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Eden par S. Lem

Fiche de Eden

Titre : Eden
Auteur : S. Lem
Date de parution : 1972
Traduction : E. & E. Pomorski
Editeur : Denoël

Sommaire de Eden

« Il y avait eu une erreur dans les calculs. Ils n’avaient pas survolé l’atmosphère, ils venaient de la heurter et le vaisseau s’enfonçait dans l’air avec un bruit de tonnerre qui faisait gonfler les tympans. Aplatis sur leurs gîtes, ils avaient senti les derniers mouvements des amortisseurs. Les flammes traversèrent subitement les écrans et s’éteignirent, le coussin des gaz incandescents s’écrasa contre la proue en noyant les objectifs extérieurs. Le freinage était insuffisant et retardé ; une odeur de caoutchouc brûlé envahit la cabine de pilotage. Sous la pression de la décélération, ils devenaient sourds et aveugles ; c’était la fin, mais ils étaient incapables d’y penser : ils n’avaient pas assez de force pour soulever la poitrine, la gonfler d’air. C’étaient les pulsoréacteurs d’oxygène qui enfonçaient l’air dans leurs poumons, comme dans des ballons craquants. Brusquement, le grondement cessa. »

Extrait de : S. Lem. « Eden. »

Contes inoxydables par S. Lem

Fiche de Contes inoxydables

Titre : Contes inoxydables
Auteur : S. Lem
Date de parution : 1964
Traduction : D. Sila
Editeur : Denoël

Sommaire de Contes inoxydables

  • Les trois électribuns
  • Les oreilles d’uranium
  • Comment Erg l’automorphe terrassa le blêmard
  • Les deux monstres
  • Comment Microphile et Gigatien suscitèrent la fuite des nébuleuses
  • Les conseillers du roi Hydrogue
  • L’ami d’Automathieu
  • Le roi Globares et les sages
  • Conte du roi Trognace
  • Les trésors du roi Biscalare
  • Le prince Ferrice et la princesse Cristalie
  • La mort blanche
  • Conte de la machine à calculer qui combattit le dragon

Première page de Les trois électribuns

« Il était une fois un grand constructeur-inventeur qui sans répit inventait et confectionnait toutes sortes de mécanismes extraordinaires et de machines merveilleuses. Il s’était fabriqué une petite mécanique laconique, laquelle chantait si joliment qu’il l’avait baptisée la dame-oiselle. Il avait pour blason un cœur hardi, et chaque atome sorti de sa main portait cet emblème, si bien que ses disciples s’émerveillèrent par la suite en découvrant de petits cœurs scintillants à l’intérieur des spectres atomiques. Il avait déjà bâti nombre de machines utiles, grandes et petites, lorsqu’un jour il eut l’idée bizarre d’allier la vie et la mort, et d’accomplir ainsi l’impossible. Il avait formé le dessein de construire des êtres intelligents avec de l’eau – non point, certes, de la façon abominable à laquelle vous songez sûrement ; grâce à Dieu, la pensée de ces corps mous et humides lui était étrangère et lui répugnait autant qu’à nous tous. »

Extrait de : S. Lem. « Contes inoxydables. »

Les voyages électriques d’Ijon Tichy par S. Lem

Fiche de Les voyages électriques d’Ijon Tichy

Titre : Les voyages électriques d’Ijon Tichy (Tome 3 sur 4 – Ijon Tichy)
Auteur : S. Lem
Date de parution : 1971
Traduction : D. Sila
Editeur : Denoël

Sommaire de Les voyages électriques d’Ijon Tichy

  • Septième voyage
  • Huitième voyage
  • Onzième voyage
  • Douzième voyage
  • Quatorzième voyage
  • Dix-huitième voyage
  • Vingtième voyage
  • Vingt et unième voyage
  • Vingt-deuxième voyage
  • Vingt-troisième voyage
  • Vingt-cinquième voyage
  • Vingt-huitième voyage

Première page de Les voyages électriques d’Ijon Tichy

« Septième voyage

Le lundi 12 avril, comme je passais à proximité de Bételgeuse, un météore guère plus gros qu’un flageolet transperça ma coque, fracassa mon régulateur de poussée, ainsi qu’une partie des commandes, si bien que la fusée perdit toute sa manœuvrabilité. J’enfilai mon scaphandre et sortis pour tenter de réparer le système ; je m’aperçus alors que sans l’aide d’un autre homme il était impossible de visser le gouvernail de secours que j’avais pourtant eu la prévoyance de prendre avec moi. Les ingénieurs avaient conçu cette fusée de façon si peu rationnelle qu’il fallait que quelqu’un maintienne la tête du boulon avec une clé pendant qu’un autre serrait l’écrou. Tout d’abord je ne m’en préoccupai guère et perdis quelques heures à essayer de manœuvrer la clé avec les pieds, tandis qu’avec les mains je m’évertuais à visser le boulon de l’autre côté. »

