Étiquette : Le livre de poche

 

Dramoclès par R. Sheckley

Fiche de Dramoclès

Titre : Dramoclès
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1983
Traduction : W. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Dramoclès

« SA Majesté Dramoclès, roi de Glorm, s’éveilla, regarda autour d’elle et fut incapable de se rappeler où elle se trouvait. Ce qui lui arrivait fréquemment, étant donné son habitude de dormir, selon que la fantaisie lui en prenait, dans l’une ou l’autre des chambres de son palais.
Le palais d’Ultragnolle était la construction humaine la plus vaste de Glorm, et peut-être même de la galaxie. Il avait de telles proportions qu’il comportait un système de transport intérieur qui lui était propre. Dans les limites de cette structure colossale, Dramoclès disposait de quarante-sept chambres à coucher personnelles. Sans parler d’une soixantaine de pièces où il avait fait installer des canapés, des lits pliants, des sofas convertibles, des matelas gonflables et autres systèmes semblables, en prévision d’un besoin impulsif de sommeil. Cela étant, se coucher était l’aventure du soir et se lever le mystère du matin.
Après s’être assis et avoir promené un œil vague sur la pièce, Dramoclès découvrit qu’il avait passé la nuit sur une pile de coussins dans  »

Extrait de : R. Sheckley. « Dramoclès. »

La trahison des dieux par M. Zimmer Bradley

Fiche de La trahison des dieux

Titre : La trahison des dieux
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1987
Traduction : H. Tézenas
Editeur : Le livre de poche

Première page de La trahison des dieux

« À cette époque de l’année, la journée semblait ne pas devoir finir. Les derniers rayons de soleil venaient de s’éteindre à regret à l’horizon ; la brume s’élevait lentement au-dessus de la mer.
Léda, reine de Sparte, se leva du lit où Tyndare, son compagnon, dormait paisiblement. Après l’amour, il sombrait toujours dans un profond sommeil. Sans l’éveiller, elle se drapa d’une étoffe légère et s’esquiva vers la cour du gynécée.
« Devoir vivre dans le quartier des femmes, songea amèrement la reine, alors que ce palais est à moi, à moi seule. À croire que l’intrus n’est pas lui, mais moi. À croire qu’il est le souverain légitime de Sparte…, lui, dont la Mère Éternelle, Gaïa, ne connaît même pas le nom ! »
Certes, elle ne l’avait pas repoussé lorsqu’il était venu lui demander sa main, envahisseur hirsute du nord, bardé d’odieuses armures de fer, adorateur du tonnerre et des Dieux de l’Olympe. Et maintenant, les siens étaient partout, imposant leurs propres lois du mariage, comme si leurs Dieux avaient jeté à bas de son trône céleste la Déesse qui régnait sur la terre, les récoltes et les peuples. Bien plus, il avait fallu, comme toute épouse aujourd’hui, jurer fidélité à son mari et se convertir au culte de ses Dieux ! »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « La trahison des dieux. »

La princesse de la nuit par M. Zimmer Bradley

Fiche de La princesse de la nuit

Titre : La princesse de la nuit
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1985
Traduction : M.-L. Navarro
Editeur : Le livre de poche

Première page de La princesse de la nuit

« L’homme qui n’en était pas un

À travers l’étrange clairière, le prince Tamino vit la forme d’un homme, à peine plus qu’une ombre noire, enveloppée d’une cape chatoyante. La silhouette était haute et droite, et il entrevit un visage qui disparut aussitôt. Mais était-ce bien un homme ? Ici, dans ce pays, ce pouvait être n’importe quoi.
Il appela, mais seul le silence lui répondit. Pas le moindre bruit, le moindre froissement de feuilles aux alentours. Où l’homme avait-il pu passer… en admettant, bien sûr, que ce fût là un homme ?
Soudain, il entendit un cri ressemblant à un rugissement discordant et un souffle brûlant passa au-dessus de sa tête. Levant les yeux, Tamino, horrifié, vit un dragon dressé au-dessus de lui, énorme, avec de grandes ailes recouvertes d’écailles. Tremblant de tous ses membres, il recula maladroitement, voulut saisir son arc.
Alors le dragon fondit sur lui et un bec cruel le frappa à la tête.
 »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « La Princesse de la nuit. »

Le Trillium céleste par Marion Zimmer Bradley et Julian May

Fiche de Le Trillium céleste

Titre : Le Trillium céleste (Tome 5 sur 5 – Cycle de Trillium)
Auteur : Julian May
Date de parution : 1997
Traduction : T. de Chérisey
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le Trillium céleste

