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Citoyen de la galaxie par R. A. Heinlein

Fiche de Citoyen de la galaxie
Titre : Citoyen de la galaxie
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1957
Traduction : H. Bouboulis
Editeur : Pocket
Première page de Citoyen de la galaxie
« — LOT quatre-vingt-dix-sept, annonça le crieur. Un garçon.
L’enfant, étourdi, avait le mal de mer au contact du sol sous ses pieds. Le vaisseau d’esclaves avait parcouru plus de quarante années-lumière et transportait dans ses soutes la puanteur de tous les vaisseaux d’esclaves, la forte odeur âcre de corps sales entassés, de crainte, de vomi et de détresse ancienne. Pourtant le garçon s’y était senti quelqu’un, un membre reconnu d’un groupe, qui recevait son repas quotidien et se battait pour le manger en paix. Il avait même eu des amis.
Maintenant, de nouveau il n’était plus rien ni personne, sur le point d’être vendu.
Un lot venait juste d’être adjugé : des blondes assorties, que l’on avait fait passer pour des jumelles. Les enchères avaient été animées, et le prix élevé. Le crieur se tourna, un sourire satisfait aux lèvres, et désigna le garçon. »
Extrait de : R. A. Heinlein. « Citoyen de la galaxie. »
Strate-à-gemmes par T. Pratchett

Fiche de Strate-à-gemmes
Titre : Strate-à-gemmes
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1981
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Strate-à-gemmes
« C’était, évidemment, une journée magnifique. Une journée pour le catalogue de la Compagnie. À ce moment-là, le bureau de Kin donnait sur un lagon frangé de palmiers. Des rouleaux se brisaient contre les récifs, au large. La plage était une merveille de corail blanc broyé et de coquillages étranges.
Mais ce qu’aucun catalogue n’aurait montré, c’était la masse cauchemardesque de la stratificatrice montée sur un ponton, le petit modèle pour îles et atolls de moins de quinze kilomètres. Kin regarda un nouveau mètre de plage sortir de la gigantesque extrudeuse noire. »
Extrait de : T. Pratchett. « Strate-à-gemmes. »
La face obscure du soleil par T. Pratchett

Fiche de La face obscure du soleil
Titre : La face obscure du soleil
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1976
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de La face obscure du soleil
« Dans la fausse aurore, un vent chaud, venu de l’est, se mit à souffler, agitant les tiges de roseaux secs.
Le brouillard qui planait sur le marécage se déchira en arabesques baroques aussitôt emportées par la brise. De petites créatures nocturnes s’enfouirent précipitamment dans la boue. Au loin, invisible derrière les lambeaux de brume, un oiseau de nuit éleva son cri rauque parmi les lits de roseaux flottants.
Dans l’un des grands lacs, vers le large, trois gracieuses siroccoques blanches déployèrent leurs voiles pareilles à du papier et s’approchèrent lentement en louvoyant entre les vagues qui refluaient. »
Extrait de : T. Pratchett. « La face obscure du soleil. »
Johnny et la bombe par T. Pratchett

Fiche de Johnny et la bombe
Titre : Johnny et la bombe (Tome 3 sur 3 – Johnny Maxwell)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1996
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Johnny et la bombe
« APRÈS LES BOMBES
Il était neuf heures du soir dans la Grand-Rue de Blackbury.
Il faisait nuit ; de temps en temps la clarté de la pleine lune filtrait à travers des serpentins de nuages fatigués. Le vent soufflait du sud-ouest et un nouvel orage avait éclaté qui avait fraîchi l’air et rendu les pavés glissants.
Un agent de police déambulait lentement et posément le long de l’artère.
Ici et là, à condition de se tenir tout près, on aurait pu distinguer un très léger rai lumineux autour d’une fenêtre occultée. De l’intérieur parvenaient les échos tranquilles de citadins vivant leur vie : les notes assourdies d’un piano sous des doigts répétant inlassablement leurs gammes, les murmures et les éclats de rire occasionnels de la TSF.
Devant certaines vitrines s’entassaient des sacs de sable. Une affiche à l’extérieur d’une boutique exhortait la population : Ensemble, arrachons la victoire, comme s’il s’agissait d’une mauvaise herbe ou d’une dent cariée. »
Extrait de : T. Pratchett. « Johnny Maxwell – Johnny et la bombe. »
Johnny et les morts par T. Pratchett

