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Le temple du temps passé par S. Wul

Fiche de Le temple du temps passé

Titre : Le temple du temps passé
Auteur : S. Wul
Date de parution : 1956
Editeur : Denoël

Première page de Le temple du temps passé

« Une plainte, et puis cet appel :

— Massir!

Une plainte encore, dans la nuit lourde, étroite, comme bornée de métal. Et puis l’appel rauque :

— Massir!

Chaud! Massir avait trop chaud. Qui l’appelait? Il ouvrit les yeux, ne vit rien. Rien que l’obscurité. Il fit un geste pour se lever et gémit à son tour, tordu par la douleur qui lui fouillait la poitrine, lui taraudait la nuque.

Il replongea dans l’inconscience, fit un voyage pénible dans un pays de velours noir, traversé d’éclairs et de phantasmes. Il se sentit rapetisser, atteindre la taille d’un enfant, d’un bébé couché dans son berceau. Le moteur du berceau devait cafouiller, car au lieu de dodeliner en douceur, il le balançait avec une amplitude cruelle. De haut en bas, de bas en haut, vertigineux! Les dents serrées, le cœur aux lèvres, Massir crispa ses doigts sur le bord de sa couche, de toutes ses forces. »

Extrait de : S. Wul. « Le temple du passé. »

La peur géante par S. Wul

Fiche de La peur géante

Titre : La peur géante
Auteur : S. Wul
Date de parution : 1957
Editeur : Fleuve noir

Première page de La peur géante

« L’année 2157 vit la plus grande catastrophe affectant, l’humanité depuis les temps bibliques. L’attaque, car c’en était une, commença de façon insidieuse par quelques pannes de réfrigérateurs.

Ce matin-là, Bruno Daix sortit de sa douche en sifflotant. Il s’avança sur sa terrasse en se frictionnant le torse au Floréthyl et contempla sa ville.
In Salah, capitale du Sahara et deuxième ville d’Afrance, dressait de toutes parts à l’assaut du ciel ses immeubles éclatants de blancheur. Bizarrement surmonté d’un jardin-terrasse, chaque bâtiment ressemblait à un géant glabre, coiffé d’une chevelure de feuillage.
Partout, des ponts de plastique franchissaient d’un seul élan des rues taillées en abîmes et d’où montait déjà le murmure de la circulation. »

Extrait de : S. Wul. « La Peur géante. »

La mort vivante par S. Wul

Fiche de La mort vivante

Titre : La mort vivante
Auteur : S. Wul
Date de parution : 1958
Editeur : Fleuve noir

Première page de La mort vivante

« Depuis des siècles et des siècles, l’Homme avait émigré vers les planètes-paradis de lointains systèmes.
Autour du Soleil ne gravitaient plus que des mondes presque déserts. Seule, Vénus hébergeait une société organisée, relief de l’ancien Empire. Mais les trois quarts de la Science avaient été perdus. Et la grande défiance officielle contre les savants accélérait encore cette déchéance. On se contentait d’utiliser de vieilles recettes héritées du passé, mais reconnues sans danger par une théocratie timorée.
Quant à la Terre… ! C’était la planète maudite. Il était défendu d’y toucher. D’ailleurs, son climat pluvieux et désespérant suffisait à en écarter les curieux. Seuls osaient s’y aventurer des contrebandiers sans foi ni loi. Déjouant les pièges de la police spatiale, ces bandits pratiquaient le commerce des  »

Extrait de : S. Wul. « La mort vivante. »

L’orphelin de Perdide par S. Wul

Fiche de L’orphelin de Perdide

Titre : L’orphelin de Perdide
Auteur : S. Wul
Date de parution : 1958
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’orphelin de Perdide

« L’homme et l’enfant couraient dans l’herbe de la prairie mauve. Leurs ombres démesurées par le couchant couraient devant eux.
Quoique grand et d’apparence athlétique, l’homme titubait de fatigue et butait tous les dix pas. Il avait toutes les peines du monde à suivre les gambades de son fils. La mort dans l’âme, il se forçait à rire, pour simuler un jeu. Quand l’enfant s’arrêtait pour cueillir une fleur de sa petite main, une espèce d’angoisse tirait les traits de son père.
— Cours, petit ! cours vite ou bien je t’attrape !
Et l’enfant repartait en riant aux éclats. Suant et barbu, la chemise en lambeaux, l’homme faisait mine de s’amuser. Il clopinait lourdement à la poursuite du fils qu’il voulait sauver. De temps en temps, il jetait un regard inquiet par-dessus son épaule. Il voulait atteindre les collines avant la nuit. »

Extrait de : S. Wul. « L’Orphelin de Perdide. »

Stefan Wul

Présentation de Stefan Wul :

Stefan Wul était le pseudonyme de l’écrivain français Pierre Pairault, né en 1922 à Paris et décédé en 2003 à Château-Thierry. Il est surtout connu pour ses œuvres de science-fiction, qui ont marqué l’imaginaire français dans les années 1950 et 1960.

Wul a commencé à écrire des histoires de science-fiction dans les années 1950, publiant son premier roman, « Piège sur Zarkass », en 1953. Il a ensuite écrit une série de romans de science-fiction qui ont été publiés dans la collection « Anticipation » des éditions Fleuve Noir. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer « Niourk » (1957), « Oms en série » (1957), « La Mort vivante » (1958), et « Les Hommes-machines contre Gandahar » (1969), qui a été adapté en film d’animation en 1988.

Ses œuvres se caractérisent par une vision pessimiste de l’avenir de l’humanité, souvent peuplé de créatures mutantes et d’espèces extraterrestres hostiles. Ses romans ont également abordé des thèmes tels que la manipulation génétique, la survie de l’humanité après une catastrophe mondiale, et la lutte pour la liberté contre des régimes totalitaires.

En plus de son travail d’écriture, Wul a également été un pionnier de la bande dessinée de science-fiction en France. Il a collaboré avec des illustrateurs tels qu’Alain Saint-Ogan, René Brantonne et Jean-Claude Forest pour créer des bandes dessinées qui ont été publiées dans des magazines tels que « Vaillant » et « Pilote ».

Malgré sa contribution significative à la science-fiction française, Wul est resté relativement méconnu en dehors de la France. Néanmoins, son travail continue d’inspirer les lecteurs de science-fiction à travers le monde.

Livres de Stefan Wul :

L’orphelin de Perfide (1958)
La mort vivante (1958)
La peur géante (1957)
Le temple du temps passé (1956)
Niourk (1949)
Noô 1 (1977)
Noô 2 (1977)
Odyssée sous contrôle (1959)
Oeuvres (1970)
Oms en série (1993)
Piège sur Zarkass (1958)
Rayons pour Sidar (1957)
Retour à O (1956)
Terminus 1 (1959)

Pour en savoir plus sur Stefan Wul :

La page Wikipédia sur S. Wul
La page Noosfere sur S. Wul
La page isfdb de S. Wul