Étiquette : Chambon

 

L’appel des ténèbres par R. Silverberg

Fiche de L’appel des ténèbres

Titre : L’appel des ténèbres
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : J. Chambon, A. Dorémieux
Editeur : Denoël

Sommaire de L’appel des ténèbres

  • Voués aux ténèbres
  • En un autre pays
  • Né avec les morts

Première page de L’appel des ténèbres

« Une grande chaleur se dégage de lui, des cascades dorées d’énergie lumineuse et nourrissante. On dit souvent du Maître qu’il est comme un soleil, et c’est la vérité ; c’est une créature de lumière, un saint, un soleil en effet. Mais la chaleur n’est pas la seule chose qui émane des soleils. Ils rayonnent sur nombre de fréquences du spectre, sifflant, craquant et flamboyant comme des fournaises quand elles crachent la force rageuse qui flétrit, la force qui tue. Dès que je me trouve en présence du Maître je sens cette autre force, cette force terrible, qui émane de lui. L’atmosphère qui l’entoure en est toute bourdonnante, bien que sa chaleur, sa bienveillance soient elles aussi évidentes. Son pouvoir est effrayant. Et pourtant ce n’est qu’un homme, un très vieil homme de surcroît, avec une tête ronde dégarnie, lisse, et des yeux pâles mystérieusement doux. Pourquoi devrais-je le craindre ? Ma foi est solide. J’aime le Maître. Nous l’aimons tous. »

Extrait de : R. Silverberg. « L’appel des ténèbres. »

En un autre pays par R. Silverberg

Fiche d’En un autre pays

Titre : En un autre pays
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. Chambon et J.-P. Pugi
Editeur : Gallimard

Sommaire d’En un autre pays

  • En un autre pays
  • Cache-cache
  • Ça chauffe à Magma city
  • L’arbre dans le ciel

Première page d’En un autre pays

« Pour l’été, ils s’étaient rendus à Capri, à la villa d’Auguste qui était alors à l’apogée de son règne ; pour l’automne, ils avaient effectué un pèlerinage à Canterbury. Ils comptaient passer Noël à Rome, afin d’assister au sacre de Charlemagne. Mais c’était pour l’instant le printemps de leur merveilleux voyage, ce magnifique mois de mai de la fin du XXe siècle qui s’achèverait dans le fracas d’une hécatombe et le rougeoiement d’un ciel enfumé. Émerveillé, presque en extase, Thimiroi voyait la brume effacer de son esprit les murs de pierre de Canterbury et une ville bien différente se matérialiser autour de lui. Une vision à même de réveiller le poète qui sommeillait toujours en lui. Il se sentait très jeune, débordant de vie, ouvert… vulnérable.
« Thimiroi est en transe », commenta Denvin, moqueur, avant de faire un clin d’œil et de sourire. »

Extrait de : R. Silverberg. « En un autre pays. »

Destination 3001 par R. Silverberg et J. Chambon

Fiche de Destination 3001

Titre : Destination 3001
Auteur : R. Silverberg et J. Chambon
Date de parution : 2000
Traduction : J. Barbéri, C. Duval, J.-D. Brèque, H. Collon, P.-P. Durastanti, N. Serval, M. Ssossé
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Destination 3001

  • Quatre courts romans par J. Haldeman
  • Paradi par V. Evangelisti
  • Notre mère qui dansez par N. Kress
  • Le temps des olympiens par S. Lehman
  • Le semeur de cauchemars par A. Eschbach
  • Millenium express par R. Silverberg
  • Notre terre par Ayerdhal
  • L’épineux problème de la tête à grand-mère par K. Haber
  • Angles par O. Scott Card
  • Retour au foyer par C. Priest
  • L’hiver de turing par F. Ricciardiello
  • Jolie petite fille par J. Houssin
  • Van Gogh à la fin du monde par P. J. McAuley
  • Les nuits inutiles par J.-C. Dunyach
  • Marche et crève par R. C. Wagner
  • Onde de choc par G. Benford
  • La balade du singe seul par S. Denis
  • Entités par N. Spinrad
  • On est bien seul dans l’univers par P. Curval
  • « Le 9 av » par D. Simmons

