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Terre de lierre par T. Lee

Fiche de Terre de lierre
Titre : Terre de lierre
Auteur : T. Lee
Date de publication : 1985
Traduction : B. Emerich
Editeur : J’ai lu
Première page de Terre de lierre
« Pour commencer, je dois retourner cent trente-sept ans en arrière. En ce temps-là, la race humaine vivait dans le Haut, non seulement dans les cités mais sur toute la surface de la terre. Quiconque lira ce livre doit accepter l’idée que dans le Haut s’étend la terre, que sur cette terre, il est une cité à présent en ruine, et au-dessus de cette cité, un arc élevé et coloré que l’on appelle le ciel ; et au-delà encore, une sorte de vide aussi noir que la nuit II est essentiel de bien assimiler cette notion pour la simple raison que ce vide noir – l’Espace – joue un rôle fondamental. C’est en effet de ce vide qu’est arrivé ce qui nous a forcés à vivre dans notre prison du Bas : l’Envahisseur. »
Extrait de : T. Lee. « Terre de lierre. »
Cyrion par T. Lee

Fiche de Cyrion
Titre : Cyrion
Auteur : T. Lee
Date de publication : 1982
Traduction : G. Lebec
Editeur : J’ai lu
Première page de Cyrion
« Le Jardin de Miel
Bien involontairement, le petit jeune homme grassouillet à la rousse chevelure fit une entrée remarquée dans l’auberge.
Ébloui par la vive luminosité des rues ensoleillées, il ne crut voir que deux marches sur un seuil qui en comptait trois. Emporté par son élan, il voulut retrouver son équilibre et se précipita droit sur la malencontreuse silhouette qui, à cet instant, traversait le vestibule, chargée de deux cruchons de vin. Ils basculèrent alors dans un concert de cris et dans les bras de la Qirri de cuivre postée à l’entrée de l’établissement et firent bien sûr résonner le gong d’airain qu’elle tenait entre ses mains. Le puissant vacarme se répercuta d’une pièce à l’autre, suivi par »
Extrait de : T. Lee. « Cyrion. »
La quête de la sorcière blanche par T. Lee

Fiche de La quête de la sorcière blanche
Titre : La quête de la sorcière blanche (Tome 3 sur 3 – Uasti)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1978
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de La quête de la sorcière blanche
« J’ai déjà fait le récit de ma jeunesse passée dans le krarl des Dagkta roux, expliqué comment je reçus le nom de Tuvek et crus être le fils du chef Ettook et de Tathra, son épouse ; comment je fus tatoué selon le Rituel des Garçons, puis, lorsque les marques tribales s’effacèrent de ma chair, je dus me mesurer à mes aînés afin de prouver ma valeur. Cela m’attira la rancœur de Seel, l’ignoble sorcier. Ettook ne m’aimait guère, lui non plus, même s’il ouvrit le coffre où il entreposait ses trésors et me dit d’y prendre un présent de mon choix : un masque de lynx fabriqué dans une des anciennes cités. Si je devins un guerrier inégalé et aimant les combats, j’éprouvais une profonde insatisfaction, sans raison apparente. Ma chair possédait l’étrange faculté de se cicatriser rapidement après chaque blessure. Aucune de mes plaies ne suppurait, et je survécus même à la mor- »
Extrait de : T. Lee. « Uasti – La quête de la sorcière blanche. »
Vazkor par T. Lee

Fiche de Vazkor
Titre : Vazkor (Tome 2 sur 3 – Uasti)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1978
Traduction : G. Lebec
Editeur : J’ai lu
Première page de Vazkor
« Le Krarl
J’avais neuf ans lorsqu’un été un serpent me mordit à la cuisse. De ce qui suivit, je n’ai gardé qu’un vague souvenir, mais je sais que dans le délire de la fièvre, je me tordis sur ma couche pour échapper au feu qui dévorait ma chair cependant que le temps s’écoulait en lambeaux. Puis le mal passa et, de nouveau, je pus courir sur les vertes pentes entre les hautes roches blanches qui poussaient là comme des arbres. Plus tard, j’appris que le venin du serpent aurait dû entraîner ma mort, que mon corps avait viré au gris, puis au bleu, puis au jaune – admirable spectacle, à n’en pas douter. Mais j’avais survécu, et la morsure n’avait pas même laissé de cicatrice.
Ce ne fut d’ailleurs pas la seule fois que je frôlai la mort. Quand j’avais été sevré, mon estomac s’était »
Extrait de : T. Lee. « Uasti – Vazkor. »
La déesse voilée par T. Lee

Fiche de La déesse voilée
Titre : La déesse voilée (Tome 1 sur 3 – Uasti)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1975
Traduction : M. Darroux et B. Emerich
Editeur : J’ai lu
Première page de La déesse voilée
« Sous le volcan
Se réveiller et ne pas savoir où l’on est, ni qui l’on est, ni même ce que l’on est – une chose avec des bras et des jambes ? un animal ? le cerveau d’un grand poisson ? –, voilà un bien étrange réveil. Au bout d’un moment toutefois, je m’étirai dans le noir, puis promenai mes mains sur mon corps : j’étais une femme.
Il régnait une obscurité et un silence absolus. Le sol était rocailleux et une ancienne odeur, amère et indéfinissable, parvenait à mes narines. Je rampai hors du recoin où j’étais allongée et atteignis une sorte de passage dans lequel je pus me tenir debout. »
Extrait de : T. Lee. « Uasti – La Déesse voilée. »
Le rôdeur devant le seuil par H. P. Lovecraft

