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Le chevalier des épées par M. J. Moorcock

Fiche de Le chevalier des épées

Titre : Le chevalier des épées (Tome 1 sur 6 – Corum)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1971
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket

Première page de Le chevalier des épées

« AU CHÂTEAU D’ÉRORN

AU château d’Erorn vivait la famille du Prince vadhagh Khlonskey. Il y avait bien des siècles que cette même famille occupait le château. Elle avait un amour excessif de la mer à l’humeur changeante qui venait lécher les murailles nord d’Erorn ainsi que de l’agréable forêt qui venait tout près du flanc sud.
Le château d’Erorn était si ancien qu’il paraissait s’être fondu entièrement dans la roche de la vaste éminence qui dominait la mer. De l’extérieur, c’était une splendeur de tourelles patinées par le temps et de pierres lissées par le sel marin. À l’intérieur, il y avait des parois mouvantes qui changeaient de forme pour s’accommoder aux éléments et de couleur quand le vent changeait de direction. Il y avait des salles remplies de dispositifs de cristaux et de jets d’eau qui jouaient à la perfection les fugues  »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Corum – Le Chevalier des Épées. »

L’instant de l’éclipse par B. W. Aldiss

Fiche de L’instant de l’éclipse

Titre : L’instant de l’éclipse
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1970
Traduction : B. Martin
Editeur : Denoël

Sommaire de L’instant de l’éclipse

  • L’instant de l’éclipse
  • Le jour de l’embarquement pour Cythère…
  • L’orgie des vivants et des mourants
  • Des jouets pour l’été
  • Le filou du village
  • En redescendant la spirale
  • Entre l’art et la vie
  • Confluence
  • Les écrits secrets de Harad IV
  • La circulation sanguine …
  • … et l’inertie du coeur
  • Le ver qui vole
  • Sur les chantiers
  • Astronavals
  • Svastika !

Première page de L’instant de l’éclipse

« Les femmes belles, à la nature corrompue… Celles-là ont toujours été mon objectif dans la vie. Il faut qu’elles aient dans le regard du charme mais aussi de la tristesse : ainsi seulement puis-je espérer l’instant mêlé.
L’instant mêlé… qui renferme à la fois terreur et beauté. Je sais bien que ces deux émotions se situent pour la plupart des gens à des pôles opposés. Pour moi elles sont ou peuvent devenir une émotion unique. Quand cela se produit, quand elles coïncident, ah ! c’est alors que la joie m’envahit ! Et en Christiania je lus la promesse d’une quantité de ces instants.
Toutefois le moment particulier dont je dois parler, où la douleur et le ravissement s’interpénétrèrent comme deux hermaphrodites, vint m’anéantir non pas alors que je tenais entre mes bras une chère et lascive créature, mais alors que je m’immobilisais – après une longue poursuite ! – au seuil  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « L’instant de l’éclipse. »

Les portes d’Ivrel par C. J. Cherryh

Fiche de Les portes d’Ivrel

Titre : Les portes d’Ivrel (Tome 1 sur 4 – Le cycle de Morgane)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1976
Traduction : B. Martin
Editeur : J’ai lu

Première page de Les portes d’Ivrel

« Les Portes, c’étaient les ruines des Qujals. Il y en avait partout, sur tous les mondes, elles étaient une des réalités de la vie depuis des millénaires et reliaient tous les points du réseau des civilisations qujals – un empire qui couvrait à la fois l’Espace et le Temps, car les Portes menaient en autre temps aussi bien qu’en ailleurs… sauf vers la fin.
Pour commencer, l’aspect temporel des Portes n’avait pas causé grande inquiétude. On en avait découvert la technologie dans les décombres d’un monde mort du système qujal… découverte qui, faite durant les premières décennies des voyages spatiaux, avait soudain ouvert le chemin des étoiles. Par la suite, les vaisseaux ne servirent plus qu’au transport initial des techniciens et du matériel sur des distances se chiffrant en années de lumière. Mais après la construction de chacune des Portes Mondiales, les voyages vers le monde choisi et à sa surface devinrent instantanés. »

