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1984 – G. Orwell

Fiche de 1984

Titre : 1984
Auteur : G. Orwell
Date de publication : 2018
Traduction : J. Kamoun
Editeur : Gallimard

Première page de 1984

« C’est un jour d’avril froid et lumineux et les pendules sonnent 13:00. Winston Smith, qui rentre le cou dans les épaules pour échapper au vent aigre, se glisse à toute vitesse par les portes vitrées de la Résidence de la Victoire, pas assez vite tout de même pour empêcher une bourrasque de poussière gravillonneuse de s’engouffrer avec lui.
Le hall sent le chou bouilli et le vieux paillasson. Sur le mur du fond, on a punaisé une affiche en couleur trop grande pour l’intérieur. Elle ne représente qu’un énorme visage de plus d’un mètre de large, celui d’un bel homme de quarante-cinq ans environ, à l’épaisse moustache noire et aux traits virils. Winston se dirige vers l’escalier. Il est inutile de chercher à prendre l’ascenseur, qui fonctionne rarement, même en période faste, et en ce moment le courant est coupé en plein jour par mesure d’économie à l’approche de la Semaine de la Haine. L’appartement est au septième et Winston, qui a trente-neuf ans et un ulcère variqueux au-dessus de la cheville droite, monte lente- »

Extrait de : G. Orwell. « 1984. »

1984 par G. Orwell

Fiche de 1984

Titre : 1984
Auteur : G. Orwell
Date de parution : 1950
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Le livre de poche

Première page de 1984

« C’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures. Winston Smith, le menton rentré dans le cou, s’efforçait d’éviter le vent mauvais. Il passa rapidement la porte vitrée du bloc des « Maisons de la Victoire », pas assez rapidement cependant pour empêcher que s’engouffre en même temps que lui un tourbillon de poussière et de sable.
Le hall sentait le chou cuit et le vieux tapis. À l’une de ses extrémités, une affiche de couleur, trop vaste pour ce déploiement intérieur, était clouée au mur. Elle représentait simplement un énorme visage, large de plus d’un mètre : le visage d’un homme d’environ quarante-cinq ans, à l’épaisse moustache noire, aux traits accentués et beaux.
Winston se dirigea vers l’escalier. Il était inutile d’essayer de prendre l’ascenseur. Même aux meilleures époques, il fonctionnait rarement. Actuellement, d’ailleurs, le courant électrique était coupé dans la journée. C’était une des mesures d’économie prises en vue de la Semaine de la Haine. »

Extrait de : G. Orwell. « 1984. »

Tels, tels étaient nos plaisirs par G. Orwell

Fiche de Tels, tels étaient nos plaisirs

Titre : Tels, tels étaient nos plaisirs et autres essais (1944-1949) (Tome 2 sur 2 – Essais)
Auteur : G. Orwell
Date de publication : 2005
Traduction : A. Krief, B. Pecheur, J. Semprun
Editeur : Ivrea

Sommaire de Tels, tels étaient nos plaisirs

  • L’immunité artistique : quelques notes sur Salvador Dali
  • Raffles et Miss Blandish
  • Arthur Koestler
  • Notes sur la nationalisme
  • Préface inédite à Animal farm
  • Amère est la vengeance
  • La bombe atomique et vous
  • Où meurt la littérature
  • Les lieux de loisirs
  • La politique et la langue anglaise
  • Politique contre littérature : à propos des Voyages de Gulliver
  • Comment meurent les pauvres
  • Lear, Tolstoï et le Bouffon
  • Tels, tels étaient nos plaisirs
  • Réflexions sur Gandhi

Première page de L’immunité artistique : quelques notes sur Salvador Dali

« Les seules autobiographies dignes de foi sont celles qui dévoilent quelque chose de honteux. Un homme qui se dépeint sous un jour favorable est probablement en train de mentir, car toute existence, vue de l’intérieur, n’est qu’une longue suite d’échecs. Cependant, même le livre le plus évidemment mensonger (les écrits autobiographiques de Frank Harris, par exemple) peut livrer malgré lui un portrait fidèle de son auteur. L’autobiographie récemment publiée par Dali [2] appartient à cette catégorie. Certains des épisodes qui y sont relatés sont proprement incroyables, d’autres ont été arrangés et romancés, et non seulement les humiliations mais aussi la constante banalité de la vie quotidienne sont soigneusement omises. Dali est, de son propre aveu, un personnage narcissique, et son autobiographie est essentiellement un numéro de strip-tease effectué sous la lumière rose d’un projecteur. Mais en tant que témoignage sur les fan »