« Affalé sur la table au milieu des vestiges du repas, le vieux fou avait enfin sombré dans l’inconscience. Le prisonnier abaissa sa lame de verre étincelante pour effleurer de sa pointe la peau sombre et ridée de l’Archimage, juste au niveau du cou.
Un coup. Un simple geste, et c’en serait fini.
Vas-y !
Pourtant le prisonnier se retint. En proie aux émotions les plus contradictoires, il maudit ses sentiments qui l’incitaient à la lâcheté. Denby avait lâché la coupe de vin empoisonnée. Elle gisait renversée à côté de sa main brune et flasque. La lie répandue sur la table en gonda ternissait lentement le brillant de ce bois précieux. Cette sublime table, vieille de plus de douze mille ans, serait sans doute irrécupérable, mais son propriétaire à l’esprit dérangé survivrait. Debout, au-dessus de cette forme abandonnée et sans défense qu’était l’Archimage du Firmament, le  »

Extrait de : J. May. « Cycle de Trillium – Le Trillium céleste. »

La dame du Trillium par Marion Zimmer Bradley

Fiche de La dame du Trillium

Titre : La dame du Trillium (Tome 4 sur 5 – Cycle de Trillium)
Auteur : Marion Zimmer Bradley
Date de parution : 1995
Traduction : J.-B. Piat
Editeur : Le livre de poche

Première page de La dame du Trillium

« La Tour de Noth se dressait, solitaire, entourée de mauvaises herbes. Le peu d’eau qui stagnait dans les douves était couvert de mousse. L’air était imprégné de l’odeur de la mort. La jeune fille traversa en courant le pont-levis, la cour et le jardin, puis pénétra dans la chambre de l’Archimage. Elle arriva juste à temps pour voir mourir la vieille femme, dont le corps tombait en poussière. La jeune fille resta figée sur place, en état de choc. Au même instant, la Tour tout entière s’écroula. Le vent en chassa les ruines. Seul demeura le manteau blanc de l’Archimage.
Haramis, la Dame Blanche, Archimage du Ruwenda, se réveilla brusquement. Elle se sentit très vieille, surtout en comparaison de la jeune fille qu’elle avait vue en rêve. Cela n’était pas particulièrement surprenant : elle était âgée, elle avait déjà vécu plusieurs vies ordinaires, pensa-t-elle tristement. Elle était Archimage, son âme était vouée au pays, aussi jouissait-elle d’une vie bien plus longue que n’avait été celle de ses deux sœurs. Elles étaient toutes trois nées ensemble, mais leurs destinées  »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Cycle de Trillium – La Dame du Trillium. »

Le Trillium d’or par Marion Zimmer Bradley et Andre Norton

Fiche de Le Trillium d’or

Titre : Le Trillium d’or (Tome 3 sur 5 – Cycle de Trillium)
Auteur : Andre Norton
Date de parution : 1993
Traduction : C. et T. de Chérisey
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le Trillium d’or

« Elles étaient trois, les trois filles du Trillium Noir. Dans l’éclat de leur maturité, elles deviendraient Haramis, la Magicienne ; Kadiya, la Guerrière Errante ; et Anigel, la Reine.
Nées d’un seul et même enfantement (fait, en soi, étrange et sans précédent), elles virent le jour sous les auspices de l’Archimage Binah, Grande Gardienne des Terres, qui salua leur venue en ce monde et leur attribua leurs noms. La Grande Magicienne prophétisa qu’elles seraient, un jour, l’espoir et les sauveurs de leur peuple. Puis elle fit don à chacune d’elles d’une amulette d’ambre recelant un minuscule bouton du légendaire Trillium Noir, emblème de leur nation et de leur clan royal.
Bien qu’habité par des humains depuis des générations, le Ruwenda, qui les vit naître, restait un pays de mystères. Les marais le recouvraient presque entièrement, hormis quelques îlots de terre ferme, souvent couverts de ruines, vestiges d’an- »

Extrait de : A. Norton. « Cycle de Trillium – Le Trillium d’Or. »

Le talisman écarlate par Marion Zimmer Bradley et Julian May

Fiche de Le talisman écarlate

Titre : Le talisman écarlate (Tome 2 sur 5 – Cycle de Trillium)
Auteur : Julian May
Date de parution : 1992
Traduction : J.-B. Piat
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le talisman écarlate

« Cette année-là, le printemps et la fin des pluies hivernales se faisaient attendre depuis bien longtemps dans le monde éclairé par les Trois Lunes. De tardives moussons avaient inondé les basses terres de la Péninsule et accumulé de hauts monticules de neige au pied de la Tour de l’Archimage, sur le versant méridional du Mont Brom. Et la nuit où arriva le petit fugitif du nom de Shiki, il tombait de la neige fondue.
Le gypaète qui lui avait servi de monture à travers la bourrasque mugissante était trop fourbu pour utiliser sa voix mentale, et n’avait donc pas prévenu ses compagnons de la Tour. Aussi son arrivée causa-t-elle stupeur et consternation. A peine l’oiseau géant se fut-il posé sur le toit glissant qu’il s’affaissa et rendit son dernier souffle. Sur le moment les serviteurs de la Dame Blanche ne virent même pas le fardeau qu’il avait transporté si fidèlement vers le sud. Le majestueux corps, à l’exception des ailes, de la  »

Extrait de : J. May. « Cycle du Trillium – Le talisman écarlate. »

La prêtresse d’Avalon par M. Zimmer Bradley

Fiche de La prêtresse d’Avalon

Titre : La prêtresse d’Avalon (Tome 7 sur 8 – Cycle d’Avalon)
Auteur : M. Zimmer Bradley et D. L. Paxson
Date de parution : 2000
Traduction : M. Lebailly, E. Ochs
Editeur : Le livre de poche

Première page de La prêtresse d’Avalon

« 249 après J.-C.

