Étiquette : Deutsch

 

Les talents de Xanadu par Theodore Sturgeon

Fiche de Les talents de Xanadu

Titre : Les talents de Xanadu
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1972
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Les talents de Xanadu :

  • Les talents de Xanadu
  • L’hôte parfait
  • L’amateur de cimetières
  • L’autre homme
  • Le ciel était plein de vaisseaux
  • Maturité
  • Mémorial

Première page de Les talents de Xanadu

« Et le Soleil explosa en nova. L’humanité se fragmenta et essaima dans l’espace. Mais elle savait qu’elle devait conserver son passé tout comme elle préservait son être sous peine de cesser d’être humaine. Et, dans son orgueil, de ses traditions elle fit un rite et une norme.
Le grand rêve : partout où se poserait une de ses parcelles, quel que fût son mode de vie, l’humanité ne recommencerait pas : elle continuerait. De sorte que d’un bout à l’autre de l’univers, perpétuellement, les humains demeureraient des humains, ils parleraient comme des humains, penseraient comme des humains, auraient des ambitions humaines et progresseraient comme des humains. Et chaque fois qu’un humain rencontrerait un autre humain, si différent, si éloigné qu’il fût, il viendrait en paix, membre de la même race, parlant le même langage.
Mais les humains étant des humains… »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les Talents de Xanadu. »

Les songes superbes par Theodore Sturgeon

Fiche de Les songes superbes

Titre : Les songes superbes de Theodore Sturgeon
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : B. Martin, M. Deutsch
Editeur : Casterman

Sommaire de Les songes superbes :

  • Un égocentriste absolu
  • Compagnon de cellule
  • Un don spécial
  • Dans la chambre sombre
  • Celui qui lisait les tombes
  • Abréaction
  • Paradis perdu
  • Une soucoupe de solitude
  • Monde interdit
  • La clinique
  • Un triangle dans la tempête

Première page d’Un égocentriste absolu

« Cette nouvelle parut dans le numéro de février 1941 du magazine Unknown, sous le pseudonyme de E. Waldo Hunter (inspiré par le véritable patronyme de Sturgeon, qui se nomme en réalité Edward Hamilton Waldo). Dirigé comme Astounding par le redoutable et légendaire John W. Campbell, Unknown avait déjà accueilli dans ses pages plusieurs récits du jeune Sturgeon… et lui en avait refusé tout autant. C’est un an et demi plus tôt que Sturgeon avait fait ses débuts chez Campbell, et Un égocentriste absolu était sa neuvième histoire publiée. Avec son style léger et ironique, sa narration peu sérieuse, l’énormité canularesque de son sujet, c’est une production typique du Sturgeon première manière, lequel était âgé à cette époque de 22 ans. Et pourtant… Pourtant, il y a dans ce texte quelques pages étonnantes, en ce sens qu’elles préfigurent d’un seul coup tout un aspect essentiel de son œuvre future : il s’agit des pages qui concernent le personnage de Drip, demeuré mental muré dans son incapacité de s’exprimer. »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les Songes superbes de Theodore Sturgeon. »

Terre, il faut mourir par J. Blish

Fiche de Terre, il faut mourir

Titre : Terre, il faut mourir
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1959
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire de Terre, il faut mourir

  • Les pompe-cervelles
  • L’affaire du V.S. 1
  • Sautes de temps
  • Oeuvre d’art
  • Le joueur de flûte
  • Les étoiles sont des prisons
  • Bip
  • Terre, il faut mourir

Première page de Les pompe-cervelles

« La lueur lointaine de l’explosion s’était déjà effacée du ciel quand la voiture de McDonough, sortant en trombe de la ville de Port Jervis obscurcie par le black-out, prit la route du nord à 80 à l’heure. Seuls les feux de position étaient allumés. Si un cerf se mettait en tête de traverser, le conducteur ne s’en apercevrait qu’au moment du choc. Il avait déjà toutes les peines du monde à distinguer le ruban d’asphalte qui s’étirait devant lui.
La vieille blague du type qui tape sur les roues des trains lui revenait une fois de plus à l’esprit. Trente ans durant, McDonough avait fait ce métier-là. Chaque jour que le bon Dieu faisait, il se rendait au dépôt et, marteau en main, se penchait sur les roues. Il auscultait d’abord celles des locomotives, puis celles des wagons. La tête penchée de côté, l’oreille tendue, prêt à enregistrer la moindre fausse  »

Extrait de : J. Blish. « Terre, il faut mourir. »

Semailles humaines par J. Blish

Fiche de Semailles humaines

Titre : Semailles humaines
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch, B. Derthezene
Editeur : Gallimard

