Étiquette : livre

 

Les autos carnivores par Max Anthony

Fiche de Les autos carnivores

Titre : Les autos carnivores
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1990
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les autos carnivores

« Cette station-service, sur le bord de l’autoroute, avait vraiment un air sinistre. Surtout avec le vent qui mugissait et les nuages sombres qui passaient à toute vitesse devant Luminoir, le soleil.

Soleil énorme, rouge, terne, comme sans vie, sans chaleur.

Non loin des pompes à essence, il y avait une petite terrasse en plein air, supportant six tables de fer toutes rouillées : la station-service faisait aussi office de café.

Assis devant deux verres de bière, Ned Lucas et Frank Milazzo, agents des services secrets européens, restaient silencieux. Ils n’en revenaient pas de l’ennui monumental qui semblait peser sur Géolonoir, cette planète.

— Je me sens un peu les idées noires, fit Ned. Tu n’aurais pas une blague à raconter, Frank ?

Frank sourit. Né de parents marseillais, il en avait hérité une bonne humeur quasi permanente. »

Extrait de : M. Anthony. « Les autos carnivores. »

Le huitième cristal du Dr. Mygale par Max Anthony

Fiche de Le huitième cristal du Dr. Mygale

Titre : Le huitième cristal du Dr. Mygale
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le huitième cristal du Dr. Mygale

« Ils étaient allongés dans les broussailles au sommet de la colline. Quatre agents des services secrets européens, ainsi qu’une jeune fille qui se rongeait les ongles avec anxiété. Et ils surveillaient la ville. Le sergent mâchait du chewing-gum en observant les fenêtres avec de puissantes jumelles.
Arachnida… Une planète ex-européenne n’ayant qu’une seule ville. Ils guettaient en faisant bien attention de ne pas se faire voir.
Les petits immeubles à l’ancienne n’avaient pas plus de quatre ou cinq étages. De là-bas leur parvenait une rumeur inquiétante et pour tout dire schizophrénique. Autour de l’agglomération s’étendait une zone absolument rase, où ne poussait même pas un brin d’herbe. Ce no man’s land, large de deux ou trois cents mètres, était parsemé de statues géantes qui ressemblaient aux célèbres têtes de l’île de Pâques, sauf que leurs traits ne reflétaient pas du tout une sérénité énigmatique, mais une haine effroyable. »

Extrait de : M. Anthony. « Le huitième cristal du Dr. Mygale. »

Boulevard des miroirs fantômes par Max Anthony

Fiche de Boulevard des miroirs fantômes

Titre : Boulevard des miroirs fantômes
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir

Première page de Boulevard des miroirs fantômes

« C’était une petite ville bien tranquille, sur une planète colonisée par les Européens, tout au bord de notre galaxie, et donc face à l’abîme intergalactique. Elle s’appelait Roquelune, cette ville. Il y avait une longue rue principale, que les habitants avaient simplement baptisée : le Boulevard. Là se trouvaient beaucoup de cafés et de commerces, ainsi que trois cinémas. Les Roqueluniens déambulaient toujours très calmement sur le Boulevard, vaguement rêveurs. Jamais de bruit, à Roquelune. Pas de coups de klaxon, ni de musique tonitruante ni même des bruits de pas. Tous marchaient avec des chaussures totalement silencieuses, et parlaient à mi-voix. Comme s’ils avaient peur de réveiller quelque chose, là-bas, dans les profondeurs de l’abîme intergalactique.

À l’extrémité sud du Boulevard, il y avait un château, retranché au milieu d’un parc. On n’apercevait que le sommet des tours, par-dessus les arbres et les hauts murs d’enceinte. »

Extrait de : M. Anthony. « Boulevard des miroirs fantômes. »

L’androïde livide de l’astéroïde morbide par Max Anthony

Fiche de L’androïde livide de l’astéroïde morbide

Titre : L’androïde livide de l’astéroïde morbide (Tome 3 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’androïde livide de l’astéroïde morbide

« Cette planète ne me dit rien qui vaille ! pensa Ned.

Il marchait au milieu d’une rue déserte, bordée de petites maisons vieilles et tristes, dont la plupart tombaient en ruine. La chaussée était recouverte d’une mince couche de neige, dans laquelle se voyaient de rares traces de pas. Aucune automobile. Un silence de mort. Même pas de vent. Le ciel était d’un gris uniforme, sombre et désespérant.

Oui, vraiment, Asthénia, cette lointaine planète située à l’extrême bord de la Galaxie, n’avait pas l’air très hospitalière. Ned croisa un vieillard voûté, vêtu de noir, qui marchait en s’aidant d’une canne. L’homme lui jeta au passage un coup d’œil soupçonneux. Son visage était absolument livide, d’un blanc terne. De la couleur d’un visage qui ne voit jamais le soleil.

