Étiquette : Le Masque

 

Les hommes stellaires par L. Brackett

Fiche de Les hommes stellaires

Titre : Les hommes stellaires
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1951
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de Les hommes stellaires

« Pour Michael Trehearne, ce soir-là devait marquer à jamais la fin d’une vie, de sa vie sur la Terre ; mais une fin sans mort, comme une seconde naissance spontanée…
Cela commença quand l’inconnu lui parla dans cette librairie de Time Square, où Trehearne était venu acheter le tout dernier ouvrage paru sur les vols spatiaux. Mais, dans ce magasin, comme au milieu de la foule bigarrée de Time Square, à l’extérieur, il se sentait seul. Seul et si différent des autres.
— Une bonne lecture pour le voyage, non ? fit la voix.
Trehearne se retourna : l’inconnu lui montrait en souriant le livre qu’il tenait à la main : c’était le même titre que celui que Trehearne avait acheté. Mais ce dernier fut surtout frappé par le visage de l’homme, un visage étonnamment analogue au sien. Car Trehearne s’était si souvent entendu dire que son visage n’était pas comme celui des autres qu’il eut d’emblée la certitude que, comme lui, l’inconnu s’apparentait à une race qui ne semblait avoir d’origine chez aucun peuple de la Terre. »

Extrait de : L. Brackett. « Les hommes stellaires. »

Les pillards de Skaith par L. Brackett

Fiche de Les pillards de Skaith

Titre : Les pillards de Skaith (Tome 3 sur 3 – Skaith)
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1976
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de Les pillards de Skaith

« Des liens très solides maintenaient N’Chaka sur la surface plate et dure sur laquelle il était étendu.
Il y avait trop de lumière au-dessus de lui. Il distinguait à peine le visage penché sur le sien. Un visage qui bougeait et pulsait avec le cours de son sang. Un beau visage d’or poli, avec une chevelure curieusement bouclée. D’autres visages se trouvaient dans les ombres de côté ; mais seul celui-là importait. Il ne se souvenait pas à qui ce visage appartenait. Il savait seulement que ce visage importait.
À nouveau, une douleur. Et la piqûre d’une aiguille.
N’Chaka montra les dents et lutta contre ses liens. »

Extrait de : L. Brackett. « Skaith – Les pillards de Skaith. »

Les chiens de Skaith par L. Brackett

Fiche de Les chiens de Skaith

Titre : Les chiens de Skaith (Tome 2 sur 3 – Skaith)
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1974
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de Les chiens de Skaith

« Kell a Marg, fille de Skaith, était dans son immense salle du Conseil, profondément enfouie sous les pics montagneux des Flammes Sorcières. Le trône, sculpté dans une riche roche brune couleur de terre fertile, avait la forme d’une femme en robe drapée, assise de manière à tenir la fille de Skaith sur ses genoux. Ses bras protecteurs l’entouraient, et sa tête était maternellement penchée en avant. Les mains de Kell a Marg étaient posées sur celles de Skaith-Notre-Mère, et son corps mince au pelage d’hermine brillait contre la pierre brune.
Au pied du dais, Yetko le Harsenyi suait sous ses vêtements épais ; son regard évitait soigneusement de se poser sur la Présence. Il était accablé par le poids écrasant de la montagne sous laquelle il se trouvait et par l’étrangeté labyrinthine de la Demeure de la Mère, dont cette lumineuse salle nacrée était le cœur et le centre nerveux. »

Extrait de : L. Brackett. « Skaith – Les chiens de Skaith. »

Les voix de Skaith par L. Brackett

Fiche de Les voix de Skaith

Titre : Les voix de Skaith (Tome 1 sur 3 – Skaith)
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1974
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de Les voix de Skaith