Première page de Millenium express

« Profitant d’un instant de quiétude, en cette paisible fin de l’an 2999, quatre hommes s’affrontent sur les détails de leur plan, lequel consiste à faire sauter le Louvre. Il y a deux jours qu’ils se querellent à propos des mérites comparés de l’implosion et de l’explosion. Ils se nomment Albert Einstein (1879-1955), Pablo Picasso (1881-1973), Ernest Hemingway (1899-1961) et Vjong Lartisan (2683-2804).
Vous vous demanderez peut-être pourquoi nos compères souhaitent détruire ce temple à la mémoire des arts du passé ? Et comment il se fait qu’un homme du XXVIIIesiècle – enfin, plus ou moins – complote au côté de ces trois personnages célèbres, issus d’une époque bien antérieure à la sienne ?
Si Strettin Vulpius (2953-), qui traque depuis des mois l’espiègle équipe aux quatre coins du monde en paix, en sait bien plus que vous, lui aussi se pose bien des questions sur cet appétit de destruction. Il s’agit dans son cas de curiosité professionnelle – si profession il y a puisque seuls travaillent ceux qui le désirent en ces temps bienheureux marquant la fin du Troisième millénaire. »

Extrait de : R. Silverberg et J. Chambon. « Destination 3001. »

Compagnons secrets par R. Silverberg

Fiche de Compagnons secrets

Titre : Compagnons secrets
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1989
Traduction : J. Chambon
Editeur : Denoël

Sommaire de Compagnons secrets

  • La maison en os
  • En attendant le cataclysme
  • Gianni
  • La substitution
  • Le rémissionnaire
  • L’amant de Jennifer
  • Notre-Dame des Sauropodes
  • La compagne secrète

Première page de La compagne secrète

« C’était mon premier contact avec les cieux, je n’étais personne, absolument personne, et c’était ce voyage qui était censé faire de moi quelqu’un.
Mais le fait de n’être personne ne m’empêchait pas de regarder tous ces millions de mondes avec un profond sentiment de pitié. Ils étaient là tout autour de moi, lancés dans leur course à travers la nuit, chacun d’eux croyant qu’il allait quelque part. Et chacun d’eux à tort, bien sûr, car les mondes ne vont nulle part ; ils tournent en rond, singes pathétiques éternellement à l’attache au bout de leur chaîne. Ils ont l’air de bouger, oui. Mais en réalité ils font du surplace. Et moi – moi qui contemplais les mondes célestes plein de compassion pour eux – je savais que si j’avais l’air de faire du surplace, je n’en bougeais pas moins. Car j’étais à bord d’un vaisseau céleste, un vaisseau du Service, qui franchissait les années-lumière à une vitesse si incompréhensiblement élevée que c’était pratiquement comme si la vitesse n’existait plus. »

Extrait de : R. Silverberg. « Compagnons Secrets. »

Mon nom est Titan par R. Silverberg

Fiche de Mon nom est Titan

Titre : Mon nom est Titan 1987-1996 (Tome 4 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. et J.-M. Chambon, F. Lasaygues, L. Le Maire, J. Martinache, H. Collon, L. Evrard, J.-P. Pugi, T. Bauduret, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Mon nom est Titan

  • La maison en os
  • Le regard du mort
  • Chip runner
  • Vers la terre promise
  • La solution d’Asenion
  • Le sommeil et l’oubli
  • Entre un soldat, puis un autre
  • Voués aux ténèbres
  • Tombouctou à l’heure du lion
  • Rien ne sert de courir
  • La zone des clones
  • Chasseurs en forêt
  • Longue nuit de veille au temple
  • Va et vient
  • Jouvence
  • La route de Spectre City
  • Ce rouge éclat est le matin
  • Jusqu’à ce que la mort nous sépare
  • Carnets d’Henry James, récit de l’invasion martienne
  • La venue de l’empire
  • Le deuxième bouclier
  • Diane aux cent seins
  • Mon nom est Titant

Première page de La maison en os

« Après le repas du soir Paul se met à frapper sur son tambour et à psalmodier entre ses dents, bientôt accompagné par Marty qui a aussitôt pris le rythme. Et tous deux se lancent dans l’épisode de l’épopée tribale auquel nous allons avoir droit ce soir, comme c’est le cas tous les soirs, tôt ou tard.
Tout cela a l’air très dramatique mais je n’y comprends strictement rien. Ils chantent leur épopée dans cette langue religieuse que je n’ai jamais été autorisé à apprendre. Elle présente avec la langue de tous les jours le même rapport que celui qui existe, je suppose, entre le latin et le français ou l’espagnol. Mais c’est un langage privé, sacré, à usage interne. Pas pour les gens comme moi.
« Allez, raconte, mec ! braille B.J.
— Envoie la sauce ! » crie Danny.
Paul et Marty commencent à s’échauffer. Puis un souffle d’air glacé siffle à travers la maison tandis que le rabat en peau de renne qui masque l’entrée se soulève, livrant passage à Zeus. »

Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Mon nom est Titan. »

Les jeux du Capricorne par R. Silverberg

Fiche de Les jeux du Capricorne

Titre : Les jeux du Capricorne 1971-1981 (Tome 2 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1986
Traduction : J. Chambon, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Les jeux du Capricorne