Extrait de : C.J. Cherryh. « Cycle de Morgane – Les portes d’Ivrel. »

Frères de la Terre par C. J. Cherryh

Fiche de Frères de la Terre

Titre : Frères de la Terre (Tome 1 sur 2 – La rébellion de Hanan)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1976
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta

Première page de Frères de la Terre

« L’Endymion mourut sans bruit, étoile créée de la main de l’homme pour étinceler, puis s’éteindre en un bref instant.
Kurt Morgan l’avait observé jusqu’à ce qu’il n’y eût plus rien à voir, les yeux braqués sur l’écran arrière de la capsule. Quand ce fut fini, il passa à la vision avant et se concentra sur sa propre vie.
Ils avaient été quatre-vingts hommes et femmes à bord de l’Endymion, dont à présent soixante-dix-neuf avaient été pulvérisés et vaporisés en même temps que le vaisseau avec les restes duquel ils étaient confondus. À deux minutes en direction du soleil, flottait un autre nuage qui avait été le bâtiment ennemi et une centaine d’autres personnes originaires d’une vingtaine de mondes. Maintenant, destructeurs et détruits poursuivaient, en poussière, leurs routes divergentes. »

Extrait de : C. J. Cherryh. « La rébellion de Hanan – Frères de la Terre. »

Un brin de belladone par R. Bloch

Fiche d’Un brin de belladone

Titre : Un brin de belladone
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon, P. Alpérine, R. Louit, B. Martin, N. Balfet, R. Latbière
Editeur : Casterman

Sommaire d’Un brin de belladone

  • Retour au sabbat
  • Enoch
  • Chapardage
  • Le tunnel des amoureux
  • La maison affamée
  • Les fabricants de rêves
  • Sweet sixteen
  • L’oeil avide
  • Un fabuleux talent
  • Commis voyageur de la mort
  • Le labyrinthe éducatif
  • Un crime des plus singuliers

Première page de Retour au sabbat

« Ceci n’est pas le genre d’histoire dont les chroniqueurs aiment remplir leurs colonnes ; ce n’est pas davantage un de ces bobards comme les agents de publicité adorent en répandre. Quand je faisais encore partie du Service de Publicité du studio, on ne m’aurait pas laissé cracher le morceau. Je m’en serais d’ailleurs bien gardé, car aucun journal n’aurait accepté de publier pareilles sornettes.
Nous autres, gens de publicité, avons le devoir de présenter Hollywood comme un endroit resplendissant ; un monde brillant de tout l’éclat de ses paillettes. Nous ne retenons que la lumière, mais sous la lumière il doit fatalement y avoir des ombres. J’ai toujours su cela – pendant des années ça a été mon travail de maquiller ces ombres – mais les événements qui m’occupent ici offrent un contour inquiétant, trop étrange pour qu’on les passe sous silence. L’ombre qu’ils projettent n’a rien d’humain. 
C’est l’odeur de soufre de toute cette affaire qui m’a fait douter de mon équilibre mental. C’est pourquoi j’ai remis ma démission au studio, je crois. Je  »

Extrait de : R. Bloch. « Un brin de belladone. »

Les neuf cercles du crime par R. Bloch

Fiche de Les neuf cercles du crime

Titre : Les neuf cercles du crime
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 2000
Traduction : B. Martin, G. de Chergé, P. Alpérine, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, L. Lemoine
Editeur : Manitoba

Sommaire de Les neuf cercles du crime

  • Un meurtre fort insolite
  • Enoch
  • Une maison accueillante
  • L’âge tendre
  • Le bracelet vivant
  • L’homme qui avait une manie
  • J’embrasse ton ombre
  • Regarde comme elles courent
  • L’homme aux doigts d’or