Première page de Semailles humaines

« L’astronef reprit son bourdonnement sans que Sweeney remarquât le changement. Quand la voix du capitaine Meiklejon tomba à nouveau du haut-parleur, il était toujours attaché sur sa couchette dans un curieux état d’apathie qu’il n’avait jamais ressenti jusqu’alors et qu’il aurait été bien incapable de définir, même pour lui-même. Si son pouls n’avait pas battu, il aurait conclu qu’il était mort. Il lui fallut plusieurs minutes pour réagir.
— Sweeney, tu m’entends ? Est-ce… est-ce que tu vas bien ?
La brève hésitation qu’avait marquée le pilote – une sorte de raté dans son souffle – fit sourire Sweeney. Pour Meiklejon et la quasi-totalité de l’humanité, il avait tout faux. Il était bel et bien mort.
Les précautions prises pour isoler la cabine, totalement coupée du reste du vaisseau par un sas  »

Extrait de : J. Blish. « Semailles humaines. »

Un coup de cymbales par J. Blish

Fiche d’Un coup de cymbales

Titre : Un coup de cymbales (Tome 4 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1958
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page d’Un coup de cymbales

« Or donc, la Terre, planète civilisée comme tant d’autres, dont l’histoire, pendant des millénaires, fut circonscrite aux limites de son atmosphère, et dont les premiers vols de cosmonautes, à l’intérieur de celle-ci, se situèrent approximativement en 1960, ne commença de jouer un rôle important à l’échelle galactique qu’après sa découverte du générateur de graviton-polarité en 2019. Les colons entrèrent en contact avec la Tyrannie de Véga en l’an 2289 et le heurt entre ces deux grandes cultures, l’une à son déclin, l’autre en plein essor, atteignit son point culminant avec la bataille d’Altaïr (2310) qui fut le préambule de ce que l’on appela la guerre végienne. Quelque soixante-cinq ans après cet engagement, la première vague des cités migrantes, les « Okies », grâce auxquelles la Terre maintiendra longtemps son hégémonie sur la galaxie, prirent l’espace. Le conflit avec les Végiens s’acheva en l’an 2413, date de l’investissement de la planète Véga elle-même, marqué par la bataille dite des Forteresses. La Troisième Flotte coloniale incendia le système végien ; son chef, l’amiral Alois Hrunta, fut relevé de ses fonctions et la cour coloniale, le jugeant par contumace, le reconnut coupable d’atrocités et de tentative de génocide. Mais Hrunta refusa de se livrer à la »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – Un coup de cymbales. »

La terre est une idée par J. Blish

Fiche de La terre est une idée

Titre : La terre est une idée (Tome 3 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1955
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page de La terre est une idée

« La navigation spatiale fut d’abord une technique militaire dont l’apparition coïncida avec l’effondrement de la grande culture occidentale de la Terre. Le moteur à absorption de masse, inventé par Muir, permit aux premiers explorateurs d’atteindre Jupiter et l’antigravité – d’ailleurs postulée depuis des siècles – fut découverte par la 2018e expédition jovienne, le dernier vol spatial accompli à l’aide de moteurs Muir avant l’écroulement de l’Occident. La construction par télécommande du Pont lancée sur Jupiter même, l’entreprise la plus colossale (et la plus vaine sous bien des aspects) jamais réalisée par l’homme, avait rendu possibles des mesures précises et rapprochées du champ magnétique de cette planète. Les chiffres obtenus confirmèrent définitivement les équations de Blackett-Dirac qui, dès 1948, avait émis l’hypothèse qu’il existait une relation directe entre le magnétisme, la gravitation et la vitesse de rotation d’une masse donnée. 
Jusque-là, l’hypothèse de Blackett-Dirac était restée un jouet mathématique et n’avait donné lieu à aucune application pratique. D’un seul coup, elle porta ses fruits. Des multitudes de pages de symboles et d’innombrables discussions sur le champ de force susceptible d’être produit par un pôle électro- »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – La Terre est une idée. »

Villes nomades par J. Blish

Fiche de Villes nomades

Titre : Villes nomades (Tome 2 sur 4 – Les villes nomades)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1962
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page de Villes nomades

« Assis sur le quai de la gare centrale abandonnée depuis bien longtemps, Chris tout en mâchonnant des trèfles d’un air songeur, regardait en silence la ville de Scranton se préparer au départ.
C’était une grande première pour la ville comme pour lui. Depuis son enfance, – il avait seize ans, à présent, – Chris savait que les cités fuyaient la Terre mais il n’en avait encore jamais vu une en plein vol. Il était loin d’être le seul dans ce cas car, lorsque les villes nomades s’en allaient, c’était pour de bon.
L’événement, pour intéressant qu’il fût, n’était d’ailleurs pas spécialement joyeux. Scranton était la seule ville que Chris eût jamais contemplée – et, à plus forte raison, qu’il eût jamais visitée – et c’était vraisemblablement la seule qu’il aurait jamais l’occasion de voir. Elle représentait le maigre gagne-pain que son père et son frère aîné avaient réussi à tirer de la vallée. C’était là que l’argent prenait sa source, là qu’on le dépensait et – allez savoir pourquoi ! – il disparaissait invariablement plus vite qu’il ne rentrait.
À mesure que les possibilités d’en gagner s’amenuisaient, Scranton était devenue de plus en plus  »