« Ce fut du tender desservant le port spatial de la lune que Stark vit Pax pour la dernière fois ; et jamais il ne l’avait vue aussi bien. Pax est la principale planète habitable de Vega. C’est aussi une métropole ; ce monde baptisé avec un espoir si précaire se vante avec orgueil que pas un grain de blé n’y germe et que pas un seul objet utile n’y est fabriqué.
La ville s’élance dans le ciel. Elle s’étend sur tous les terrains et même sur de petites mers. Elle s’enfonce sous le sol, niveau après niveau. De grandes superficies sont spécialement conditionnées et équipées pour des non-humains. Tout vient de l’extérieur. Tout le nécessaire est expédié aux docks lunaires, d’où les tenders de ravitaillement partent pour Pax. Rien ne vit sur Pax, sauf des fonctionnaires, des diplomates et des ordinateurs. »

Extrait de : L. Brackett. « Skaith – Les voix de Skaith. »

Risques calculés par R. F. Jones

Fiche de Risques calculés

Titre : Risques calculés
Auteur : R. F. Jones
Date de parution : 1964
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Sommaire de Risques calculés

  • Risques calculés
  • On ne marchera plus sur la lune
  • L’arbre solitaire
  • Entracte, le dernier concert

Première page de Risques calculés

« Charles Bascomb avait une véritable passion pour les chiffres. Non pas qu’il manquât d’autres sujets d’intérêt : Mrs. Bascomb, notamment, en était un à pas mal de points de vue, mais Charles avait un peu tendance à trouver cela tout naturel, sans plus, après quatorze ans de mariage ; et trois petits Bascomb lui avaient fait découvrir les servitudes de la loi des grands nombres sur le plan familial.
Bascomb se considérait comme un réaliste et en voulait pour preuve sa passion pour les chiffres. Si quelqu’un émettait une opinion – sur le prix de la saucisse à Denver, par exemple, ou la différence de climat entre Landbridge, sa ville natale, et Los Angeles – il lui fallait toujours des chiffres et des pourcentages. »

Extrait de : R. F. Jones. « Risques calculés. »

Le voyageur de l’inconnu par P. K. Dick

Fiche de Le voyageur de l’inconnu

Titre : Le voyageur de l’inconnu
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1960
Traduction : F. Robinet
Edition : Le Masque

Première page de Le voyageur de l’inconnu

« Les spires lui étaient étrangères ; inconnues, les couleurs. Un instant, la terreur l’envahit au point de l’étouffer. Puis, de nouveau, le calme… Il respira à pleins poumons l’air vif de la nuit et essaya de reprendre le vent.
Il était debout sur le flanc d’un coteau mangé de ronces et de lambrusques. Il était vivant – et tenait toujours à la main sa mallette grise en métal. Il écarta des sarments de vigne sauvage et s’avança prudemment à pas lents. Les étoiles scintillaient dans le firmament. Dieu merci. Des étoiles familières…
Familières ? Non.
Il ferma les yeux et ne les rouvrit que lorsqu’il eut retrouvé ses esprits. Puis, la poignée de sa mallette serrée entre ses doigts, il continua péniblement de descendre le versant en direction des spires illuminées qui semblaient se dresser à un mille environ devant lui.
Où se trouvait-il ? Et pourquoi était-il là ? Quelqu’un l’avait-il amené puis abandonné à cet endroit ? Dans quel but ? »

Extrait de : P. K. Dick. « Le voyageur de l’inconnu. »

Le prisme du néant par P. K. Dick

Fiche de Le prisme du néant

Titre : Le prisme du néant
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1974
Traduction : M. Deutsch, I. Delord
Edition : Le Masque

Première page de Le prisme du néant

« Le mardi 11 octobre 1988, le show Jason Taverner fut trop court de trente secondes. Le technicien posté derrière la vitre de plastique de la régie stoppa le générique de fin sur l’écran vidéo, puis fit signe à Jason Taverner qui, déjà, se préparait à quitter le plateau. Il tapota son poignet et montra sa bouche.
— Continuez à nous envoyer vos cartes et vos lettres d’encouragement, les amis, dit mielleusement Jason dans le micro. Et maintenant restez à l’antenne pour Les aventures de Scotty, le chien extraordinaire.
Le technicien sourit, Jason lui rendit son sourire. Après un déclic, l’image et le son furent coupés. Leur programme d’une heure de variétés, qui arrivait en deuxième position à l’indice d’écoute des meilleures émissions télévisées de l’année, était achevé. Tout s’était bien passé.
— Où avons-nous perdu une demi-minute ? demanda Jason à son invitée spéciale de la soirée, Heather Hart.
Cela l’intriguait. Il aimait chronométrer lui-même ses shows.
— Minou, ce n’est pas grave. »

