Étiquette : Pocket
Les yeux du dragon par S. King

Fiche de Les yeux du dragon
Titre : Les yeux du dragon
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1987
Traduction : E. Châtelain
Editeur : Pocket
Première page de Les yeux du dragon
« Il était une fois un roi qui vivait dans le royaume de Delain avec ses deux enfants. Delain était un vieux royaume qui avait déjà connu des centaines, voire des mil iers de rois. Quand les choses durent si longtemps, même les historiens ne se souviennent pas de tout. Roland le Bon n’était ni le meilleur ni le pire des rois à régner sur le pays. Il s’efforçait tant qu’il pouvait de ne pas faire trop de mal, et, la plupart du temps, il y parvenait. Il tentait aussi de toutes ses forces de faire le bien, mais, hélas, il rencontrait moins de succès en ce domaine. Il doutait qu’on se souvienne de lui longtemps après sa mort. Et sa mort pouvait venir d’un moment à l’autre, car il était vieux et son cœur s’affaiblissait. Il lui restait peut-être une année à vivre, peut-être trois. »
Extrait de : S. King. « Les Yeux du Dragon. »
La part des ténèbres par S. King

Fiche de La part des ténèbres
Titre : La part des ténèbres
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1989
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Pocket
Première page de La part des ténèbres
« La vie des gens-leur vie réelle, par contraste avec leur simple existence physique-commence à des moments différents. La vie réelle de Thad Beaumont, un jeune garçon né et élevé dans le quartier de Ridgeway à Bergenfield (New Jersey), débuta en 1960. Deux choses lui arrivèrent cette année-là. La première donna forme à sa vie; la seconde faillit bien y mettre un terme. En cette année 1960, Thad Beaumont avait onze ans.
En janvier, il envoya une nouvelle de sa main au concours de jeunes écrivains organisé par le magazine American Teen. En juin, il reçut une lettre du comité de rédaction lui disant qu’on lui avait décerné une Mention Honorable dans la catégorie fiction du concours. »
Extrait de : S. King. « La part des ténèbres. »
Territoires par S. King et P. Straub

Fiche de Territoires
Titre : Territoires (Tome 2 sur 2 – Le talisman des territoires)
Auteur : Stephen King et Peter Straub
Date de parution : 2001
Traduction : B. Cohen
Editeur : Pocket
Première page de Territoires
« Ici et maintenant, comme un vieil ami disait souvent, nous sommes dans le présent, le temps qui passe, là où le discernement ne suffit pas à assurer une vision parfaite. « Ici » : à soixante mètres de hauteur environ, l’altitude d’un aigle en vol plané, au-dessus des confins occidentaux de l’État du Wisconsin, à la frontière naturelle qu’établissent les divagations du Mississippi. « Maintenant » : tôt le matin, un vendredi de la mi-juillet, quelques années après le début d’un nouveau siècle et d’un nouveau millénaire, tous deux au cours si capricieux et si secret que même un aveugle a plus de chances que vous d’entrevoir ce qui va arriver. Ici et maintenant, il est un peu plus de 6 heures du matin. Le soleil est bas dans le ciel sans nuages, une grosse boule jaunâtre qui avance vers l’avenir comme si c’était toujours la première fois, laissant derrière elle l’accumulation obstinée du temps passé, lequel s’assombrit en s’estompant et nous frappe tous de cécité. »
Extrait de : S. King et P. Straub. « Territoires – Le talisman des territoires. »
Talisman par S. King et P. Straub

Fiche de Talisman
Titre : Talisman (Tome 1 sur 2 – Le talisman des territoires)
Auteur : Stephen King et Peter Straub
Date de parution : 1984
Traduction : I. Delord, B. Gartenberg
Editeur : Pocket
Première page de Talisman
« Le 15 septembre 1981, le jeune Jack Sawyer, debout à l’endroit où les vagues viennent mourir sur le sable, contemplait l’immuable océan Atlantique, les mains enfoncées dans les poches de son jean. C’était un garçon de douze ans, grand pour son âge. Le vent du large ébouriffant ses cheveux châtains, probablement trop longs, dégageait son grand front pur. Il était immobile, en proie à des sentiments contradictoires et douloureux qui le taraudaient depuis trois mois – depuis le jour où sa mère avait fermé leur maison de Rodeo Drive à Los Angeles et que dans un chambardement de meubles, de chèques et d’agents immobiliers, ils étaient venus à New York où ils avaient loué un appartement à l’ouest de Central Park. De là, ils avaient pris l’avion pour cette calme station balnéaire située quelque part sur la minuscule côte du New Hampshire. L’univers de Jack était dépourvu d’ordre et de régularité. Sa vie semblait aussi instable et mouvante que l’océan houleux qu’il avait devant les yeux. Sa mère lui faisait traverser le pays, le trimbalant d’un endroit à l’autre ; mais qu’est-ce qui faisait courir sa mère ?
Car elle n’arrêtait pas de courir, de courir. »
Extrait de : S. King et P. Straub. « Talisman – Le Talisman des territoires. »
Chroniques des années noires par K. S. Robinson

