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A la croisée des parallèles par Christine Renard et Claude Cheinisse

Fiche de A la croisée des parallèles

Titre : A la croisée des parallèles
Auteur : Christine Renard et Claude Cheinisse
Date de parution : 1981
Editeur : Denoël

Sommaire de A la croisée des parallèles :

  • A la croisée des parallèles
  • Pas d’ici
  • Juliette
  • Mark
  • Transitoires
  • Odeur du temps
  • Pour une gerbe de roses
  • Catharsis
  • Les narcisses poussent le soir
  • La fenêtre
  • La nuit des albiens
  • Le jardin d’éden
  • Le fond de la bouteille
  • Le voyage contre l’espace
  • L’exilé
  • L’exilé
  • Dansons la capucine
  • Les engins
  • La longue marche
  • Le bruit et la fureur

Première page de A la croisée des parallèles

« Je viens d’apprendre que le docteur Lévy et sa femme sont morts en camp de concentration ; ainsi, je n’aurai jamais l’explication de cette étrange aventure qui a mêlé nos existences pendant un temps très court.
Mais en disant ces mots, je m’aperçois qu’ils ne correspondent en rien à la réalité, car ma vie n’a jamais été mêlée à celle des Lévy. Je ne les ai jamais rencontrés, je n’ai fait qu’entendre leurs voix au téléphone, je n’ai fait que parler à celui qu’ils m’avaient envoyé à la terrasse d’un café. Mais l’évocation de leur nom plus que tout autre me fait battre le cœur, et je pense à eux plus souvent qu’aux êtres que j’ai le plus aimés. Eux seuls savaient, et ils sont morts »

Extrait de : C. Renard et C. Cheinisse. « À la croisée des parallèles. »

L’honorable barbare par L. Sprague de Camp

Fiche de L’honorable barbare

Titre : L’honorable barbare (Tome 4 sur 4 – Novaria)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1989
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Première page de L’honorable barbare

« La grange d’Eomer

« Serre-moi plus fort ! » murmura Adeliza à l’oreille de Kerin, fils d’Evor. « Mets ta main là… Qu’est-ce que c’est ?

— Qui est là ? rugit Eomer, le père d’Adeliza. Y a-t-il quelqu’un avec toi, Adeliza ? Je vais venir voir. »

Adeliza chuchota : « Sauve-toi, Kerin ! »

Kerin se remit précipitamment debout. Un coup d’œil dans la grange, sous le fenil, lui révéla, dans le clair de lune qui se déversait par la porte ouverte, le visage barbu d’Eomer qui regardait vers le haut de l’échelle, une main noueuse et musclée posée sur un échelon. »

Extrait de : L. Sprague de Camp. « Novaria – L’honorable barbare. »

Le roi entêté par L. Sprague de Camp

Fiche de Le roi entêté

Titre : Le roi entêté (Tome 3 sur 4 – Novaria)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1983
Traduction : M. Lederer
Editeur : Denoël

Première page de Le roi entêté

« Le palais de Xylar

Une grande baignoire de cuivre dont la surface brillante
réfléchissait les rayons du soleil couchant survolait les neiges des Lograms.
Elle se faufilait entre les hauts pics, rasant les glaciers de quelques
coudées.

« Gorax ! s’écria l’un des deux passagers de la baignoire.
Je t’avais pourtant enjoint de ne point passer aussi près de ces montagnes !
Veux-tu donc faire défaillir mon vieux cœur de terreur ? Dorénavant, de
grâce, contourne-les !

— Qu’est-ce qu’il dit ? demanda son compagnon. »
Le premier inclina la tête comme pour écouter, puis répondit : »

Extrait de : L. Sprague de Camp. « Novaria – Le roi entêté. »

A l’heure d’Iraz par L. Sprague de Camp

Fiche d’A l’heure d’Iraz

Titre : A l’heure d’Iraz (Tome 2 sur 4 – Novaria)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1971
Traduction : M. Piot-Bertomeu
Editeur : Denoël

Première page d’A l’heure d’Iraz

« Le mammouth écarlate

C’était l’heure de la Chèvre, le treize du mois de la
Licorne, dans la république d’Ir, un des douze États du Novaria.

