Étiquette : Le Masque

 

Le fusilier Cade par C. M. Kornbluth et J. Merril

Fiche de Le fusilier Cade

Titre : Le fusilier Cade
Auteur : C. M. Kornbluth et J. Merril
Date de parution : 1952
Traduction : B. Martin
Editeur : Le Masque

Première page de Le fusilier Cade

« Loin au-dessous du grenier aménagé en chambrée, dans les antiques sous-sols de béton armé, un relais se ferma dans un silence parfait ; alors des bruits minuscules et qui allaient s’amplifiant se multiplièrent dans toute la Maison du Chapitre. Doux ronronnements des machines dans les murailles ; gargouillis des fluides en cours de condensation dans les climatiseurs ; coups sourds des louches géantes agitant la bouillie du petit déjeuner dans les marmites ; battements des pompes alimentant en eau les étages supérieurs.
Le Fusilier Cade, Frère consacré de l’Ordre des Hommes d’Armes, docile étudiant de la Philosophie de Klin et loyal sujet du Royaume de l’Homme, bougea dans son sac de couchage, sur le sol de plastique bien astiqué. Il entendait à demi les sons du réveil de la machinerie et reconnaissait la modification pourtant infime du rythme dans les souffleries d’air. »

Extrait de : C. M. Kornbluth et J. Merril. « Le fusilier Cade. »

L’enfant de Mars par C. M. Kornbluth et J. Merril

Fiche de L’enfant de Mars

Titre : L’enfant de Mars
Auteur : C. M. Kornbluth et J. Merril
Date de parution : 1952
Traduction : B. Martin
Editeur : Le Masque

Première page de L’enfant de Mars

« À 3 h 37 du matin, le docteur Tony Hellman ajusta un minuscule masque à oxygène sur le bout de nez rose d’un nouveau-né, lui essuya le corps, l’enveloppa, puis reporta son attention sur la mère.

Quand il eut terminé, il dissuada Polly de rester éveillée pour contempler son bébé. Il lui injecta une bonne dose de sédatif pour assurer son repos, puis décida de lui donner sa pilule d’OxEn pour le lendemain aussi, dans l’espoir qu’elle dormirait jusque tard dans la matinée.

Ce n’était que depuis la mise au point des comprimés roses magiques, renfermant ce que l’on appelait l’oxygène enzyme, qu’il était devenu possible à la plupart des humains de mener une vie normale sur Mars. Avant cela, quiconque n’avait pas le rare bonheur de posséder des poumons naturellement adaptés à Mars avait dû porter en permanence un »

Extrait de : C. M. Kornbluth et J. Merril. « L’enfant de Mars. »

L’ère du satisfacteur par F. Pohl

Fiche de L’ère du satisfacteur

Titre : L’ère du satisfacteur
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1969
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de L’ère du satisfacteur

« Dans la pièce — ou peut-être était-ce un parc — l’éclairage projetait sur chacun des formes et des symboles de couleur. La jeune fille à la robe transparente avait, un moment, des yeux d’un rose scintillant et, l’instant d’après, un halo de cheveux d’argent. L’homme à côté de Forrester avait une peau dorée et un masque d’ombre. Des bouffées de senteurs — de la sauge à la rose — passaient dans l’air à tour de rôle. De temps à autre émanait du néant une musique aux résonances cristallines.
— Je suis riche ! s’écria Forrester. Et vivant !
Ce qui laissait visiblement tout le monde indifférent. Il cueillit une grappe de ce raisin incolore que Hara lui avait recommandé, se leva et, caressant au passage l’épaule de la jeune fille à la robe transparente, il se dirigea d’une démarche titubante vers la piscine où les convives s’ébattaient joyeusement, toute nudité confondue. »

Extrait de : F. Pohl. « L’ère du satisfacteur. »

Les planètes en sursis par J. Williamson

Fiche de Les planètes en sursis

Titre : Les planètes en sursis
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1953
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de Les planètes en sursis

« Sur la Terre, un agent secret nommé Charles Fort, qui avait revêtu l’apparence des habitants de cette planète, passa de nombreuses années à leur faire croire à des phénomènes incroyables. Il publia des études qui faisaient état d’étranges lumières qui apparaissent, d’Ambrose Bierce qui disparaissent, d’imitations d’êtres humains, de pluies de poissons et de vierges, de trous dans le ciel.