Au coucher du soleil, un air frais et vivifiant s’était mis à souffler de la mer. En cette saison, les fermiers brûlaient le chaume de leurs champs, mais le vent avait balayé le voile de brume et la Voie lactée traçait d’un bout à l’autre du ciel une route d’un blanc éclatant. Le Merlin d’Angleterre [2] était assis sur la Pierre du Veilleur, au sommet du Tor, les yeux fixés sur les étoiles. Bien que la gloire des deux dominât sa vision, elle ne retenait pas toute son attention. Il tendait l’oreille pour capter tous les bruits provenant de la demeure de la Grande Prêtresse, située sur la pente en dessous de lui.
Depuis l’aube, Rian connaissait les douleurs de l’enfantement. Ce serait son cinquième enfant et les premiers bébés étaient venus au monde facilement. L’accouchement n’aurait pas dû s’éterniser ainsi. Les sages-femmes celaient jalousement leurs mystères, mais au coucher du soleil, quand Merlin s’était préparé à sa veille, il avait lu de l’inquiétude dans leurs yeux. Le roi Coelius de Camulodunum,  »

Extrait de: M. Zimmer Bradley et D. L. Paxson. « Cycle d’Avalon – La prêtresse d’Avalon. »

Les ancêtres d’Avalon par M. Zimmer Bradley

Fiche de Les ancêtres d’Avalon

Titre : Les ancêtres d’Avalon (Tome 2 sur 8 – Cycle d’Avalon)
Auteur : M. Zimmer Bradley et D. L. Paxson
Date de parution : 2004
Traduction : P. Renaud-Grosbras
Editeur : Le livre de poche

Première page de Les ancêtres d’Avalon

« Tiriki s’éveilla en sursaut lorsque le lit vacilla. Elle tendit la main vers Micail, clignant des yeux pour chasser les images chaotiques et cruelles du feu, du sang, de murs en ruine et d’une silhouette acrimonieuse et sans visage qui se tordait dans ses chaînes. Mais elle était en sécurité dans son propre lit, son mari à ses côtés.
— Les dieux soient remerciés, murmura-t-elle. Ce n’était qu’un rêve !
— Pas vraiment, regarde.
Se dressant sur un coude, Micail montra du doigt la lampe qui pendait, ou plutôt se balançait, devant l’autel de la Mère, dans un coin, envoyant des ombres folles tout autour de la pièce.
— Mais je sais de quoi tu as rêvé. La vision m’est venue aussi.
Au même moment, la terre trembla à nouveau. Micail saisit Tiriki entre ses bras et la fit rouler vers le mur pour la protéger, alors que du plâtre dégringolait du plafond. Dans le lointain résonna un sourd grondement de maçonnerie en train de s’écrouler.  »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Cycle d’Avalon – Les ancêtres d’Avalon. »

Si j’étais Dieu … par R. Barjavel

Fiche de Si j’étais Dieu !

Titre : Si j’étais Dieu …
Auteur : R. Barjavel
Date de parution : 1976
Editeur : Le livre de poche

Première page de Si j’étais Dieu !

« Jacques Jolivet est un garçon que je connais depuis longtemps. Tous les trois ou quatre ans il me téléphone pour me demander comment je vais. Je lui réponds que je vais bien, parce que c’est toujours ce qu’on répond, quelle que soit la santé, et j’ajoute affectueusement :
— Et toi ?
J’entends là-bas, tout au bout du fil, l’esquisse d’un ricanement, comme si c’était la question la plus saugrenue que l’on puisse poser. Puis il répond qu’il va bien lui aussi. Nous n’avons rien appris sur nos santés respectives, et nous continuons de nous porter comme nous pouvons ; il faut bien que ça aille…
La dernière fois il m’a dit en plus :
— J’aimerais vous voir…
Il me dit « vous », je lui dis « tu », car il pourrait être mon fils, et nous nous sommes connus quand nous étions, moi un sévère critique dramatique, lui un jeune acteur de grand talent, venu trente ans trop tôt sur les planches. C’était un de ces acteurs du genre qui-n’a-pas-l’air-d’être-un-acteur, que Hollywood a mis tant à la mode depuis, et qui font la gloire du nouveau cinéma américain. Il  »

Extrait de : R. Barjavel. « Si j’étais Dieu. »