À la taverne du Mammouth Écarlate, dans la ville
d’Orynx, un jeune homme élancé, élégamment vêtu, jouait machinalement avec son
verre de vin tout en surveillant la porte d’entrée. Il portait un costume
novarien, légèrement excentrique. Sa peau était plus foncée que celle de la
plupart des Novariens, pourtant en général basanés. En outre, ses vêtements
étaient plus voyants que ceux que l’on portait au pays des Douze Cités. »

Extrait de : L. Sprague de Camp. « Novaria – A l’heure d’Iraz. »

Le coffre d’Avlen par L. Sprague de Camp

Fiche de Le coffre d’Avlen

Titre : Le coffre d’Avlen (Tome 1 sur 4 – Novaria)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1968
Traduction : S. Hilling
Editeur : Denoël

Première page de Le coffre d’Avlen

« UN MORCEAU DE CORDE

— C’est une curieuse coutume, dit le Barbare, que de
couper la tête à votre roi tous les cinq ans. Ça m’étonne que votre trône
trouve preneur.

Sur l’échafaud, le bourreau passait une pierre à aiguiser
sur le tranchant brillant de sa hache. Il fourra la pierre dans sa poche,
cligna des yeux pour examiner le fil qu’il éprouva du pouce. Son sourire de
satisfaction échappa à la foule au dessous de lui, car il avait la tête
couverte d’une cagoule noire avec deux simples trous pour les yeux. La hache
n’était ni un outil de bûcheron, ni une arme de guerrier. Sa tête d’acier bleu
était anormalement large, comme un couperet de boucher. »

Extrait de : L. Sprague de Camp. « Novaria – Le coffre d’Avlen. »

La mante par K. W. Jeter

Fiche de La mante

Titre : La mante
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1987
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Denoël

Première page de La mante

« Ils sont là-bas. » Penché au balcon, je scrute la ville. Halos de fumée sanguinolente cernant les édifices. « J’en suis sûr.
— Qui ? » Près de moi crisse la toile de la chaise pliante. Mon ex-épouse se dresse pour se resservir du vin. « Qui est là-bas ? »
Je contemple les tours lointaines. Le ciel où leurs silhouettes se profilent s’est embrasé. Au crépuscule, à en croire divers tarés congénitaux, les frontières s’amenuisent entre cet univers et celui d’à côté. Ce n’est pas faux. Mais cet autre univers plus ténébreux est en nous.
« Deux personnages. » J’ai répondu sans me retourner. « Parmi la foule. » Mais les deux à qui je fais allusion sont spéciaux. Quand le rouge se sera noyé dans une noirceur d’encre, ils rôderont sous les ondulations des néons. En chasse, à la poursuite de ce qui motive leur désir. »

Extrait de : K. W. Jeter. « La mante. »

Instruments de mort par K. W. Jeter

Fiche d’Instruments de mort

Titre : Instruments de mort (Tome 3 sur 3 – Dr Adder)
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1987
Traduction : M. Lederer
Editeur : Denoël

Première page d’Instruments de mort

« AVANT

Elle braqua vers le bas-côté et s’arrêta le plus doucement possible. Le cœur serré, elle le regarda se pencher hors de la voiture et, tenant la portière d’une main, vomir sur le bitume. La mâchoire crispée, elle détourna la tête. Ses yeux surprirent leur reflet dans le rétroviseur. Une petite section rectangulaire de son visage qui s’encadrait dans le ciel gris au-delà du pare-brise. Il va falloir que ça se termine. Jusqu’où pourra-t-il aller ? Un réseau de fines rides se forma autour de ses yeux. Et moi, jusqu’où pourrai-je aller ?
Il referma la portière et, les paupières closes, pressa son front contre le tableau de bord capitonné. Du tranchant de la main, il essuya un filet de salive qui coulait sur sa lèvre inférieure. Une infime sensation de peur l’étreignit lorsque, l’examinant de plus près, elle vit une petite traînée de sang sur sa peau luisante.
 »

Extrait de : K. W. Jeter. « Dr Adder – Instruments de mort. »

