Étiquette : Martin
L’homme doré par P. K. Dick

Fiche de L’homme doré
Titre : L’homme doré
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : F.-M. Watkins, M. Demuth, B. Martin, C. Renard, D. Hersant
Editeur : J’ai lu
Sommaire de L’homme doré
- L’homme doré
- Projet Argyronète
- Le constructeur
- La guerre contre les Fnouls
- Quelle chance d’être un Blobel !
- Le roi des elfes
- La dame aux biscuits
- Chaînes d’air, réseau d’éther
- Si Cemoli n’existait pas
- La sortie mène à l’intérieur
Première page de L’homme doré
« — Il fait toujours chaud comme ça ? demanda le voyageur de commerce.
Il s’adressait à tous les clients, installés au comptoir et sur les banquettes avachies, contre le mur. C’était un homme d’âge mûr, corpulent, au sourire aimable, en costume gris fripé, chemise blanche maculée de sueur, nœud papillon ramolli et chapeau de panama.
— Seulement en été, répondit la serveuse.
Personne d’autre ne se manifesta. Deux adolescents à une table, les yeux dans les yeux. Deux ouvriers, manches retroussées, bras velus, devant une soupe aux haricots. Un fermier maigre, au visage buriné. Un vieil homme d’affaires, costume de serge bleue avec gilet et chaîne de montre. Un chauffeur de taxi à figure de rat, devant un café. Une femme lasse, venue poser un instant ses cabas.
Le représentant tira de sa poche un paquet de cigarettes, en alluma une. Il jeta un regard curieux dans le café miteux, s’accouda au comptoir et demanda à son voisin : »
Extrait de : P. K. Dick. « L’homme doré. »
Dr Bloodmoney par P. K. Dick

Fiche de Dr Bloodmoney
Titre : Dr Bloodmoney
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1965
Traduction : B. Martin
Editeur : J’ai lu
Première page de Dr Bloodmoney
« Tôt par ce matin lumineux, doré, inondé de soleil, Stuart McConchie balayait le trottoir devant Modern TV, Vente et Service après-vente. Il entendait ronronner les voitures dans Shattuck Avenue et cliqueter les hauts talons des secrétaires qui se hâtaient vers le bureau ; il percevait toute l’agitation, toutes les bonnes odeurs d’une nouvelle semaine, une époque neuve pour la réussite d’un bon vendeur. Il songeait au café et au petit pain chaud qu’il prendrait pour son second petit déjeuner, vers 10 heures. Il évoquait les clients qu’il avait persuadés de revenir pour un achat ferme, peut-être tous ce même jour, et son carnet de ventes déborderait comme la fameuse coupe de la Bible. Tout en balayant, il fredonnait une chanson du nouveau disque de Buddy Greco et il imaginait ce que l’on pouvait éprouver à être célèbre, à être un chanteur de renommée mondiale que tout le monde payait pour entendre dans des cabarets comme Harrah’s à »
Extrait de : P. K. Dick. « Dr Bloodmoney. »
Des mondes à profusion par M. St. Clair

Fiche de Des mondes à profusion
Titre : Des mondes à profusion
Auteur : M. St. Clair
Date de parution : 1974
Traduction : F. Straschitz, B. Martin, P. Billon, P. J. Izabelle, A. Dorémieux, R. Durand, C. Grégoire, A. Merlin, A. Rosenblum
Editeur : Opta
Sommaire de Des mondes à profusion
- Beaulieu
- Manuel de mariage
- Le temps des prophètes
- Adieu la terre
- La croisade des ténèbres
- Son et lumières
- Le dieu a soif
- Les altruistes
- Escale
- Les vins de la Terre
- Les questions
- Le bazar bizarre
- Quel ennemi ?
- La déesse au coin de la rue
- L’oeuf du mois
- La mort de chaque jour
- Lazare
Première page de Beaulieu
« LA couleur des cheveux de la jeune femme, pensa Denton, méritait un seul qualificatif : celui d’« éhonté » – un or éhonté ; et même l’or qui parait son cou et ses poignets avait des reflets éhontés lorsqu’elle se pencha pour lui ouvrir la porte de la voiture de sport verte au volant de laquelle elle était assise.
« Montez, » lui dit-elle, et elle ne souriait pas.
Denton obéit. Était-ce le début du mythe favori de tous les hommes, la blonde passionnée dans la décapotable verte ? Bien que le docteur eût prévu une opération exploratoire pour le lundi suivant, Denton était, il le savait, jeune et de bonne apparence. Les signes extérieurs de sa maladie – une certaine pâleur cireuse de la peau – n’étaient perceptibles qu’à la vue exercée d’un médecin. Les randonnées dans les vallées et les collines qu’il avait faites durant l’été lui avaient donné un hâle sportif. Le mythe était donc possible. »
Extrait de : M. St Clair. « Des mondes à profusion. »
Légendes de la fantasy 1 par R. Silverberg

