Étiquette : La saga d'Argyre

 

Les tueurs de temps par G. Klein

Fiche de Les tueurs de temps

Titre : Les tueurs de temps (Tome 5 sur 3 – La saga d’Argyre)
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1965
Editeur : Pocket

Première page de Les tueurs de temps

« L’ASTRONEF se trouvait à mi-chemin entre le Grand-Nuage de Magellan et le Petit-Nuage de Magellan, au terme d’un fructueux voyage d’exploration qui avait duré douze années.
C’était l’expédition la plus hardie que la civilisation humaine du Petit-Magellan ait envoyée hors de ses frontières. Ses édiles savaient voir grand quand leurs intérêts l’exigeaient.
Cinq ou six mille ans plus tôt leurs ancêtres, venus de la Prime-Galaxie, s’étaient empressés de conquérir des mondes neufs et de se multiplier. En l’an 27937 (base universelle), où débute notre histoire, la civilisation humaine du Petit-Magellan comptait environ six mille planètes colonisées sur lesquelles la population était en moyenne de deux cent cinquante mille âmes. Sur certains mondes, elle frisait presque la centaine de millions. Sur d’autres, elle ne s’élevait guère qu’à quelques familles. »

Extrait de : G. Klein. « La saga d’Argyre – Les tueurs de temps. »

Le sceptre du hasard par G. Klein

Fiche de Le sceptre du hasard

Titre : Le sceptre du hasard (Tome 4 sur 3 – La saga d’Argyre)
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1968
Editeur : Pocket

Première page de Le sceptre du hasard

« LES boules tournoyaient sur elles-mêmes en un mouvement coloré qui fixait le regard, l’hypnotisait. Elles apparaissaient simultanément sur cent cinquante millions d’écrans répartis sur toute la planète, et elles apparaîtraient avec un retard variable sur des milliards d’écrans qui se trouvaient sur une centaine d’autres mondes. Elles bondissaient dans leurs cages dorées comme des insectes affolés. Lorsqu’elles ralentirent, les observateurs purent discerner les lettres et les chiffres qui étaient peints à leur surface. Elles descendirent lentement vers le bas de la cage sphérique et retombèrent par une ouverture ronde dans un court cylindre transparent. Elles s’y disposèrent dans un certain ordre. Les observateurs purent lire une suite de chiffres et de lettres.
— Seigneur ! dit l’homme qui était allongé dans l’herbe du jardin d’Aroigne devant son téléviseur portatif. »

Extrait de : G. Klein. « La saga d’Argyre – Le sceptre du hasard. »

Le long voyage par G. Klein

Fiche de Le long voyage

Titre : Le long voyage (Tome 3 sur 3 – La saga d’Argyre)
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1964
Editeur : J’ai lu

Première page de Le long voyage

« Il rentrait à la maison. Il n’y avait pas d’autre façon d’appeler la fin de son voyage. Ç’avait été un voyage particulièrement long et ennuyeux qui maintenant tirait sur sa fin. Il pouvait presque apercevoir la maison.
Oh, il ne la verrait pas au détour d’un chemin, au creux d’un vallon, sous un toit de tuiles rouges et des volets peints en vert, un chien se chauffant au soleil devant la porte ! Il la verrait seulement apparaître dans son télescope et grandir, passer de l’état d’un minuscule point lumineux à celui d’une bille perdue entre d’autres billes, puis devenir aussi grosse qu’une balle de ping-pong ; et alors, les couleurs commenceraient à s’inscrire, le bleu brillant des mers, et les taches irrégulières des continents saupoudrés de nuages, et un jour elle occuperait le ciel entier, les haut-parleurs se mettraient à crépiter des appels d’inconnus, et il imaginait l’excitation qui régnerait en bas, la nouvelle courant sur les câbles et dans l’atmosphère, les visages émerveillés des gens qui regarderaient le ciel avec une certaine fierté comme si les étoiles leur appartenaient déjà. »

Extrait de : G. Klein. « La saga d’Argyre – Le long voyage. »

Les voiliers du soleil par G. Klein

Fiche de Les voiliers du soleil

Titre : Les voiliers du soleil (Tome 2 sur 3 – La saga d’Argyre)
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1961
Editeur : J’ai lu

Première page de Les voiliers du soleil

« Depuis plusieurs jours, le grand navire interplanétaire avait dépassé l’orbite de Mars. Il se dirigeait vers la ligne imaginaire qui partage le système solaire au niveau de la chaîne des astéroïdes : d’un côté, les planètes intérieures, Mercure, Vénus, la Terre et Mars, leurs satellites et quelques planétoïdes se pressent tout près du soleil dans une région gavée de lumière et de chaleur ; de l’autre, tournent, solitaires et dédaigneuses, les planètes extérieures, mondes géants comme Jupiter, Saturne et Uranus, ou mondes glacés comme Neptune et Pluton.
Le grand navire spatial allait franchir cette ligne imaginaire. Des siècles plus tôt, sur les océans de la Terre, des voiliers de haut bord traversaient une autre limite abstraite : l’équateur. La ligne imaginaire est comme l’équateur du système solaire : elle sépare deux pôles ; l’un des pôles est le soleil avec son cortège de mondes peuplés ; l’autre est une région ombreuse où le soleil n’apparaît plus que comme une étoile que l’on peut aisément confondre avec les autres, un océan illimité qui s’étend jusqu’aux étoiles et, au-delà des étoiles, vers d’autres  »

Extrait de : G. Klein. « La saga d’Argyre – Les voiliers du soleil. »

Le rêve des forêts par G. Klein

Fiche de Le rêve des forêts

Titre : Le rêve des forêts (Tome 1 sur 3 – La saga d’Argyre)
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1960
Editeur : J’ai lu

Première page de Le rêve des forêts

« Mars

Le coptère survolait l’extrémité de la Mare Sirenum lorsque l’accident survint. L’instant d’avant, ses larges pales transparentes battaient l’air raréfié de Mars, dans un froissement soyeux de papier chiffonné. Il volait à trois cents mètres d’altitude, et le pilote, attentif aux accidents du sol, négligeait de surveiller les afficheurs collimatés sur la bulle. Puis les indices s’affolèrent. Il y avait pourtant peu de vent. Le ciel calme offrait cette couleur bleu sombre qui caractérise les horizons de Mars sous ces latitudes. Les collines qui bordent au sud la Mare Sirenum se détachaient nettement sur la plaine rouge. Aucune nuée de sable ne courait le désert.
Le pilote ne réagit que lorsqu’un tintement retentit dans ses écouteurs. Des voyants clignotèrent, rouges, sur le pare-brise. L’appareil perdait de l’altitude. Ses immenses pales, aussi légères que les élytres d’insectes de la Terre, commencèrent à vibrer. Il oscilla, incertain de son appui sur l’air ténu. »

Extrait de : G. Klein. « La saga d’Argyre – Le rêve des forêts. »