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La quête de la sainte grille par R. F. Young

Fiche de La quête de la sainte grille

Titre : La quête de la sainte grille
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1972
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Opta

Première page de La quête de la sainte grille

« Hangar occupait un studio-garage moderne dans un grand ensemble de servo-pilotes bourgeoisement habité, au nord-est des États-Unis ; il n’avait là pour toute compagnie que celle de Rota la tondeuse. Ce grand ensemble avait nom Macadam Acres. Il était typique de son espèce, avec son style ranch colonial, ses structures à étages superposés, ses autoports, ses garages, ses allées carrossables, ses pelouses et ses arbres – sans parler de ses habitants, servo-pilotes et futurs servo-pilotes, hommobiles, femmobiles, garçonmobiles et fillemobiles. Alentour, sauf au nord-est où s’étendait le lac, se dressaient d’autres ensembles du même genre, des centres commerciaux, des zones industrielles et des cafés-service. Vers l’est (à une distance permettait un aller et retour journalier), dans la ville de Buffalo, le servo-pilote de Hangar, Harold Bighardt, travaillait cinq jours par semaine et une demi-journée le samedi pour maintenir le statut social de la famille – composée de lui-même, sa femme et son fils – et pour ravitailler Hangar en huile, essence, liquide pour lave-glace et antigel. »

Extrait de : Robert F. Young. « La quête de la sainte grille. »

Terre mouvante par R. Zelazny

Fiche de Terre mouvante

Titre : Terre mouvante
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Pocket

Première page de Terre mouvante

« LES sept hommes portaient des menottes attachées à des chaînes, et chaque chaîne était fixée à part sur la pierre suintante des murs de la haute salle. Seule l’éclairait faiblement une lampe à pétrole logée dans une petite niche du fond, à droite de l’entrée. Des chaînes et entraves inemployées pendaient çà et là. Le plancher malpropre était jonché de paille, l’air chargé d’odeurs fortes. Chacun des hommes était barbu, déguenillé. Leurs visages pâles étaient creusés de rides. Ils avaient les yeux fixés sur l’entrée.
Devant eux des formes dansaient ou fulguraient dans l’air, traversant l’épaisseur des murs quitte à réapparaître ailleurs. Formes abstraites ou imitant des objets naturels – fleurs, serpents, oiseaux, feuilles – le plus souvent avec une fidélité touchant à la parodie. Un tourbillon vert pâle s’éleva puis expira au fond de la salle, déversant au sol une horde d’insectes. Ce fut le signal d’une mêlée entre de petites bêtes avides de les consommer. Un rire caverneux résonna quelque part derrière l’entrée,  »

Extrait de : R. Zelazny. « Terre mouvante. »

Le temps d’un souffle, je m’attarde par R. Zelazny

Fiche de Le temps d’un souffle, je m’attarde

Titre : Le temps d’un souffle, je m’attarde
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1966
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Le passager clandestin

Première page de Le temps d’un souffle, je m’attarde

« On l’appelait Gel. C’était la plus belle, la plus puissante, la plus difficile à comprendre de toutes les créations de Solcom.
C’est pourquoi il portait un nom, et c’est pourquoi on lui avait confié l’empire d’une moitié de la Terre.
Le jour où Gel fut créé, Solcom avait souffert d’une discontinuité de ses fonctions complémentaires s’apparentant à la folie. Elle avait été causée par une éruption solaire sans précédent qui dura un peu plus de trente-six heures. Elle se produisit pendant une phase vitale de la structuration des circuits, et quand elle fut terminée Gel le fut aussi.
Solcom était ainsi dans la situation unique d’avoir créé un être unique pendant une période d’amnésie temporaire. »

Extrait de : R. Zelazny. « Le temps d’un souffle, je m’attarde. »

Le livre d’or par R. Zelazny

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1983
Traduction : J. Bailhache, D. Hersant
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le mystère de la passion
  • Corrida
  • L’assassinat politique considéré comme une attraction foraine
  • En exposition
  • Le cadeau des Borgia
  • Le monstre et la pucelle
  • La véritable histoire d’Ulysse et de la fée Circée
  • La sangsue mécanique
  • Evasions
  • Que vienne le pouvoir
  • Clefs pour décembre
  • Lumière lugubre
  • L’homme qui aimait la faïoli
  • Une plage au bout du chemin
  • Les amours de vacances
  • Le temps d’un souffle, je m’attarde
  • Le chant du babouin bleu
  • Une effroyable et merveilleuse beauté
  • La fièvre du collectionneur
  • L’anneau du roi Salomon
  • Le jeu de cendre et de sang
  • La route de Dilfar
  • Thelinde chantait
  • Le dernier rempart de Camelot
  • L’amour est un nombre imaginaire

