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Notre oncle de Cincinnati par G. J. Arnaud

Fiche de Notre oncle de Cincinnati
Titre : Notre oncle de Cincinnati (Tome 23 sur 78 – Special Police)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de Notre oncle de Cincinnati
« Joseph Particci, Giuseppe pour sa femme Julia, balayait l’allée principale de la résidence lorsque la Mercedes du général président-directeur général Omer de Felice-Bozon s’arrêta à sa hauteur. Le vieux soldat descendit sa vitre et fit signe au concierge de Trianon III d’approcher.
— Mon ami, bonjour… Que fait cette voiture américaine sous les excelsa depuis trois jours ?
Bien que tête nue, Joseph Particci avait eu le geste d’ôter sa casquette et semblait la tenir devant lui, à deux mains.
— Bonjour, mon général. Elle n’y restera pas longtemps. Mon oncle m’a rendu visite… Mon oncle d’Amérique. De Cincinnati… O,I,O.
— Comment O,I,O. Il n’y a que des i et un seul a.
Particci sourit avec indulgence.
— C’est le nom de l’État, mon général. O,I,O. comme Massa… Comme le Texas. O.I.O.
— Ohio, vous voulez dire ? Ah ! elle appartient à votre oncle… »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Notre oncle de Cincinnati – Special Police. »
Afin que tu vives par G. J. Arnaud

Fiche de Afin que tu vives
Titre : Afin que tu vives (Tome 7 sur 78 – Special Police)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1962
Editeur : Fleuve noir
Première page de Afin que tu vives
« Le dernier des quatre charbonniers sortit de la cabine no 15 à neuf heures huit minutes. Il avait passé une demi-heure sous la douche mais la peau de son visage restait grise.
Le père Chaudière l’accompagna jusqu’à la porte. Il avait fermé celle-ci, ainsi que le prévoyait le règlement, à huit heures trente. Dans l’établissement de bains il ne restait plus que lui et le charbonnier.
L’homme lui tendit son paquet de cigarettes et il en préleva une avec un demi-sourire. En même temps il déverrouillait la porte, et celle-ci en s’ouvrant découvrait le mur spongieux du brouillard.
— Parlez d’un temps ! grommela le charbonnier. Encore un dimanche de foutu ! Demain je reste dans les plumes jusqu’à midi. Bonsoir !
La silhouette de l’homme fut absorbée par le brouillard. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Afin que tu vives – Special Police. »
Haut-vol par G. J. Arnaud

Fiche de Haut-vol
Titre : Haut-vol (Tome 4 sur 78 – Special Police)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir
Première page de Haut-vol
« Le vieux D.C. 3 tournait autour du terrain depuis quelques minutes. Cinq cents mètres plus bas, une dizaine de personnes s’étaient rassemblées devant le hangar démantibulé. Au milieu des soldats birmans un seul Européen, le responsable de l’aérodrome, un Anglais nommé Slade.
Philip Clifton, le pilote, fit la grimace.
— Un peu court tout de même. Demain il faudra fourrer la queue de l’appareil dans le hangar si on veut soulever cette vieille carcasse.
L’œil gauche de l’aide-pilote, Ludwig Marsch, resta vide d’expression. L’Allemand était borgne et portait un œil de verre. Les paupières du droit se plissèrent.
— Tu y vas ?
— Évidemment !
Les soldats birmans s’enfuirent de tous côtés en voyant l’appareil rouler vers eux. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Haut-vol – Special Police. »
L’éternité pour nous par G. J. Arnaud