Fiche de Chroniques des années noires
Titre : Chroniques des années noires
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 2002
Traduction : D. Camus, D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Chroniques des années noires
« Le Singe ne meurt jamais. Il revient toujours nous aider dans les moments difficiles, comme il aida Tripitaka à vaincre les périls lors de son premier voyage vers l’ouest, quand il rapporta le bouddhisme d’Inde en Chine.
Il s’était à présent incarné en un Mongol de petite taille appelé Bold Bardash, cavalier dans l’armée de Tamerlan. Fils d’un marchand de sel tibétain et d’une aubergiste mongole pleine d’entrain, c’était donc un voyageur avant même sa naissance, allant de-ci de-là, par monts et par vaux, par-delà les montagnes et les fleuves, les déserts et les steppes, parcourant en tous sens le cœur du monde sans jamais s’arrêter. Au début de notre histoire, il était déjà vieux : la face carrée, le nez crochu, la natte toute grise, comme ses quatre poils au menton. Il savait que ce serait la dernière campagne de Tamerlan, et peut-être aussi la sienne. »
Extrait de : K. S. Robinson. « Chroniques des années noires. »
60 jours et après par K. S. Robinson

Fiche de 60 jours et après
Titre : 60 jours et après (Tome 3 sur 3 – Trilogie climatique)
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 2007
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de 60 jours et après
« Pourquoi fais-tu ce que tu fais ?
Je suppose que c’est parce qu’on croit encore plus ou moins que le monde peut être sauvé.
« On » ? Les gens avec qui tu travailles ?
Oui. Pas tous. Mais la plupart. Les scientifiques sont comme ça. Je veux dire, certains indices semblent indiquer qu’on serait au début d’un événement d’extinction de masse.
Qu’est-ce que c’est ?
Un moment où de nombreuses espèces disparaissent, par suite d’une modification de leur environnement. Comme quand ce météore s’est écrasé sur Terre, provoquant l’extinction des dinosaures…
Alors les gens heurtent la Terre comme un météore.
Oui. C’est ce qui attend de nombreuses espèces. Des gros mammifères, surtout. Beaucoup d’entre eux vivent déjà leurs derniers moments.
Plus de tigres. »
Extrait de : K. S. Robinson. « 60 jours et après – Trilogie climatique. »
50° au-dessous de zéro par K. S. Robinson

Fiche de 50° au-dessous de zéro
Titre : 50° au-dessous de zéro (Tome 2 sur 3 – Trilogie climatique)
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 2005
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de 50° au-dessous de zéro
« Personne n’aime Washington. Même ceux qui l’adorent ne l’aiment pas. Climat atroce, circulation impossible : une ville américaine ordinaire, de taille moyenne, perpétuellement embouteillée, où les gros bâtiments fédéraux blancs n’arrangent rien. Au contraire : ils attirent tous les politiciens, les touristes, les lobbyistes, les diplomates, les réfugiés et tous ces gens venus du monde entier, souvent pour des raisons suspectes, qui ne font qu’encombrer les rues, monopoliser la scène et parler interminablement de leurs non-villes sur une colline en ignorant la vraie ville qui les entoure. Tous les mets et boissons servis par un million de restaurants formidables ne sauraient faire oublier cette hypocrisie de mauvais goût. Non, décidément, personne ne peut aimer ce salmigondis de bastion du gouvernement mondial, de crypte inviolable de la Banque mondiale, de forteresse et de quartier général des gendarmes du monde – Rome à l’ère du pain et des jeux. »
Extrait de : K. S. Robinson. « 50° au-dessous de zéro – Trilogie climatique. »
Les 40 signes de la pluie par K. S. Robinson

