Étiquette : Simmons
Revanche par D. Simmons
Fiche de Revanche
Titre : Revanche (Tome 2 sur 3 – Joe Kurtz)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2002
Traduction : G. Abadia
Editeur : Editions du Rocher
Première page de Revanche
« Joe Kurtz n’ignorait pas qu’un beau jour sa concentration serait en défaut, son attention faiblirait à un moment crucial, ses instincts aiguisés par près de douze ans de réclusion où il fallait survivre coûte que coûte l’abandonneraient, et que ce jour-là il mourrait de mort violente.
Mais il n’en était pas encore là.
Il remarqua la vieille Pontiac Firebird qui tournait au coin de la rue derrière lui et se garait à l’autre bout du parking quand il s’arrêta au snack Chez Ted de Sheridan Avenue. En sortant, il vit les trois hommes assis à l’intérieur de la Pontiac dont le moteur tournait. Ses essuie-glaces écartaient la neige qui tombait en un double arc noir, et Kurtz compta trois têtes à l’intérieur à la faveur des lumières derrière la voiture. Il n’était pas encore 18 heures, mais c’était déjà la nuit, la nuit froide et noire, la nuit claustrophobique de Buffalo en février. »
Extrait de : D. Simmons. « Revanche – Joe Kurtz. »
Vengeance par D. Simmons
Fiche de Vengeance
Titre : Vengeance (Tome 1 sur 3 – Joe Kurtz)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2000
Traduction : G. Abadia
Editeur : Gallimard
Première page de Vengeance
« Tard dans l’après-midi, un mardi, Joe Kurtz tapa à la porte de l’appartement d’Eddie Falco.
— Qui c’est ? demanda Eddie, juste derrière.
Kurtz s’écarta et répondit quelque chose d’inintelligible.
— Hein ? demanda Eddie. Qui c’est, bordel ?
Kurtz renouvela ses borborygmes d’un ton d’urgence.
— Merde ! fit Eddie en tournant le verrou.
Pistolet à la main, il entrebâilla la porte, mais sans défaire la chaîne de sécurité.
Kurtz enfonça la porte d’un coup de pied, arrachant la chaîne avec sa fixation. Il fonça sur Eddie, qu’il entraîna au milieu de la pièce. Falco le dépassait d’une demi-tête et lui rendait au moins quinze kilos, mais Kurtz avait l’avantage de l’élan.
Eddie abaissa son Browning 9 mm. Sans cesser d’entraîner son adversaire plus grand que lui vers le mur opposé où le store en bois de la fenêtre était baissé, Kurtz avait mis son bras en travers du torse d’Eddie, dont il broyait le bras de sa main droite, à la base du biceps. Il glissa vivement sa main gauche sur le Browning. »
Extrait de : D. Simmons. « Vengeance – Joe Kurtz. »
Olympos par D. Simmons
Fiche de Olympos
Titre : Olympos (Tome 2 sur 2 – Ilium et Olympos)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2004
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Robert Laffont
Première page de Olympos
« Peu de temps avant l’aurore, Hélène de Troie est réveillée par le hurlement des sirènes. Elle promène une main sur les coussins de son lit, mais Hockenberry, son amant du moment, a disparu – il s’est éclipsé en pleine nuit, pendant que les domestiques dormaient encore, ainsi qu’il le fait toujours à l’issue d’une nuit d’amour avec elle, comme s’il avait honte de ses actes, et sans doute marche-t-il en ce moment dans les ruelles et les venelles les plus obscures de la ville. Hockenberry est un homme bien triste et bien étrange, songe Hélène. Puis elle se souvient.
Mon époux est mort.
Cela fait neuf jours que la mort de Pâris, tué par l’impitoyable Apollon, relève de la réalité – dans trois heures débuteront ses funérailles, auxquelles doivent participer Troyens et Achéens, si le char divin qui survole la cité d’Ilium ne l’a pas complètement détruite dans les prochaines minutes –, mais Hélène n’arrive toujours pas à croire que son Pâris n’est plus. »
Extrait de : D. Simmons. « Olympos – Ilium et Olympos. »
Ilium par D. Simmons
Fiche de Ilium
Titre : Ilium (Tome 1 sur 2 – Ilium et Olympos)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2003
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Pocket
Première page de Ilium
« La rage.
