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Les enfants de Sturgeon par Theodore Sturgeon

Fiche de Les enfants de Sturgeon

Titre : Les enfants de Sturgeon
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1977
Traduction : E. Piir, B. Martin, M. Demuth
Editeur : Le Masque

Sommaire de Les enfants de Sturgeon :

  • Le moutard
  • Deux pour cent d’inspiration
  • Le bâton de Miouhou
  • Le professeur et l’ours en peluche
  • Le prodige
  • Une ombre, juste une ombre sur le mur
  • Etincelle
  • Le cageot

Première page de Le moutard

« — Cette proposition est strictement à court terme, dit Michelle. — Elle rejeta ses cheveux lumineux sur les épaules. — Nous devons avoir un enfant avant une huitaine de jours sinon nous pouvons dire adieu à un beau paquet d’argent.

— Nous en obtiendrons un quelque part. Pourquoi n’en adopterions-nous pas un ou quelque chose comme ça, dis-je.

Je cueillis une brindille d’herbe sur la berge du ruisseau et la coinçai entre mes dents.

— Ça prend des semaines. Nous pourrions peut-être en enlever un ?

— C’est interdit par la loi. Les lois sont faites pour le bien des citoyens.

— Pourquoi s’agit-il toujours du bien des autres ?

Mich commençait à écumer.

— Avorton, soulève ta masse et réfléchis un peu. »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les enfants de Sturgeon. »

Les songes superbes par Theodore Sturgeon

Fiche de Les songes superbes

Titre : Les songes superbes de Theodore Sturgeon
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : B. Martin, M. Deutsch
Editeur : Casterman

Sommaire de Les songes superbes :

  • Un égocentriste absolu
  • Compagnon de cellule
  • Un don spécial
  • Dans la chambre sombre
  • Celui qui lisait les tombes
  • Abréaction
  • Paradis perdu
  • Une soucoupe de solitude
  • Monde interdit
  • La clinique
  • Un triangle dans la tempête

Première page d’Un égocentriste absolu

« Cette nouvelle parut dans le numéro de février 1941 du magazine Unknown, sous le pseudonyme de E. Waldo Hunter (inspiré par le véritable patronyme de Sturgeon, qui se nomme en réalité Edward Hamilton Waldo). Dirigé comme Astounding par le redoutable et légendaire John W. Campbell, Unknown avait déjà accueilli dans ses pages plusieurs récits du jeune Sturgeon… et lui en avait refusé tout autant. C’est un an et demi plus tôt que Sturgeon avait fait ses débuts chez Campbell, et Un égocentriste absolu était sa neuvième histoire publiée. Avec son style léger et ironique, sa narration peu sérieuse, l’énormité canularesque de son sujet, c’est une production typique du Sturgeon première manière, lequel était âgé à cette époque de 22 ans. Et pourtant… Pourtant, il y a dans ce texte quelques pages étonnantes, en ce sens qu’elles préfigurent d’un seul coup tout un aspect essentiel de son œuvre future : il s’agit des pages qui concernent le personnage de Drip, demeuré mental muré dans son incapacité de s’exprimer. »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les Songes superbes de Theodore Sturgeon. »

La sorcière du marais par Theodore Sturgeon

Fiche de La sorcière du marais

Titre : La sorcière du marais
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1981
Traduction : A. Rosenblum, M. Battin, D. Hersant, P. J. Izabelle, B. Martin, J. Polanis, J. M. Boissier, J. Guiod
Editeur : NEO

Sommaire de La sorcière du marais :

  • L’abominable invité
  • La sorcière du marais
  • Tournure d’esprit
  • Douce-Agile ou La licorne
  • La peur est une affaire
  • L’homme qui apprit à aimer
  • Case et le rêveur
  • Le dossier Verity
  • Le scalpel d’Occam

Première page de L’abominable invité

« Étendu dans l’obscurité, Ransome souriait tout seul en pensant à son hôtesse. Ransome était un invité très recherché, uniquement à cause de son talent phénoménal de conteur. Talent entièrement dû au fait qu’il était si souvent invité, car c’était la verve concise de ses descriptions des gens et de leurs opinions sur les autres qui lui donnait son prix.
Et toute son ironie féroce visait les personnes qu’il avait rencontrées au week-end d’avant. Après un séjour chez les Jones, il insinuait tranquillement les choses scandaleuses les plus drôles à propos des Jones quand il passait le week-end quinze jours plus tard chez les Brown. Vous croyez que Mr. et Mrs. Jones s’en indignaient ? Ah ! Non. Il fallait entendre toutes les rosseries sur les Brown ! Et ainsi de suite, à l’image d’une spirale à deux dimensions sur le plan social.
Cette fois, il ne s’agissait pas des Jones ni des Brown ; mais de la demeure de Mrs. Benedetto. Pour Ransome, dont le sens de l’humour était blasé,  »

