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Le livre d’or par I. Asimov

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1980
Traduction : H. Bouboulis, S. Hilling, C. Tournier, M. Deutsch, R. Durand
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or :

  • La preuve
  • Personne ici, sauf
  • Croire
  • Les idées ont la vie dure
  • L’amour, vous connaissez
  • Quand les ténèbres viendront
  • La cane aux oeufs d’or
  • L’élément qui manque
  • Le crime suprême
  • Ce qu’on amusait
  • Les fournisseurs de rêves

Première page de La preuve

« Francis Quinn était un politicien de la nouvelle école.

  Cette expression, comme toutes celles de ce type, n’a bien sûr aucun sens. La plupart de nos «nouvelles écoles » existaient déjà dans la Grèce antique, et peut-être aussi – mais encore faudrait-il en savoir davantage – dans la vie sociale de l’ancienne Sumer, ainsi que da ns les habitations lacustres de la Suisse préhistorique.

  Mais afin d’éviter un début compliqué et ennuyeux, il serait préférable de déclarer sans ambages que Quinn n’a jamais cherché à se faire nommes à un poste quelconque, ni sollicité les suffrages, ni fait de discours, ni bourré les urnes.

  Pas plus que Napoléon à Austerlitz, il n’a tiré la moindre balle. Comme la politique produit de curieux personnages, Alfred Lanning était assis de l’autre côté du bureau, les sourcils blancs, féroces, froncés au-dessus de ses yeux où l’impatience chronique avait fait place à une vive attention. Il n’était pas content.

  Mais il n’aurait voulu, pour rien au monde, que Quinn s’en aperçoive. Il parlait d’une voix amicale, peut-être par déformation professionnelle. »

Extrait de : I. Asimov. « Le livre d’or de la science fiction. »

Histoires mystérieuses par I. Asimov

Fiche d’Histoires mystérieuses

Titre : Histoires mystérieuses
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1968
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Gallimard

Sommaire d’Histoires mystérieuses :

  • Chante-cloche
  • La pierre parlante
  • Le patronyme
  • La cane aux oeufs d’or
  • Cache-cash
  • A Port Mars sans Hilda
  • Au large de Vesta
  • Anniversaire
  • Mortelle est la nuit
  • La poussière qui tue
  • Carnet noir
  • La bonne étoile
  • La clef
  • La boule de billard

Première page de Chante-Cloche :

« Louis Peyton ne fit jamais publiquement allusion aux méthodes qu’il avait utilisées pour mystifier la police terrienne à une douzaine de reprises, à coups d’astuce et de bluff, en échappant chaque fois à la curiosité de la psychosonde. Il aurait été bien malavisé d’être aussi bavard mais, dans ses moments d’euphorie, il caressait l’idée de rédiger un testament (à n’ouvrir qu’après sa mort) à la lecture duquel il apparaîtrait clairement que toutes ses victoires étaient dues, non à la chance, mais à son habileté.
Dans ce testament, il écrirait : « Le criminel qui cherche à dissimuler son crime laisse inévitablement l’empreinte de sa personnalité dans une telle tentative. Il est donc préférable d’utiliser les données concrètes existantes et d’agir en fonction de celles-ci. »
C’est en appliquant cette règle d’or que Louis Peyton prépara l’assassinat d’Albert Cornwell.
Ce dernier, fourgue à la petite semaine, se rendit chez Grinell, le restaurant de Peyton, pour prendre contact avec lui. Son complet bleu avait un brillant  »

Extrait de : I. Asimov. « Histoires Mystérieuses. »

Espace vital par I. Asimov

Fiche d’Espace vital

Titre : Espace vital
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Le Masque

Sommaire d’Espace vital

  • Espace vital
  • Les cendres du passé
  • Effet miroir
  • Devoir civique
  • Le pacte
  • Histoire pour gosses
  • Avec de l’eau partout
  • Le message
  • Satisfaction garantie
  • Le feu de l’Enfer
  • La dernière trompette
  • Le barde immortel
  • Un jour …

Première page d’Espace vital

« Clarence Rimbro, à l’instar de tous les autres Terriens – qui étaient un bon trillion – ne voyait aucun inconvénient à vivre dans l’unique maison que comptait une planète inhabitée.
Si quelqu’un lui avait demandé s’il y trouvait à redire, il aurait sans nul doute considéré son interlocuteur en ouvrant de grands yeux. Sa maison était beaucoup plus grande que toutes celles qu’il aurait pu trouver sur la Terre proprement dite, et beaucoup plus moderne. Elle possédait des réserves autonomes d’air et d’eau, et ses congélateurs débordaient de ravitaillement. Elle était isolée par un champ de force de la planète dépourvue de vie sur laquelle elle était bâtie mais elle se trouvait au milieu d’un domaine de quelque deux hectares (sous dôme, évidemment) où, grâce au soleil généreux, poussaient des fleurs pour le plaisir des yeux et des légumes pour la santé du corps. On y élevait même quelques poules. Cela permettait à Mme Rimbro d’occuper ses loisirs, et aux deux petits Rimbro de jouer quand ils en avaient assez d’être enfermés. »

