Étiquette : Dusoulier
Le vent d’ailleurs par U. Le Guin
Fiche de Le vent d’ailleurs
Titre : Le vent d’ailleurs (Tome 6 sur 6 – Cycle de Terremer)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2001
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de Le vent d’ailleurs
- La réparation du pichet vert
- Les palais
- Le conseil du dragon
- Le dauphin
- Réunion
Première page de La réparation du pichet vert
« Ses grandes voiles blanches comme les ailes d’un cygne poussèrent le vaisseau Voleloin dans l’air de l’été depuis la baie des Falaises Fortifiées jusqu’à Port-Gont. Le navire glissa sur les eaux tranquilles vers la jetée, une créature des vents si gracieuse et précise que deux habitants qui péchaient sur le vieux quai poussèrent des cris d’enthousiasme, agitant la main vers les matelots et le passager qui se tenait à la proue.
C’était un homme mince, avec un havresac tout aussi mince et un vieux manteau noir, sans doute un sorcier ou un petit marchand, quelqu’un sans importance. Les deux pêcheurs observèrent l’animation sur le quai et sur le pont du navire tandis qu’on s’affairait à décharger la cargaison, et ne jetèrent un regard curieux vers le passager que lorsqu’il descendit, et qu’un matelot fit un geste derrière son dos, le pouce, l’index et l’auriculaire pointés vers lui : Puisses-tu ne jamais revenir ! »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de Terremer – Le vent d’ailleurs. »
L’anniversaire du monde par U. Le Guin
Fiche de L’anniversaire du monde
Titre : L’anniversaire du monde (Tome 7 sur 7 – Cycle de l’Ekumen)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2002
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Robert Laffont
Sommaire de L’anniversaire du monde
- Puberté en Karhaïde
- La question de Seggri
- Un amour qu’on n’a pas choisi
- Coutumes montagnardes
- Solitude
- Musique ancienne et les femmes esclaves
- L’anniversaire du monde
- Paradis perdu
Première page de Puberté en Karhaïde
« Par Sov Thade Tage em Ereb, de Rer, en Karhaïde, sur Géthen
J’habite la plus vieille ville du monde. Bien avant qu’il n’y ait des rois en Karhaïde, Rer était une cité, le lieu de rassemblement et de commerce pour tout le Nord-Est, les Plaines et le Pays de Kerm. Il y a quinze mille ans, la Citadelle de Rer était un centre de culture, un refuge, un tribunal. C’est ici que la Karhaïde est devenue une nation, à l’époque de la dynastie royale Geger qui régna mille ans. Au cours de la millième année, Sedern Geger, le non-roi, jeta la couronne dans le fleuve Arre du haut des tours du palais, proclamant la fin de la domination. C’est alors que commença la période qu’on appelle la Floraison de Rer, le Siècle de l’Été. Cette époque prit fin quand le Foyer de Harge accéda au pouvoir et transporta sa capitale au-delà des montagnes, à Erhenrang. L’Ancien Palais est désert depuis des siècles. Mais il se dresse toujours. Rien ne s’écroule à Rer. L’Arre inonde les tunnels urbains chaque année au moment du Dégel, les blizzards hivernaux peuvent accumuler dix mètres de neige, mais la cité perdure[…] »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de l’Ekumen – L’anniversaire du monde. »
Un monde d’azur par J. Vance
Fiche d’Un monde d’azur
Titre : Un monde d’azur
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2005
Traduction : P. Dusoulier
Edition : Le livre de poche
Première page d’Un monde d’azur