Extrait de : G. Orwell. « Essais – Tels, tels étaient nos plaisirs. »

Dans le ventre de la baleine par G. Orwell

Fiche de Dans le ventre de la baleine

Titre : Dans le ventre de la baleine et autres essais (1931-1943) (Tome 1 sur 2 – Essais)
Auteur : G. Orwell
Date de parution : 2005
Traduction : A. Krief, M. Pétris, J. Semprun
Editeur : Ivrea

Sommaire de Dans le ventre de la baleine

  • Pourquoi j’écris
  • Une pendaison
  • Comment j’ai tué un éléphant
  • Les pieds dans le plat espagnol
  • Pourquoi j’ai adhéré à l’Independent Labour Party
  • Charles Dickens
  • Dans le ventre de la baleine
  • De droite ou de gauche, c’est mon pays
  • Le fascisme prophétisé
  • Le lion et la licorne : socialisme et génie anglais
  • Wells, Hitler et l’état mondial
  • Réflexions sur la guerre d’Espagne
  • Qui sont les criminels de guerre ?

Première page de Pourquoi j’écris

« Très tôt – dès, je crois, l’âge de cinq ou six ans – j’ai su que je serais un jour écrivain. Entre ma dix-septième et ma vingt-quatrième année, je me suis efforcé d’abandonner cette idée, tout en étant conscient que, ce faisant, je contrariais ma véritable nature et qu’il me faudrait tôt ou tard me mettre à écrire des livres.
J’étais le deuxième enfant d’une famille qui en comptait trois, mais il y avait un écart de cinq ans entre chacun de nous et, jusqu’à l’âge de huit ans, je n’ai fait qu’entrevoir mon père. Ceci explique, entre autres choses, que j’aie été plutôt solitaire et que j’aie acquis très tôt des manies déplaisantes qui me valurent l’antipathie de mes camarades de classe. Comme tous les enfants solitaires, j’avais pris l’habitude de m’inventer des histoires et de converser avec des personnages imaginaires ; et je crois que d’emblée mes ambitions littéraires furent liées au sentiment que j’avais d’être méjugé, mis à l’écart. J’étais conscient d’avoir un don pour le langage et  »

Extrait de : G. Orwell. « Essais – Dans le ventre de la baleine. »

George Orwell

Présentation de George Orwell :

George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, était un écrivain et journaliste britannique né en 1903 à Motihari, en Inde. Il est surtout connu pour ses romans dystopiques « 1984 » et « La ferme des animaux », ainsi que pour ses essais politiques et ses reportages sur la pauvreté en Grande-Bretagne.

Après des études à Eton, Orwell a travaillé comme fonctionnaire en Birmanie pendant cinq ans avant de démissionner et de revenir en Angleterre pour devenir écrivain. Il a connu son premier succès avec « Dans la dèche à Paris et à Londres », un récit de son expérience de vie dans les quartiers pauvres de ces deux villes. Il a ensuite publié plusieurs romans et essais politiques, dont « Le quai de Wigan » et « Hommage à la Catalogne », dans lequel il relate son expérience de la guerre civile espagnole.

Orwell était un socialiste démocratique et a passé une grande partie de sa vie à dénoncer les injustices sociales et politiques. Il est décédé en 1950 à l’âge de 46 ans, des suites d’une tuberculose. Ses romans et essais sont considérés comme des classiques de la littérature anglaise et ont eu une influence durable sur la culture populaire et politique.

Livres de George Orwell :

Essais :

1984 (1950)
1984 (nouvelle traduction) (2018)
Dans la dèche à Paris et à Londres (1982)
Ecrits politiques (2009)
Hommage à la Catalogne (1936)
La ferme des animaux (1945)
La ferme des animaux (nouvelle traduction) (2021)
Le quai de Wigan (1982)
Mil neuf cent quatre-vingt-quatre (1949)
Un peu d’air frais (1939)
Une fille de pasteur (1935)
Une histoire birmane (1946)

Pour en savoir plus sur George Orwell :

La page Wikipédia sur G. Orwell
La page Noosfere sur G. Orwell
La page isfdb de G. Orwell