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Les dieux du fleuve par P. J. Farmer

Fiche de Les dieux du fleuve

Titre : Les dieux du fleuve (Tome 5 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1983
Traduction : C. Canet
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Les dieux du fleuve

  • Ainsi meurt toute chair
  • Les dieux du fleuve

Première page de Ainsi meurt toute chair

« Sur la Terre, il était arrivé à Tom Mix de fuir des épouses vindicatives, des taureaux furieux, des créanciers exaspérés. Il avait pris la fuite à pied, à cheval, en voiture. Mais c’était la première fois, sur sa planète d’origine ou sur le Monde du Fleuve, qu’il s’enfuyait en bateau.

Il débouchait rapidement d’un méandre du Fleuve, plein vent arrière et porté par le courant, son poursuivant à une cinquantaine de mètres derrière lui. Les deux embarcations, la grande, celle du chasseur, et la petite, celle du gibier, étaient des catamarans de bambou solidement construits, bien que ne comportant ni l’un ni l’autre le moindre clou métallique : des doubles-coques à gréement aurique propulsés, outre leur grand-voile en fibre de bambou, par des spinnakers au ventre rebondi. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les dieux du fleuve – Le fleuve de l’éternité. »

Le labyrinthe magique par P. J. Farmer

Fiche de Le labyrinthe magique

Titre : Le labyrinthe magique (Tome 4 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1980
Traduction : C. Canet
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le labyrinthe magique

«  On ne devrait jamais redouter qu’une seule personne, et cette personne, c’est soi-même. »

Telle était l’une des maximes favorites de l’Opérateur.

L’amour tenait également une grande place dans ses propos.

« La personne que l’on redoute le plus, il faut aussi beaucoup l’aimer », disait-il.

Mais ce n’était pas lui-même que l’homme connu de certains sous le nom de X ou de Mystérieux Inconnu redoutait ni aimait le plus.

Il avait chéri trois êtres plus que tout au monde : sa femme, aujourd’hui décédée, et, plus profondément encore, sa mère adoptive et l’Opérateur, qu’il aimait aussi intensément l’un que l’autre ; ou du moins l’avait-il cru naguère.

Sa mère adoptive était à des années-lumière de là ; il n’avait pas et n’aurait peut-être plus jamais affaire à elle. Si elle savait ce qu’il était en train de faire, elle serait accablée de honte et de chagrin. Ne pas pouvoir lui expliquer pourquoi il agissait ainsi et, par là, se justifier, le peinait énormément. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le labyrinthe magique – Le fleuve de l’éternité. »

Les brontosaures mécaniques par M. Coney

Fiche de Les brontosaures mécaniques

Titre : Les brontosaures mécaniques
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1979
Traduction : C. Canet
Editeur : Robert Laffont

Première page de Les brontosaures mécaniques

« Long croissant de sable blême, la plage réverbérait si durement l’éclat du soleil que je dus remettre mes lunettes noires. Il y avait là une foule de gens qui tous, sans exception, regardaient la mer. L’eau était peu profonde, ridée de vaguelettes paresseuses provenant du grand large. Derrière la ligne des brisants, je discernai du mouvement : des ailerons noirs allaient et venaient.
J’avisai une jeune fille à deux pas de moi ; grande et bronzée, elle devait être du coin, et sans doute pourrait-elle me fournir quelques explications. Je l’observai un instant en rassemblant mon courage. Elle possédait ce type de beauté que procure la vie au grand air ; ses cheveux étaient décolorés par le soleil, et un liséré de peau blanche au ras de son bikini indiquait qu’elle en avait abaissé le léger tissu autant qu’elle l’avait osé. Comme le sable étouffait le bruit de mes pas, je toussotai en m’approchant d’elle, mais elle ne m’accorda aucune attention. »

Extrait de : M. Coney. « Les brontosaures mécaniques. »

L’image au miroir par M. Coney

Fiche de L’image au miroir

Titre : L’image au miroir
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1972
Traduction : C. Canet
Editeur : Opta

Première page de L’image au miroir

« Faites de rondins grossièrement équarris, trois cahutes enjambaient de leurs pilotis les eaux saumâtres, tièdes et boueuses de la lagune. Elles avaient abrité douze hommes et six femmes au cours de la semaine écoulée, dix-huit humains qui, ce matin, venaient brutalement de voir leur nombre ramené à dix-sept. Le flot de la marée descendante battait les pilotis et les montants de l’échelle rudimentaire à laquelle se cramponnait Stordahl, encore sous le choc de l’émotion, emmenant avec lui le cadavre de Cable, dont le visage disparaissait sous l’eau. Du moins si cela méritait encore le nom de visage…

Les cahutes étaient disposées en triangle, avec leurs entrées tournées vers l’intérieur ; les colons se pressaient sur leurs seuils pour ne rien perdre de l’horrible spectacle. »