Fiche de Les 40 signes de la pluie
Titre : Les 40 signes de la pluie (Tome 1 sur 3 – Trilogie climatique)
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 2004
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Les 40 signes de la pluie
« La Terre baigne dans un déluge de lumière : un torrent impétueux de photons – une moyenne de 342 joules à la seconde par mètre carré. Il faut 4 185 joules pour élever d’un degré la température d’un kilogramme d’eau. Si l’atmosphère de la Terre captait toute cette énergie, la température du globe s’élèverait de dix degrés en une journée.
Par bonheur, une forte proportion de cette énergie est renvoyée dans l’espace, en fonction de l’albédo – ou réflexivité – et de la composition chimique de l’atmosphère, qui sont eux-mêmes variables.
Une bonne partie de l’albédo de la Terre est fournie par les calottes polaires. Si la glace et la neige des pôles devaient se restreindre de façon significative, une partie plus importante de l’énergie solaire resterait piégée sur Terre. Le soleil pénétrerait dans des océans jusque-là recouverts de glace et réchaufferait l’eau. Ce qui – amorçant une boucle de rétroaction positive – aurait pour effet d’élever encore la température et de faire fondre encore davantage de glace. »
Extrait de : K. S. Robinson. « Les 40 signes de la pluie – Trilogie climatique. »
Mars la bleue par K. S. Robinson

Fiche de Mars la bleue
Titre : Mars la bleue (Tome 3 sur 3 – Trilogie martienne)
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 1996
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Mars la bleue
« Mars est libre, maintenant. Et nous aussi nous sommes libres. Libres d’agir à notre guise, disait Ann, dans le train, debout sur la passerelle ouverte à tous vents.
Mais il est si facile de retomber dans les mêmes vieux schémas comportementaux. Renversez une hiérarchie et une autre prendra la place. Il faudra rester vigilants, parce qu’il y aura toujours des gens pour tenter de refaire la Terre. L’aréophanie demeurera notre combat, sans trêve ni relâche. Nous devrons plus que jamais réfléchir à ce que signifie le fait d’être martien.
Ils l’écoutaient, affalés dans leurs fauteuils, le regard fixé sur le paysage qui défilait derrière les vitres. Ils étaient las, ils avaient les paupières lourdes. Des Rouges aux yeux rouges. Dans la lumière crue de l’aube, tout semblait neuf, le sol dénudé, fouaillé par les vents, à peine ombré de kaki par des lichens et de petites touffes rabougries. Ils avaient réussi à chasser les forces terriennes de Mars, mais la campagne avait été longue et, à la grande inondation qui avait frappé la Terre, avaient succédé des mois d’efforts acharnés. Ils étaient épuisés. »
Extrait de: K. S. Robinson. « Mars la bleue – Trilogie martienne. »
Mars la verte par K. S. Robinson

Fiche de Mars la verte
Titre : Mars la verte (Tome 2 sur 3 – Trilogie martienne)
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 1993
Traduction : M. Demuth
Editeur : Pocket
Première page de Mars la verte
« L’objectif n’est pas de faire une autre Terre. Ni un autre Alaska, un autre Tibet, pas plus qu’un nouveau Vermont, une nouvelle Venise, un nouvel Antarctique. L’objectif est de faire quelque chose de neuf et d’étrange, quelque chose de martien.
En un sens, nos intentions ne comptent même pas. Même si nous essayons de fabriquer une autre Sibérie, un autre Sahara, ça ne marchera pas. L’évolution ne le permettra pas, et pour l’essentiel il s’agit d’un processus évolutif, d’un effort qui se situe au-dessous de l’intention, comme quand la vie a miraculeusement sauté hors de la matière, ou quand elle a rampé hors de la mer pour atteindre la terre.
« Une fois encore, nous luttons dans la matrice d’un monde nouveau. Bien sûr, tous les gabarits génétiques de notre biote sont terrestres. Les esprits qui les ont conçus sont terrestres. Mais le terrain, lui, est martien. Et le terrain est un ingénieur généticien tout-puissant, qui détermine ce qui va croître ou pas, qui dirige les différenciations progressives, et donc l’évolution des espèces nouvelles. »
Extrait de : K. S. Robinson. « Mars la verte – Trilogie martienne. »