« Les distinctions de castes perdaient rapidement l’importance qu’elles avaient eue jadis pour le peuple des Îles Flottantes. Les Anarchistes et les Entremetteurs avaient complètement disparu ; les mariages entre membres de castes différentes n’étaient nullement exceptionnels, en particulier lorsqu’ils concernaient des castes d’un prestige social à peu près équivalent. Bien sûr, la société ne se précipitait pas pour autant vers le chaos ; les Escrocs et les Incendiaires continuaient de maintenir leurs distances traditionnelles ; les Publicistes n’échappaient toujours pas à une sorte de mépris subtil mais généralisé, et là où les castes se trouvaient associées à un métier ou à un commerce, elles continuaient de fonctionner avec une efficacité intacte. Les Aigrefins incluaient la vaste majorité de ceux qui se livraient à la pêche à bord des coracles, et bien que les Prévaricateurs, autrefois si nombreux, ne fussent plus désormais qu’une poignée, ils contrôlaient encore les ateliers de teinture de l’île de »
Extrait de : J. Vance. « Un monde d’azur. »
Sjambak par J. Vance
Fiche de Sjambak
Titre : Sjambak et autres récits
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2006
Traduction : P.-P. Durastanti, P. Dusoulier, N. Mège, S. Hilling
Editeur : Bélial
Sommaire de Sjambak
- Les maîtres de maison
- La planète de poussière
- Parapsyché
- Sjambak
- Joe Trois-pattes
- Le robot désinhibé
- Le diable la colline du salut
Première page de Les maîtres de maison
« LES DEUX hommes, sans mot dire, s’agitaient. Caffridge, l’hôte, se leva pour arpenter la pièce. Il gagna la fenêtre, regarda le ciel, vers l’étoile lointaine BGD 1169. L’invité, Richard Emerson, semblait plus affligé encore. Il s’enfonçait dans son fauteuil, blême, bouche bée, les yeux écarquillés, brillants.
Rien n’avait été dit et rien de visible n’expliquait leur émotion. Ils se trouvaient dans un salon ordinaire de pavillon de banlieue, n’était la profusion d’objets étranges, voire surréalistes, accrochés aux murs, posés sur des étagères ou suspendus au plafond.
Un grattement, et Caffridge se détourna de la fenêtre. Il lança d’un ton sec : « Sarvis ! »
Le chat noir et blanc qui se faisait les griffes sur un pilier sculpté en bois exotique coucha ses oreilles, mais continua à gratter, indifférent. »
Extrait de : J. Vance. « Sjambak. »
Lurulu par J. Vance
Fiche de Lurulu
Titre : Lurulu
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2004
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Fleuve noir
Première page de Lurulu
« Vue de l’espace, la topographie de Fluter était extraordinaire, et peut-être même unique – en tout cas, certainement au sein de l’Aire Gaïane. Lors du refroidissement qui avait suivi sa fusion initiale, la planète s’était contractée, comprimant la croûte planétaire en neuf immenses anticlinaux orientés nord-sud sur tout un hémisphère, laissant l’autre hémisphère à l’état de pénéplaine parfaitement plate. Au fil du temps, le niveau de la mer s’éleva et les plissements rocheux devinrent neuf continents étroits, séparés par des bras de mer peu profonds. L’hémisphère opposé se trouva noyé sous les eaux d’un vaste océan.
Le temps passa. Le climat était doux ; la vie apparut sur Fluter, et revêtit la terre d’une verdure aux variétés innombrables. Un groupe de pionniers gaïens arriva de la planète Ergard, et colonisa les neuf continents. Cinq ans plus tard, lors du Premier Conclave, ils s’engagèrent solennellement à respecter un ensemble de mesures strictes visant à limiter la population, afin que Fluter ne devienne jamais la jungle surpeuplée de tours de béton, de labyrinthes »
Extrait de : J. Vance. « Lurulu. »
Les chroniques de Durdane – l’intégrale par J. Vance
Fiche de Les chroniques de Durdane – l’intégrale
Titre : Les chronique de Durdane – l’intégrale
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2007
Traduction : P. Dusoulier, A. Rosenblum
Editeur : Denoël
Sommaire de Les chroniques de Durdane – l’intégrale
- L’homme sans visage
- Les paladins de la liberté
- Asutra!
