Étiquette : Vance

 

Lurulu par J. Vance

Fiche de Lurulu

Titre : Lurulu
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2004
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Fleuve noir

Première page de Lurulu

« Vue de l’espace, la topographie de Fluter était extraordinaire, et peut-être même unique – en tout cas, certainement au sein de l’Aire Gaïane. Lors du refroidissement qui avait suivi sa fusion initiale, la planète s’était contractée, comprimant la croûte planétaire en neuf immenses anticlinaux orientés nord-sud sur tout un hémisphère, laissant l’autre hémisphère à l’état de pénéplaine parfaitement plate. Au fil du temps, le niveau de la mer s’éleva et les plissements rocheux devinrent neuf continents étroits, séparés par des bras de mer peu profonds. L’hémisphère opposé se trouva noyé sous les eaux d’un vaste océan.
Le temps passa. Le climat était doux ; la vie apparut sur Fluter, et revêtit la terre d’une verdure aux variétés innombrables. Un groupe de pionniers gaïens arriva de la planète Ergard, et colonisa les neuf continents. Cinq ans plus tard, lors du Premier Conclave, ils s’engagèrent solennellement à respecter un ensemble de mesures strictes visant à limiter la population, afin que Fluter ne devienne jamais la jungle surpeuplée de tours de béton, de labyrinthes  »

Extrait de : J. Vance. « Lurulu. »

Les vandales du vide par J. Vance

Fiche de Les vandales du vide

Titre : Les vandales du vide
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2016
Traduction : P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Première page de Les vandales du vide

« Au-revoir Vénus

La Citadelle du Diable, neck volcanique massif de gabbro noir, s’élevait en un à-pic stupéfiant de six cents mètres de hauteur pour dominer la vallée telle une souche d’arbre sur un gazon. La jolie ville blanche de Miracle Valley s’étirait le long des berges de la Jamatula qui décrivait une boucle tout autour de sa base. La surface du neck se signalait par sa platitude, comme si la Citadelle s’avérait la souche pétrifiée d’un arbre-monde aussi vénérable que colossal.
Entre la plateforme à sa base et le plot d’atterrissage au sommet s’étirait un câble que la masse de la Citadelle faisait paraître aussi fragile qu’un fil d’araignée et le long duquel s’élevait une cabine d’ascenseur. Dedans, près d’une baie vitrée, se tenait Dick Murdock, son sac de voyage aux pieds, ses jumelles et son appareil-photo en bandoulière. »

Extrait de : J. Vance. « Les Vandales du vide. »

Les mondes de Magnus Ridolph par J. Vance

Fiche de Les mondes de Magnus Ridolph

Titre : Les mondes de Magnus Ridolph
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1955
Traduction : S. Hilling
Editeur : Opta

Première page de Les mondes de Magnus Ridolph

« LES GUERRIERS DE KOBOD

Assis sur la jetée de cristal, à Providence, Magnus Ridolph remuait son verre de Ruine Bleue. Derrière lui s’élevait la Tête de Grenade, et devant s’étendait l’océan des Mille Îles et sa myriade de petits îlots, chacun pourvu de ses arbres et de sa villa néo-classique. Un ciel bleu magnifique se déployait au-dessus de sa tête, et sous ses pieds, passé la porte de cristal de la jetée, se creusait le Canon de Corail, avec ses nuées de phalènes de mer, qui brillaient et scintillaient comme des flocons de métal. Magnus Ridolph sirota une gorgée de son cocktail tout en considérant le relevé de son compte en banque, lequel lui représentait une situation à peine discernable de l’indigence. Il avait sans doute été trop confiant dans ses placements. Quelques mois plus tôt, la Société Immobilière d’investissements de l’Empire Extérieur, à laquelle il avait confié une somme considérable, s’était déclarée en faillite. Le président du Conseil d’administration et le président-directeur général, un certain Mr. See et un certain Mr. Holpers, s’étaient attribués des salaires stupéfiants, en grande partie prélevés sur le capital de Magnus Ridolph. »

Extrait de : J. Vance. « Les mondes de Magnus Ridolph. »

Les maîtres des dragons par J. Vance

Fiche de Les maîtres des dragons

Titre : Les maîtres des dragons
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1979
Traduction : M. Deutsch, A. Gorsault
Editeur : Pocket

Première page de Les maîtres des dragons

« Les appartements de Joaz Banbeck, creusés au cœur d’une montagne calcaire, se composaient de cinq pièces principales distribuées sur plusieurs niveaux. Tout en haut, se trouvaient le Reliquarium et une salle d’apparat réservée aux débats du Conseil : dans la sévère splendeur du premier, les archives, les trophées et les souvenirs des Banbeck étaient conservés : quant à la salle du Conseil – un hall étroit et tout en longueur, aux parois recouvertes jusqu’à mi-hauteur de boiseries sombres et dont la voûte était de plâtre blanc – elle s’étirait sur toute la largeur de la montagne, de sorte que ses balcons donnaient d’un côté sur le Val Banbeck et, de l’autre, sur le Défilé de Kergan.

