Étiquette : Le livre d'or
Le livre d’or par T. Sturgeon
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : D. Pemerle, J. Polanis, A. Dorémieux, P. Billon, F. Straschitz
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or :
- L’île des cauchemars
- Les ossements
- Largo
- Cicatrices
- Un don particulier
- M. Costello, héros
- La musique
- Parcelle brillante
- L’autre Célia
- Un crime pour Llewellyn
- La fille qui savait
- Sculpture lente
Première page de L’île des cauchemars
« LE gouverneur visa entre les deux feuilles d’une menthe importée à grands frais, et aligna l’échancrure verte sur le coin de la véranda en bambou et la silhouette d’un homme courbé sur la plage. Il ne disait rien. Cela dura tant, que son visiteur manifesta une certaine inquiétude de ne plus entendre la voix, ou plutôt le bourdonnement confortable du gouverneur. Que faire d’autre, pensa-t-il, sinon regarder cet homme âgé qui, son verre froid contre la joue, observait entre les deux feuilles le batteur de grèves. Que faire d’autre dans cet archipel d’îlots mornes et lumineux, sinon parler. Si on laissait tomber la conversation, on pensait chaleur, on pensait silences scandés par le ressac, bruissement alangui des palmes, ce qui ramenait à la chaleur. Bon sang, pensa-t-il soudain, et ce gouverneur qui s’habille tous les soirs pour dîner, tous les soirs par cette chaleur.
« Pauvre cinglé », grommela le gouverneur.
« Qui ça ? » demanda le visiteur américain. »
Extrait de : T. Sturgeon. « Le livre d’or de la science-fiction. »
Le livre d’or par R. Zelazny
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1983
Traduction : J. Bailhache, D. Hersant
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le mystère de la passion
- Corrida
- L’assassinat politique considéré comme une attraction foraine
- En exposition
- Le cadeau des Borgia
- Le monstre et la pucelle
- La véritable histoire d’Ulysse et de la fée Circée
- La sangsue mécanique
- Evasions
- Que vienne le pouvoir
- Clefs pour décembre
- Lumière lugubre
- L’homme qui aimait la faïoli
- Une plage au bout du chemin
- Les amours de vacances
- Le temps d’un souffle, je m’attarde
- Le chant du babouin bleu
- Une effroyable et merveilleuse beauté
- La fièvre du collectionneur
- L’anneau du roi Salomon
- Le jeu de cendre et de sang
- La route de Dilfar
- Thelinde chantait
- Le dernier rempart de Camelot
- L’amour est un nombre imaginaire
Première page de Le mystère de la passion
« Je voulais écrire depuis des années, mais je n’en eus pas le loisir avant d’avoir terminé ma thèse et trouvé un emploi de fonctionnaire du gouvernement. Je fus affecté à un bureau de Dayton, dans l’Ohio, pour y faire un stage d’initiation, et je m’y présentai le 26 février 1962. Ayant décidé de tâter de la science-fiction, je passai une semaine à lire les principaux magazines spécialisés et quelques livres de poche pris au hasard. Et je me mis au travail ; écrivant tous les soirs, je concoctais plusieurs nouvelles par semaine. Elles m’étaient refusées par les magazines auxquels je les envoyais jusqu’au jour où Cele Goldsmith m’informa qu’elle allait publier ce conte, « Le mystère de la passion ». Il parut en août 1962 dans un numéro de Amazing Stories.
À tort ou à raison je vis là un cas presque classique de Clairvoyance appliquée : juste avant d’écrire cette nouvelle, j’avais fait une chose que je n’avais jamais faite auparavant. J’avais rassemblé toutes les nouvelles qui m’avaient été refusées, et j’avais passé une soirée à les relire pour essayer de »
Extrait de : R. Zelazny. « Le livre d’or de la science-fiction. »
Le livre d’or par I. Asimov
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1980
Traduction : H. Bouboulis, S. Hilling, C. Tournier, M. Deutsch, R. Durand
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or :
- La preuve
- Personne ici, sauf
- Croire
- Les idées ont la vie dure
- L’amour, vous connaissez
- Quand les ténèbres viendront
- La cane aux oeufs d’or
- L’élément qui manque
- Le crime suprême
- Ce qu’on amusait
- Les fournisseurs de rêves
Première page de La preuve
« Francis Quinn était un politicien de la nouvelle école.