Extrait de : I. Asimov. « Espace Vital. »

La gloire de Trantor par I. Asimov

Fiche de La gloire de Trantor

Titre : La gloire de Trantor (Tome 2 sur 2 – Le grand livre des robots)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1991
Traduction : F.-M. Watkins, J.-P. Martin, M. Deutsch, F. Straschitz
Editeur : Omnibus

Sommaire de La gloire de Trantor :

  • Les robots de l’aube
  • Les robots et l’empire
  • Les courants de l’espace
  • Poussières d’étoiles
  • Cailloux dans le ciel

Première page de Les robots de l’aube

« Baley

Elijah Baley s’était arrêté dans l’ombre d’un arbre et il marmonnait à part lui :
— Je le savais ! Je transpire.
Il se redressa, essuya d’un revers de main son front en sueur et regarda avec dégoût l’humidité qui la recouvrait.
— J’ai horreur de transpirer ! déclara-t-il tout haut, comme s’il émettait une loi cosmique.
Et, une fois de plus, il en voulut à l’Univers d’avoir créé une chose à la fois essentielle et déplaisante. Dans la Cité, où la température et l’humidité étaient parfaitement contrôlées, où le corps n’avait jamais absolument besoin de fonctionner de telle sorte que la production de chaleur était plus importante que le rafraîchissement, on ne transpirait jamais (à moins de le vouloir, bien entendu). »

Extrait de : I. Asimov. « Le grand livre des robots – La gloire de Trantor. »

Cailloux dans le ciel par I. Asimov

Fiche de Cailloux dans le ciel

Titre : Cailloux dans le ciel (Tome 1 sur 3 – Cycle de l’Empire)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1950
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Cailloux dans le ciel

« UN HOMME LÈVE LE PIED

Deux minutes avant de disparaître pour toujours de la surface de la Terre qu’il connaissait, Joseph Schwartz déambulait le long des rues accueillantes de la banlieue de Chicago en se récitant des vers de Browning.
Ce qui, en un sens, était quelque peu étrange : une personne non avertie n’aurait jamais imaginé en le croisant que Schwartz fût un inconditionnel de Browning. Il ressemblait trait pour trait au personnage qu’il était : un tailleur à la retraite manquant entièrement de ce qu’il est convenu, aujourd’hui, d’appeler culture générale. Et cependant, doué d’une grande curiosité, il avait énormément lu et cette boulimie intellectuelle lui avait fait acquérir des aperçus dans pratiquement tous les domaines du savoir ; doué d’une mémoire exceptionnelle il n’avait rien oublié de ce qu’il avait appris. »

Extrait de : I. Asimov. « Cycle de l’Empire – Cailloux dans le ciel. »

Les courants de l’espace par I. Asimov

Fiche de Les courants de l’espace

Titre : Les courants de l’espace (Tome 3 sur 3 – Cycle de l’Empire)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1952
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Pocket

Première page de Les courants de l’espace

« L’ENFANT TROUVÉ

Rik reposa son alimentateur et sauta sur ses pieds. Il tremblait si fort qu’il dut s’appuyer au mur nu d’un blanc laiteux.
— Je me rappelle ! cria-t-il.
Le bruit de mâchoires se fit un peu moins sonore, et des visages se tournèrent vers lui, uniformément propres et glabres dans la lumière médiocre qui les faisait luire d’un éclat blême. Dans les regards, on ne lisait guère d’intérêt – rien qu’un réflexe stimulé par ce cri inattendu.
— Je me rappelle mon métier, lança à nouveau Rik. J’avais un métier.
— La ferme ! glapit quelqu’un.
— Rassieds-toi, grogna quelqu’un d’autre.
Les visages se détournèrent, le bruit de mastication reprit. Il entendit un homme murmurer « Rik le Dingue » en haussant les épaules. Un autre se tapota le front du doigt. Cela lui était indifférent. Cela ne pénétrait pas son esprit.
Il se rassit lentement, reprit son alimentateur, un objet ressemblant à une cuiller au bord tranchant et dont la partie incurvée se hérissait de petites dents ; l’appareil permettait tant bien que mal de puiser, de couper et de piquer. »

Extrait de : I. Asimov. « Cycle de l’Empire – Les courants de l’espace. »

Le temps des retrouvailles par R. Sheckley

Fiche de Le temps des retrouvailles

Titre : Le temps des retrouvailles
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 2022
Traduction : M. Battin, M. Deutsch, J.-P. Pugi, A. Rosenblum
Edition : Argyll

Sommaire de Le temps des retrouvailles

  • Le prix du danger
  • Les morts de Ben Baxter
  • Une race de guerrier
  • N’y touchez pas !
  • La mission du Quedak
  • Tu brûles !
  • Un billet pour Tranaï
  • Le temps des retrouvailles
  • Tels que nous sommes
  • La suprême récompense
  • Les spécialisés
  • La septième victime
  • Permis de maraude

