Étiquette : Straschitz
Le navigateur sur les mers du destin par M. J. Moorcock
Fiche de Le navigateur sur les mers du destin
Titre : Le navigateur sur les mers du destin (Tome 3 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1976
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de Le navigateur sur les mers du destin
« On eût dit qu’il se tenait dans une immense caverne dont les parois et la voûte étaient constituées de couleurs sombres et changeantes qui parfois se désagrégeaient pour laisser pénétrer des rayons de lune. Que ces parois ne fussent que des nuages amoncelés au-dessus des montagnes et de l’océan, il était difficile de le croire, quand bien même la lumière de la lune les transperçait, les éclaboussait et laissait voir la mer noire et tumultueuse qui baignait le rivage sur lequel il se tenait.
Grondement de tonnerre lointain ; lueurs d’éclairs lointains ; petite pluie fine ; et les nuages jamais en repos : de noirs comme le jais à blancs comme la mort ils bouillonnaient lentement, comme les mantes d’hommes et de femmes livrés à un menuet extatique et cérémonieux. L’homme debout sur les galets de cette morne grève songeait à des géants dansant sur la musique de l’orage lointain, et il ressentait ce que doit ressentir celui qui par mégarde pénètre dans un lieu où les dieux se récréent. Il abaissa les yeux des nuages à l’océan. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Le navigateur sur les mers du destin. »
La forteresse de la perle par M. J. Moorcock
Fiche de La forteresse de la perle
Titre : La forteresse de la perle (Tome 2 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1989
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de La forteresse de la perle
« Agonie d’un Seigneur perdu
C’était dans Quarzhazaat la solitaire, destination de maintes caravanes et port où bien peu touchaient, qu’Elric, Empereur héréditaire de Melniboné, dernier d’un sang plus que dix fois millénaire, gisait prêt à mourir. Les drogues et herbes qui à l’ordinaire le sustentaient, il les avait épuisées dans les derniers jours de son long voyage au travers des confins méridionaux du Désert des Soupirs, et il ne s’était pas trouvé en mesure de les remplacer dans cette cité fortifiée plus célèbre pour ses trésors que pour sa douceur de vivre.
Lentement, faiblement, le prince albinos étira ses doigts couleur d’ossements vers la lumière, suscitant les feux du sanglant joyau serti dans l’Anneau des Rois, ultime symbole traditionnel qui lui restait de ses responsabilités d’antan, puis sa main retomba. C’était comme s’il avait eu le bref espoir que l’Actorios serait en mesure de lui redonner vie, mais »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – La forteresse de la perle. »
Elric des Dragons par M. J. Moorcock
Fiche d’Elric des Dragons
Titre : Elric des Dragons (Tome 1 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1972
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page d’Elric des Dragons
« Un roi mélancolique que sa cour s’évertue à divertir
Un teint d’une pâleur mortelle. De longs cheveux d’une blancheur laiteuse, qui tombent plus bas que les épaules. Des yeux en amande, de tristes yeux couleur de rubis, dans un beau et long visage. Deux fines mains de cette même blancheur cadavérique, qui émergent des manches vagues d’une robe jaune pour reposer sur les bras d’un fauteuil en rubis massif.
Les yeux pourpres sont inquiets. Parfois une main se lève pour palper le heaume léger qui recouvre les boucles blanches : un heaume fait d’un alliage verdâtre moulé dans l’attitude d’un dragon qui prend son envol. Cette main qui caresse distraitement la couronne impériale s’orne d’un anneau sur lequel est montée cette pierre rare d’Actorios, dont le noyau parfois s’esquisse puis s’estompe, aussi insaisissable que la volute de fumée, aussi »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric des Dragons. »
L’orbite déchiquetée par J. Brunner
Fiche de L’orbite déchiquetée
Titre : L’orbite déchiquetée (Tome 2 sur 4 – La tétralogie noire)
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1969
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Denoël
Première page de L’orbite déchiquetée
« Le Mouchard.
Alors, comment allait le monde ce matin ? Encore plus mal qu’hier. Dans tous les bureaux du Puits Etchmark régnait l’agréable température de dix-huit degrés, mais la sueur perlait au front de Matthew Flamen, le dernier des mouchards. L’émission devait être prête pour midi : composée, rédigée, enregistrée, approuvée, remaniée et transmise à l’émetteur. Rien n’était prêt, sauf la publicité : deux minutes quarante sur un total de quinze minutes. Il avait pourtant une jolie liste, qu’il avait laissée mijoter toute la nuit mais, ligne après ligne, il avait tout rejeté… et son contrat durait encore neuf mois.