L’étage inférieur était réservé aux quartiers personnels de Joaz Banbeck. Ceux-ci se composaient d’un salon, d’une chambre à coucher et d’un bureau attenant à cette dernière ; enfin, en bas, était installé l’atelier dont l’accès était interdit à quiconque.

Pour entrer, il fallait passer par le bureau. Il affectait la forme d’un L. Quatre lustres incrustés de  »

Extrait de : J. Vance. « Les Maîtres des Dragons. »

Les maisons d’Iszm par J. Vance

Fiche de Les maisons d’Iszm

Titre : Les maisons d’Iszm
Auteur : J. Vance
Date de publication : 1973
Traduction : P. Chwat
Editeur : Albin Michel

Première page de Les maisons d’Iszm

« On considérait comme allant de soi que les visiteurs débarquant sur Iszm n’avaient qu’une idée en tête : voler une maison femelle. Les cosmographes, les étudiants, les enfants en bas âge, les canailles notoires : cyniquement, les Iszmiens appliquaient le même traitement à tout le monde – une fouille au microscope des esprits et des corps et une surveillance de tous les instants. 
Ces procédés ne trouvaient leur justification que dans le grand nombre de voleurs de maisons qui s’étaient révélés. 
De loin, voler une maison apparaissait comme relativement simple. On pouvait coudre dans un bracelet de montre une graine pas plus grosse qu’un grain d’orge ; on pouvait mêler une brindille aux fils d’un châle ; une jeune pousse pouvait être collée sur une fusée et lancée dans l’espace. Pour dérober une maison iszmienne, il existait des milliers de moyens éprouvés ; ils avaient tous été essayés, et les voleurs malheureux avaient été conduits à la Maison Folle, escortés par des Iszmiens courtois à l’extrême. Réalistes, les Iszmiens avaient parfaitement conscience qu’un jour – dans un an, dans un siècle ou un millénaire – leur monopole serait brisé. Mais, gardiens fanatiques du secret de leur exclusivité, ils dési- »

Extrait de : J. Vance. « Les maisons d’Iszm. »

Les langages de Pao par J. Vance

Fiche de Les langages de Pao

Titre : Les langages de Pao
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1958
Traduction : B. Mariot
Editeur : Gallimard

Première page de Les langages de Pao

« Au cœur de l’amas Polymark, la planète Pao tourne autour de l’étoile jaune Auriol. Ses caractéristiques sont les suivantes :
 
Masse                     1,73 (en unité standard)
Diamètre              1,39
Gravité à la surface       1,04

 
Le plan de rotation diurne de Pao est le même que son plan orbital ; en conséquence, les saisons n’existent pas et le climat est uniformément doux. Huit continents s’alignent le long de l’équateur à intervalles approximativement égaux : l’Aimand, le Shraimand, le Vidamand, le Minamand, le Nonamand, le Dronamand, l’Hivand et l’Impland, ainsi nommés d’après les huit chiffres du système numéral paonais. L’Aimand, le plus grand de ces conti »

Extrait de : J. Vance. « Les langages de Pao. »

Les domaines de Koryphon par J. Vance

Fiche de Les domaines de Koryphon

Titre : Les domaines de Koryphon
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1974
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Le Masque

Première page de Les domaines de Koryphon

« L’ère spatiale avait trente millénaires. Les hommes étaient allés d’étoile en étoile, en quête de richesse et de gloire. L’Étendue Geane comprenait une partie importante de la galaxie, et les lignes commerciales tissaient l’espace comme les vaisseaux capillaires d’un tissu organique. Des milliers de mondes avaient été colonisés. Chacun d’eux était différent et modifiait à sa façon les hommes qui s’y étaient installés. Jamais l’humanité n’avait été aussi peu homogène.
L’expansion de la race humaine avait totalement manqué de régularité. Les hommes étaient venus et étaient partis par vagues successives, poussés par les guerres, la religion, des contraintes mysté- »