Extrait de : M. Coney. « L’image Au Miroir. »

Le onzième commandement & PSI par L. Del Rey

Fiche de Le onzième commandement & PSI

Titre : Le onzième commandement
Titre : PSI
Auteur : L. del Rey
Date de parution : 1975
Traduction : C. Canet
Editeur : Opta

Sommaire de Le onzième commandement & PSI

  • Le onzième commandement
  • PSI

Première page de Le onzième commandement

« La Terre n’avait délégué ni fanfare tonitruante ni foule en délire pour fêter le retour de Boyd Jensen sur le monde de ses ancêtres. En cette année 2190, l’Église Éclectique Catholique Américaine enseignait toujours la parabole du Fils prodigue, mais le veau gras ne courait pas les rues, et, en dehors de celles destinées à réchauffer le zèle des fidèles, on était chiche en fêtes. Envahi par les mauvaises herbes, le terrain d’atterrissage était en principe interdit aux laïcs. L’approche silencieuse du petit astronef autopiloté n’avait eu pour témoins qu’un prêtre flanqué de deux moines terrorisés.
La trappe de soute du vaisseau était maintenant ouverte, et les moines, qui portaient le grossier froc rouge des convers, transféraient nerveusement la cargaison sur un chariot à vapeur. »

Extrait de : L. Del Rey. « Le Onzième Commandement. »

Première page de PSI

« ENFER

Martha fut réveillée par un bruit de pas étouffés derrière sa porte. Durant le bref laps de temps précédant le frottement du volet du judas que l’on faisait glisser, elle entrouvrit les yeux, juste ce qu’il fallait pour examiner l’illusion de chambre.
Elle était toujours là, petite mais confortable, copie d’une chambre privée dans un sanatorium de luxe. Une porte robuste faisait face à une fenêtre dont les vitres épaisses donnaient maintenant sur la nuit. Une douce lumière baignait les draperies aux tons chauds et reposants, des tapis, un fauteuil capitonné, une table matelassée sous un tiroir encastré dans le mur et un lit qui parvenait assez bien à dissimuler son caractère fonctionnel de lit d’hôpital. Le miroir allait même jusqu’à prétendre la refléter. Elle y apparaissait sous les traits d’une personne corpulente, vêtue d’un pyjama et d’une robe de chambre à fleurs, qui, étendue avec les genoux relevés, la fixait sous ses paupières mi-closes.  »

Extrait de : L. Del Rey. « Psi. »

Les miroirs de l’esprit par N. Spinrad

Fiche de Les miroirs de l’esprit

Titre : Les miroirs de l’esprit
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1980
Traduction : C. Canet
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les miroirs de l’esprit

« LE dos de sa chemise imbibée de sueur collant au siège de la Triumph, les yeux brûlés par le smog de la San Fernando Valley, abruti de fatigue et d’ennui, Jack Weller quitta l’autoroute de Ventura pour s’engager dans Moorpark. Encore une journée de passée, songea-t-il ; dix nouvelles minutes d’Une Vie de singe fixées sur la pellicule : une nouvelle portion de ma vie vendue pour une centaine de dollars et le privilège de voir mon nom figurer quelques secondes sur le petit écran, au générique d’une émission enfantine particulièrement débile. Mais qu’on ne s’y trompe pas, j’adore Hollywood !
Il descendit Moorpark – stations-service, palais du hamburger, supermarchés et drugstores géants –, tourna à gauche, à droite, à gauche et atteignit la rue où il demeurait. Alignement sans fin de villas-ranchs anonymes, imparfaitement dissimulées derrière des arbres et des buissons épais. »

Extrait de : N. Spinrad. « Les miroirs de l’esprit. »

La grande guerre des bleus et des roses par N. Spinrad

Fiche de La grande guerre des bleus et des roses

Titre : La grande guerre des bleus et des roses
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1980
Traduction : C. Canet
Editeur : Pocket

Première page de La grande guerre des bleus et des roses

« ASSIS torse nu. dans le cockpit ouvert du Père Neptune, Royce Lindblad jouait avec le vent d’ouest sur la frange du grain orageux qui approchait rapide ment, utilisant, pour gouverner le voilier, la barre, l’écoute, et le fond de son pantalon en velours vert. Les éclairs déchiraient en crépitant les nuages noirs qui s’amoncelaient derrière lui, mais pas une goutte de pluie ne tombait sur les courtes lames azurées de la Mer des Îles. Très haut à l’aplomb du mât, des olifants d’un jaune éclatant se laissaient eux aussi emporter par le vent sur leurs grandes ailes immobiles, défiant débonnairement les éléments de leur voix cuivrée. Tant que ces oiseaux restaient dans le ciel, le grain ne risquait pas de se transformer en tornade : il n’était donc pas nécessaire de rentrer le mât et la voile pour continuer au moteur. »

Extrait de : N. Spinrad. « La grande guerre des bleus et des roses. »