Extrait de : S. Lem. « Ijon Tichy – Les voyages électiques d’Ijon Tichy. »

Mémoires d’Ijon Tichy par S. Lem

Fiche de Mémoires d’Ijon Tichy

Titre : Mémoires d’Ijon Tichy (Tome 2 sur 4 – Ijon Tichy)
Auteur : S. Lem
Date de parution : 1971
Traduction : D. Sila
Editeur : Calmann Lévy

Première page de Mémoires d’Ijon Tichy

« APRÈS un séjour prolongé sur la Terre, je repartis faire un pèlerinage aux lieux favoris de mes anciennes expéditions : l’amas globulaire de Persée, la constellation du Veau, le grand nuage stellaire près du noyau de la Galaxie. Partout, je constatai des changements dont il m’est pénible de parler, car ce ne sont malheureusement pas des améliorations. On parle beaucoup en ce moment de l’extension du tourisme cosmique ; c’est sans aucun doute une excellente chose, mais il faut en tout savoir garder la mesure.

La pagaille règne dès les premiers pas. La ceinture d’astéroïdes gravitant entre la Terre et Mars se trouve dans un état lamentable. Ces fragments de roches monumentaux, jadis plongés dans une nuit éternelle, ont été éclairés à l’électricité ; en outre, le moindre escarpement se couvre d’un nombre croissant d’initiales et de monogrammes tracés avec application. »

Extrait de : S. Lem. « Ijon Tichy – Mémoires d’Ijon Tichy. »

Le congrès de futurologie par S. Lem

Fiche de Le congrès de futurologie

Titre : Le congrès de futurologie (Tome 1 sur 4 – Ijon Tichy)
Auteur : S. Lem
Date de parution : 1971
Traduction : D. Sila
Editeur : J’ai lu

Première page de Le congrès de futurologie

« Le huitième congrès mondial de futurologie se tint à Costaricana. À vrai dire, je ne serais pas parti à Nounas si le Pr Tarantoga ne m’avait laissé entendre que l’on comptait sur moi. Il me dit également (et cela me vexa) que l’astronautique était devenue une façon de fuir les problèmes terrestres. Tous ceux qui en ont assez s’en vont quelque part dans la galaxie, escomptant que le pire aura lieu pendant leur absence. Il est vrai que plus d’une fois, surtout au retour de mes premiers voyages, il m’est arrivé de jeter un regard plein d’anxiété sur la Terre : n’allais-je pas trouver à sa place un objet en forme de pomme de terre sautée ? C’est pourquoi je ne fis guère de difficultés et me contentai de signaler que la futurologie n’était pas ma spécialité. Tarantoga répliqua que le pompage n’était en général la spécialité de personne, ce qui ne nous empêchait nullement d’accourir à nos postes au cri de : « Tous aux pompes ! ». »

Extrait de : S. Lem. « Ijon Tichy – Le congrès de futurologie. »

Stanislas Lem

Présentation de Stanislas Lem :

Stanislas Lem était un écrivain polonais né le 12 septembre 1921 à Lviv et décédé le 27 mars 2006 à Cracovie. Considéré comme l’un des plus grands auteurs de science-fiction de tous les temps, il a écrit une trentaine de romans et de nombreuses nouvelles.

Il a étudié la médecine à l’Université de Lviv avant de se tourner vers la littérature. Son premier roman, « L’Homme du Mars », a été publié en 1951. Mais c’est avec « Solaris » en 1961 qu’il a connu un grand succès international. Ce roman a été adapté au cinéma par Andrei Tarkovsky en 1972 et par Steven Soderbergh en 2002.

L’œuvre de Lem est caractérisée par une grande originalité et une profonde réflexion sur les thèmes de la science, de la technologie et de la nature humaine. Ses romans explorent des mondes imaginaires, des extraterrestres, des intelligences artificielles et des futurs dystopiques.

En plus de sa carrière d’écrivain, Lem a également travaillé comme essayiste et philosophe. Il a publié des essais sur des sujets allant de la science à la religion, en passant par la politique et la culture.

Au cours de sa vie, Lem a reçu de nombreux prix et distinctions pour son travail, dont le prix Kalinga de l’UNESCO en 1973 pour sa contribution exceptionnelle à la popularisation de la science. Sa contribution à la science-fiction a été reconnue dans le monde entier et son influence sur le genre est considérable.

Livres de Stanislas Lem :

Ijon Tichy :

Contes inoxydables (1964)
Eden (1972)
L’invincible (1964)
La cybériade (1965)
La voix du maître (1968)
Le bréviaire des robots (1961)
Le masque (1968)
Le rhume (1976)
Les aventures du pilote Pirx (1965)
Mémoires trouvés dans une baignoire (1961)
Retour des étoiles (1968)
Solaris (1961)

Pour en savoir plus sur Stanislas Lem :

La page Wikipédia de S. Lem
La page Noosfere de S. Lem
La page isfdb de S. Lem