Extrait de : T. Sturgeon. « La sorcière du marais. »

Amour, impair et manque par Theodore Sturgeon

Fiche d’Amour, impair et manque

Titre : Amour, impair et manque
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1981
Traduction : B. Ferry, P. J. Izabelle, B. Martin, M.-O. Vermeille
Editeur : J.-C. Lattès

Sommaire d’Amour, impair et manque :

  • Amour, impair et manque
  • Les enfants du comédien
  • Un rien d’étrange
  • Synapse seize sur bêta
  • Les étoiles sont vraiment le styx

Première page d’Amour, impair et manque

« Certaines villes semblent ne pas défier seulement le temps, mais également l’évolution. De telles villes existent dans l’arrière-pays, souvent près des grandes cités, et ce n’est pas sans une certaine stupéfaction que le voyageur les découvre. Parfois, un promoteur les découvre également et projette aussitôt d’y adjoindre une multitude de clapiers et de poulaillers baptisés suivant les cas, villas ou fermettes, sans omettre bien entendu le monumental centre commercial en préfabriqué qui donne tout son sens à l’opération. Puis les années passent, le projet moisit dans un tiroir, mais la ville en acquiert une nouvelle solidité, et semble même se cristalliser, au sens chimique du terme. La vie moderne n’a pas de prise sur de telles villes ; change-t-on profondément une armure en coiffant le heaume d’un canotier ?
Là, les magasins sont à l’image de la ville : inattaquables. Têtus, les commerçants continuent à pro- »

Extrait de : T. Sturgeon. « Amour, impair et manque. »

Nous mourons nus par J. Blish

Fiche de Nous mourons nus

Titre : Nous mourons nus
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1969
Traduction : B. Martin
Editeur : Le passager clandestin

Première page de Nous mourons nus

« Quand Alexei-Aub Kehoe Salvia Soleil-Lune-Lac Stewart, de San Diego, sortit pour déjeuner, il trouva une demi-douzaine d’hommes munis de marteaux piqueurs en train de défoncer la rue devant l’immeuble ; les lames aiguës des outils découpaient en molles plaques rectangulaires l’asphalte qui se soulevait en lentes bulles. Le tintamarre était effrayant et une ronde nombreuse de moins de vingt ans dansait à son rythme, protégée des risques de la circulation par les barricades que la police avait dressées en travers des deux accès au pâté de maisons. Sous leurs masques à gaz, ils évoquaient après un instant d’actifs tâtonnements mentaux une gravure sur bois de la Totentanz par Hans Holbein le Jeune.
Non qu’il fût lui-même beau à voir, même sans masque à gaz, mais il s’y était résigné depuis longtemps. Il avait les cheveux blonds mais rien d’un Viking… En fait, il était plutôt petit par rapport aux normes modernes de sous-alimentation, et pire encore, il était grassouillet, ce qui lui attirait de la part des gens ces regards de haine et d’envie mêlées que ressentent les sous-alimentés envers ceux qu’ils soupçonnent de se bourrer au râtelier public. »

Extrait de : J. Blish. « Nous mourrons nus. »

Un pont de cendres par R. Zelazny

Fiche d’Un pont de cendres

Titre : Un pont de cendres
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1976
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket

Première page d’Un pont de cendres

« Je…
Le jour était le…
Le…
Vu l’homme, il est…
L’homme se déplace à travers bois. Avec lui une bande d’autres, tous des chasseurs. Ils portent des peaux de bêtes. Ils ont des bâtons pointus, durcis au feu. Le mien a une pointe de pierre, décorée de lignes tracées avec la pointe du couteau de silex pendu à la lanière de cuir autour de… sa taille. Il y a des feuilles dans ses cheveux et un objet brillant qui pend à un lacet autour de son cou. C’est une chose de puissance qu’il a apportée de la terre des esprits sous la mer. Il conduit les hommes à la chasse, père du père aux cheveux aile-de-corbeau d’eux tous. Ses yeux sombres décrivent le trajet de la bête. En silence, narines dilatées, les autres marchent dans ses pas. L’air se charge parfois d’une faible odeur de sel et de varech, des côtes pas trop lointaines de la grande eau, notre mère à tous. Il lève la main et les hommes s’arrêtent.
Il fait encore un geste et tous se déploient de part et d’autre de lui, accroupis en un arc, les pointes en avant. Et, de nouveau, ils font halte. »

Extrait de : R. Zelazny. « Un pont de cendres. »

Le maître des ombres par R. Zelazny

Fiche de Le maître des ombres

Titre : Le maître des ombres
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1978
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket

