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Frère de la chauve-souris par R. Bloch

Fiche de Frère de la chauve-souris

Titre : Frère de la chauve-souris
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon, P. Alpérine, R. Louit, B. Martin, N. Balfet
Editeur : Denoël

Sommaire de Frère de la chauve-souris

  • Retour au sabbat
  • Frère de la chauve-souris
  • Enoch
  • Chapardage
  • Le tunnel des amoureux
  • La maison affamée
  • Les fabricants de rêves
  • Sweet sixteen
  • L’oeil avide
  • Un fabuleux talent
  • Un crime des plus singuliers
  • Nina

Première page de Retour au sabbat

« Ceci n’est pas le genre d’histoire dont les chroniqueurs aiment remplir leurs colonnes ; ce n’est pas davantage un de ces bobards comme les agents de publicité adorent en répandre. Quand je faisais encore partie du service de publicité du studio, on ne m’aurait pas laissé cracher le morceau. Je m’en serais d’ailleurs bien gardé, car aucun journal n’aurait accepté de publier pareilles sornettes.
Nous autres, gens de publicité, avons le devoir de présenter Hollywood comme un endroit resplendissant ; un monde brillant de tout l’éclat de ses paillettes. Nous ne retenons que la lumière, mais sous la lumière il doit fatalement y avoir des ombres. J’ai toujours su cela – pendant des années ça a été mon travail de maquiller ces ombres – mais les événements qui m’occupent ici offrent un contour inquiétant, trop étrange pour qu’on les passe sous silence. L’ombre qu’ils projettent n’a rien d’humain. »

Extrait de : R. Bloch. « Frère de la chauve souris. »

Etranges éons par R. Bloch

Fiche d’Etranges éons

Titre : Etranges éons
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 2019
Traduction : F. Truchaud, P. Mallet
Editeur : Mnémos

Première page d’Etranges éons

« MAINTENANT

ALBERT KEITH NE CROYAIT PAS au coup de foudre. Et puis il vit le portrait.
Il ne s’agissait pas d’un visage aux traits harmonieux. À vrai dire, il évoquait plutôt celui d’un chien, avec ses yeux injectés de sang qui étincelaient, son museau aplati en guise de nez, ses lèvres maculées de bave et ses oreilles pointues. Quant au corps accroupi et couvert de moisissure, il n’était que vaguement humain : les membres supérieurs se terminaient par des ongles osseux couverts d’écailles, et, plus bas, les pieds semblaient fourchus.
La créature représentée sur la toile était gigantesque ; en comparaison, la silhouette humaine qu’il tenait entre ses griffes paraissait  »

Extrait de : R. Bloch. « Étranges éons. »

Etoiles filantes par R. Bloch

Fiche d’Etoiles filantes

Titre : Etoiles filantes
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1961
Traduction : C. B. Mertens
Editeur : NEO

Première page d’Etoiles filantes

« Mon œil était quelque peu injecté de sang, ce matin-là.
J’ai voulu l’examiner dans un miroir, puis j’ai regretté aussitôt mon geste. Il y avait dans le miroir quelqu’un que je n’avais aucune envie de voir : un grand et maigre gaillard aux cheveux grisonnants, un homme à l’œil injecté de sang. Il me tracassait.
Je n’aimais pas la tête qu’il avait aujourd’hui. Il s’était rasé trop vite, il était mal habillé et avec son couvre-œil noir et sa petite moustache ridicule, il ressemblait affreusement au portrait d’un bonhomme utilisé il y a quelques années pour lancer une marque de chemises. De plus, son bon œil était injecté de sang.
Nous nous sommes pourtant salués par l’entremise du miroir, comme de bons vieux amis. Pourquoi pas ? Je connaissais tout de lui ; il connaissait tout de moi. Je n’approuvais pas mon image mais,  »

Extrait de : R. Bloch. « Étoiles filantes. »

Contes de terreur par R. Bloch

Fiche de Contes de terreur

Titre : Contes de terreur
Auteur : R. Bloch
Date de publication : 1974
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Opta

Sommaire de Contes de terreurs

  • Le chasseur de têtes
  • Dominick
  • L’intouchable
  • Surgelé
  • Le crâne du marquis de Sade
  • L’improbable vêtement
  • La hache
  • La reconnaissance du diable
  • Une question de vie
  • Epouse modèle
  • L’homme qui collectionnait Poe
  • Une imagination fertile
  • La machine à écrire
  • Oqoq
  • Terreur dans la nuit
  • La dame en rouge
  • L’ami Roderick
  • Jettatura
  • Le lotus noir
  • Une souris et des rats
  • Le croque-mitaine viendra te chercher
  • Le phonographe de satan
  • Le coeur de Lisa
  • Un retour au pays natal
  • A chacun son hobby
  • Cours du soir
  • Pin-up girl
  • La rime ne paie pas
  • L’épingle
  • Le collier