Le marteau de verre par K. W. Jeter

Fiche de Le marteau de verre

Titre : Le marteau de verre (Tome 2 sur 3 – Dr Adder)
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1985
Traduction : M. Lederer
Editeur : Denoël

Première page de Le marteau de verre

« OUVERTURE

Vidéo dans la vidéo. Il regardait l’écran du moniteur et s’y voyait. Dans le même volume que celui où il se trouvait, l’entrepôt. Sur l’écran, il y avait des objets en plus : la masse luisante de la voiture de course, le matelas et les couvertures empilées contre un mur, des boîtes de bière jonchant le sol et les autres éléments de son passé. L’entrepôt était vide à présent, bien rangé, avec tous ces objets placés hors de sa portée, à l’intérieur de l’écran. Il n’existait plus que le fauteuil, le moniteur et le lecteur de play-back qu’on lui avait donnés. Et aussi les bandes posées à côté de lui.
— Vous voulez les visionner tout de suite ?
La voix venait de derrière lui.
Il avait oublié qu’il y avait quelqu’un avec lui dans l’entrepôt désert.
Il hocha la tête, sortit la bande qu’il avait choisie au hasard, puis la remit au milieu des autres et enfin plaça celle du dessus dans le lecteur.
Il se pencha vers l’écran, attendant de voir les images se former. Tout serait sur les bandes, à condition de regarder assez longtemps.
 »

Extrait de : K. W. Jeter. « Dr Adder – Le marteau de verre. »

Dr Adder par K. W. Jeter

Fiche de Dr Adder

Titre : Dr Adder (Tome 1 sur 3 – Dr Adder)
Auteur : K. W. Jeter
Date de parution : 1984
Traduction : M. Lederer
Editeur : Denoël

Première page de Dr Adder

« Chair fongueuse

De mon enfance, il n’y a qu’un truc dont je me souvienne vraiment, sans doute à cause du bruit que ça avait fait à l’époque. J’étais devant la maternelle et je charcutais des vers de terre avec des ciseaux si grands que j’avais besoin de mes deux mains pour les tenir. Le soleil était brûlant, un peu voilé. Je me rappelle bien. Comme la plupart du temps aujourd’hui.
La maîtresse avait dû me chercher depuis un bon moment car je me suis rendu compte qu’elle était salement en rogne. Elle m’a écarté du bac à fleurs, m’a arraché les ciseaux puis m’a amené dans une salle avec une porte marquée : 4 ans. Elle m’a planté devant un large écran de télé en compagnie d’autres gosses qui regardaient, bouche bée. Elle ne m’a pas vu la suivre des yeux tandis qu’elle sortait, emportant l’objet du délit comme s’il s’agissait d’une prise de guerre.
»

Extrait de : K. W. Jeter. « Dr Adder – Dr. Adder. »

Le moindre des fléaux par C. M. Kornbluth

Fiche de Le moindre des fléaux

Titre : Le moindre des fléaux
Auteur : C. M. Kornbluth
Date de parution : 1984
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire de Le moindre des fléaux

  • Heureux les humbles par F. Pohl
  • Le moindre des fléaux par C. M. Kornbluth

Première page de Le moindre des fléaux

« On était en mai. Il s’en fallait de cinq semaines que ce ne fût l’été, mais la chaleur était de jour en jour plus insupportable sous les toits de tôle ondulée des installations de Los Alamos où se poursuivaient les recherches dans le cadre du projet Manhattan. Depuis neuf mois qu’il se trouvait dans ce désert, le Dr Edward Royland avait fondu de huit kilos. Et il était pourtant déjà du genre maigrichon. Chaque après-midi, regardant la colonne de mercure du thermomètre grimper lentement vers son maximum, il se demandait s’il n’avait pas commis une erreur qu’il regretterait le reste de sa vie en acceptant de travailler dans ce laboratoire plutôt que de laisser le bureau de recrutement disposer librement de sa carcasse. De Saïpan à Bruxelles, ses camarades de l’université de »

Extrait de : C. M. Kornbluth. « Le moindre des fléaux. »