Cette expression, comme toutes celles de ce type, n’a bien sûr aucun sens. La plupart de nos «nouvelles écoles » existaient déjà dans la Grèce antique, et peut-être aussi – mais encore faudrait-il en savoir davantage – dans la vie sociale de l’ancienne Sumer, ainsi que da ns les habitations lacustres de la Suisse préhistorique.
Mais afin d’éviter un début compliqué et ennuyeux, il serait préférable de déclarer sans ambages que Quinn n’a jamais cherché à se faire nommes à un poste quelconque, ni sollicité les suffrages, ni fait de discours, ni bourré les urnes.
Pas plus que Napoléon à Austerlitz, il n’a tiré la moindre balle. Comme la politique produit de curieux personnages, Alfred Lanning était assis de l’autre côté du bureau, les sourcils blancs, féroces, froncés au-dessus de ses yeux où l’impatience chronique avait fait place à une vive attention. Il n’était pas content.
Mais il n’aurait voulu, pour rien au monde, que Quinn s’en aperçoive. Il parlait d’une voix amicale, peut-être par déformation professionnelle. »
Extrait de : I. Asimov. « Le livre d’or de la science fiction. »
Le livre d’or par R. Sheckley
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Battin, D. Abonyi, R. Lathière
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le corps
- La foule
- Le mode d’emploi
- La seule chose indispensable
- N’y touchez pas !
- Une race de guerriers
- Tels que nous sommes
- La suprême récompense
- Fantôme V
- La fin d’un peuple
- Le temps des retrouvailles
- Les spécialisés
- Tu brules !
- Le retour du guerrier
- Voulez-vous parler avec moi ?
- La foi, l’espérance et l’éternité
Première page de Le corps
« Lorsque le professeur Meyer ouvrit les yeux il vit trois des jeunes spécialistes qui avaient effectué l’opération, penchés avec inquiétude vers lui. Il fut subitement frappé par le fait qu’il fallait qu’ils fussent jeunes pour avoir osé faire ce qu’ils avaient fait ; jeunes et irrévérencieux, possédés par une connaissance encyclopédique sur le plan technique qui excluait tout le reste ; avec des nerfs d’acier, des doigts infaillibles, inhumains en fait. Ils avaient toutes les caractéristiques des automates.
Il fut tellement frappé par ce raisonnement post-anesthésique, qu’il lui fallut un certain temps pour prendre conscience que l’opération avait été réussie.
— Comment vous sentez-vous, professeur ?
— Est-ce que ça va ?
— Pouvez-vous parler ? Si ce n’est pas le cas, contentez-vous de hocher la tête, ou de fermer les yeux.
Ils l’observaient avec anxiété. »
Extrait de: R. Sheckley. « Le livre d’or de Robert Sheckley. »
Le livre d’or par M. J. Moorcock
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache, M. Wiznitzer, S. Florens, C. Plançon, J. Chambon, H. Bouboulis, F. Cartano, M. Jakubowski
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Ma vie
- Paix sur Terre
- Lee Seward contre M-A 19
- L’homme qui habitait le temps
- Fuite de nuit
- La montagne
- Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
- Voici l’homme
- L’histoire du monde
- A Prague en 1968
- Nature de la catastrophe
- Roses pales
- Un chanteur mort
- La femme troubadour
- La péninsule de Cassandre
Première page de Ma vie
« Mis à part un certain émoi – à peine un frisson(1) – ressenti vers l’âge de six ou sept ans lorsque je jouais en la compagnie de petites filles, la première expérience sexuelle dont je conserve un souvenir assez précis se produisit dans un lointain royaume montagneux aux confins de l’Inde et de la Birmanie. J’avais onze ans. Je suppose que les petits Blancs devaient être chose assez rare, même en ce temps, dans les sérails de ces rajahs corrompus aujourd’hui en voie d’extinction ; car je ne me rappelle pas en avoir rencontré un autre spécimen pendant mon incarcération. Capturé dans la forêt – mon père, ingénieur, et ma mère avaient tous deux été tués par le même tigre mangeur d’hommes, et les loups furent mes seuls compagnons pendant plusieurs mois – j’étais à demi sauvage et je dus être enchaîné par les poignets, le cou et les chevilles avant d’être conduit derrière les éléphants du rajah, bêtes énormes parées de bijoux ; je faisais partie d’une longue procession triomphale par laquelle le monarque étalait aux yeux de ses sujets les nombreuses dépouilles acquises lors de sa récente conquête d’un État voisin. Je n’étais pas considéré comme le plus précieux de ces trésors, pourtant c’est »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Le livre d’or. »
Le livre d’or par B. W. Aldiss
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1982
Traduction : M. Jakubowski
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Judas dansait
- Homme sur le pont
- Homme en son temps
- Trajectoires immobiles
- Le théorème du firmament
- Si loin de Prague
- Sobres bruits du matin dans une contrée marginale
- Un vaisseau cher et délicat
- Un dollar ça vaut combien ?