Fiche de Le rôdeur devant le seuil
Titre : Le rôdeur devant le seuil
Auteur : H. P. Lovecraft et August Derleth
Date de parution : 1945
Traduction : C. Gilbert
Editeur : J’ai lu
Première page de Le rôdeur devant le seuil
« Au nord d’Arkham, s’élèvent de sombres collines sauvages et boisées, étonnamment luxuriantes; c’est là, presque à la limite de la zone forestière, que coule la rivière Miskatonic avant de se jeter dans la mer. Dans cette région, les voyageurs sont rarement amenés à s’aventurer au-delà la lisière, bien qu’un chemin à peine tracé pénètre dans la forêt et, sans doute, traversant les collines, aboutisse à la Miskatonic et finisse par déboucher à nouveau sur la plaine. Les maisons désertes, abandonnées aux attaques du temps, présentent un aspect uniforme assez surprenant de décrépitude provoquée par les intempéries, et tandis que la partie boisée elle-même manifeste une vitalité singulière, il n’y a guère de signes de fertilité dans les environs. Vraiment, le voyageur qui emprunte le chemin d’Aylesbury, qui commence dans Arkham à River Street et progresse paresseusement à l’ouest et au nord-ouest de la vieille cité aux toits en croupe vers l’étrange et solitaire pays de Dunwich, après Dean’s Corner, celui-là donc ne peut guère qu’être impressionné par le remarquable développement de ce qui, à première vue, ressemble à un reboisement mais qui, si on y regarde de près, se révèle être non une planta »
Extrait de : H. P. Lovecraft et A. Derleth. « Le rodeur devant le seuil. »
L’ombre venue de l’espace par H. P. Lovecraft

Fiche de L’ombre venue de l’espace
Titre : L’ombre venue de l’espace
Auteur : H. P. Lovecraft et August Derleth
Date de parution : 1957
Traduction : J. Ferry
Editeur : J’ai lu
Sommaire de L’ombre venue de l’espace
- Le survivant
- Le jour à Wentworth
- L’héritage Peabody
- La lampe d’Alhazred
- La fenêtre à pignon
- L’ancêtre
- L’ombre venue de l’espace
Première page de Le survivant
« Il était bien dans mes intentions de ne plus jamais parler de la maison Charrière, de n’en plus rien écrire – cela depuis que j’ai fui Providence, par cette nuit affreuse où j’eus la révélation. Chacun de nous détient des souvenirs qu’il préférerait effacer, nier, rayer de sa mémoire.
Il faut cependant que je confie aujourd’hui au papier le récit de mes brefs rapports avec la maison de Benefit Street, et dans quelle panique je l’ai quittée. Sinon, j’ai tout lieu de craindre que quelque innocent ait un jour de graves ennuis avec la police. Celle-ci, fatalement, lorsque la maison sera devenue bien communal, ne pourra manquer de faire l’abominable découverte – moins épouvantable peut-être que ce qu’il m’a été donné de voir –, mais quelles explications fournir, alors ?
Il est bien évident qu’un archéologue devrait en savoir moins sur les voies étranges où s’est jadis égarée la quête de l’homme que sur les vieilles demeures. Il est tout aussi concevable que, plongé dans l’étude de l’évolution de l’habitat, cet archéo- »
Extrait de : H. P. Lovecraft et A. Derleth. « L’ombre venue de l’espace. »
Night ocean par H. P. Lovecraft

Fiche de Night ocean
Titre : Night ocean et autres nouvelles
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1988
Traduction : J.-P. Mourlon
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Night ocean
- Night ocean avec R. H. Barlow
- Souvenir
- Nyarlathothep
- Ex Oblivione
- Ce qu’apporte la lune
- Histoire du nécronomicon
- Ibid
- Bataille à la fin du siècle avec R. H. Barlow
- Cosmos effondrés par H. Eggleston
- Le piège avec H. S. Whitehead
- Le défi d’outre-espace
- Les chats d’Ulthar
- Quelques souvenirs sur le Dr Johnson
- Le peuple ancien
- Douce Ermengarde ou Le coeur d’une paysanne par P. Simple
- Les sortilèges d’Aphlar avec D. W. Rimel
- Le livre de raison
Première page de Night ocean
« Je me rendis à Ellston Beach pour y goûter les plaisirs du soleil et de l’océan, mais aussi pour procurer un peu de repos à mon esprit fatigué. Cette petite ville vit du tourisme durant l’été, et, le reste de l’année, ne présente que des fenêtres vides. Je n’y connaissais personne, et il semblait peu probable d’y être dérangé par qui que ce soit. Ne désirant rien voir d’autre que les vagues venant battre la plage devant ma retraite temporaire, j’en étais ravi.
Je quittai la grande ville une fois achevé mon travail de tout l’été : la vaste peinture murale qui en était le résultat prenait désormais part au concours. En venir à bout m’avait pris le plus clair de l’année, et, une fois nettoyé le dernier pinceau, je décidai enfin de me préoccuper un peu de ma santé, et de chercher quelque temps le repos et la solitude. À vrai dire, ce n’est qu’au bout d’une semaine à la plage que je me souvins de l’œuvre dont le succès m’avait paru alors si important. Plus d’angoisse devant les multiples problèmes de couleur et d’ornementation ; plus de peur à l’idée de devoir concrétiser une image mentale, de parvenir cette[…] »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Night Ocean et autres nouvelles. »
Légendes et mythes de Cthulhu par H. P. Lovecraft