Fiche de L’éternité pour nous
Titre : L’éternité pour nous (Tome 2 sur 78 – Special Police)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1960
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’éternité pour nous
« Sous mes doigts moites, le charleston style 1925 prenait des accents de marche funèbre. Les touches du piano étaient poisseuses, et je soupçonnais Paul, le barman, d’être venu ânonner « Au clair de la lune » pendant que je n’étais pas là.
Deux couples achevaient de déjeuner sur la terrasse. Un petit homme en veston-cravate buvait une menthe à l’eau à l’intérieur. Depuis une heure, il lisait le journal et en était aux petites annonces. Rien n’était plus mortel qu’un mardi dans cet établissement de second ordre où Brigitte et moi avions trouvé un engagement pour deux mois.
C’était à Toulouse qu’un imprésario que connaissait Brigitte nous avait donné le tuyau. La première fois que nous entendions parler de Marseillan-plage.
— C’est entre Sète et Agde, sur la côte, nous avait indiqué notre bienfaiteur. Si vous faites affaire, envoyez-moi cinq mille francs. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « L’éternité pour nous – Special Police. »
Les ganethiens par G. J. Arnaud

Fiche de Les ganethiens
Titre : Les ganethiens (Tome 4 sur 4 – La grande séparation)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2000
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les ganethiens
« L’ancien coordonnateur de deuxième classe Cobo, de l’Office de Détermination qui réglait le destin des internés de Lazaret 3, se trouvait depuis quinze jours universels dans la capsule de distension. Cobo avait parcouru différents stades de l’accélération progressive de ses fonctions biologiques, de son comportement physique et mental. Le but étant de l’envoyer sur la planète Mara où le temps s’était brutalement accéléré une dizaine d’années auparavant – mille ans sur l’énorme planète.
— Son séjour de deux semaines de notre temps, expliquait Laur à Jea, représente pour lui une année entière mais il est loin du compte. Au cours de la semaine prochaine le processus sera encore accéléré et il en aura pour trois bonnes années maraïennes avant de pouvoir vivre sur cette planète. Peu à peu il va disparaître à notre vue car l’ensemble des molécules de son corps s’accélérera. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Les Ganethiens – La grande séparation. »
Lazaret 3 par G. J. Arnaud

Fiche de Lazaret 3
Titre : Lazaret 3 (Tome 3 sur 4 – La grande séparation)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir
Première page de Lazaret 3
« Quelqu’un frappait à la porte de leur cellule et, sous ses coups impatients, des plaques entières de métal oxydé se détachaient des parois et du plafond. Une poussière métallique monta du sol et fit éternuer Jea qui venait de se réveiller en sursaut, le visage effrayé. Laur sautait de sa couchette, son pistolet à rayons à la main. Il dormait habillé, toujours sur le qui-vive.
— Et si ce sont des Serials ? murmura Jea.
Laur regarda son arme. Il avait déjà eu beaucoup de mal à se la procurer. Si les policiers le trouvaient porteur d’un tel engin de destruction, ils étaient capables de lui tirer dessus sans sommation. Il la cacha sous son blouson et s’approcha de la porte.
— Qui est là ?
— Je me nomme Branus. Est-ce vrai que vous venez de la planète Mara ?
— C’est exact, reconnut Laur, toujours méfiant. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Lazaret 3 – La grande séparation. »
Les monarques de Bi par G. J. Arnaud

Fiche de Les monarques de Bi
Titre : Les monarques de Bi (Tome 2 sur 4 – La grande séparation)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les monarques de Bi
« Les deux seules victimes, lors du passage du mur du temps, furent les Nats télékinésistes. Alors qu’ils avaient admirablement supporté la traversée de la barrière des radiations, le ralentissement progressif de leurs fonctions biologiques leur fut fatal. Les constructeurs de l’Ogive n’avaient pas prévu ce genre de passagers et seuls les androïdes et les deux humains subirent l’effroyable contraction avec succès, mais non sans malaises divers ou mise hors d’usage des circuits complexes chez les initiés. Les deux Nats commencèrent à se liquéfier au début de la période, qui devait durer près d’une semaine du temps universel. Isolés dans leur propre capsule de réintégration, Laur le Négociateur et Jea assistèrent, impuissants, à ce retour au néant. Xond l’initié comprenait leur tristesse et leur envoyait des consolations mentales. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Les monarques de Bi – La grande séparation. »
Les croisés de Mara par G. J. Arnaud