Fiche de Légendes de la fantasy 1
Titre : Légendes de la fantasy 1
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 2004
Traduction : J. Sola, S. Hilling, J.-P. Pugi, C. Perdereau, M. Pagel, I. Pernot
Editeur : Pygmalion
Sommaire de Légendes de la fantasy 1
- L’épée lige par G. R. R. Martin
- Au-delà de l’interstice par A. McCaffrey
- Le plus heureux de tous les enfants décédés par T. Williams
- Sur le Yazoo Queen par O. S. Card
- Le monarque de la vallée par N. Gaiman
- Le messager par R. E. Feist
Première page de L’épée lige
« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.
L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.
« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin. »
Extrait de : R. Silverberg. « Légendes de la Fantasy Volume 1. »
Le livre d’or par R. Silverberg

Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : D. Pemerle, P. Alpérine, M. Demuth, F. Straschitz, B. Martin, P. R. Hupp, L. Malbernard
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Absolument inflexible
- Le circuit Macauley
- Eve et les vingt-trois Adams
- Le coup du téléphone
- Je vous donne 1000110
- Quand les arbres ont des dents
- La danse au soleil
- Monade urbaine 158
- Pousser ou grandir
- Bon pour le service des organes
- Voir l’homme invisible
- Des mondes en cascades
- Le dybbuk de Mazel Toy IV
- Schwartz et les galaxies
Première page d’Absolument inflexible
« Le détecteur se mit à rougeoyer dans un coin du petit bureau de Mahler. D’un geste las, il le désigna au type assis légèrement effondré devant sa table de travail : un anachronique à la triste mine, empêtré dans les boursouflures du scaphandre spatial qu’il était contraint de porter.
— Comme vous le voyez, dit Mahler en tapotant sur son bureau, on vient d’en trouver un autre. Vous n’arrêtez pas de nous tomber dessus. Quand vous arriverez sur la lune, vous trouverez un plein Dôme de vos pareils. Depuis que j’ai pris mes fonctions ici, j’en ai envoyé plus de quatre mille là-bas. C’était il y a huit ans, en 2776, ce qui fait une moyenne de cinq cents par an. Il ne se passe pratiquement pas de journée sans qu’il nous en débarque un.
— Et pas un qui n’ait été laissé en liberté, dit l’anachronique. Tous les voyageurs de l’espace qui ont atterri ici ont été expédiés immédiatement sur la lune. Tous. »
Extrait de : R. Silverberg. « Le livre d’or de science fiction. »
L’homme programmé par R. Silverberg

Fiche de L’homme programmé
Titre : L’homme programmé
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1972
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket
Première page de L’homme programmé
« MÊME la rue paraissait anormale sous ses pieds. Le revêtement avait quelque chose de curieusement élastique, il cédait trop. Comme si l’on avait changé la composition de l’asphalte durant ses quatre années de difficultés. Quelque chose de futuriste, le trottoir modèle 2011, souple et étrange. Mais non. Le trottoir paraissait le même. C’était lui qui était quelque chose de nouveau. Comme si en le transformant ils avaient du même coup changé sa démarche, le mouvement de ses genoux, l’articulation de ses hanches. Maintenant, il manquait de sûreté dans sa marche. Il ne savait plus s’il devait poser d’abord la pointe ou le talon. Chaque pas était une aventure, une découverte. Il se sentait maladroit et incertain dans son propre corps.
Mais était-ce bien son corps ? Jusqu’où au juste allaient les gens de la Réhab quand ils reconstruisaient votre existence ? Peut-être une transplantation mentale totale. Extraire la vieille matière grise, y faire passer une décharge de courant, la replâtrer dans un corps tout neuf en attente. »
Extrait de : R. Silverberg. « L’homme programmé. »
Les déserteurs temporels par R. Silverberg

Fiche de Les déserteurs temporels
Titre : Les déserteurs temporels (Tome 1 sur 2 – Fugues dans le temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1967
Traduction : B. Martin
Editeur : Casterman
Première page de Les déserteurs temporels
« Le monde surpeuplé avait sa beauté, disait-on. Les tours cristallines des villes groupées en rangs serrés, les rythmes organisés d’une foule montant la rampe d’un transport rapide, la danse du soleil sur le million de tuniques iridescentes se pressant sur une grand-place… en toutes ces choses, prétendaient les esthètes, résidait la beauté.
Quellen n’avait rien d’un esthète. Bureaucrate banal, humble fonctionnaire d’intelligence acceptable et de tendances normales, il considérait le monde qu’il avait devant lui en l’an 2490 comme infernal. Quellen était totalement incapable de considérer ce hideux surpeuplement comme l’expression moderne de la beauté. Il en avait horreur. Eût-il appartenu à la Première Classe ou même à la Deuxième, Quellen se fût trouvé mieux en mesure d’apprécier l’esthétique nouvelle, car il n’aurait pas été dans l’obligation de vivre en plein milieu. Mais Quellen était de Septième Classe. Le monde n’a pas tout à fait le même aspect pour un homme de la Septième Classe que pour un membre de la Deuxième. »
Extrait de : R. Silverberg. « Fugues dans le temps – Les déserteurs temporels. »
Les nomades de Gor par J. Norman

