Étiquette : Meistermann
Les souterrains de l’enfer par B. Stableford
Fiche de Les souterrains de l’enfer
Titre : Les souterrains de l’enfer (Tome 1 sur 3 – Asgard)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1982
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Galaxie / Opta
Première page de Les souterrains de l’enfer
« Si j’avais possédé une conscience sociale plus développée, les événements qui se déroulèrent sur Asgard auraient pu prendre une tournure très différente. En fait – c’est du moins ce que l’on m’a assuré – l’avenir à long terme de la race humaine a peut-être été affecté (pour le pire) par mon absence de charité. Cette pensée me rassérène beaucoup, et je suis sûr qu’elle contient pour nous tous une certaine morale. Tel n’est pourtant point mon but en racontant cette histoire : je n’ai rien à faire des fables à dessein moral.
Peut-être les choses auraient-elles été différentes si l’appel n’était pas arrivé au beau milieu de la nuit. Personne n’est d’humeur sereine lorsqu’on l’arrache au sommeil aux alentours de 12,87 heures, standard métrique. Je n’ai qu’un téléphone mural, inaccessible de mon lit : il me faut me dépêtrer de mon sac et traverser la pièce en titubant. »
Extrait de : B. Stableford. « Asgard – Les souterrains de l’enfer. »
Le livre d’or par F. Herbert
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1976
Traduction : D. Abonyi, C. Meistermann, P. Billon
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Opération musikron
- Les primitifs
- Etranger au paradis
- Chant nuptial
- L’oeuf et les cendres
- Semence
- Passage pour piano
- Vous cherchez quelque chose ?
- Forces d’occupation
- L’effet M. G.
- Le syndrome de la Marie-Céleste
- La bombe mentale
Première page d’Opération Musikron
« HONOLULU est apaisée ; les morts ont été enterrés, les décombres des bâtiments, évacués. Un bateau de sauvetage se balance au gré des flots du Pacifique, au large de Diamond Head. Des plongeurs suivent une tramée de bulles au fond des eaux vertes, dans la direction de l’épave du spatiotrain de stateside. Ce sont les effets du Syndrome de Brouillage. À terre, dans des bâtiments militaires récupérés, des psychologues travaillent vainement dans les séquelles de l’aliénation. C’est là que le Syndrome de Brouillage a frappé pour la première fois : en une seconde, une cité tranquille était atteinte de folie furieuse.
Neuf villes contaminées en quarante jours.
Par la Peste Noire du XXe siècle.
SEATTLE
D’abord un tintement dans les oreilles, puis un son flûté qui se transforma en un sifflement, lequel devint le hurlement de sirène d’un train de cauchemar qui traversait son rêve en grondant et en cliquetant. »
Extrait de : F. Herbert. « Le livre d’or de la science fiction. »
Les chrysalides par J. Wyndham
Fiche de Les chrysalides
Titre : Les chrysalides
Auteur : J. Wyndham
Date de parution : 1955
Traduction : C. et L. Meistermann, M. Hubert
Editeur : Terre de brume
Première page de Les chrysalides
« Lorsque j’étais petit, je rêvais parfois d’une ville – ce qui était étrange parce que cela commença avant que je sache ce qu’est une ville. Mais cette ville, nichée dans la courbe d’une grande baie azurée, pénétrait dans mon esprit. Je voyais les rues, les bâtisses qui les bordaient, le rivage, et même les bateaux dans le port ; pourtant, de mon vivant je n’avais alors vu ni mer ni bateau…
Et les bâtiments ne ressemblaient pas du tout à ceux que je connaissais. La circulation dans la rue était étrange : des chariots qui roulaient sans chevaux pour les tirer ; et dans le ciel apparaissaient parfois des objets, des objets en forme de poissons qui n’étaient assurément pas des oiseaux.