Ned se demandait s’il avait dépassé le bar qu’on lui avait indiqué lorsqu’il aperçut, accrochée à l’angle d’une maison tout à fait semblable aux autres, une petite enseigne aux couleurs défraîchies : Bluegloomy Bar. Il poussa la porte et entra. Curieux endroit. »

Extrait de : M. Anthony. « L’androide livide de l’astéroïde morbide – Ned Lucas. »

Fantasmes en stock par Max Anthony

Fiche de Fantasmes en stock

Titre : Fantasmes en stock (Tome 2 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Fantasmes en stock

« L’homme, un asiatique vêtu de noir, était appuyé contre une des colonnes du hall et, d’un air absorbé, effectuait des calculs sur son ordinateur de poche. Avec son costume impeccable, ses lunettes cerclées d’or et ses cheveux impeccablement coiffés, avait l’air d’un intellectuel du genre ingénieur ; mais son visage plat et dur, ses mains de brute, faisaient plutôt penser à un maître en arts martiaux. Alors ? Un ingénieur sportif ? Probablement.

Une foule à l’air prospère allait et venait dans ce somptueux hall du Capricorne, le plus grand hôtel de la planète. Par la porte à tambour entra soudain un barbu aux cheveux blancs, très grand et habillé d’une manière un peu tapageuse : chemise jaune citron et veste en soie de Véga, d’un violent lumineux, presque fluorescent. L’asiatique, ayant reconnu l’industriel Roger Polignac, pianota sur son ordinateur les lettres suivantes : D, R, E, Y, E, R. Puis il pressa la touche Enter ; l’écran à microluminophores s’escamota, révélant un viseur semblable à celui d’un appareil photographique de type reflex. »

Extrait de : M. Anthony. « Fantasmes en stock – Ned Lucas. »

Onze bonzes de bronze par Max Anthony

Fiche de Onze bonzes de bronze

Titre : Onze bonzes de bronze (Tome 1 sur 3 – Ned Lucas)
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Onze bonzes de bronze

« Le quatrième sous-sol du gratte-ciel « Cassiopée », abritant une partie des locaux des Services Secrets Européens, était désert, à l’exception de deux personnes : un vieux Japonais tout ridé et un grand homme aux cheveux noirs et aux épaules très larges. L’objet de cette réunion ? Un cours de « cri total ». Le professeur, maître Pham-Ngoc Kim, ex-champion du monde de karaté, n’avait pour tout auditoire qu’un seul élève, Ned Lucas, un des plus jeunes et des plus brillants éléments des Services. En pleine forme physique, Ned avait l’air de ce qu’il était, c’est-à-dire souple, rapide, adroit. Pourquoi un seul élève ? Parce que ce cours, facultatif, était carrément considéré comme une fumisterie. Seul Ned, toujours curieux, s’était inscrit.

— Encore une fois, monsieur Ned, vociféra le maître. Encore plus fort ! Et n’oubliez pas : mettez-y toute la haine que vous avez accumulée depuis votre venue au monde. »

Extrait de : M. Anthony. « Onze bonzes de bronze – Ned Lucas. »

Sursis pour l’amour par Gérard Néry

Fiche de Sursis pour l’amour

Titre : Sursis pour l’amour (Tome 6 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1977
Editeur : J’ai lu

Première page de Sursis pour l’amour

« — Il est fou ! Ton mari est fou ! Qu’il ait tué en duel à Berlin un petit lieutenant prussien qui te faisait les yeux un peu trop doux, passe encore ! Cela s’inscrit, dirons-nous, dans une tradition bien française. Qu’il dévoile dans le journal qui l’employait jusqu’à ces dernières semaines une négociation ultra-secrète et ultra-délicate menée avec Bismarck par notre ambassadeur en Prusse et que cela fasse à Paris l’effet d’une bombe, c’est de bonne guerre ! Après tout, Raoul est journaliste et, de surcroît, journaliste d’opposition. Mais qu’il se permette d’écrire ce qu’il écrit dans ce torchon qu’il vient de lancer, c’est… c’est tout simplement inqualifiable.
Jamais Julie Crèvecœur n’avait vu son père dans un tel état. David-Axel, le calme personnifié, était hors de lui. Il arpentait la bibliothèque à grandes enjambées, un cigare éteint entre les dents.
— Veux-tu que je te dise, Julie ? La Valette aura sa peau et je n’y pourrai rien… Ecoute ça… »

Extrait de : G. Néry. « Sursis pour l’amour. »