Sur le satellite de cette planète, une fois sa mission terminée, il fut fier d’annoncer à ses supérieurs : « Les habitants de la Terre ne soupçonneront jamais qu’ils sont soumis à une quarantaine. J’ai réussi à les faire douter de tout. Aujourd’hui, nous pourrions faire atterrir un de nos vaisseaux en plein jour au beau milieu de leur plus important village sans qu’ils aient la moindre idée de qui nous sommes !  »

Extrait de : J. Williamson. « Les planètes en sursis. »

Le pont sur les étoiles par Jack Williamson et James E. Gunn

Fiche de Le pont sur les étoiles

Titre : Le pont sur les étoiles
Auteur : Jack Williamson et James E. Gunn
Date de parution : 1955
Traduction : C. Delavaud
Editeur : Le Masque

Première page de Le pont sur les étoiles

« TERRITOIRE INTERDIT

Le disque enflammé du soleil avait dépassé l’apogée de son parcours à travers le ciel. Il était redescendu vers le lieu de son repos, derrière la haute mesa, lorsque le cavalier arrêta son poney alezan fatigué pour le laisser boire à une source sulfureuse. Alezan naguère, il ne le paraissait plus, tant la sueur et la poussière rouge s’étaient mélangées et séchées sur lui en transformant sa robe.

La bête plongea ses naseaux rugueux dans l’eau ; mais, surprise par un goût insolite, elle les en retira aussitôt. La soif les y ramena et elle but avec bruit. »

Extrait de : J. Williamson et J. E. Gunn. « Le pont sur les étoiles. »

L’enfant des étoiles par J. Williamson et F. Pohl

Fiche de L’enfant des étoiles

Titre : L’enfant des étoiles (Tome 2 sur 3 – La paix des étoiles)
Auteur : J. Williamson et F. Pohl
Date de parution : 1966
Traduction : P. Billon
Editeur : Le Masque

Première page de L’enfant des étoiles

« Tout commença le jour où le soleil s’éteignit. Le jour où l’humanité se mit à frémir en entendant prononcer le nom de l’Enfant des Étoiles !

C’était le jour, c’était l’heure, c’était l’instant de l’équinoxe de printemps… et les étoiles proches scintillaient.

Elles étaient une douzaine à clignoter de concert. Sirius l’éclatante et sa dense sœur naine. Les deux sœurs jumelles à l’éblouissante robe jaune d’Alpha du Centaure… les étincelles lointaines d’Eta Eridani et de 70 A d’Ophiuchus… le radieux Soleil lui-même.

Les vastes moteurs du cosmos suspendirent leur fonctionnement : la transmutation des petits atomes en éléments plus grands, la transformation des masses excédentaires en énergie, le filtrage de cette énergie à travers des couches stratifiées de gaz turbulents, la radiation de leur puissance atomique à travers l’espace. »

Extrait de : F. Pohl et J. Williamson. « La paix des étoiles – L’enfant des Étoiles. »

Les adorateurs de Cthulhu par H. P. Lovecraft

Fiche de Les adorateurs de Cthulhu

Titre : Les adorateurs de Cthulhu
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1976
Traduction : J. Finné
Editeur : Le Masque

Sommaire de Les adorateurs de Cthulhu

  • Là où marche Yidhra par W. C. DeBill Jr
  • Zoth-Ommog par L. Carter
  • Le silence d’Erika Zann par J. Wade
  • Obscur est mon nom par E. C. Bertin