La plupart du temps, c’est de jour que je voyais cet endroit merveilleux, mais, de temps en temps, c’était la nuit, alors que les lampes brillaient comme un collier de vers luisants le long du rivage, et certaines paraissaient être des étincelles qui dérivaient dans l’eau ou dans l’air. »
Extrait de : J. Wyndham. « Les chrysalides. »
Elric à la fin des temps par M. J. Moorcock
Fiche d’Elric à la fin des temps
Titre : Elric à la fin des temps (Tome 9 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1984
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Pocket
Première page d’Elric à la fin des temps
« Dans lequel Mrs Persson détecte dans le mégaflux un degré de Chaos dépassant la norme
Ayant quitté la Chine pour Londres au printemps 1936, Una Persson décela une qualité inhabituelle de pathos chez la plupart des amis qu’elle avait vus pour la dernière fois, autant qu’elle s’en souvînt, durant le Blitz et au moment où elle était en route pour 1970. Ils étaient alors remplis d’un entrain désespéré : quel réconfort que de constater que cet état d’esprit n’avait rien de permanent ! Ici, pour le moment, c’était Pierrot qui régnait, et elle avait l’impression de posséder une meilleure maîtrise de son pouvoir. Non sans honte, il lui fallait bien admettre que c’était là son climat moral préféré, car il encourageait chez elle un sentiment de supériorité spirituelle : l’avantage d’être née, à l’origine, dans une époque ultérieure et probablement plus sophistiquée : les années soixante. Certaines femmes, songea-t-elle, étaient forcées d’avoir des enfants afin de jouir de ce plaisir. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric à la fin des temps. »
La revanche de la rose par M. J. Moorcock
Fiche de La revanche de la rose
Titre : La revanche de la rose (Tome 6 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1991
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Pocket
Première page de La revanche de la rose
« DE L’AMOUR, LA MORT, LA GUERRE ET L’EXIL ; LE LOUP BLANC RENCONTRE UN MODESTEMENT FÂCHEUX ÉCHO DU PASSÉ.
Loin de la paix inconcevable de Tanelorn, loin de Bas’lk et de Nishvalni-Oss, de Valédéria, toujours plus vers l’Est, file le Loup Blanc de Melniboné, hurlant son chant sanglant et hideux, pour se délecter de la douceur du sang répandu…
… C’en est fini. Le prince albinos reste penché en avant sur la selle, comme sous le poids de son appétit démesuré de carnage ; comme honteux d’abaisser les yeux sur un massacre aussi profondément impie.
Des puissantes Hordes Haghan’iin, pas une âme n’a survécu plus d’une heure à la victoire certaine qu’elles avaient déjà célébrée. (Comment pouvaient-elles ne pas l’emporter, alors que l’armée du seigneur Elric ne représentait qu’un fragment de leurs propres forces ?) »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – La revanche de la rose. »
L’interprète par B. W. Aldiss
Fiche de L’interprète
Titre : L’interprète
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1969
Traduction : C. et L. Meistermann
Editeur : Opta
Première page de L’interprète
« La pensée. La pensée : champ de forces qu’il reste encore à analyser. La pensée : aussi inséparable d’une créature supérieure que la gravité d’une planète. Elle m’enveloppe, tandis que mes sens effectuent leur interminable œuvre de transformation du monde extérieur en symboles. Je ne puis connaître nul objet extérieur sans le toucher (peut-être sans le transformer de quelque façon inimaginable) par ma pensée.
Les vilenies que j’ai vu mon propre peuple, les nuls, infliger à la planète Terre, étaient-elles réelles ou le résultat d’une erreur d’interprétation de mon esprit ?
Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle et en ce lieu, sans le sou et loin de ma patrie, il me faut préférer les questions d’ordre pratique. Mon regard doit »
Extrait de : B. W. Aldiss. « L’interprète. »
Le voyageur de la nuit par C. J. Cherryh
Fiche de Le voyageur de la nuit
Titre : Le voyageur de la nuit (Tome 3 sur 4 – L’ère d’exploration)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1984
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta
Première page de Le voyageur de la nuit
« Trichanamarandu-kepta était le nom de <>, à la forme sujette à changement et aux configurations de conscience pareillement variables. Mais le Trichanamarandu-kepta interne se méfiait de la menace que présentaient les modifications subversives, car certains de ses hôtes à bord étaient instables de disposition et de santé mentale.