Fiche de Les nomades de Gor
Titre : Les nomades de Gor (Tome 4 sur 37 – Cycle de Gor)
Auteur : J. Norman
Date de parution : 1969
Traduction : B. Martin
Editeur : J’ai lu
Première page de Les nomades de Gor
« LES PLAINES DE TURIA
Courez ! cria la femme. Sauvez-vous donc !
Je vis un instant ses yeux emplis de frayeur au-dessus de son voile, puis elle fila rapidement devant moi.
C’était une paysanne aux pieds nus, et son vêtement n’était guère que toile à sac. Elle portait un panier d’osier contenant des vulos, des pigeons domestiques élevés pour leur chair et leurs oeufs.
Son homme, une pioche au bout du bras, n’était pas loin derrière elle. Il avait sur l’épaule un gros sac, sans doute bourré de tout ce qu’il avait pu sauver de sa hutte.
Il m’évita en décrivant un vaste crochet. »
Extrait de: J. Norman. « Cycle de Gor – Les Nomades de Gor. »
Les prêtres-rois de Gor par J. Norman

Fiche de Les prêtres-rois de Gor
Titre : Les prêtres-rois de Gor (Tome 3 sur 37 – Cycle de Gor)
Auteur : J. Norman
Date de parution : 1968
Traduction : B. Martin
Editeur : J’ai lu
Première page de Les prêtres-rois de Gor
« LA FOIRE D’EN’KARA
Moi, Tarl Cabot, originaire de la Terre, je suis un homme que connaissent les Prêtres-Rois de Gor.
C’est vers la fin du mois d’En’Kara de l’année 11 117 de la fondation de la Cité d’Ar que j’arrivai au Palais des PrêtresRois, dans les Monts Sardar, sur la planète Gor, l’Anti-Terre. J’étais parvenu quatre jours auparavant, à dos de tarn, au pied de la gigantesque palissade noire qui enclôt les terrifiantes Sardar, ces sombres montagnes couronnées de glace, consacrées aux Prêtres-Rois, interdites aux hommes, aux mortels, à toute créature de chair et de sang.
Je dessellai et libérai mon tarn, gigantesque monture semblable à un faucon; car il ne pourrait pas m’accompagner dans les Sardar. Il avait une fois tenté de me faire franchir la palissade en direction des Monts, mais jamais plus je ne me risquerais à un tel vol. L’oiseau avait été pris dans le réseau invisible protégeant les Prêtres-Rois, réseau d’où »
Extrait de : J. Norman. « Cycle de Gor – Les Prêtres-Rois de Gor. »
Elle qui chevauche les tempêtes par L. Tuttle et G. R. R. Martin

Fiche d’Elle qui chevauche les tempêtes
Titre : Elle qui chevauche les tempêtes
Auteur : L. Tuttle et G. R. R. Martin
Date de parution : 1981
Traduction : P. Marcel
Editeur : Gallimard
Première page d’Elle qui chevauche les tempêtes
« La tempête avait fait rage durant la plus grosse partie de la nuit.
Dans le grand lit qu’elle partageait avec sa mère, l’enfant était couchée sous la rêche couverture d’alguelaine, éveillée, l’oreille tendue. Le crépitement de la pluie sur les minces planches en bois-citron de la cabane était régulier et insistant ; elle entendait parfois le lointain grondement des coups de tonnerre, et quand la foudre flamboyait, de minces rais de clarté filtraient entre les volets pour illuminer la petite pièce. Quand ils s’effaçaient, l’obscurité retombait.
L’enfant entendit le goutte-à-goutte de l’eau sur le sol, et elle sut que le toit avait une nouvelle fuite. La dure terre battue se changerait en boue, et sa mère serait furieuse, mais elles n’y pourraient rien. Sa mère ne savait pas réparer les toits, et elles n’avaient pas les moyens de louer les services de quelqu’un. Un jour, lui disait sa mère, leur cabane à bout de forces s’écroulerait sous la violence des tempêtes. « Ce jour-là, nous irons retrouver ton père », répétait-elle. La petite fille ne se souvenait pas très bien de son père, mais sa mère en parlait souvent. »
Extrait de : L. Tuttle et G. R.R. Martin. « Elle qui chevauche les tempêtes. »