Étiquette : Lathière
Nouvelles oubliées par R. Sheckley
Fiche de Nouvelles oubliées
Titre : Nouvelles oubliées
Auteur : R. Sheckley
Date de parution :
Traduction : R. Lathière, B. Martin, L. Sztajn
Editeur :
Sommaire de Nouvelles oubliées
- Tu seras sorcier
- Cité aux pieds d’argile
- Une paille !
- La montagne sans nom
- La planète infernale
- Un américain bien moyen
Première page de Tu seras sorcier
« Mr Dee était installé dans son grand fauteuil, sa ceinture desserrée les journaux du soir éparpillés autour de lui. Il fumait sa pipe paisiblement, conscient de ce que le monde offrait de merveilleux. Le jour même il avait vendu deux amulettes et un philtre ; sa femme, dont il entendait le remue-ménage dans la cuisine, était occupée à prépare un délicieux repas ; et sa pipe tirait de façon satisfaisante. Avec un soupir de béatitude, Mr. Dee bâilla et s’étira.
Morton, son fils, qui était âgé de neuf ans, pénétra à ce moment-là en hâte dans le salon. Il était chargé de livres.
— « Comment a marché l’école aujourd’hui ? » demanda Mr. Dee
— « Bien. » L’enfant avait ralenti son allure, mais continuait de se diriger vers sa chambre.
— « Qu’est-ce que tu as là ? » s’enquit Mr. Dee, en désignant du doigt la pile de livres que portait son fils. »
Extrait de : R. Sheckley. « Nouvelles oubliées. »
Les univers par R. Sheckley
Fiche de Les univers
Titre : Les univers
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1972
Traduction : M. Battin, A. Dorémieux, R. Durand, A. Rosenblum, R. Lathière
Editeur : Opta
Sommaire de Les univers
- Le poison d’un homme
- Les spécialisés
- Le coût de la vie
- Les monstres
- Fantôme V
- Permis de maraude
- Enfin seul !
- Vol temporel
- Invasion avant l’aube
- Le prix du danger
- Quelque chose pour rien
- L’oiseau-gardien
- Les morts de Ben Baxter
- Le vieux rafiot trop zélé
- N’y touchez pas
- Voulez-vous parler avec moi ?
- Double indemnité
- La clé laxienne
Première page de Le poison d’un homme
« À l’aide d’un compas à pointes sèches, Hellman sortit de la boîte le dernier radis. Il le leva pour que Casker puisse l’admirer, puis le posa avec précaution sur l’établi, près du rasoir. « Un sacré repas pour deux hommes dans la force de l’âge, » dit Casker en se laissant tomber dans l’un des fauteuils rembourrés du vaisseau.
— « Si tu voulais renoncer à ta part…» suggéra Hellman.
Casker secoua vivement la tête. Hellman sourit, prit le rasoir et en vérifia attentivement le fil.
— « Ne fais pas tant de mise en scène, » dit Casker en jetant un regard aux instruments du tableau de bord. Ils approchaient d’une naine rouge, seul »
Extrait de : R. Sheckley. « Les Univers. »
Le livre d’or par R. Sheckley
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Battin, D. Abonyi, R. Lathière
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le corps
- La foule
- Le mode d’emploi
- La seule chose indispensable
- N’y touchez pas !
- Une race de guerriers
- Tels que nous sommes
- La suprême récompense
- Fantôme V
- La fin d’un peuple
- Le temps des retrouvailles
- Les spécialisés
- Tu brules !
- Le retour du guerrier
- Voulez-vous parler avec moi ?
- La foi, l’espérance et l’éternité
Première page de Le corps
« Lorsque le professeur Meyer ouvrit les yeux il vit trois des jeunes spécialistes qui avaient effectué l’opération, penchés avec inquiétude vers lui. Il fut subitement frappé par le fait qu’il fallait qu’ils fussent jeunes pour avoir osé faire ce qu’ils avaient fait ; jeunes et irrévérencieux, possédés par une connaissance encyclopédique sur le plan technique qui excluait tout le reste ; avec des nerfs d’acier, des doigts infaillibles, inhumains en fait. Ils avaient toutes les caractéristiques des automates.
Il fut tellement frappé par ce raisonnement post-anesthésique, qu’il lui fallut un certain temps pour prendre conscience que l’opération avait été réussie.
— Comment vous sentez-vous, professeur ?
— Est-ce que ça va ?