Première page de Le chasseur de têtes

« IL s’appelait Otto Krantz et c’était le plus grand acteur de Berlin. Berlin n’était-elle pas la capitale universelle de la raison ?
Otto Krantz apparaissait chaque jour devant le public dans la même pièce et dans le même rôle. En 1937, il semblait que le spectacle dût se poursuivre sans fin, mais nul ne paraissait se lasser de l’exhibition d’Otto Krantz et celui-ci faisait de son mieux pour que les choses se poursuivent ainsi. Il n’était jamais satisfait et continuait de répéter et de perfectionner sa prestation.
Tenez… La question du costume, par exemple. Krantz se présentait toujours en habit de soirée, mais son frac était d’une coupe extrêmement simple et la sobriété de sa tenue faisait un effet de contraste saisissant car beaucoup de petits rôles arboraient  »

Extrait de : R. Bloch. « Contes de Terreur. »

Autopsie d’un kidnapping par R. Bloch

Fiche d’Autopsie d’un kidnapping

Titre : Autopsie d’un kidnapping
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1954
Traduction : F. Truchaud
Editeur : NEO

Première page d’Autopsie d’un kidnapping

« J’arrivai en ville vers le premier du mois de mai. Le voyage depuis la Floride avait été assez rapide et j’avais même mis de côté cinquante dollars. Voyager dans un train de marchandises ne m’a jamais posé de problème, et l’argent économisé me serait utile si j’étais obligé de traîner un peu avant de trouver du boulot.
En fait, tout se passa très facilement.
Je trouvai une chambre meublée sur Clay Street, et le premier journal que j’achetai demandait, dans la colonne « offres d’emplois », des ajusteurs-monteurs. C’est une branche où il y a toujours de l’embauche, et ça paie plutôt bien. Enfin, pour un ouvrier.
Je me rendis aussitôt chez Foster Brothers et ils me mirent dans une équipe de nuit. C’était une grande entreprise qu’ils avaient là, passant des  »

Extrait de : R. Bloch. « Autopsie d’un kidnapping. »

Psychose 13 par R. Bloch

Fiche de Psychose 13

Titre : Psychose 13 (Tome 3 sur 3 – Psychose)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1990
Traduction : G. Coisne
Editeur : Pocket

Première page de Psychose 13

« Quand Terry et Mick arrivèrent devant la porte du bureau, la lune disparut derrière les nuages.
— Tu vois ? chuchota Mick. Tu comprends maintenant pourquoi il fallait emporter une lampe de poche ?
— Pourquoi est-ce que tu parles si bas ? demanda Terry. Il n’y a personne. Mais sa torche s’alluma aussi vite que celle de Mick.
— À ta place, j’en serais pas si sûre.
Mick choisit la plus petite clef du trousseau, l’introduisit dans la serrure et marqua un temps d’arrêt.
— T’as peur ? demanda Terry.
— Tu veux rire. (Un tour de clef et la porte s’ouvrit.) Personne en vue ? Terry jeta rapidement un coup d’œil vers la route.
— Pas un chat.
— Parfait, dit Mick. Allons-y et attention les yeux. »

Extrait de : R. Bloch. « Psychose – Psychose 13. »

Psychose 2 par R. Bloch

Fiche de Psychose 2

Titre : Psychose 2 (Tome 2 sur 3 – Psychose)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1982
Traduction : F. Truchaud
Editeur : NEO

Première page de Psychose 2

« Norman Bates regardait par la fenêtre de la bibliothèque, essayant de toutes ses forces de ne pas voir les barreaux.
Simplement les ignorer, c’était ça l’astuce. L’ignorance est source de joie. Mais il n’y avait pas de joie et les astuces et les trucs étaient inefficaces, ici, derrière les barreaux de l’Hôpital d’Etat. Autrefois c’était l’Hôpital d’Etat pour criminels irresponsables ; maintenant nous vivons une époque plus éclairée et on ne l’appelle plus ainsi. Mais il y avait toujours des barreaux aux fenêtres et il était toujours à l’intérieur, regardant au-dehors.
 Des murs de pierre ne font pas une prison, ni des barreaux de fer une cage. Richard Lovelace, le poète, avait dit cela, jadis, au XVIIe siècle, il y avait très longtemps. Et Norman était ici depuis très longtemps… pas depuis trois cents ans, non, mais pour lui, cela équivalait à des siècles. »

Extrait de : R. Bloch. « Psychose – Psychose 2. »

Psychose par R. Bloch

Fiche de Psychose

Titre : Psychose (Tome 1 sur 3 – Psychose)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1960
Traduction : O. Ferry
Editeur : Pocket