En ce qui concerne la propre stabilité mentale de <>, <> était raisonnablement assuré. <> possédait une perspective à plus longue échéance que la plupart et avait en conséquence un point de vue différent sur les événements. Les chronomètres qui pouvaient, après tant d’incidents et tant de transits dans l’espace discontinu, manifester des inexactitudes rampantes, rapportaient que le voyage avait jusqu’à présent duré plus de 100.000 années de vaisseau subjectives. Cela concordait avec la mémoire de <>. Des aberrations des deux côtés étaient possibles, mais <> était d’un autre avis. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère d’exploration – Le voyageur de la nuit. »
Matriarchie par R. Bloch
Fiche de Matriarchie
Titre : Matriarchie suivi de La fourmilière
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1975
Traduction : C. Meistermann
Editeur : Marabout
Sommaire de Matriarchie
- Matriarchie
- La fourmilière
Première page de Matriarchie
« Quelque chose n’allait pas.
Quelque chose n’allait vraiment, absolument pas. Il savait cela, mais guère plus.
Il y avait eu une douleur aiguë, mais pourquoi fallait-il que la lumière, l’air et le simple fait mécanique de respirer lui fissent si mal ? Il y avait des voix qu’il avait refusé de comprendre parce que la compréhension semblait douloureuse elle aussi.
Se tenir debout avait été douloureux, de même que marcher, monter, courir. Pourtant, il s’était tenu debout, avait marché, était monté, et il était maintenant en train de courir.
Il courait dans une rue. Ce devait être une rue : une large surface carrossable entre des bâtiments, avec des trottoirs qui bordaient l’asphalte. Mais ni circulation ni piétons.
Cela l’aida quelque peu. Personne en vue. Il était seul et cela valait mieux, d’une certaine manière. La solitude facilitait la réflexion. »
Extrait de : R. Bloch. « Matriarchie. »
Pagaille au loin par J. Vance
Fiche de Pagaille au loin
Titre : Pagaille au loin
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1994
Traduction : E. C. L. Meistermann, B. Martin, G. Abadia
Editeur : Presses Pocket
Sommaire de Pagaille au loin
- Le don du bagout
- La mytr
- Les dix livres
- Les potiers de Firsk
- Qui perd gagne
- La guerre des écologies
- Mascarade sur Dicantrope
- La planète de Sulwen
Première page de Le don du bagout
« Le milieu d’après-midi s’étendait sur les Hauts-fonds ; le vent commençait à mourir et la mer nonchalante se répandait en lames soyeuses. Au sud, un balai noir de pluie pendait sous les nuages ; ailleurs, l’air n’était qu’une épaisse purée rose. Des croûtes d’algues touffues flottaient sur les Hauts-fonds ; l’une de celles-ci portait le radeau de Biominéraux, rectangle métallique de soixante mètres de long sur trente de large.
À seize heures, une sirène perchée en haut du mât annonça le changement d’équipe. Sam Fletcher, commandant adjoint, sortit du réfectoire, traversa le pont pour rejoindre le bureau, en fit coulisser la porte et regarda à l’intérieur. Là où était habituellement assis Cari Raight, occupé à remplir son rapport de production, il ne vit qu’un fauteuil vide. Fletcher regarda par-dessus son épaule, en direction de l’usine de transformation de l’autre côté du pont, mais il n’aperçut pas Raight. Étrange. Fletcher traversa le bureau et vérifia le tonnage de la journée :
Trichlorure de rhodium 4,01
Sulfure de tantale 0,87
Rhénichlorure tripyridol 0,43 »
Extrait de : J. Vance. « Pagaille au loin. »
Miro Hetzel par J. Vance
Fiche de Miro Hetzel
Titre : Miro Hetzel
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2017
Traduction : P.-P. Durastanti, E. C. L. Meistermann, J.-P. Pugi
Editeur : Bélial
Sommaire de Miro Hetzel
- L’agence de voyage de Terrier
- Le tour de Freitzke
Première page de L’agence de voyage de Terrier
« S’aidant d’un stylo à plume courte et d’encre noire, Hetzel, d’une écriture vive et anguleuse, improvisa la lettre que voici :
Chère Madame X,
En accord avec les instructions reçues par messager, j’ai retrouvé la trace de l’individu connu sous le nom de Casimir Wuldfache à Twisselbane, sur Tamar, dans le secteur de Nova Céleste, où il était arrivé le 23 ianiaro gaéan courant.
À Twisselbane, Vv. Wuldfache s’était trouvé un emploi de serveur au Café Fabrilankus sous le nom de Carmine Daruble. Le soir, il travaillait au Mirrographe local quand ses activités de cavalier rétribué par les dames requérant ce genre de services le lui permettaient. »
Extrait de : J. Vance. « Miro Hetzel. »