Fiche de Légendes et mythes de Cthulhu
Titre : Légendes et mythes de Cthulhu
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1991
Traduction : C. Gilbert, F. Truchaud, G. Coisne, C. Boland-Maskens
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Légendes et mythes de Cthulhu
- Les mangeuses d’espace par F. B. Long
- Les chiens de Tindalos par F. B. Long
- Talion par C. A. Smith
- La pierre noire par R. E. Howard
- La chose ailée sur le toit par R. E. Howard
- L’héritier des ténèbres par C. A. Smith
- Le feu d’Asshurbanipal par R. E. Howard
- Ubbo-Sathla par C. A. Smith
- Le visiteur venu des étoiles par R. Bloch
- Epouvante à Salem par H. Kuttner
- Au-delà du seuil par A. Derleth
- L’habitant de l’ombre par A. Derleth
- L’ombre du clocher par R. Bloch
- Manuscrit trouvé dans une maison abandonnée par R. Bloch
- On rôde dans le cimetière par J. V. Shea
- Sueurs froides par R. Campbell
- La cité soeur par B. Lumley
- Le rempart de béton par B. Lumley
- Ceux des profondeurs par J. Wade
- Le retour des Lloigors par C. Wilson
Première page de Les mangeuses d’espace
« L’horreur arriva à Partridgeville par un jour où tout était noyé dans le brouillard.
Tout au long de l’après-midi, des amas de vapeurs venus de la mer avaient tournoyé et tourbillonné autour de la ferme et la pièce dans laquelle nous nous tenions était tout imprégnée d’humidité. La brume, passant sous la porte, montait en spirales et ses longs doigts mouillés avaient tant caressé mes cheveux qu’ils en étaient trempés. Les fenêtres aux vitres carrées étaient couvertes d’une buée aussi dense qu’une forte rosée ; l’air était lourd, chargé d’eau, incroyablement froid.
Je fixai mon ami d’un œil sombre. Il avait tourné le dos à la fenêtre et écrivait avec une sorte de rage. C’était un homme mince et de haute taille, au dos légèrement voûté, à la carrure exceptionnelle. De profil, son visage laissait une forte impression. Il avait le front large, le nez long, le menton un peu protubérant – un visage plein de force, de sensibilité, qui trahissait une nature extrêmement imaginative, tempérée par une intelligence critique tout à fait extraordinaire. »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Légendes du mythe de Cthulhu. »
L’abomination de Dunwich par H. P. Lovecraft

Fiche de L’abomination de Dunwich
Titre : L’abomination de Dunwich
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1997
Traduction : Y. Rivière, J. Papy et S. Lamblin
Editeur : J’ai lu
Sommaire de L’abomination de Dunwich
- L’abomination de Dunwich
- Je suis d’ailleurs
- Les rats dans les murs
- Le modèle de Pickman
- La musique d’Erich Zann
- Arthur Jermyn
- Le molosse
- La cité sans nom
- La maison maudite
Première page de L’abomination de Dunwich
« Lorsqu’un voyageur qui parcourt le centre nord du Massachusetts se trompe de direction à l’embranchement de la barrière de péage d’Aylesbury, au-delà de Dean’s Corner, il se trouve dans une région étrange et désolée. Le terrain s’élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse et poussiéreuse. Les arbres des forêts semblent trop grands ; les herbes et les ronces manifestent une luxuriance qu’on leur voit rarement dans les pays défrichés. Par contre, les champs cultivés sont particulièrement rares et improductifs, tandis que les vieilles maisons éparses ont toutes le même aspect sordide et délabré. Sans savoir pourquoi, on hésite à demander son chemin aux figures noueuses et solitaires que l’on aperçoit de temps à autre sur une marche de seuil croulante ou dans une prairie déclive jonchée de rocs. Elles sont tellement silencieuses et furtives que l’on a l’impression de se trouver devant des êtres maudits avec lesquels mieux vaut n’avoir point de commerce. Parvenu en haut d’une côte, notre voyageur découvre les collines qui s’érigent au-dessus des bois profonds : alors son malaise indéfinissable s’accroît. Les sommets sont trop arrondis, trop symétriques, pour »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « L’abomination de Dunwich. »