Extrait de : J. Blish. « Les villes nomades – Villes nomades. »

Une rose pour l’ecclésiaste par R. Zelazny

Fiche d’Une rose pour l’ecclésiaste

Titre : Une rose pour l’ecclésiaste
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1967
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Sommaire d’Une rose pour l’ecclésiaste :

  • Les furies
  • Le coeur funéraire
  • Les portes de son visage, les lampes de sa bouche
  • Une rose pour l’ecclésiaste

Première page de Les furies

« Il arrive quelquefois que la nature, comme prise de remords, jette en aumône un os à ronger à ceux qu’elle mutile, à ses laissés-pour-compte. Souvent sous forme d’un talent, en général inutile, ou de cette malédiction : l’intelligence.
À quatre ans, Sandor Sandor était capable de réciter intégralement la liste des cent quarante-neuf mondes habités de la galaxie. À cinq ans, il pouvait nommer les principaux continents de chaque planète et en tracer sommairement les contours à la craie sur des globes muets. À sept ans, il connaissait toutes les provinces, tous les États, tous les pays et toutes les grandes villes de tous les continents des cent quarante-neuf mondes habités de la galaxie. Il passait le plus clair de ses journées plongé dans des ouvrages de landographie, d’histoire et de landologie, il lisait des guides touristiques, étudiait cartes et enregistrements à l’usage des voyageurs. On eût dit qu’il avait une caméra derrière les yeux car, quand il atteignit l’âge de dix ans, il n’y avait pas dans la galaxie une seule cité dont on lançait le nom au hasard sur laquelle il n’eût pas quelque lumière. »

Extrait de : R. Zelazny. « Une rose pour l’ecclésiaste. »

Collector par W. Tenn

Fiche de Collector

Titre : Collector
Auteur : W. Tenn
Date de parution :
Traduction : B. Martin, A. Rosenblum, P. Billon, F. Straschitz, J. Parsons, M. Rolland, C. Renard, M. Battin, M. Deutsch, E. Gille, F.-M. Watkins
Editeur :

Sommaire de Collector :

  • Bernie le Faust
  • Paiement d’avance
  • Descente au pays des morts
  • Comment fut découvert Morniel Mathaway
  • Conflits interplanétaires
  • Vénus est un monde fait pour l’Homme
  • Droit d’asile
  • Drôles de locataires
  • Jeu d’enfant
  • La génération de Noé
  • La gloire refusée
  • La libération de la terre
  • La révolte masculiniste
  • La ruée vers l’est
  • Le choix d’un monde
  • Le déserteur
  • Le farceur
  • Le monstre aux yeux plats
  • Un système non-P
  • Le tout et la partie
  • Les escargots de Bételgeuse
  • Les hommes dans les murs
  • Moi, moi et moi
  • Un flirgleflipologue de génie
  • Un monde en chocolat
  • Vénus et les sept sexes
  • Votre tout-puissant serviteur
  • Winthrop aimait trop le XXVe siècle

Première page de Bernie le Faust

« C’est comme ça que m’appelle Ricardo. Moi, je ne sais ce que je suis au juste.
J’étais assis dans mon petit bureau de deux mètres sur trois. Je lisais les annonces de vente d’excédents de guerre du gouvernement, en essayant de voir où je pourrais me faire un bon petit dollar et où je n’aurais que des emmerdes.
Alors la porte s’est ouverte. Ce petit mec, avec sa gueule sale et son costume tropical dégueulasse et tout fripé, est entré dans le bureau, il a toussoté et il m’a dit :
« Cela vous intéresserait-il d’en acheter un de vingt pour cinq seulement ? »
Et voilà. Rien de plus, rien de moins.
« De quoi ? » j’ai fait en le frimant de la tête aux pieds. »

Extrait de : W. Tenn. « Collector. »

Mortelle est la nuit par I. Asimov

Fiche de Mortelle est la nuit

Titre : Mortelle est la nuit
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 2004
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Gallimard

Sommaire de Mortelle est la nuit :

  • Mortelle est la nuit
  • Chante-cloche

Première page de Mortelle est la nuit

« Louis Peyton ne fit jamais publiquement allusion aux méthodes qu’il avait utilisées pour mystifier la police terrienne à une douzaine de reprises, à coups d’astuce et de bluff, en échappant chaque fois à la curiosité de la psychosonde. Il aurait été bien malavisé d’être aussi bavard mais, dans ses moments d’euphorie, il caressait l’idée de rédiger un testament (à n’ouvrir qu’après sa mort) à la lecture duquel il apparaîtrait clairement que toutes ses victoires étaient dues, non à la chance, mais à son habileté.

Dans ce testament, il écrirait : « Le criminel qui cherche à dissimuler son crime laisse inévitablement l’empreinte de sa personnalité dans une telle tentative. Il est donc préférable d’utiliser les données concrètes existantes et d’agir en fonction de celles-ci.  »

Extrait de : I. Asimov. « Mortelle est la nuit. »