Première page de Le maître des ombres

« Lorsque Jack, dont le nom se prononce dans l’ombre, se redit à Iglès dans le pays de la pénombre pour y assister aux Jeux d’Enfer, il arriva que sa présence fut remarquée tandis qu’il examinait la position de la Flamme d’Enfer.
La Flamme d’Enfer était une urne mince remplie de feux argentés disposés avec grâce, soutenant à l’extrémité de leurs doigts de flamme un rubis de la dimension du poing. Ces doigts le serraient d’une étreinte impossible à rompre et la pierre précieuse brillait froidement malgré les flammes.
Certes, la Flamme d’Enfer était présentée pour que tous la contemplent, mais le fait de voir Jack en train de la regarder amena bien de la consternation. Arrivé depuis peu à Iglès, il passait entre les lanternes, suivant la file des autres curieux à travers le pavillon d’exposition démuni de parois, quand on l’observa pour la première fois. Il fut reconnu par Smage et Quazer qui avaient quitté  »

Extrait de : R. Zelazny. « Le Maître Des Ombres. »

L’homme qui n’existait pas par R. Zelazny

Fiche de L’homme qui n’existait pas

Titre : L’homme qui n’existait pas
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1976
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket

Première page de L’homme qui n’existait pas

« LA VEILLE DE RUMOKO

J’étais dans le poste de commande quand le groupe J-9 nous a complètement lâchés. J’y étais pour quelques travaux idiots d’entretien, entre autres.
Ils étaient deux, en bas, dans la capsule, à inspecter la Route de l’Enfer, ce puits foré au fond de l’océan, à des milliers de brasses au-dessous de nous, qui serait bientôt ouverte à la circulation. En temps normal, je ne m’en serais nullement occupé, puisque nous avions deux techniciens de J-9 dans le personnel. Seulement l’un d’eux était en congé à Spitzbergen et l’autre avait dû entrer à l’hôpital le matin même. Alors qu’une alliance soudaine du vent et des flots turbulents faisait balancer l’Aquina et que je songeais que nous étions précisément à la veille de RUMOKO, je pris ma décision. Après avoir traversé la salle, j’ouvris un panneau latéral. »

Extrait de : R. Zelazny. « L’homme qui n’existait pas. »

Les cours du chaos par R. Zelazny

Fiche de Les cours du chaos

Titre : Les cours du chaos (Tome 5 sur 10 – Cycle des princes d’Ambre)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1978
Traduction : B. Martin
Editeur : Denoël

Première page de Les cours du chaos

« Ambre : altière, brillante, au sommet du Kolvir, au milieu de la journée. Une route noire : basse et sinistre, traversant Garnath en venant du Chaos, au sud. Moi : en train de pousser des jurons en marchant de long en large, en lisant un passage de temps à autre, dans la bibliothèque du Palais, à Ambre. La porte : fermée, barrée.
Le prince fou d’Ambre s’assit au bureau et reporta son attention sur le livre ouvert. On frappa à la porte.
« Allez-vous-en ! dis-je.
— Corwin, c’est moi… Random. Tu m’ouvres, hein ? Je t’apporte même le déjeuner.
— Une minute. »
Je me relevai, contournai la table et traversai la pièce. Random m’adressa un signe de tête en entrant. Il portait un plateau qu’il alla poser sur une petite table près du bureau. »

Extrait de : R. Zelazny. « Cycle des princes d’Ambre – Les cours du chaos. »

Le signe de la licorne par R. Zelazny

Fiche de Le signe de la licorne

Titre : Le signe de la licorne (Tome 3 sur 10 – Cycle des princes d’Ambre)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1975
Traduction : B. Martin
Editeur : Denoël

Première page de Le signe de la licorne

« Je feignis de ne pas lire les questions implicites dans les yeux du valet d’écurie quand je déposai mon macabre fardeau et laissai mon cheval à ses bons soins pour le pansage. Ma cape ne pouvait guère dissimuler la nature de son contenu quand je me jetai cette tripaille sur l’épaule avant de me diriger vers l’entrée de derrière du palais. L’enfer ne tarderait pas à exiger son dû.
Je contournai le terrain de manœuvre pour gagner l’allée menant à l’extrémité sud du parc. Moins de regards curieux par ce chemin. Je me ferais repérer, certes, mais ce serait beaucoup moins gênant que de passer par l’entrée principale dont les alentours sont toujours très animés. Bon Dieu !
Et re-bon Dieu ! Je me jugeais déjà amplement pourvu de soucis. Mais il semble bien que la richesse appelle toujours la richesse. Une sorte d’intérêt composé dans le domaine de l’esprit, j’imagine. »

Extrait de : R. Zelazny. « Cycle des princes d’Ambre – Le signe de la licorne. »