Première page d’Un meurtre fort insolite

« Seuls les morts connaissent Brooklyn.
C’est Thomas Wolfe qui a dit cela ; maintenant qu’il est mort, il doit savoir à quoi s’en tenir.
Londres, bien sûr, c’est une autre histoire.
Du moins, c’est ainsi qu’Hilary Kane considérait la capitale. Peut-être pas exactement comme une histoire ; plutôt comme un roman démodé, follement picaresque, dans lequel chaque rue représentait un chapitre gorgé de personnages et d’épisodes lui appartenant en propre. Chaque pâté de maisons représentait une page, chaque immeuble un paragraphe replié sur lui-même au sein de l’intrigue embrouillée : telle était l’idée qu’Hilary Kane se faisait de la ville, et il la connaissait bien.
Au fil des années, il l’avait parcourue en tous sens, lisant la ville phrase par phrase, jusqu’à ce que chaque ligne lui fût devenue familière ; il avait appris Londres par cœur. »

Extrait de : R. Bloch. « Les neuf cercles du crime. »

La boîte à maléfices par R. Bloch

Fiche de La boîte à maléfices

Titre : La boîte à maléfices
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1981
Traduction : M. Cazenave, J.-M. Dessaux, B. Martin, J. et M. Perrin, A. Rosenblum, J. Chambon
Editeur : Casterman

Sommaire de La boîte à maléfices

  • Monsieur Steinway
  • Console-moi, mon robot
  • Maudit sois-tu, docteur Fell
  • On se trompe peut-être
  • J’embrasse ton ombre …
  • Eve au pays des merveilles
  • La belle endormie
  • Le coin des gorges chaudes
  • Le monde de l’écran
  • Chez le dingue
  • Dans les siècles des siècles, ainsi soit-il
  • La maladie des entêtés

Première page de Monsieur Steinway

« La première fois où j’ai vu Léo, j’ai cru qu’il était mort.
Ses cheveux étaient si noirs et sa peau si blanche – je n’avais jamais vu des mains aussi pâles, aussi fines ; elles reposaient, croisées sur sa poitrine, dissimulant le rythme de sa respiration. Il émanait de lui quelque chose de presque repoussant ; il était mince, immobile, et son visage reflétait un tel néant ! On aurait dit un masque mortuaire réalisé un peu trop tard, après que le dernier signe de la personnalité vivante se soit à jamais enfui. J’ai regardé Léo, j’ai frissonné un peu, et j’ai commencé à m’éloigner.
Alors il a ouvert les yeux, et je suis tombée amoureuse.
Il s’est assis, a fait basculer ses jambes par-dessus l’énorme divan, m’a souri et s’est levé. J’imagine du moins qu’il a fait tout ça. Tout ce que j’ai vraiment remarqué, c’est le brun foncé de ses pupilles, et le désir ardent, riche, qu’elles déversaient en moi, le désir qui se déversait dans mon cœur et y trouvait un point d’ancrage. »

Extrait de : R. Bloch. « La Boite à maléfices. »

Frère de la chauve-souris par R. Bloch

Fiche de Frère de la chauve-souris

Titre : Frère de la chauve-souris
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon, P. Alpérine, R. Louit, B. Martin, N. Balfet
Editeur : Denoël

Sommaire de Frère de la chauve-souris

  • Retour au sabbat
  • Frère de la chauve-souris
  • Enoch
  • Chapardage
  • Le tunnel des amoureux
  • La maison affamée
  • Les fabricants de rêves
  • Sweet sixteen
  • L’oeil avide
  • Un fabuleux talent
  • Un crime des plus singuliers
  • Nina

Première page de Retour au sabbat

« Ceci n’est pas le genre d’histoire dont les chroniqueurs aiment remplir leurs colonnes ; ce n’est pas davantage un de ces bobards comme les agents de publicité adorent en répandre. Quand je faisais encore partie du service de publicité du studio, on ne m’aurait pas laissé cracher le morceau. Je m’en serais d’ailleurs bien gardé, car aucun journal n’aurait accepté de publier pareilles sornettes.
Nous autres, gens de publicité, avons le devoir de présenter Hollywood comme un endroit resplendissant ; un monde brillant de tout l’éclat de ses paillettes. Nous ne retenons que la lumière, mais sous la lumière il doit fatalement y avoir des ombres. J’ai toujours su cela – pendant des années ça a été mon travail de maquiller ces ombres – mais les événements qui m’occupent ici offrent un contour inquiétant, trop étrange pour qu’on les passe sous silence. L’ombre qu’ils projettent n’a rien d’humain. »