Extrait de : J. Vance. « Les domaines de Koryphon. »

Les cinq rubans d’or par J. Vance

Fiche de Les cinq rubans d’or

Titre : Les cinq rubans d’or
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1984
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de Les cinq rubans d’or

« La galerie s’enfonçait dans des strates de grès siliceux rouge et gris, très difficiles à forer même avec son excavatrice-compacteuse portative. À deux reprises, Paddy Blackthorn était tombé sur de vieux puits, et même une fois sur un antique cimetière désaffecté. S’ils l’avaient vu pulvériser et refouler les vieux ossements avec son engin, les archéologues se seraient arraché les cheveux. Le tunnel faisait déjà bien trois cents mètres de long, mais les deux derniers devaient se révéler les plus pénibles : deux mètres de terrain truffé de mines particulièrement chatouilleuses, entrelardé d’une succession de couches d’acier, de cuivre, de durible, de béton et de circuits électriques.
Évitant soigneusement les poches d’explosifs, faisant fondre l’acier, dissolvant le béton à l’aide  »

Extrait de : J. Vance. « Les cinq rubans d’or. »

Les chroniques de Durdane – l’intégrale par J. Vance

Fiche de Les chroniques de Durdane – l’intégrale

Titre : Les chronique de Durdane – l’intégrale
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2007
Traduction : P. Dusoulier, A. Rosenblum
Editeur : Denoël

Sommaire de Les chroniques de Durdane – l’intégrale

  • L’homme sans visage
  • Les paladins de la liberté
  • Asutra!

Première page de L’homme sans visage

« Mur avait neuf ans lorsqu’il entendit dans le cottage de sa mère un homme pousser un juron facétieux en invoquant le nom de l’Homme Sans Visage. Un peu plus tard, alors que l’homme avait repris sa route, Mur posa une question à sa mère : « Est-ce que l’Homme Sans Visage existe vraiment ?
— Oh oui, il existe bien », répondit Eathre.
Mur réfléchit un moment, puis il demanda : « Comment fait-il pour manger, ou pour sentir, ou pour parler ? »
De sa voix posée, Eathre répondit : « J’imagine qu’il doit se débrouiller, d’une façon ou d’une autre.
— Ce serait intéressant à voir, dit Mur.
— Sans nul doute.
— Est-ce que tu l’as déjà vu ? »
Eathre secoua la tête. « L’Homme Sans Visage ne vient jamais importuner les Chilites, tu n’as donc nul besoin de te soucier de lui. » Elle ajouta, comme si c’était sans importance : « Pour le meilleur ou pour le pire, les choses sont ainsi.  »

Extrait de : J. Vance. « Les chroniques de Durdane – intégrale. »

Le livre d’or par J. Vance

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Deutsch, F. Straschitz,
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Maître de la galaxie
  • Personnes déplacées
  • Quand se lèvent les cinq lunes
  • Le papillon de lune
  • Le dernier château
  • Alice et la cité
  • Le tour de Freitzke

Première page de Maître de la galaxie

« Musique, lampions de carnaval, glissements de pieds sur le chêne ciré, parfums, chuchotements étouffés et rires.
Arthur Caversham de Boston, XXe siècle, sentit de l’air courir sur sa peau et découvrit qu’il était nu comme un ver.
C’était lors de la réception donnée à l’occasion des débuts de Janice Paget : trois cents invités en habit de soirée l’entouraient.
Durant un instant, il n’éprouva aucune émotion, sinon une légère impression de confusion. Sa présence en ce lieu semblait résulter d’événements logiques, mais ses souvenirs étaient brumeux et il ne put trouver aucun point d’attache précis avec la réalité.
Il se tenait légèrement à l’écart du groupe formé par les autres hommes non accompagnés. Il faisait face à l’orgue rouge et or derrière lequel était assis l’orchestre. Le buffet, le récipient rempli de punch, les dessertes de champagne, dont le service était assuré par des clowns, se trouvaient sur sa droite. À gauche, au-delà de l’auvent relevé d’un chapiteau de cirque, s’étalait le jardin, illuminé par des guirlandes de lanternes colorées, rouges, vertes, jaunes, bleues, et il entrevit un manège à l’autre extrémité de la pelouse. »

Extrait de : J. Vance. « Le livre d’or de Jack Vance. »