Première page de Là où marche Yidhra

« La rivière avait gonflé jusqu’à devenir un torrent dément, aux ondes brunes, opaques. Morose, j’observais un bouquet de broussailles déchiquetées qui filait devant moi à une incroyable vitesse, trois mocassins entortillés dans ses branches dégouttantes. La pluie s’était accrue depuis trois jours et le vent augmentait d’intensité ; l’épicentre de l’ouragan devait passer à quelque cent milles à l’est, et la violence de la tempête décroissait à mesure qu’elle sévissait dans l’intérieur des terres – pourtant, je savais qu’il me faudrait attendre une semaine avant de pouvoir traverser la rivière, en supposant que la décrépitude du pont sur chevalet lui permît de survivre à la violence des éléments. Ce n’étaient pas ses tremblements ni les claquements sinistres des chevalets restants qui me rassuraient sur ce point.
Je me morfondais sur le rivage quand un camion à benne encrotté freina non loin de moi ; deux hommes en ponchos et chapeaux de cow-boy commencèrent à poser des barricades pour interdire l’accès au pont. »

Extrait de : H. P. Lovecraft – Collectif. « Les Adorateurs de Cthulhu. »

Les hommes stellaires par L. Brackett

Fiche de Les hommes stellaires

Titre : Les hommes stellaires
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1951
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de Les hommes stellaires

« Pour Michael Trehearne, ce soir-là devait marquer à jamais la fin d’une vie, de sa vie sur la Terre ; mais une fin sans mort, comme une seconde naissance spontanée…
Cela commença quand l’inconnu lui parla dans cette librairie de Time Square, où Trehearne était venu acheter le tout dernier ouvrage paru sur les vols spatiaux. Mais, dans ce magasin, comme au milieu de la foule bigarrée de Time Square, à l’extérieur, il se sentait seul. Seul et si différent des autres.
— Une bonne lecture pour le voyage, non ? fit la voix.
Trehearne se retourna : l’inconnu lui montrait en souriant le livre qu’il tenait à la main : c’était le même titre que celui que Trehearne avait acheté. Mais ce dernier fut surtout frappé par le visage de l’homme, un visage étonnamment analogue au sien. Car Trehearne s’était si souvent entendu dire que son visage n’était pas comme celui des autres qu’il eut d’emblée la certitude que, comme lui, l’inconnu s’apparentait à une race qui ne semblait avoir d’origine chez aucun peuple de la Terre. »

Extrait de : L. Brackett. « Les hommes stellaires. »

Les pillards de Skaith par L. Brackett

Fiche de Les pillards de Skaith

Titre : Les pillards de Skaith (Tome 3 sur 3 – Skaith)
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1976
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de Les pillards de Skaith

« Des liens très solides maintenaient N’Chaka sur la surface plate et dure sur laquelle il était étendu.
Il y avait trop de lumière au-dessus de lui. Il distinguait à peine le visage penché sur le sien. Un visage qui bougeait et pulsait avec le cours de son sang. Un beau visage d’or poli, avec une chevelure curieusement bouclée. D’autres visages se trouvaient dans les ombres de côté ; mais seul celui-là importait. Il ne se souvenait pas à qui ce visage appartenait. Il savait seulement que ce visage importait.
À nouveau, une douleur. Et la piqûre d’une aiguille.
N’Chaka montra les dents et lutta contre ses liens. »

Extrait de : L. Brackett. « Skaith – Les pillards de Skaith. »

Les chiens de Skaith par L. Brackett

Fiche de Les chiens de Skaith

Titre : Les chiens de Skaith (Tome 2 sur 3 – Skaith)
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1974
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de Les chiens de Skaith

« Kell a Marg, fille de Skaith, était dans son immense salle du Conseil, profondément enfouie sous les pics montagneux des Flammes Sorcières. Le trône, sculpté dans une riche roche brune couleur de terre fertile, avait la forme d’une femme en robe drapée, assise de manière à tenir la fille de Skaith sur ses genoux. Ses bras protecteurs l’entouraient, et sa tête était maternellement penchée en avant. Les mains de Kell a Marg étaient posées sur celles de Skaith-Notre-Mère, et son corps mince au pelage d’hermine brillait contre la pierre brune.
Au pied du dais, Yetko le Harsenyi suait sous ses vêtements épais ; son regard évitait soigneusement de se poser sur la Présence. Il était accablé par le poids écrasant de la montagne sous laquelle il se trouvait et par l’étrangeté labyrinthine de la Demeure de la Mère, dont cette lumineuse salle nacrée était le cœur et le centre nerveux. »

Extrait de : L. Brackett. « Skaith – Les chiens de Skaith. »