Première page de Le temps des retrouvailles

« Les ennuis d’Alistair Crompton commencèrent dès qu’il arriva à Port Newton. Dans une ruelle déserte, deux hommes en haillons le poussèrent contre un mur. L’un d’eux tenait un petit canif. L’autre avait enroulé une bande de métal autour de son poing. Ils avaient l’air de vagabonds et ne semblaient pas être à jeun.
Le plus grand des deux posa sa main épaisse sur la poitrine de Crompton.
« C’en est un, pas vrai Charlie ?
— Ouais, c’est un scindé, répondit l’autre. On va s’occuper de lui. »
Crompton supposa qu’ils l’avaient reconnu à la forme caractéristique de la mallette qui contenait son projecteur Mikkleton. Peut-être aurait-il mieux fait de le placer dans une valise ordinaire, mais il ne s’était pas attendu à voir surgir des complications.
Il n’était pas encore remis de son long voyage entre la Terre et Mars. Il ressentait toujours les  »

Extrait de : R. Sheckley. « Le Temps des retrouvailles. »

Le prix du danger par R. Sheckley

Fiche de Le prix du danger

Titre : Le prix du danger et autres nouvelles
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1958
Traduction : A. Rosenblum, M. Deutsch, P. Billon, M. Battin
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Le prix du danger

  • Le prix du danger
  • Un billet pour Tranai
  • La clé laxienne
  • L’arme absolue
  • La septième victime
  • Permis de maraude
  • Projet d’éternité
  • Le balayeur de Loray
  • Les morts de Ben Baxter

Première page de Le prix du danger

« Raeder haussa prudemment la tête au-dessus du rebord de la fenêtre. Il vit l’escalier de secours et, en bas, une ruelle étroite. Dans la ruelle, il y avait une voiture d’enfant en mauvais état et trois boîtes à ordures. A cet instant, un bras couvert d’une manche noire sortit de derrière la boîte la plus éloignée, un objet brillant au poing. Raeder se baissa vivement. Une balle siffla par-dessus sa tête et troua le plafond, l’inondant de plâtre.
Maintenant il était renseigné sur la ruelle. Elle était gardée, tout comme la porte.
Il s’allongea sur le linoléum craquelé, les yeux fixés sur le trou que la balle avait percé dans le plafond, guettant les bruits derrière la porte. C’était un homme de grande taille, avec des yeux congestionnés et une barbe de deux jours. La poussière et la fatigue avaient creusé des rides sur son visage. La peur avait marqué ses traits, raidissant un muscle ici, faisant vibrer un nerf là. Le résultat était surpre- »

Extrait de : R. Sheckley. « Le prix du danger et autres nouvelles. »

La mission du Quedak par R. Sheckley

Fiche de La mission du Quedak

Titre : La mission du Quedak
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1966
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire de La mission du Quedak

  • La mission du Quedak par R. Sheckley
  • Jupiter et les centaures par P. Anderson

Première page de La mission du Quedak

« Allongé au sommet d’une petite colline, le Quedak examinait un mince trait de feu qui striait le ciel. C’était comme une plume d’or, plus brillante que le soleil. Un objet métallique étincelant, manufacturé plutôt que naturel, dont l’aspect avait quelque chose de familier au point d’en être obsédant, était en équilibre au sommet de ce sillage fulgurant. Le Quedak essayait de retrouver ce que c’était.
Il ne pouvait pas se le rappeler. Ses souvenirs s’étaient atrophiés en même temps que s’étaient atrophiées ses fonctions, ne laissant dans sa mémoire qu’une mosaïque d’images fragmentaires. Il s’efforçait de les fouiller, compulsant tour à tour les bribes de réminiscences qui peuplaient son esprit – villes en ruine, populations agonisantes, canaux où courait une eau bleue, des lunes jumelles, un astronef… »

Extrait de: R. Sheckley. « La mission du Quedak. »

Nova par S. R. Delany

Fiche de Nova

Titre : Nova
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1968
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Le livre de poche

Première page de Nova

« — Eh, la Souris, joue-nous quelque chose ! lança l’un des mécaniques installés au bar.
— T’as donc pas encore signé pour une traversée ? fit l’autre, gouailleur. Ta douille vertébrale va rouiller. Allez ! passe-nous un morceau !
La Souris cessa de promener son doigt sur le bord de son verre. Résolu à dire « non », il amorça un « oui ». Et fronça les sourcils.
Les mécaniques froncèrent aussi les leurs.
C’était un vieil homme.
Un homme vigoureux.
Comme la Souris empoignait le rebord de la table, le gueux s’avança en chaloupant. Sa hanche fit résonner le comptoir. Ses orteils allongés heurtèrent un pied de chaise : la chaise oscilla sur les dalles.
Vieux. Vigoureux. Troisième détail que remarqua la Souris : aveugle. »

Extrait de : S. R. Delany. « Nova. »