Chante, ô Muse, la rage d’Achille, le fils de Pelée, meurtrier, tueur d’hommes, promis à la mort, chante la rage qui aux Achéens coûta tant de braves et jeta en pâture à Hadès tant d’âmes pleines de joie et de vie. Et tant que tu y es, ô Muse, chante la rage des dieux eux-mêmes, si capricieux et si puissants sur leur nouvel Olympe, et la rage des posthumains, bien qu’ils aient été emportés par la mort, et la rage des quelques vrais humains qui subsistent, bien qu’ils soient devenus vains et inutiles. Et pendant que tu chantes, ô Muse, chante aussi la rage de ces êtres pensants, conscients, sérieux mais pas vraiment humains, qui rêvent sous les glaces d’Europe, meurent dans les cendres sulfureuses d’Io et naissent dans les replis glacials de Ganymède. »
Extrait de : D. Simmons. « Illium – Ilium et Olympos. »
Les chiens de l’hiver par D. Simmons
Fiche de Les chiens de l’hiver
Titre : Les chiens de l’hiver (Tome 3 sur 3 – Elm Haven)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2002
Traduction : G. Abadia
Editeur : Editions du Rocher
Première page de Les chiens de l’hiver
« Quarante et un ans après ma mort, mon ami Dale retourna à la ferme où j’avais été assassiné. C’était un très rude hiver.
Je sais ce que vous vous dites. Vous pensez à la vieille histoire que racontent les journalistes sur William Randolph Hearst quand il eut besoin de couvrir les inondations de Johnstown et envoya là-bas un jeune reporter débutant. Pour ce gamin, c’était une occasion unique. Le lendemain, il câbla son article au journal avec pour titre ronflant : ASSIS AU SOMMET D’UNE COLLINE SOLITAIRE DOMINANT JOHNSTON, DIEU A JETÉ AUJOURD’HUI UN REGARD DÉSOLÉ SUR LES RAVAGES OPÉRÉS PAR LES FORCES DE DESTRUCTION DE LA NATURE EN FOLIE. Les vétérans du journal jurent que Hearst n’hésita pas une seconde avant de câbler sa réponse au journaliste : OUBLIEZ LA CATASTROPHE. COUREZ INTERVIEWER DIEU. »
Extrait de : D. Simmons. « Les chiens de l’hiver – Elm Haven. »
Les fils des ténèbres par D. Simmons
Fiche de Les fils des ténèbres
Titre : Les fils des ténèbres (Tome 2 sur 3 – Elm Haven)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1992
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Le livre de poche
Première page de Les fils des ténèbres
« Nous sommes partis pour Bucarest peu après la fin des coups de feu et avons atterri à l’aéroport d’Otopeni à minuit et quelques, le 29 décembre 1989. En tant que semi-officiels du « Contingent international d’évaluation », on nous fit traverser, tous les six, l’attroupement confus qui tenait lieu de douane depuis la révolution, puis on nous enfourna à bord du car de l’Office national du tourisme réservé aux VIP, afin de parcourir les quinze kilomètres nous séparant de la ville. Un fauteuil roulant m’attendait au pied de la rampe de l’avion, mais l’ayant refusé d’un geste j’ai marché sans aide jusqu’au véhicule. Cela n’a pas été facile.