  • Jeux de Capricorne
  • Le dibbouk de Mazel Tov IV
  • Trips
  • Schwartz et les galaxies
  • Des mondes à profusion
  • Bonnes nouvelles du Vatican
  • Le collectif
  • La fête de saint Dionysos
  • Bon pour le service des organes
  • (Moi + n, Moi – n)
  • Caliban
  • Traverser la ville
  • Breckenridge et le continuum
  • La maison des doubles esprits
  • Le panthéon de la science fiction
  • Le vent et la pluie
  • Une mer de visages
  • Ce qu’il y avait dans le journal de ce matin
  • Nef ma soeur, étoile ma soeur
  • Quand on est allés voir la fin du monde
  • Pousser ou grandir
  • Notes sur l’ère prédynastique
  • Dans les crocs de l’entropie
  • Manuscrit trouvé dans une machine temporelle abandonnée
  • La saison des mutants
  • La route morte
  • Notre-Dame des Sauropodes
  • En attendant le cataclysme
  • Les habitués
  • L’apogée de la courbe en cloche

Première page de Jeux de Capricorne

« Nikki pénétra dans le champ conique de la douche à ultrasons et se mit à se trémousser sous le pommeau inaudible de l’appareil, de façon que le jet puisse mieux débarrasser sa peau de sa pellicule d’impuretés : fragments d’épiderme mort, gouttelettes de sueur séchée, touches de parfums de la veille et autres résidus. Trois minutes après, elle ressortit propre, bourrée de vitalité, prête pour la réception. Elle programma la tenue qu’elle comptait porter pour cette soirée : cothurnes verts, légère tunique de voile jaune citron, cape orange douce comme un manteau de palourde, et rien dessous à part Nikki – une Nikki toute douce, resplendissante, satinée. Une Nikki au corps frais et dispos. C’était une soirée en son honneur, même si elle était la seule à le savoir. Son anniversaire tombait aujourd’hui, 7 janvier 1999, vingt-quatre ans, aucun signe de déchéance physique. »

Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Les jeux du Capricorne. »

Le chemin de la nuit par R. Silverberg

Fiche de Le chemin de la nuit

Titre : Le chemin de la nuit 1953-1970 (Tome 1 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1996
Traduction : H. Collon, C. Fisher, P.-P. Durastanti, J. Chambon
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Le chemin de la nuit

  • Le chemin de la nuit
  • Opération Méduse
  • La colonie silencieuse
  • Absolument inflexible
  • Le circuit Macauley
  • Les chants de l’été
  • Alaree
  • L’affaire des antiquités
  • Les collecteurs
  • Un homme de talent
  • Voyage sans retour
  • Lever de soleil
  • Le monde aux mille couleurs
  • Tant de chaleur humaine
  • Auréolé de gloire
  • Pourquoi ?
  • Les déviateurs
  • L’homme qui n’oubliait jamais
  • Il était une vieille femme
  • Le chancelier de fer
  • Ozymandias
  • Voir l’homme invisible
  • Les colporteurs de souffrance
  • Voisins
  • Le sixième palais
  • Comme des mouches
  • Carrefour des mondes
  • L’étoile noire
  • Passagère
  • L’épouse 91
  • Je vous 10011100
  • Les arbres qui avaient des dents
  • Les amours d’Ismaël
  • Un personnage en quête de corps
  • La danse au soleil
  • Le jour où le passé a disparu
  • Une fois les mythes rentrés chez eux
  • En bonne compagnie
  • Nous savons qui nous sommes
  • Martel en tête
  • Trip dans le réel

Première page de Le chemin de la nuit

« Le chien gronda et continua à courir. Le spectacle des deux hommes étiques lancés à sa poursuite, le regard fou, inspirait à Katterson une horreur qui finit par le clouer sur place. Soudain, après avoir bondi par-dessus un tas de gravats, le chien disparut. Ses poursuivants s’arrêtèrent, épuisés, et s’appuyèrent sur leurs bâtons pour reprendre leur souffle.
« Et on n’a pas encore tout vu, dit un petit homme crasseux qui venait de surgir près de Katterson. Il paraîtrait que l’annonce officielle est pour aujourd’hui, mais ça fait si longtemps que le bruit court…
— C’est ce qu’on dit, articula lentement Katterson, encore saisi par la scène à laquelle il venait d’assister. On crève tous de faim.  »

Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Le chemin de la nuit. »