Extrait de : R. Bloch. « Frère de la chauve souris. »

Le train pour l’enfer par R. Bloch

Fiche de Le train pour l’enfer

Titre : Le train pour l’enfer (Tome 2 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : D. Mois, B. Martin, E. Georges, Y. Rivière, P. J. Izabelle, R. Durand, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, M. Demuth, M. Agis-Garcin, J.-P. Gratias, G. de Chergé
Editeur : NEO

Sommaire de Le train pour l’enfer

  • Le casque à penser
  • Le lecteur impénitent
  • Si vous n’y croyez pas …
  • Cher fantôme !
  • Mon barman et son monstre
  • A l’aube du grand soir
  • Le train pour l’enfer
  • Le bracelet vivant
  • L’homme aux doigts d’or
  • In vino veritas
  • Tel est pris …
  • Le sosie de Napoléon
  • Un crime impardonnable
  • Belzébuth

Première page de Le casque à penser

« Il ouvrit la porte du placard.
Une bouteille de gin vide bascula vers l’avant et s’écrasa sur le sol. Il n’y fit pas attention et enfonça à l’intérieur du placard une main fouilleuse et tâtonnante. Ce faisant, il se mit à parler tout seul. C’était une mauvaise habitude, mais qu’il semblait bel et bien avoir prise.
— « Cependant, lorsqu’elle arriva au placard, dit-il, il était vide. Et le pauvre chien ne reçut rien à manger. Pauvre cabot. Le pauvre cabot, c’est moi. Pauvre, misérable cabot. Il s’interrompit. Eurêka ! »
Tout au fond du placard, sa main venait de heurter une boîte de conserve et s’était refermée sur elle. Il l’extirpa et en inspecta l’étiquette.
— « Eurêka, ou plus exactement Ariko. Des haricots, voilà qui n’est pas mal. Le pauvre chien eut donc des haricots.  »

Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Le train pour l’enfer. »

Pagaille au loin par J. Vance

Fiche de Pagaille au loin

Titre : Pagaille au loin
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1994
Traduction : E. C. L. Meistermann, B. Martin, G. Abadia
Editeur : Presses Pocket

Sommaire de Pagaille au loin

  • Le don du bagout
  • La mytr
  • Les dix livres
  • Les potiers de Firsk
  • Qui perd gagne
  • La guerre des écologies
  • Mascarade sur Dicantrope
  • La planète de Sulwen

Première page de Le don du bagout

« Le milieu d’après-midi s’étendait sur les Hauts-fonds ; le vent commençait à mourir et la mer nonchalante se répandait en lames soyeuses. Au sud, un balai noir de pluie pendait sous les nuages ; ailleurs, l’air n’était qu’une épaisse purée rose. Des croûtes d’algues touffues flottaient sur les Hauts-fonds ; l’une de celles-ci portait le radeau de Biominéraux, rectangle métallique de soixante mètres de long sur trente de large.
À seize heures, une sirène perchée en haut du mât annonça le changement d’équipe. Sam Fletcher, commandant adjoint, sortit du réfectoire, traversa le pont pour rejoindre le bureau, en fit coulisser la porte et regarda à l’intérieur. Là où était habituellement assis Cari Raight, occupé à remplir son rapport de production, il ne vit qu’un fauteuil vide. Fletcher regarda par-dessus son épaule, en direction de l’usine de transformation de l’autre côté du pont, mais il n’aperçut pas Raight. Étrange. Fletcher traversa le bureau et vérifia le tonnage de la journée :
 
Trichlorure de rhodium 4,01
Sulfure de tantale 0,87
Rhénichlorure tripyridol 0,43 »

Extrait de : J. Vance. « Pagaille au loin. »