Première page de Le mystère de la passion

« Je voulais écrire depuis des années, mais je n’en eus pas le loisir avant d’avoir terminé ma thèse et trouvé un emploi de fonctionnaire du gouvernement. Je fus affecté à un bureau de Dayton, dans l’Ohio, pour y faire un stage d’initiation, et je m’y présentai le 26 février 1962. Ayant décidé de tâter de la science-fiction, je passai une semaine à lire les principaux magazines spécialisés et quelques livres de poche pris au hasard. Et je me mis au travail ; écrivant tous les soirs, je concoctais plusieurs nouvelles par semaine. Elles m’étaient refusées par les magazines auxquels je les envoyais jusqu’au jour où Cele Goldsmith m’informa qu’elle allait publier ce conte, « Le mystère de la passion ». Il parut en août 1962 dans un numéro de Amazing Stories.
À tort ou à raison je vis là un cas presque classique de Clairvoyance appliquée : juste avant d’écrire cette nouvelle, j’avais fait une chose que je n’avais jamais faite auparavant. J’avais rassemblé toutes les nouvelles qui m’avaient été refusées, et j’avais passé une soirée à les relire pour essayer de  »

Extrait de : R. Zelazny. « Le livre d’or de la science-fiction. »

L’enfant tombé de nulle part par R. Zelazny

Fiche de L’enfant tombé de nulle part

Titre : L’enfant tombé de nulle part (Tome 1 sur 2 – L’enfant)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1980
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Presses Pocket

Première page de L’enfant tombé de nulle part

« Lorsqu’il vit le vieux Mor boitiller à l’avant-garde du gros des assaillants, le seigneur de Rondoval comprit que son règne touchait à sa fin.
Le jour déclinait rapidement à la faveur des nuées d’orage, il tombait une bruine glaciale et les roulements de tonnerre se rapprochaient, annoncés par des éclairs de plus en plus aveuglants. Mais Det Morson, campé sur le balcon principal du donjon de Rondoval, n’était pas homme à lâcher pied. Il se tamponnait le visage avec une écharpe noire et se passait la main dans une chevelure alors blanche comme neige, étincelante, sur laquelle tranchait le large bandeau noir qui l’enserrait du front à la nuque.
Il tira de sa ceinture son sceptre finement ouvré et, à bras tendus, le tint légèrement au-dessus des yeux. Il respirait profondément et parlait d’une voix douce. Sur la face interne du poignet droit palpitait sa marque de naissance en forme de dragon.
Un trait de lumière barra la route aux attaquants ; il en jaillit des flammes ondulantes. Les  »

Extrait de : R. Zelazny. « L’enfant – L’enfant tombé de nulle part. »

Le livre d’or par M. J. Moorcock

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache, M. Wiznitzer, S. Florens, C. Plançon, J. Chambon, H. Bouboulis, F. Cartano, M. Jakubowski
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Ma vie
  • Paix sur Terre
  • Lee Seward contre M-A 19
  • L’homme qui habitait le temps
  • Fuite de nuit
  • La montagne
  • Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
  • Voici l’homme
  • L’histoire du monde
  • A Prague en 1968
  • Nature de la catastrophe
  • Roses pales
  • Un chanteur mort
  • La femme troubadour
  • La péninsule de Cassandre

Première page de Ma vie

« Mis à part un certain émoi – à peine un frisson(1) – ressenti vers l’âge de six ou sept ans lorsque je jouais en la compagnie de petites filles, la première expérience sexuelle dont je conserve un souvenir assez précis se produisit dans un lointain royaume montagneux aux confins de l’Inde et de la Birmanie. J’avais onze ans. Je suppose que les petits Blancs devaient être chose assez rare, même en ce temps, dans les sérails de ces rajahs corrompus aujourd’hui en voie d’extinction ; car je ne me rappelle pas en avoir rencontré un autre spécimen pendant mon incarcération. Capturé dans la forêt – mon père, ingénieur, et ma mère avaient tous deux été tués par le même tigre mangeur d’hommes, et les loups furent mes seuls compagnons pendant plusieurs mois – j’étais à demi sauvage et je dus être enchaîné par les poignets, le cou et les chevilles avant d’être conduit derrière les éléphants du rajah, bêtes énormes parées de bijoux ; je faisais partie d’une longue procession triomphale par laquelle le monarque étalait aux yeux de ses sujets les nombreuses dépouilles acquises lors de sa récente conquête d’un État voisin. Je n’étais pas considéré comme le plus précieux de ces trésors, pourtant c’est »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le livre d’or. »

Le livre d’or par J. Brunner

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1979
Traduction : R. Gibelin, D. Coupaye, G. W. Barlow, J. Bailhache,
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • D’un autre oeil
  • Coelacanthe
  • Puissance quatre
  • Faute de temps
  • Un élixir pour l’empereur
  • Une passion pour les clous
  • Le frère d’Orphée
  • La parole est d’argent
  • Chances égales
  • Cinquième commandement
  • L’age des artères