Donna Wexler, détachée pour nous de l’ambassade des États-Unis, montra du doigt deux impacts de balles sur le mur, près de l’endroit où était garé notre car, mais le Dr Aimslea nous impressionna davantage en nous faisant simplement signe de regarder par la vitre lorsque nous empruntâmes l’avenue
circulaire bien éclairée menant du terminal à l’autoroute. »
Extrait de : D. Simmons. « Les fils des ténèbres – Elm Haven. »
Nuit d’été par D. Simmons
Fiche de Nuit d’été
Titre : Nuit d’été (Tome 1 sur 3 – Elm Haven)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1991
Traduction : E. Gauthier
Editeur : Le livre de poche
Première page de Nuit d’été
« Old Central School – la Vieille Ecole du centre – se dressait avec arrogance, protégeant jalousement ses secrets et ses silences. Quatre-vingt-quatre ans de poussière de craie flottaient dans les rares rayons de soleil et l’odeur du vernis, appliqué année après année sur les escaliers et les parquets, imprégnait l’air confiné d’une odeur de cercueil. Voilées et déformées par l’âge et la pesanteur, les vitres des hautes fenêtres teintaient l’atmosphère d’une lassitude couleur sépia et les murs étaient si épais qu’ils semblaient absorber tous les bruits. Les couloirs et les escaliers renvoyaient bien l’écho des pas mais, dans les ténèbres, les sons paraissaient assourdis et sans rapport possible avec quelque mouvement que ce soit. »
Extrait de : D. Simmons. « Nuit d’été – Elm Haven. »
La mort du centaure par D. Simmons
Fiche de La mort du centaure
Titre : La mort du centaure (Tome 10 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1990
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Galaxies
Première page de La mort du centaure
« Le maître et son élève gravissent la colline gazonnée qui domine le méandre du Missouri. De temps à autre, ils jettent un coup d’œil à la majestueuse maison en brique bâtie sur la crête. Ses rangées de hautes fenêtres et de baies vitrées reflètent un entrelacs de branches effeuillées sur fond de ciel gris. Le jeune homme et le garçon savent tous deux que l’édifice est probablement vide – son propriétaire n’y séjourne que quelques semaines par an –, mais sa proximité pimente leur promenade du délicieux frisson de l’interdit.
Ils font halte à une trentaine de mètres de la maison, s’adossant à un arbre qui les abrite de la brise tout en les dissimulant aux regards d’un éventuel occupant. Le soleil est chaud, signe avant-coureur d’un printemps qui n’entamera sans doute son règne qu’après une ultime tempête de neige. »
Extrait de : D. Simmons. « La Mort du Centaure – Cantos d’Hypérion. »
Les orphelins de l’Hélice par D. Simmons
Fiche de Les orphelins de l’Hélice
Titre : Les orphelins de l’Hélice (Tome 9 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1999
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le monde
Première page de Les orphelins de l’Hélice
« Le gros vaisseau de spin se translata de l’espace de Hawking dans la double lumière rouge et blanche d’un système binaire proche. Tandis que les 684 300 membres du peuple de l’Hélice du Spectre d’Amoiete poursuivaient leurs rêves en sommeil cryotechnique profond, les cinq I.A. responsables du vaisseau se consultèrent. Elles étaient confrontées à un phénomène inhabituel. Quatre d’entre elles avaient estimé la chose assez importante pour sortir le vaisseau de spin de l’espace de Hawking C+. Une vive discussion s’était prolongée durant plusieurs microsecondes pour déterminer ce qu’il convenait de faire à présent.
Le vaisseau de spin était merveilleux sous la lumière lointaine, rouge et blanche, des deux étoiles éclairant sa coque longue d’un kilomètre. »
Extrait de : D. Simmons. « Les orphelins de l’Helice – Cantos d’Hypérion. »
L’éveil d’Endymion 2 par D. Simmons
Fiche de L’éveil d’Endymion 2
Titre : L’éveil d’Endymion 2 (Tome 8 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1997
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Pocket
Première page de L’éveil d’Endymion 2
« La nuit précédant la réception du Dalaï-Lama, je suis fatigué mais je n’arrive pas à dormir. A. Bettik est à Jo-Kung avec George, Jigme et trente chargements de matériaux de construction qui auraient dû arriver hier, mais ils ont été retenus dans la ville de la fissure par une grève des porteurs. A. Bettik en embauchera d’autres demain matin et sera à la tête du cortège pour les derniers kilomètres à parcourir jusqu’au Temple.
Agité, je roule hors de mon futon et enfile un pantalon en whipcord, une chemise décolorée, mes bottes et une légère veste thermique. Quand je sors de ma pagode, je remarque que la lumière d’une lanterne réchauffe les fenêtres opaques et la porte shoji du pavillon d’Énée. Elle travaille tard, une fois de plus. Marchant doucement afin de ne pas la déranger en faisant vibrer la plate-forme, je gravis l’échelle jusqu’au niveau principal du Temple en Suspens dans les Airs. »
Extrait de : D. Simmons. « L’eveil d’Endymion 2 – Cantos d’Hypérion. »