— Pouvez-vous parler ? Si ce n’est pas le cas, contentez-vous de hocher la tête, ou de fermer les yeux.
Ils l’observaient avec anxiété. »
Extrait de: R. Sheckley. « Le livre d’or de Robert Sheckley. »
Et pour toujours Gomorrhe par S. R. Delany
Fiche d’Et pour toujours Gomorrhe
Titre : … Et pour toujours Gomorrhe
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1967
Traduction : R. Lathière, A. Dorémieux, J.-C. Dunyach, T. Clegg
Editeur : Bragelonne
Première page d’Et pour toujours Gomorrhe
« Et on est descendus sur Paris. Où on a fait la course d’un bout à l’autre de la rue de Médicis, Bo, Lou et Muse de l’autre côté des grilles, Kelly et moi sur le trottoir, en faisant des grimaces à travers les barreaux, en produisant un boucan à tout casser, en réveillant les jardins du Luxembourg à 2 heures du matin. Ensuite escalade des grilles et chahut jusqu’à la place Saint-Sulpice où Bo essaya de me balancer dans une fontaine.
Alors Kelly a vu ce qui se passait dans le coin et, ramassant un couvercle de poubelle, a foncé dans la pissotière en cognant l’instrument contre les murs. Cinq types ont jailli de l’édicule ; même une grande pissotière n’en reçoit normalement que quatre.
Un jeunot tout blond a mis la main sur mon bras en souriant.
— Hé, spatial, tu ne crois pas que… vous feriez mieux de partir ?
J’ai regardé ses doigts sur mon uniforme bleu.
— Tu es un frelk ?
Il a haussé les sourcils, puis secoué la tête.
— Non. Pas moi. C’est dommage. On dirait qu’au début tu étais un homme. Mais maintenant… (Nouveau sourire.) Tu n’as plus rien à m’offrir. La police… »
Extrait de : S. R. Delany. « … Et pour toujours Gomorrhe. »
Le puits de Shiuan par C. J. Cherryh
Fiche de Le puits de Shiuan
Titre : Le puits de Shiuan (Tome 2 sur 4 – Le cycle de Morgane)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : J’ai lu
Première page de Le puits de Shiuan
« Sept lunes dansaient au firmament, là où on n’en voyait qu’une seule du temps des Anciens, quand les Puits des Dieux s’ouvraient pour donner force et richesse à tous les seigneurs Khals qui gouvernaient avant l’époque des Rois. Les Puits étaient à présent obturés, aussi bien pour les Khals que pour les Hommes. Des siècles et des siècles plus tôt, dans les pays de Shiuan et de Hiuaj, on vivait sur de vastes terres et, maintenant, elles disparaissaient progressivement sous l’eau.
Telles étaient les choses dont Mija Jhirun, fille d’Ela, n’aurait pu douter.
Tout au cours de son enfance, Jhirun avait vu l’eau restreindre sans répit l’espace habitable – vu Hiuaj diminuer de moitié, la mer gagner petit à petit. Elle atteignait ses dix-huit ans, et l’invasion totale des eaux aurait lieu bien avant son vieil âge.
Elle se rappelait le bourg – Chadrih – non loin des Tumulus de Hiuaj, la grande digue protégeant »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Morgane – Le puits de Shiuan. »
Soleil mort Shon’jir par C. J. Cherryh
Fiche de Soleil mort Shon’jir
Titre : Soleil mort Shon’jir (Tome 2 sur 3 – Les guerres Mri)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : Opta
Première page de Soleil mort Shon’jir
« Les deux mri se trouvaient encore sous sédatif. On les maintenait hébétés, pratiquement inconscients, dans un local où des voix humaines et d’étranges machines bourdonnantes multipliaient leurs échos.
Sten Duncan était là, comme chaque jour, ainsi qu’un gardien veillant derrière la cloison vitrée des alcôves contiguës. Il voulait voir Niun. On ne l’en empêchait certes pas, d’autant moins qu’il était le seul occupant de la base à bien connaître les rescapés. Cette fois, les yeux aux prunelles d’ambre semblaient vivre, mais il crut y lire une détresse profonde.