Fiche de Johnny et les morts
Titre : Johnny et les morts (Tome 2 sur 3 – Johnny Maxwell)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1993
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Johnny et les morts
« Johnny ne sut jamais vraiment pourquoi il s’était mis à voir les morts.
D’après l’alderman (En Angleterre, l’alderman est à la fois une sorte de conseiller municipal et un juge de paix. (N.d.E.)), sans doute qu’il était trop flemmard pour s’en empêcher.
Chez la plupart des gens, le cerveau leur interdit de voir ce qui risquerait de les troubler, qu’il disait. Il disait aussi qu’il était bien placé pour le savoir car il avait passé toute sa vie (1822-1906) à ne rien remarquer.
D’après Bloblotte Johnson, en théorie le meilleur ami de Johnny, c’était parce qu’il était dingue.
Mais d’après Pas-d’man, qui lisait des livres médicaux, c’était sûrement parce qu’il n’arrivait pas à fixer ses idées comme les gens normaux. Les gens normaux ignorent presque tout ce qui se passe autour d’eux, si bien qu’ils peuvent se concentrer sur des choses importantes comme, disons, se lever, aller aux toilettes et vivre leur vie. Alors que Johnny, lui, il ouvrait les yeux le matin et recevait tout l’univers en pleine figure. »
Extrait de : T. Pratchett. « Johnny Maxwell – Johnny et les morts. »
Le sauveur de l’humanité par T. Pratchett

Fiche de Le sauveur de l’humanité
Titre : Le sauveur de l’humanité (Tome 1 sur 3 – Johnny Maxwell)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1992
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Le sauveur de l’humanité
« LE HÉROS AUX MILLE VIES
Johnny se mordit la lèvre et se concentra.
D’accord. Débouler à fond la caisse, laisser un missile se pointer tout seul — bip, bip, bip, bibibi-bip — sur le premier chasseur, lâcher le missile — chtonk —, vider les canons sur le chasseur — flap, flap, flap, flap —, toucher le chasseur n° 2 et bousiller ses boucliers au laser — biiiiz — pendant que le missile —poujff — élimine le chasseur n° 1, piquer, tourner les canons, mitrailler le chasseur n° 3 au moment où il vire — flap, flap, flap —, reprendre le chasseur n° 2 dans le collimateur en haut de la remontée, lâcher un missile — chtonk >— et le mitrailler avec…
Fouit, fouit, fouit.
Le chasseur n° 4 ! Il s’amenait toujours en dernier, mais quand on le poursuivait tout de suite, les autres avaient le temps de faire demi-tour et on se retrouvait dans leur ligne de mire.
Il était déjà mort six fois. Et il n’était que cinq heures. »
Extrait de : T. Pratchett. « Johnny Maxwell – Le sauveur de l’Humanité. »
Un chapeau de ciel par T. Pratchett