Extrait de : P. K Dick. « Le prisme du néant. »

L’homme variable par P. K. Dick

Fiche de L’homme variable

Titre : L’homme variable
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1957
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Sommaire de L’homme variable

  • L’homme variable
  • Deuxième variété
  • Rapport minoritaire

Première page de L’homme variable

« Reinhart, préfet de Sécurité, gravit d’un pas rapide les marches du perron et pénétra dans le palais du Conseil. Les gardes s’écartèrent avec empressement, et il entra dans l’immense salle qui lui était familière, remplie de gigantesques machines bourdonnantes. Visage maigre intensément attentif, yeux brillants d’émotion, Reinhart fixa l’ordinateur central SRB et lut les chiffres des voyants éclairés.
— Gain net pour le dernier trimestre, remarqua Kaplan, le chef de labo. – Il sourit fièrement, comme s’il en était personnellement responsable. – Pas mal, Préfet.
— Nous les rattrapons, rétorqua Reinhart, mais beaucoup trop lentement. Nous devrons finir par y aller… et sans tarder.
Kaplan était d’humeur loquace. »

Extrait de : P. K. Dick. « L’homme variable. »

J’ai d’autres brebis … par R. F. Jones et L. Del Rey

Fiche de J’ai d’autres brebis …

Titre : J’ai d’autres brebis …
Auteur : L. del Rey et R. F. Jones
Date de parution : 1978
Traduction : G. Lebec
Editeur : Le Masque

Première page de J’ai d’autres brebis …

« Le commandant Cromar se pencha sur la table qui faisait face aux écrans ; ceux-ci lui permettaient d’embrasser d’un seul regard l’ensemble des soutes situées dans les vastes profondeurs du vaisseau. La Création, se disait-il, devait avoir eu quelque ressemblance avec le chargement d’un astronef ; l’extrême soin qu’on y apportait, afin de s’assurer de la présence à bord de tout ce qui était nécessaire à la survie pour la durée d’un long voyage, n’était pas sans évoquer l’œuvre du Keelong qui avait soigneusement agencé les éléments constitutifs de la planète afin de la préparer pour ses habitants. Il fit la grimace : telle serait, du moins, la manière dont l’Ama décrirait les choses.
Il se demandait qui allait être désigné pour superviser le voyage. Il ne voulait pas courir le risque d’affrontements entre des rebelles et un prêtre à cheval sur les principes ; aussi avait-il demandé au capitaine Mohre d’être particulièrement vigilant quant à l’orthodoxie de l’équipage qu’il recrutait. »

Extrait de : R. F. Jones & L. Del Rey. « J’ai d’autres brebis … »

La semence de la Terre par R. Silverberg

Fiche de La semence de la Terre

Titre : La semence de la Terre
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1962
Traduction : E. Chedaille
Editeur : Le Masque

Première page de La semence de la Terre

« C’était une chaude et lumineuse journée. Le ciel était pur, et la température avoisinait vingt degrés. Pour New York, une journée d’octobre absolument parfaite qui ne nécessiterait aucune intervention du Service de Contrôle météo. À la station de Scardale, des techniciens au visage maussade s’envolaient pour le Wisconsin où un front froid dévalait du Canada. À trente mille kilomètres au-dessus de Fond du Lac, un satellite leur envoyait en permanence des informations. En Australie, d’autres techniciens allaient procéder à la mise à feu d’un vaisseau spatial. Cent colons partaient la mort dans l’âme pour un monde lointain. À Chicago, où le courrier du matin venait d’être distribué, un fils de famille fixait avec horreur une feuille de papier bleu. À Londres, où le facteur était passé quelques heures plus tôt, une jeune vendeuse avait le visage défait. Elle aussi venait de recevoir un avis du Bureau de la Colonisation. »

Extrait de : R. Silverberg. « La Semence de la Terre. »