l’espace, quel que soit son angle d’approche, le spectacle est remarquable : constellations étincelantes de blanc, de bleu et de rouge, rideaux de matière lumineuse, déchirés par endroits, ailleurs obscurcis par des tempêtes de poussière, flots d’étoiles errant dans tous les sens, tourbillons et explosions de gaz phosphorescents.
Doit-on considérer l’Amas d’Alastor comme faisant partie de la Frange de Gaea ? Les habitants de l’Amas – au nombre de quatre à cinq trillions répartis sur plus de trente mille mondes – n’y réfléchissent que rarement. En fait, ils ne s’estiment ni gaéens, ni alastrides. Interrogez le natif moyen sur son lieu d’origine : il vous donnera le nom de sa planète, ou celui de son district, comme si l’endroit était extraordinaire et réputé par toute la Galaxie.
Toutefois, l’esprit de clocher s’éclipse devant la gloire du Connatic, qui gouverne l’Amas d’Alastor de son palais de Lusz[…] »
Extrait de : J. Vance. « Alastor – Wyst. »
La reine de l’air et des ténèbres par P. Anderson

Fiche de La reine de l’air et des ténèbres
Titre : La reine de l’air et des ténèbres
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1973
Traduction : M.-F. Watkins
Editeur : J’ai lu
Sommaire de La reine de l’air et des ténèbres
- La reine de l’air et des ténèbres
- Chez nous
- L’ennemi inconnu
- Le faune
- Dans l’ombre
- Décalage horaire
Première page de La reine de l’air et des ténèbres
« Les dernières lueurs du dernier coucher de soleil s’attardaient presque jusqu’au milieu de l’hiver, mais il n’y aurait plus de jour et les terres du nord se réjouissaient. Les fleurs s’épanouissaient, les épines-de-feu flamboyaient, les fleurs-d’acier se dressaient toutes bleues parmi le brok et l’herbe-de-pluie qui envahissaient toutes les collines. Des insectes voletaient de leurs ailes iridescentes ; un crowbuck secouait ses cornes et claironnait dans la tiédeur et les parfums fleuris. Entre les horizons, le ciel s’assombrissait, du violet au noir. Les deux lunes, presque pleines, baignaient de leur clarté glacée les feuilles et se reflétaient dans les eaux. Leurs ombres se brouillaient sous l’aurore boréale, »
Extrait de : P. Anderson. « La reine de l’Air et des Ténèbres. »
Tuer les morts par T. Lee

Fiche de Tuer les morts
Titre : Tuer les morts
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1980
Traduction : G. Lebec
Editeur : J’ai lu
Première page de Tuer les morts
« – Cilny… un danger nous menace.
Les ténèbres s’abstinrent de répondre.
Une seule route descendait de la montagne, ruban bleu acier raide et tortueux qui, quatre lieues plus bas que le col, virait sur lui-même pour se redresser non sans répugnance à l’horizontale et gagner une haute vallée où poussaient de concert un gros village et des arbres. Un quart de lieue avant d’atteindre la bourgade, la route faisait un brusque crochet pour aller longer le mur d’une curieuse bâtisse toute de guingois.
Des arbres poussaient également à proximité de cette demeure. Leurs racines s’étaient insinuées sous les fondations à la recherche du cours d’eau souterrain dont un puits, visible au delà du portail de fer forgé, manifestait la présence. Peu à peu, telles un levier, ces racines renversaient l’édifice entier. D’extravagantes fissures couraient sur les murs, soulignées par la luxuriante végétation vert sombre qui s’y cramponnait. Sur sa face nord, toutefois, la demeure elle-même avait offert au lierre en quelque époque une solide excroissance à enserrer sous la forme d’une tour de pierre haute de trois étages.
Il était vraisemblable qu’à l’origine cette tour avait un caractère défensif car, par-dessus la cime embrumée des arbres, ses[…] »
Extrait de : T. Lee. « Tuer les morts. »