C’était le fond d’un cauchemar à répétition. La planète s’était refermée comme une huître fatiguée et lui, étoile de mer affamée, n’avait plus la force de l’ouvrir. Ouvrir ? »
Extrait de : J. Brunner. « La tétralogie noire – L’orbite déchiquetée. »
Les yeux de la momie par R. Bloch
Fiche de Les yeux de la momie
Titre : Les yeux de la momie (Tome 1 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : C. Boland-Maskens, J. Papy, F. Straschitz, D. Mois, M. Deutsch, A. Rosenblum, R. Lathière, J. Finné
Editeur : NEO
Sommaire de Les yeux de la momie
- Le visiteur venu des étoiles
- Les yeux de la momie
- Scarabées
- L’étrange voyage de Richard Clayton
- La cape
- La maison du crime
- Presque humain
- « Irma la douce »
- L’ombre du clocher
- Manuscrit trouvé dans une maison déserte
- Le phare
Première page de Le visiteur venu des étoiles
« Je suis ce que je prétends être, un écrivain fantastique. Tout enfant déjà, je fus captivé et fasciné par ce pouvoir occulte de l’inconnu, de l’irréel. Depuis toujours, craintes indicibles, rêves absurdes, chimères étranges et semi-intuitives qui hantent nos esprits ont exercé sur ma personne un charme puissant et inexplicable.
En littérature, j’ai accompagné Poe le long des sombres chemins de la nuit et je me suis faufilé avec Machen aux Enfers. Baudelaire m’a conduit au domaine des astres horrifiants et je me suis repu de la démence interne de la terre en compagnie des contes ancestraux. Mon maigre talent pour le croquis et le dessin me poussa à visualiser grossièrement les hôtes insolites de mes rêveries. Cette même tendance triste qui me poussait à dessiner provoqua en moi un grand intérêt pour les royaumes obscurs de la composition musicale ; ma préférence allait aux accords passionnés de la Planets Suite et autres œuvres de la même veine. Ma vie intérieure devint alors une fête étrange aux horreurs surnaturelles et torturantes. »
Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Les yeux de la momie. »
Le livre d’or par J. Vance
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Deutsch, F. Straschitz,
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Maître de la galaxie
- Personnes déplacées
- Quand se lèvent les cinq lunes
- Le papillon de lune
- Le dernier château
- Alice et la cité
- Le tour de Freitzke
Première page de Maître de la galaxie
« Musique, lampions de carnaval, glissements de pieds sur le chêne ciré, parfums, chuchotements étouffés et rires.
Arthur Caversham de Boston, XXe siècle, sentit de l’air courir sur sa peau et découvrit qu’il était nu comme un ver.
C’était lors de la réception donnée à l’occasion des débuts de Janice Paget : trois cents invités en habit de soirée l’entouraient.
Durant un instant, il n’éprouva aucune émotion, sinon une légère impression de confusion. Sa présence en ce lieu semblait résulter d’événements logiques, mais ses souvenirs étaient brumeux et il ne put trouver aucun point d’attache précis avec la réalité.
Il se tenait légèrement à l’écart du groupe formé par les autres hommes non accompagnés. Il faisait face à l’orgue rouge et or derrière lequel était assis l’orchestre. Le buffet, le récipient rempli de punch, les dessertes de champagne, dont le service était assuré par des clowns, se trouvaient sur sa droite. À gauche, au-delà de l’auvent relevé d’un chapiteau de cirque, s’étalait le jardin, illuminé par des guirlandes de lanternes colorées, rouges, vertes, jaunes, bleues, et il entrevit un manège à l’autre extrémité de la pelouse. »
Extrait de : J. Vance. « Le livre d’or de Jack Vance. »
Le dernier château par J. Vance
Fiche de Le dernier château
Titre : Le dernier château et autres crimes
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2013
Traduction : P.-P. Durastanti, O. Girard, P. Chwat, J.-P. Pugi, E. C. L. Meistermann, F. Straschitz
Editeur : Bélial
Sommaire de Le dernier château
- Les maisons d’Iszm
- Alice et la cité
- Fils de l’arbre
- Le dernier château
Première page de Les maisons d’Iszm
« On tenait pour acquis que chaque visiteur débarquait sur Iszm avec une seule idée en tête : voler une maison femelle. Cosmographes, étudiants, nourrissons, canailles notoires, à tous, les Iszmiens cyniques appliquaient le même traitement — fouille approfondie des esprits et des corps, surveillance de tous les instants.
Seul le grand nombre de voleurs de maisons ainsi révélés justifiait ces procédés.