Première page de D’un autre oeil

« LE pic se dressait au milieu des crêtes brûlées comme un croc teinté de sang, à la couleur indescriptible. Peintre savait que l’effet produit résultait de la combinaison du rose, du vermillon, de l’écarlate et du rouge cramoisi ; car ce pic, il l’avait escaladé. Il lui avait fallu plusieurs jours pour explorer toute la région mais il ne regrettait pas ses efforts. À présent, il saurait comment rendre cet effet de couleur.
Il était en train de poser sa première couche lorsque l’aéronef surgit dans le ciel.
Il avait perçu le mouvement une fraction de seconde avant d’entendre le furieux déchirement de l’air, et son œil put saisir le bolide avant qu’il ne disparût à l’horizon. Naturellement, sa première réaction avait été de noter la magnificence de cette traînée de vapeur blanche, qui, teintée de rose cramoisi par le feu des réacteurs, se détachait sur le ciel d’un bleu acier presque insoutenable. Il l’avait fixée dans sa mémoire et saurait la reproduire au moment opportun. »

Extrait de : J. Brunner. « Le livre d’or de John Brunner. »

Terremer – l’intégrale par U. Le Guin

Fiche de Terremer – l’intégrale

Titre : Terremer – l’intégrale
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2018
Traduction : J. Bailhache, I. Delord-Philippe, P.-P. Durastanti, P. Dusoulier, S. Guillot, P. R. Hupp, F. Maillet
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Terremer – l’intégrale

  • Le sorcier de Terremer
  • Les tombeaux d’Atuan
  • L’ultime rivage
  • Tehanu
  • Contes de Terremer
  • Le vent d’ailleurs
  • Description de Terremer
  • Le mot de déliement
  • La règle des noms
  • La fille d’Odren
  • Au coin du feu
  • Terremer revisité

Première page de Le sorcier de Terremer

« Les guerriers dans la brume

L’île de Gont, formée d’une seule montagne qui se dresse à cinq mille pieds au-dessus des flots tumultueux de la mer du Nord-Est, est une terre renommée pour ses magiciens. Bien des hommes de Gont ont quitté les bourgades de ses hautes vallées, et les ports de ses sombres baies encaissées, pour s’en aller servir les Seigneurs de l’Archipel dans leurs cités, comme sorciers ou comme mages ; d’autres, préférant l’aventure, sont partis voguer d’île en île, pratiquant leur magie d’un bout à l’autre de Terremer.

Certains disent que parmi eux, le plus grand, et sans nul doute le plus intrépide voyageur, fut celui qu’on appelait Épervier, et qui fut en son temps à la fois Seigneur des Dragons et Archimage. Sa vie est contée dans la Geste de Ged et dans bien des chansons, mais ceci est une histoire d’avant sa renommée, avant que les chansons n’aient été écrites. »

Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de Terremer – Terremer – l’intégrale. »

Les quatre vents du désir par U. Le Guin

Fiche de Les quatre vents du désir

Titre : Les quatre vents du désir
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1967
Traduction : J. Bailhache, P. Roullé, M. Laroche
Editeur : Pocket

Première page de Les quatre vents du désir

« L’AUTEUR DES GRAINES D’ACACIA

Et quelques autres extraits du Journal de l’Association de Thérolinguistique

Manuscrit trouvé dans une fourmilière

Les messages que l’on a découverts ont été écrits avec du suc de glandes tactiles, sur des graines d’acacia dégermées, disposées en rangées au bout d’un tunnel étroit, irrégulier, qui partait de l’un des niveaux les plus profonds de la colonie. C’est la disposition régulière des graines qui a tout d’abord attiré l’attention du chercheur.
Les messages sont fragmentaires, et la traduction approximative et hautement interprétative ; mais le texte semble digne d’intérêt, ne fût-ce que pour son manque frappant de ressemblance avec tout autre texte Fourmi que nous connaissons.
Graines 1-13 »

Extrait de : U. Le Guin. « Les quatre vents du désir. »

Le livre d’or par U. Le Guin

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1978
Traduction : J. Bailhache
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le collier de Semlé
  • Avril à Paris
  • La règle des noms
  • Le roi de Nivôse
  • Neuf vies
  • Plus vaste qu’un empire
  • Etoiles des profondeurs
  • Champ de vision
  • Le chêne et la mort
  • A la veille de la révolution
  • Ceux qui partent d’Omelas

Première page de Le collier de Semlé

« COMMENT discerner la légende de la réalité en des mondes dont tant d’années nous séparent ? – planètes sans nom que leurs habitants appellent le Monde, planètes sans histoire dont les mythes se nourrissent du passé, à telle enseigne qu’un explorateur revenant après quelques années d’absence s’aperçoit que ses actions antérieures sont devenues celles d’un dieu. La déraison assombrit cette brèche creusée dans le temps et annihilée par nos vaisseaux aussi rapides que la lumière, et dans les ténèbres l’incertitude et la démesure poussent comme des herbes folles.
Raconter, avec quelques années de recul, l’histoire d’un homme, d’un simple ethnologue de la Ligue découvrant un monde de cette sorte, anonyme et mal connu, c’est être comme un archéologue qui, parmi les ruines millénaires, tantôt lutte contre un enchevêtrement touffu de feuilles, de fleurs, de branchages et de vigne sauvage pour tomber sou- »

Extrait de : U. Le Guin. « Le livre d’or. »