Le livre d’or par N. Spinrad

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1978
Traduction : P. Duvic, M. Deutsch, J. Guiod, J. Chambon, F.-M. Watkins
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le dernier des Romani
  • Subjectivité
  • Les anges du Cancer
  • Le dernier hurrah de la horde d’or
  • Le grand flash
  • L’herbe du temps
  • Continent perdu
  • Nulle part où aller
  • La beauté de la chose
  • Souvenir de famille
  • Tous les sons de l’arc-en-ciel
  • Black out

Première page de Le dernier des Romani

« La route fut longue et la chaleur accablante, dit l’homme à la moustache gominée. Un Collins, garçon, s’il vous plaît.
Le serveur adipeux tendit la main vers la console, pressa le bouton « Collins », et demanda :
— Gin, rhum, vodka ou grawa ?
— Gin, bien sûr, dit l’homme à la moustache gominée. Faire un Collins au grawa, non mais ! (Il alluma un grand cigare vert olive.)
Le garçon pressa le bouton « gin » et tapota le servobar. Le récipient de plastique transparent plein de liquide brumeux surgit par l’orifice de service du comptoir.
L’homme à la moustache noire et gominée regarda le verre, puis la console, puis le garçon.
— Ne me tenez pas pour impoli, l’ami, dit-il, mais je me suis toujours demandé pourquoi il y a encore des serveurs, quand n’importe qui pourrait appuyer sur ces stupides boutons. »

Extrait de : N. Spinrad. « Le livre d’or de la science-fiction. »

La fontaine pétrifiante par C. Priest

Fiche de La fontaine pétrifiante

Titre : La fontaine pétrifiante (Tome 1 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1981
Traduction : J. Chambon
Editeur : Gallimard

Première page de La fontaine pétrifiante

« De ceci au moins je suis sûr :
Je m’appelle Peter Sinclair, je suis anglais et j’ai, ou avais, vingt-neuf ans. Déjà il y a là une incertitude et mon assurance faiblit. L’âge est une variable ; je n’ai plus vingt-neuf ans.
Autrefois je croyais que la force des mots était garante de vérité. Qu’à condition de trouver le mot juste, il ne dépendait que d’un acte de volonté approprié que je parvinsse à consigner sous une forme affirmative tout ce qui était vrai. J’ai appris depuis que les mots n’ont d’autre valeur que celle de l’esprit qui les choisit, de sorte qu’il entre dans l’essence de toute prose d’être une forme d’imposture. Choisir trop soigneusement fait verser dans le pédantisme, ferme l’imagination à de plus larges visions, tandis que l’excès inverse équivaut à convoquer l’anarchie au sein de l’esprit. Si je dois me révéler, je préfère que ce soit selon mes choix plutôt que selon mes aléas. Sans doute pourrait-on dire que de tels aléas sont le produit de l’inconscient et, à ce titre, présentent un intérêt intrinsèque, mais au  »

Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – La fontaine pétrifiante. »

Le livre d’or par M. J. Moorcock

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache, M. Wiznitzer, S. Florens, C. Plançon, J. Chambon, H. Bouboulis, F. Cartano, M. Jakubowski
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Ma vie
  • Paix sur Terre
  • Lee Seward contre M-A 19
  • L’homme qui habitait le temps
  • Fuite de nuit
  • La montagne
  • Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
  • Voici l’homme
  • L’histoire du monde
  • A Prague en 1968
  • Nature de la catastrophe
  • Roses pales
  • Un chanteur mort
  • La femme troubadour
  • La péninsule de Cassandre

Première page de Ma vie

« Mis à part un certain émoi – à peine un frisson(1) – ressenti vers l’âge de six ou sept ans lorsque je jouais en la compagnie de petites filles, la première expérience sexuelle dont je conserve un souvenir assez précis se produisit dans un lointain royaume montagneux aux confins de l’Inde et de la Birmanie. J’avais onze ans. Je suppose que les petits Blancs devaient être chose assez rare, même en ce temps, dans les sérails de ces rajahs corrompus aujourd’hui en voie d’extinction ; car je ne me rappelle pas en avoir rencontré un autre spécimen pendant mon incarcération. Capturé dans la forêt – mon père, ingénieur, et ma mère avaient tous deux été tués par le même tigre mangeur d’hommes, et les loups furent mes seuls compagnons pendant plusieurs mois – j’étais à demi sauvage et je dus être enchaîné par les poignets, le cou et les chevilles avant d’être conduit derrière les éléphants du rajah, bêtes énormes parées de bijoux ; je faisais partie d’une longue procession triomphale par laquelle le monarque étalait aux yeux de ses sujets les nombreuses dépouilles acquises lors de sa récente conquête d’un État voisin. Je n’étais pas considéré comme le plus précieux de ces trésors, pourtant c’est »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le livre d’or. »