Niun avait perdu du poids. Son épiderme montrait des blessures mal refermées, preuves d’un combat farouche livré dans les sables de Kesrith, combat auquel avait fait suite un deuxième, soutenu contre la mort, combat qu’il aurait abandonné s’il eût été à même de penser. Car Niun n’avait plus la notion des choses, ignorant les chercheurs qui joignaient leurs efforts à ceux des médecins et des »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres Mri – Shon’Jir. »
Soleil mort Kesrith par C. J. Cherryh
Fiche de Soleil mort Kesrith
Titre : Soleil mort Kesrith (Tome 1 sur 3 – Les guerres Mri)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : Opta
Première page de Soleil mort Kesrith
« Nées du soleil, du vent qui gronde,
Que sont les Kath ?
Source de joie, mères fécondes,
Voici les Kath.
Ils jouaient au shon’ai – le Jeu du Passage – réunis dans le clair-obscur de la grande salle, dans la Tour des Kel, neuf hommes et une femme en robes noires, faisant cercle. Tous guerriers, ils ne jouaient pas comme les petits, avec deux pierres. Eux, ils lançaient les as’ei, les lames qui tournoyaient, qui pouvaient blesser ou tuer. Chaque fois qu’un claquement de doigts marquait le temps fort, les as’ei fendaient l’air à hauteur de poitrine, mais d’autres mains happaient prestement les lames et les tenaient brandies jusqu’au prochain temps fort.
Nés du feu, nés d’astres lointains,
Que sont les Kel ?
Jongleurs d’épées et de quatrains,
Voici les Kel.
Ils jouaient d’ailleurs sans prononcer le moindre mot. Ils suivaient simplement le rythme des doigts, la brève trajectoire des lames, communion de la chair et du métal. En eux, le Jeu signifiait plus que l’acte, plus que la naïveté des strophes. Ils l’appelaient : le Jeu du Peuple. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres Mri – Kesrith. »
Les productions du temps par J. Brunner
Fiche de Les productions du temps
Titre : Les productions du temps
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1967
Traduction : R. Lathière
Editeur : Casterman
Première page de Les productions du temps
« Du fait même que cette idée l’effrayait, Murray Douglas téléphona au Restaurant de l’Avant-Scène et retint une table pour le déjeuner avant de partir récupérer sa Daimler. L’homme qui prit note était un inconnu – si l’on en jugeait d’après la voix – et rien ne laissait croire qu’il eût identifié l’acteur quand il répéta les instructions données :
« Mr Murray Douglas… table pour une seule personne… Une heure… très bien, monsieur. »
Cela faisait si longtemps. Une éternité.
Ses doigts tremblaient lorsqu’il raccrocha. Cherchant à se maîtriser, il emplit ses poumons d’air et les vida lentement, progressivement, comme s’il voulait garder la note sur un pipeau. Pour la vingtième fois peut-être, il mit le poignet contre son veston à l’intérieur duquel il sentait la masse solide des »
Extrait de : J. Brunner. « Les productions du temps. »
Les yeux de la momie par R. Bloch
Fiche de Les yeux de la momie
Titre : Les yeux de la momie (Tome 1 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : C. Boland-Maskens, J. Papy, F. Straschitz, D. Mois, M. Deutsch, A. Rosenblum, R. Lathière, J. Finné
Editeur : NEO
Sommaire de Les yeux de la momie
- Le visiteur venu des étoiles
- Les yeux de la momie
- Scarabées
- L’étrange voyage de Richard Clayton
- La cape
- La maison du crime
- Presque humain
- « Irma la douce »
- L’ombre du clocher
- Manuscrit trouvé dans une maison déserte
- Le phare
Première page de Le visiteur venu des étoiles
« Je suis ce que je prétends être, un écrivain fantastique. Tout enfant déjà, je fus captivé et fasciné par ce pouvoir occulte de l’inconnu, de l’irréel. Depuis toujours, craintes indicibles, rêves absurdes, chimères étranges et semi-intuitives qui hantent nos esprits ont exercé sur ma personne un charme puissant et inexplicable.
En littérature, j’ai accompagné Poe le long des sombres chemins de la nuit et je me suis faufilé avec Machen aux Enfers. Baudelaire m’a conduit au domaine des astres horrifiants et je me suis repu de la démence interne de la terre en compagnie des contes ancestraux. Mon maigre talent pour le croquis et le dessin me poussa à visualiser grossièrement les hôtes insolites de mes rêveries. Cette même tendance triste qui me poussait à dessiner provoqua en moi un grand intérêt pour les royaumes obscurs de la composition musicale ; ma préférence allait aux accords passionnés de la Planets Suite et autres œuvres de la même veine. Ma vie intérieure devint alors une fête étrange aux horreurs surnaturelles et torturantes. »
Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Les yeux de la momie. »