De loin, voler une maison paraissait relativement simple. On pouvait coudre dans un bracelet de montre une graine pas plus grosse qu’un grain d’orge ; mêler une brindille aux fils d’un châle ; coller une jeune pousse sur une fusée et la lancer dans l’espace. Pour dérober une maison iszmienne, il existait des milliers de moyens éprouvés ; on les avait tous essayés, et les voleurs malheureux avaient été conduits à la Maison Folle, escortés par des individus des plus courtois. Réalistes, les Iszmiens savaient fort bien qu’un jour, d’ici un an, un siècle, »
Extrait de : J. Vance. « Le Dernier Château et autres crimes. »
La Geste des Princes-Démons – l’intégrale par J. Vance
Fiche de La Geste des Princes-Démons – l’intégrale
Titre : La Geste des Princes-Démons – l’intégrale
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2016
Traduction : P. Billon, A. Garsault, G. Abadia, F. Straschitz, J.-P. Pugi, A. Rosenblum
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de La Geste des Princes-Démons – l’intégrale
- Le prince des étoiles
- La machine à tuer
- Le palais de l’amour
- Le visage du démon
- Le livre des rêves
Première page de Le prince des étoiles
« Extrait de Smade, de la planète Smade, article phare du Cosmopolis d’octobre 1523 :
Question : Vous sentez-vous parfois isolé, M. Smade ?
Réponse : Impossible, avec trois femmes et onze enfants.
Q : Qu’est-ce qui vous a conduit à vous installer ici ? Il s’agit d’un monde globalement assez sinistre…
R : C’est dans l’œil de l’observateur que réside la beauté. Et puis, il ne me déplaît pas de diriger un établissement de tourisme.
Q : Quel genre de clientèle fréquente votre taverne ?
R : Des personnes en quête de tranquillité, d’un endroit où se reposer. Parfois un voyageur en provenance de la Limite, ou un explorateur.
Q : J’ai entendu dire que certains de vos clients étaient du genre turbulent. En toute franchise, on voit généralement la taverne de Smade comme un établissement fréquenté par les pirates et les flibustiers les plus notoires de l’Au-Delà.
R : Je suppose qu’eux aussi ont besoin de se reposer de temps en temps.
Q : Ces gens ne vous créent jamais de difficultés ? Vous parvenez toujours à maintenir l’ordre ? »
Extrait de : J. Vance. « La geste des Princes-Démons – l’intégrale. »
Le palais de l’amour par J. Vance
Fiche de Le palais de l’amour
Titre : Le palais de l’amour (Tome 3 sur 5 – La Geste des Princes-Démons)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1967
Traduction : F. Straschitz, A. Garsault
Editeur : Pocket
Première page de Le palais de l’amour
« Extrait du Manuel populaire des planètes, 348e édition. 1525.
SARKOVY : planète solitaire de Phi Ophiuchi. Constantes planétaires : diamètre : 9 600 miles ; jour sidéral : 37,2 heures ; masse : 1.40 ; G : .98…
Parce que son axe est perpendiculaire au plan de son orbite, la planète Sarkovy, nuageuse et humide, ignore les saisons.
La surface de la planète présente un aspect uniforme par son manque de contrastes ; on n’y rencontre qu’un seul relief caractéristique ; la steppe. Steppe de Hopman, de Gorobundur, Grande Steppe, Grande Steppe Noire, etc. De l’abondante flore, les maîtres ès poisons sarkoy extraient et distillent leurs célèbres produits.
La population est nomade dans son ensemble. Seule exception : certaines tribus, connues sous le nom générique de Lutins de la Nuit, habitent la forêt. (Pour de plus amples informations sur les mœurs curieuses des Sarkoy, consulter L’Encyclopédie de la sociologie et La Vie sexuelle des Sarkoy, par B. A. Egar.) »
Extrait de : J. Vance. « La Geste des Princes-Démons – Le Palais de l’amour. »
Agent de l’Empire Terrien par P. Anderson
Fiche d’Agent de l’Empire Terrien
Titre : Agent de l’Empire Terrien (Tome 1 sur 3 – Dominic Flandry)
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1965
Traduction : F. Straschitz, P. J. Izabelle
Editeur : L’Atalante
Sommaire d’Agent de l’Empire Terrien
- Le tigre par la queue
- Les guerriers de nulle part
- Honorables ennemis
- Pour la gloire
- Les chasseurs de la caverne du ciel
- Message secret
- Le fléau des maîtres
Première page de Le tigre par la queue
« Le capitaine Flandry ouvrit les yeux et vit un plafond de métal. Dans le même instant, il perçut un vrombissement particulier qui signifiait sans le moindre doute qu’il se trouvait à bord d’un vaisseau spatial en secondaire.
Il se leva avec une violence qui lui fit tourner la tête. Il avait bu la veille et s’était endormi dans une chambre des bas-fonds de Catawrayannis, sans la moindre intention de quitter la ville… et encore moins la planète !
Il se rendit compte avec horreur qu’il ne se trouvait pas à bord d’un vaisseau humain. Certes, la dimension et la forme des objets qui l’entouraient parlaient en faveur d’humanoïdes, mais jamais un »
Extrait de : P. Anderson. « Dominic Flandry – Agent de l’Empire Terrien. »