Première page de L’homme sans visage
« Mur avait neuf ans lorsqu’il entendit dans le cottage de sa mère un homme pousser un juron facétieux en invoquant le nom de l’Homme Sans Visage. Un peu plus tard, alors que l’homme avait repris sa route, Mur posa une question à sa mère : « Est-ce que l’Homme Sans Visage existe vraiment ?
— Oh oui, il existe bien », répondit Eathre.
Mur réfléchit un moment, puis il demanda : « Comment fait-il pour manger, ou pour sentir, ou pour parler ? »
De sa voix posée, Eathre répondit : « J’imagine qu’il doit se débrouiller, d’une façon ou d’une autre.
— Ce serait intéressant à voir, dit Mur.
— Sans nul doute.
— Est-ce que tu l’as déjà vu ? »
Eathre secoua la tête. « L’Homme Sans Visage ne vient jamais importuner les Chilites, tu n’as donc nul besoin de te soucier de lui. » Elle ajouta, comme si c’était sans importance : « Pour le meilleur ou pour le pire, les choses sont ainsi. »
Extrait de : J. Vance. « Les chroniques de Durdane – intégrale. »
Nouvelles 1945-1982 par J. Vance
Fiche de Nouvelles 1945-1982
Titre : Nouvelles 1945 – 1982
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2019
Traduction : P. Chwat, S. Doke, P.-P. Durastanti, P. Dusoulier, G. Goullet, B. Martin, N. Mège, E. C. L. Meistermann, J.-P. Pugi, R. C. Wagner
Editeur : Bélial
Sommaire de Nouvelles 1945 – 1982
- Le penseur de mondes
- La planète de poussière
- Un destin de Phalid
- Je bâtirai le château de vos rêves
- Les potiers de Firsk
- Château en Hispanie
- Droit devant
- Maître de la galaxie
- Les Maîtres de Maxus
- Les dix livres
- Une fille en or
- Fils de l’arbre
- Mascarade sur Dicantrope
- Le robot désinhibé
- La gaffe monumentale de Dover Spargill
- Qui perd gagne
- Télek
- La station Abercrombie
- Sabotage sur la planète de soufre
- Cholwell et ses poules
- Le bruit
- Sept façons de quitter Bocz
- Joe Trois-pattes
- Personnes déplacées
- La guerre des écologies
- La Mytr
- Quatre cents merles
- Sjambak
- Rassemblement
- Le professeur distrait
- Quand se lèvent les cinq lunes
- Les maisons d’Iszm
- La princesse enchantée
- Miss Univers
- Le don du bagout
- Le diable de la colline du Salut
- Le laitier fantôme
- Point de chute
- Le retour des hommes
- Guide pratique
- Les maîtres de maison
- Les faiseurs de miracles
- Parapsyché
- La retraite d’Ullward
- Les oeuvres de Dodkin
- Le papillon de lune
- Le syndrome de l’homme augmenté
- Les maîtres des dragons
- Les portes de l’ailleurs
- Magie verte
- L’arche d’Alfred
- Le secret
- Le dernier château
- La terre étroite
- L’homme de la Zodiac
- La planète de Sulwen, l’élimination des inconnues
- La grande bamboche
- Alice et la cité
- Le château de vos rêves
Première page de Le penseur de mondes
« Par la fenêtre ouverte entraient les bruits de la ville : le souffle de la circulation aérienne, le grincement du trottoir roulant sur la rampe, des voix rauques issues des niveaux inférieurs. Cardale, assis près de la fenêtre, étudiait un feuillet qui comportait une photo et quelques lignes dactylographiées.
EN FUITE !
Isabel MAY : 21 ans ; 1,65 m ; structure moyenne.
Chevelure : noire (peut-être teinte).
Yeux : bleus.
Signes particuliers : aucun.
Il porta son attention sur le portrait, étudiant le joli visage aux yeux colériques incongrus. Un panonceau sur la poitrine indiquait : 94E-627. Cardale revint au texte.
»
Extrait de : J. Vance. « Nouvelles. »