Fiche de Un chapeau de ciel
Titre : Un chapeau de ciel (Tome 32 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2004
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Un chapeau de ciel
« EXTRAIT DE « LES FÉES. COMMENT LES ÉVITER », DE MISS PERSPICACIA TIQUE
Les Nac mac Feegle
Egalement appelés pictsies, ch’tits hommes libres, Petits Hommes et « un ou plusieurs individus non identifiés présumés armés ».
Les Nac mac Feegle forment la plus dangereuse des espèces de fées, surtout quand ils sont soûls. Ils adorent boire, se battre et voler ; ils volent en fait tout ce qui n’est pas cloué. Si c’est cloué, ils volent aussi les clous.
Malgré tout, ceux qui ont réussi à les connaître et à survivre affirment qu’ils sont aussi étonnamment loyaux, forts, tenaces, braves et qu’ils ont, à leur façon, de la moralité. (Par exemple, ils ne volent pas ceux qui ne possèdent rien.)
Le Feegle moyen (les femmes sont rares – voir plus loin) fait dans les quinze centimètres de haut, il a les cheveux roux, la peau bleue de tatouages et d’une teinture appelée guède, et, vu que vous devez être tout près de lui, il va sûrement vous flanquer un coup. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Un chapeau de ciel. »
Le régiment monstrueux par T. Pratchett

Fiche de Le régiment monstrueux
Titre : Le régiment monstrueux (Tome 31 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2003
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Le régiment monstrueux
« Margot se coupait les cheveux devant le miroir et se sentait un peu coupable de ne pas se sentir coupable. Ses cheveux, c’était censément sa couronne de lumière, tout le monde les trouvait magnifiques, mais elle les portait le plus souvent dans une résille quand elle travaillait. Elle se répétait sans cesse qu’elle ne les méritait pas. Mais elle veillait à ce que chacune des longues boucles d’or atterrisse sur la petite feuille qu’elle avait étalée à cet effet.
Elle voulait bien admettre qu’elle éprouvait en la circonstance une émotion intense : le déplaisir qu’une coupe de cheveux suffise pour qu’on la prenne pour un jeune homme. Elle n’avait même pas besoin de se bander la poitrine, ce qui se pratiquait habituellement, avait-elle entendu dire. La nature s’était arrangée pour qu’elle n’ait pas trop de soucis de ce côté-là.
Les coups de ciseaux produisaient un résultat… irrégulier, mais ce n’était pas pire que d’autres coiffures masculines locales. Ça irait comme ça. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Le régiment monstrueux. »
Les chtits hommes libres par T. Pratchett

Fiche de Les chtits hommes libres
Titre : Les chtits hommes libres (Tome 30 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2003
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Les chtits hommes libres
« UN TINTEMENT RÉUSSI
Certains événements se produisent avant d’autres.
C’était une averse d’été, mais elle n’en savait visiblement rien car il tombait des cordes dignes d’une tempête d’hiver.
Mademoiselle – ou plutôt miss, comme elle aimait à se faire appeler – Perspicacia Tique, assise sous le piètre abri que lui offrait une haie clairsemée, explorait le monde. Elle ne prêtait aucune attention à la pluie. Les sorcières sèchent vite.
Son exploration de l’univers s’effectuait au moyen de deux brindilles liées l’une à l’autre par une ficelle, d’une pierre percée d’un trou, d’un oeuf, d’une chaussette personnelle également »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Les ch’tits hommes libres. »
Ronde de nuit par T. Pratchett

Fiche de Ronde de nuit
Titre : Ronde de nuit (Tome 29 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2002
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Ronde de nuit
« Sam Vimaire soupira en entendant le cri mais finit de se raser avant d’aller voir de quoi il retournait. Puis il enfila sa veste et sortit d’un pas tranquille par cette merveilleuse matinée du printemps finissant. Les oiseaux chantaient dans les arbres, les abeilles bourdonnaient dans les ramures en fleur. Le ciel était pourtant voilé, et des cumulonimbus à l’horizon présageaient une pluie prochaine. Mais, pour l’heure, le fond de l’air était chaud et lourd. Et, dans l’ancienne fosse d’aisances derrière la cabane du jardinier, un jeune homme pataugeait dans l’eau.
Enfin… il pataugeait, disons.
Vimaire s’écarta un peu et s’alluma un cigare. Ça ne serait sûrement pas une bonne idée de gratter une allumette plus près de la fosse. La chute depuis le toit de la cabane avait brisé la croûte.
« Bonjour ! lança-t-il d’un ton joyeux. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Ronde de nuit. »