Fiche de Les croisés de Mara
Titre : Les croisés de Mara (Tome 1 sur 4 – La grande séparation)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les croisés de Mara
« Aux trois quarts de la nuit, les vibrations sourdes du gong en peau de rool cessèrent, et Laur sauta de sa couchette où il dormait tout habillé dans l’attente de cet instant. Il sortit sur le pont gluant et se rendit compte que la galère de haute mer n’avançait plus. Sur la droite, trouant difficilement la brume, palpitait la lueur du phare du Grand Cloaque.
Dans la timonerie, le maître de bord, qui ne s’était pas couché en prévision de l’arrivée prochaine, discutait avec ses Nautiques.
— Nous avons bien marché, dit Laur, déjà les boues ?
— J’avais fait distribuer double ration de plaquettes aux Nats, répondit le maître de bord en bombant le torse. Ils ont ramé comme des dieux.
Un des Nautiques allumait le projecteur à gaz pour éclairer le pont où venaient d’apparaître les Nats de quart. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Les croisés de Mara – La grande séparation. »
La mort en guenilles par G. J. Arnaud

Fiche de La mort en guenilles
Titre : La mort en guenilles (Tome 6 sur 6 – Hyacinthe et Narcisse)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2000
Editeur : L’Atalante
Première page de La mort en guenilles
« On appelait ce déluge des giboulées de printemps mais c’était une pluie glacée qui tombait sur ce quartier de l’Est parisien où le petit Savoyard Vincent Pergotti cherchait l’impasse Saint-Sabin, un cul-de-sac pas aisé à trouver, lui avait-on dit dans l’estaminet où il avait demandé son chemin. Son sac pesait lourd à son épaule avec son hérisson, ses raclettes. On lui avait assuré que c’était une grande cheminée à l’ancienne qui l’attendait et non un de ces conduits modernes terminés sur le toit par des mitres en poterie ne permettant pas de sortir à l’air libre pour respirer un bon coup et se rincer les poumons. On lui avait promis cinq francs à condition que le travail soit effectué avec le plus grand soin, à la raclette principalement. Oui, mais à six heures du soir en mars il commençait de faire nuit et Vincent avait emporté des rats-de-cave pour s’éclairer. Il les avait volés à son maître ramoneur Jéricho le Merlous. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « La mort en guenilles – Hyacinthe et Narcisse. »
Le voleur de tête par G. J. Arnaud

Fiche de Le voleur de tête
Titre : Le voleur de tête (Tome 5 sur 6 – Hyacinthe et Narcisse)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2000
Editeur : L’Atalante
Première page de Le voleur de tête
« PLACE DE GRÈVE, une dizaine de personnes attendaient sous la pluie, doutant que l’exécution eût lieu par un temps pareil. Le calme de l’endroit ajoutait à leur perplexité lorsqu’un grand fourgon tiré par deux percherons arriva. Quatre hommes robustes en bourgerons noirs, debout sur les marche-pieds, en sautèrent, ouvrirent les deux portes arrière. Ils en tirèrent de lourds madriers, des planches.
— Voilà les hussards de la Veuve, lança le marchand de vin chaud qui désespérait de faire des affaires ce matin-là de novembre, par un temps aussi humide qui découragerait plus d’un badaud. Par « hussards de la Veuve » il désignait à la fois les aides du bourreau et la sinistre machine qu’ils allaient dresser, la guillotine.
Un marchand de parapluies en papier huilé essayait de vendre sa marchandise accrochée par les dragonnes à ses bras, mais le petit groupe humain immobile sur la place lui arrachait des grimaces. »
Extrait de : G. J. Arnaud. « Le voleur de tête – Hyacinthe et Narcisse. »