- Voyage au coeur du rêve
- Une optique chinoise
Première page de Judas dansait
« Ce n’était pas un jugement équitable.
Vous comprendrez que je n’étais pas disposé à écouter convenablement, mais ce n’était pas un jugement équitable. On sentait une hâte furtive et méfiante. Juge, avocat et jury s’appliquaient tous à être aussi brefs et explicites que possible. Je ne disais mot, mais je savais pourquoi : ils voulaient tous regagner les danses.
Le juge, donc, eut vite fait de se lever pour prononcer la sentence.
— Alexandre Abel Ybo, la cour vous déclare coupable d’avoir tué Parowen Scryban pour la seconde fois.
J’eus peine à ne pas éclater de rire.
Le juge poursuivit :
— En conséquence vous êtes condamné, pour la seconde fois, à la peine de mort par strangulation, et la sentence sera exécutoire d’ici à la fin de la semaine prochaine. »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Le livre d’or de Brian Aldiss. »
Le livre d’or par U. Le Guin
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1978
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le collier de Semlé
- Avril à Paris
- La règle des noms
- Le roi de Nivôse
- Neuf vies
- Plus vaste qu’un empire
- Etoiles des profondeurs
- Champ de vision
- Le chêne et la mort
- A la veille de la révolution
- Ceux qui partent d’Omelas
Première page de Le collier de Semlé
« COMMENT discerner la légende de la réalité en des mondes dont tant d’années nous séparent ? – planètes sans nom que leurs habitants appellent le Monde, planètes sans histoire dont les mythes se nourrissent du passé, à telle enseigne qu’un explorateur revenant après quelques années d’absence s’aperçoit que ses actions antérieures sont devenues celles d’un dieu. La déraison assombrit cette brèche creusée dans le temps et annihilée par nos vaisseaux aussi rapides que la lumière, et dans les ténèbres l’incertitude et la démesure poussent comme des herbes folles.
Raconter, avec quelques années de recul, l’histoire d’un homme, d’un simple ethnologue de la Ligue découvrant un monde de cette sorte, anonyme et mal connu, c’est être comme un archéologue qui, parmi les ruines millénaires, tantôt lutte contre un enchevêtrement touffu de feuilles, de fleurs, de branchages et de vigne sauvage pour tomber sou- »
Extrait de : U. Le Guin. « Le livre d’or. »
Le livre d’or par J. Vance
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Deutsch, F. Straschitz,
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Maître de la galaxie
- Personnes déplacées
- Quand se lèvent les cinq lunes
- Le papillon de lune
- Le dernier château
- Alice et la cité
- Le tour de Freitzke
Première page de Maître de la galaxie
« Musique, lampions de carnaval, glissements de pieds sur le chêne ciré, parfums, chuchotements étouffés et rires.
Arthur Caversham de Boston, XXe siècle, sentit de l’air courir sur sa peau et découvrit qu’il était nu comme un ver.
C’était lors de la réception donnée à l’occasion des débuts de Janice Paget : trois cents invités en habit de soirée l’entouraient.
Durant un instant, il n’éprouva aucune émotion, sinon une légère impression de confusion. Sa présence en ce lieu semblait résulter d’événements logiques, mais ses souvenirs étaient brumeux et il ne put trouver aucun point d’attache précis avec la réalité.
Il se tenait légèrement à l’écart du groupe formé par les autres hommes non accompagnés. Il faisait face à l’orgue rouge et or derrière lequel était assis l’orchestre. Le buffet, le récipient rempli de punch, les dessertes de champagne, dont le service était assuré par des clowns, se trouvaient sur sa droite. À gauche, au-delà de l’auvent relevé d’un chapiteau de cirque, s’étalait le jardin, illuminé par des guirlandes de lanternes colorées, rouges, vertes, jaunes, bleues, et il entrevit un manège à l’autre extrémité de la pelouse. »
Extrait de : J. Vance. « Le livre d’or de Jack Vance. »