A l’amour comme à la guerre par Gérard Néry

Fiche de A l’amour comme à la guerre

Titre : A l’amour comme à la guerre (Tome 5 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1973
Editeur : J’ai lu

Première page de A l’amour comme à la guerre

«  Notre vie… Réussir notre vie, notre mariage… Vivre heureux côte à côte, dans le calme, dans la paix… La sérénité. Oui, c’est là peut-être le secret du bonheur… »
Julie Crèvecœur se parlait de la sorte à elle-même, au beau milieu de la forêt de Fontainebleau. Et elle avait conscience que ce n’était pas la sérénité qui l’habitait, mais l’inquiétude. Les pensées se bousculaient dans sa tête, fiévreusement. Elle n’était pas dans son état normal, mais comment aurait-elle pu l’être, à la veille du jour où se décidait l’avenir de son mari ? Comment ne pas se poser mille questions ?
« Il faut que mon plan réussisse ! se dit-elle. Il le faut absolument si je ne veux pas perdre Raoul. Mais lui ? Entrera-t-il dans le jeu jusqu’au bout ? Ne se doute-t-il pas que je suis à la base du projet qui doit faire de lui le plus jeune directeur de journal de Paris ? Et s’il apprenait que c’est mon père qui a convaincu le groupe financier de confier ce nouveau quotidien à Raoul de Saint-Cerre ? »

Extrait de : G. Néry. « A l’amour comme à la guerre. »

Les amants de Palerme 2 par Gérard Néry

Fiche de Les amants de Palerme 2

Titre : Les amants de Palerme 2 (Tome 4 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1972
Editeur : J’ai lu

Première page de Les amants de Palerme 2

« — Seule ? s’exclama Raoul, (et il baissa la voix pour ajouter 🙂 vous voulez entreprendre cela… seule ?
— Mon cher, dit Patrice Kergoat, si Mlle Crèvecœur vous demandait de l’accompagner, elle risquerait de ne pas aller plus loin que le coin du boulevard Saint-Germain où l’on ne manquera pas de vous mettre la main au collet… Vous semblez oublier les soupçons qui pèsent sur votre personne !
Il était assis sur l’unique chaise de la mansarde, alors que Raoul se tenait debout, près de la porte, un peu courbé, tant le plafond était bas. Pendant ce temps, Julie préparait son maigre bagage. Après une brève hésitation, elle avait glissé le Smith & Wesson de Blanche d’Antigny dans la poche de son waterproof hâtivement réparé.
— Mes amis, dit-elle, ayez la gentillesse de m’attendre dans le couloir. Il y a là un vasistas d’où l’on peut voir la cour. Si jamais il s’y passait quelque chose d’insolite, nous pourrions toujours essayer de nous sauver par les toits…
Elle avait dit cela sur un ton un peu badin, mais les deux jeunes gens savaient qu’elle ne reculerait devant rien pour échapper à ceux qui la recherchaient pour le compte de son tuteur. »

Extrait de : G. Néry. « Les amants de Palerme T2. »

Les amants de Palerme 1 par Gérard Néry

Fiche de Les amants de Palerme 1

Titre : Les amants de Palerme 1 (Tome 3 sur 6 – Julie Crèvecoeur)
Auteur : Gérard Néry
Date de parution : 1972
Editeur : J’ai lu

Première page de Les amants de Palerme 1

« La population du petit port de Corpus Christi, dans le golfe au Mexique, s’était portée en masse sur le quai où mouillait un magnifique steamer, le Tennessee, construit cinq ans plus tôt, pendant l’hiver de 1861, en Angleterre, aux chantiers de Birkenhead, pour le compte de l’empereur de Chine. Or, ce souverain ne prit jamais possession de son navire. Il le revendit, alors qu’il se trouvait encore en cale sèche à un certain James Morgan, lequel s’empressa d’en faire barder solidement la coque et d’en masquer les sabords d’une bonne dizaine de canons. Le gouvernement de la reine Victoria, alerté par le ministre américain à Londres, ordonna une enquête, car il était probable que le steamer n’était ni plus ni moins qu’un corsaire confédéré destiné à forcer le blocus que la flotte fédérale exerçait sur les côtes de la Confédération depuis qu’avait éclaté en, Amérique la guerre de Sécession.
La remarquable vitesse du Tennessee l’aida à échapper aux deux croiseurs fédéraux embusqués dans la Manche et à commencer aussitôt la campagne. Par la suite, et pendant quatre ans, le vapeur, arborant pavillon confédéré, devait se couvrir de gloire.  »

Extrait de : G. Néry. « Les amants de Palerme – Tome 1.  »