Première page de Psychose

« Norman Bates entendit un bruit et un sentiment d’effroi le parcourut.
On aurait dit que quelqu’un avait frappé au carreau.
Il leva les yeux rapidement, sur le point de se redresser. Le livre lui glissa des mains et tomba sur ses larges cuisses. Alors, il se rendit compte que c’était simplement la pluie. Une pluie de fin d’après-midi, qui martelait la fenêtre du salon.
Norman n’avait pas remarqué qu’il s’était mis à pleuvoir, ni que le crépuscule était tombé. Maintenant, il faisait sombre dans le salon et il avança la main pour allumer la lampe avant de reprendre sa lecture.
C’était une de ces lampes démodées, avec un abat-jour en verre décoré et des pendeloques de cristal. Aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir, sa mère avait eu cette lampe et n’avait jamais voulu s’en séparer. Au fond, Norman n’y voyait pas d’ob- »

Extrait de : R. Bloch. « Psychose – Psychose. »

Le train pour l’enfer par R. Bloch

Fiche de Le train pour l’enfer

Titre : Le train pour l’enfer (Tome 2 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : D. Mois, B. Martin, E. Georges, Y. Rivière, P. J. Izabelle, R. Durand, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, M. Demuth, M. Agis-Garcin, J.-P. Gratias, G. de Chergé
Editeur : NEO

Sommaire de Le train pour l’enfer

  • Le casque à penser
  • Le lecteur impénitent
  • Si vous n’y croyez pas …
  • Cher fantôme !
  • Mon barman et son monstre
  • A l’aube du grand soir
  • Le train pour l’enfer
  • Le bracelet vivant
  • L’homme aux doigts d’or
  • In vino veritas
  • Tel est pris …
  • Le sosie de Napoléon
  • Un crime impardonnable
  • Belzébuth

Première page de Le casque à penser

« Il ouvrit la porte du placard.
Une bouteille de gin vide bascula vers l’avant et s’écrasa sur le sol. Il n’y fit pas attention et enfonça à l’intérieur du placard une main fouilleuse et tâtonnante. Ce faisant, il se mit à parler tout seul. C’était une mauvaise habitude, mais qu’il semblait bel et bien avoir prise.
— « Cependant, lorsqu’elle arriva au placard, dit-il, il était vide. Et le pauvre chien ne reçut rien à manger. Pauvre cabot. Le pauvre cabot, c’est moi. Pauvre, misérable cabot. Il s’interrompit. Eurêka ! »
Tout au fond du placard, sa main venait de heurter une boîte de conserve et s’était refermée sur elle. Il l’extirpa et en inspecta l’étiquette.
— « Eurêka, ou plus exactement Ariko. Des haricots, voilà qui n’est pas mal. Le pauvre chien eut donc des haricots.  »

Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Le train pour l’enfer. »

Les yeux de la momie par R. Bloch

Fiche de Les yeux de la momie

Titre : Les yeux de la momie (Tome 1 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : C. Boland-Maskens, J. Papy, F. Straschitz, D. Mois, M. Deutsch, A. Rosenblum, R. Lathière, J. Finné
Editeur : NEO

Sommaire de Les yeux de la momie

  • Le visiteur venu des étoiles
  • Les yeux de la momie
  • Scarabées
  • L’étrange voyage de Richard Clayton
  • La cape
  • La maison du crime
  • Presque humain
  • « Irma la douce »
  • L’ombre du clocher
  • Manuscrit trouvé dans une maison déserte
  • Le phare

Première page de Le visiteur venu des étoiles

« Je suis ce que je prétends être, un écrivain fantastique. Tout enfant déjà, je fus captivé et fasciné par ce pouvoir occulte de l’inconnu, de l’irréel. Depuis toujours, craintes indicibles, rêves absurdes, chimères étranges et semi-intuitives qui hantent nos esprits ont exercé sur ma personne un charme puissant et inexplicable.
En littérature, j’ai accompagné Poe le long des sombres chemins de la nuit et je me suis faufilé avec Machen aux Enfers. Baudelaire m’a conduit au domaine des astres horrifiants et je me suis repu de la démence interne de la terre en compagnie des contes ancestraux. Mon maigre talent pour le croquis et le dessin me poussa à visualiser grossièrement les hôtes insolites de mes rêveries. Cette même tendance triste qui me poussait à dessiner provoqua en moi un grand intérêt pour les royaumes obscurs de la composition musicale ; ma préférence allait aux accords passionnés de la Planets Suite et autres œuvres de la même veine. Ma vie intérieure devint alors une fête étrange aux horreurs surnaturelles et torturantes. »

Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Les yeux de la momie. »