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Arlis des forains par Mélanie Fazi

Fiche de Arlis des forains

Titre : Arlis des forains
Auteur : Mélanie Fazi
Date de parution : 2004
Editeur : Gallimard

Première page de Arlis des forains

« Quand les forains débarquaient en ville, il y avait toujours des gamins de mon âge pour venir traîner autour des caravanes. Le plus souvent, ils se tenaient à l’écart sans oser s’en approcher, comme s’ils craignaient qu’elles soient gardées par des bêtes sauvages. Ou parce que les forains, forcément, devaient être des gens bizarres. Pensez donc, ils n’avaient même pas de toit fixe ! Alors les gamins observaient notre petit manège et s’amusaient à deviner quelles seraient les attractions. Pour l’instant, tout restait possible : on pouvait se prendre à espérer monts et merveilles, de quoi occuper ces après-midi d’été interminables. Mais bientôt la fête serait installée, prête à les accueillir, forcément moins fabuleuse que celle dont ils avaient rêvé. L’arrivée des forains suscitait toujours une excitation unique, car c’était le moment où tout restait à faire. »

Extrait de : M. Fazi. « Arlis des forains. »

Mélanie Fazi

Présentation de Mélanie Fazi :

Née le 29 novembre 1976 à Dunkerque, Mélanie Fazi s’est rapidement imposée comme l’une des figures incontournables de la nouvelle génération d’écrivains de fantasy en France. Son style unique, mêlant poésie et horreur, a séduit un large public et lui a valu de nombreuses récompenses.

Des débuts prometteurs dans la nouvelle

Après des études d’anglais et un DESS de traduction, Mélanie Fazi se tourne vers l’écriture. Elle commence par traduire des nouvelles pour la revue Ténèbres avant de se lancer dans la création. Ses premières nouvelles sont rapidement remarquées par les critiques et le public, qui apprécient leur originalité et leur atmosphère envoûtante.

Une reconnaissance méritée

Le talent de Mélanie Fazi ne s’est pas fait attendre. Ses recueils de nouvelles, tels que Serpentine (Grand prix de l’Imaginaire en 2005) ou encore Notre-Dame aux Écailles, ont été salués par la critique et ont rapidement trouvé leur public. Ses histoires, souvent oniriques et perturbantes, explorent les thèmes de l’identité, de la monstruosité et de la folie avec une grande finesse.

Une œuvre riche et variée

Au-delà de la nouvelle, Mélanie Fazi s’est également essayée au roman avec succès. Ses romans, comme Arlis des forains ou Villa Rosalie, témoignent de sa capacité à créer des univers complexes et fascinants. Elle s’est également illustrée dans la traduction, notamment en remportant le Grand prix de l’Imaginaire en 2007 pour sa traduction du roman Lignes de vie de Graham Joyce.

Une auteure engagée

Mélanie Fazi est une auteure engagée, qui n’hésite pas à aborder des sujets difficiles dans ses œuvres. Elle s’intéresse particulièrement aux questions de genre, de marginalité et de pouvoir. Son écriture, souvent subversive, invite à une réflexion profonde sur notre société.

En résumé, Mélanie Fazi est une auteure talentueuse et prometteuse, dont l’œuvre est déjà riche et variée. Son univers singulier, à la fois poétique et horrifique, séduit un large public et lui assure une place de choix dans le paysage de la littérature fantastique française.

Livres de Mélanie Fazi :

Arlis des forains (2004)
Fantômes d’épingles (2008)
Le jardin des silences (2014)
Mardi gras (2008)
Matilda (2001)
Miroir de porcelaine (2009)
Noces d’écume (2008)
Notre-Dame aux écailles (2008)
Nous qui n’existons pas (2018)
Serpentine (2004)
Villa Rosalie (2006)

Pour en savoir plus sur Mélanie Fazi :

La page Wikipédia de M. Fazi
La page Noosfere de M. Fazi
La page isfdb de M. Fazi

Le métal perdu par B. Sanderson

Fiche de Le métal perdu

Titre : Le métal perdu (Tome 7 sur 7 – Fils des Brumes)
Auteur : B. Sanderson
Date de parution : 2022
Traduction : M. Fazi
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le métal perdu

« Wayne avait entendu parler des lits. Les autres gamins du village de Poids-d’Étain en avaient. Ça paraissait carrément plus agréable qu’une natte à même le sol – surtout si on devait la partager avec sa mère quand les nuits étaient froides, vu qu’ils n’avaient pas de charbon.

Sans compter qu’il y avait des monstres sous les lits.

Ouais, il avait entendu des histoires sur les spectres des brumes. Ils se cachaient sous votre lit et volaient le visage des gens que vous connaissiez. Ça voulait dire que les lits étaient moelleux au-dessus, avec quelqu’un à qui causer en dessous. Ça devait être génial. »

Extrait de : B. Sanderson. « Le métal perdu – Fils des Brumes. »

Bardes et sirènes par L. Davoust et S. Miller

Fiche de Bardes et sirènes

Titre : Bardes et sirènes
Auteur : Lionel Davoust et Sylvie Miller
Date de parution : 2014
Editeur : Mnémos

Sommaire de Bardes et sirènes

  • La boîte à musique par C. Rozenfeld
  • Plaie étoilée par S. Bailly
  • Tant que nous demeurons ensemble par Y. de Saint-Rat
  • La tête de singe par E. Faye
  • Au bar de sirènes par F. Petitjean
  • La mise en pièces par M. Mazaurette
  • Tant qu’il y aura des sirènes par R. Goddyn
  • Le chant des autres par M. Fazi
  • Le chant du solstice par P. Bordage
  • Ci-gît mon coeur par A. Fakhouri
  • Le guetteur de nuages par T. Geha

Première page de La boîte à musique

« LA PLUIE QUI BATTAIT AVEC VIOLENCE CONTRE LES FENÊTRES et sur les tuiles du toit isolait la salle de l’auberge du reste du monde. La buée blanche posée sur les carreaux dessinait comme un rideau devant les ténèbres de la nuit.
Le feu craquait dans l’immense cheminée. Ses flammèches incandescentes lançaient des éclats dorés sur les visages des personnes assises au premier rang. Des enfants, pour la plupart, installés devant pour profiter au mieux du spectacle. Les autres soirs, ils seraient déjà au lit, bien au chaud sous leurs épais duvets de plume. Mais quand Oldaric venait chanter, le temps suspendait son vol. On oubliait l’heure et l’hiver. Tous les regards restaient rivés sur l’homme dont l’ombre projetée sur le mur de pierres dansait au gré du tremblement des flammes, et suivaient le mouvement gracile de ses doigts sur la mandoline. »

Extrait de : Lionel Davoust et Sylvie Miller. « Bardes et Sirènes. »

Reines et Dragons par L. Davoust et S. Miller

Fiche de Reines et Dragons

Titre : Reines et Dragons
Auteur : Lionel Davoust et Sylvie Miller
Date de parution : 2012
Editeur : Mnémos

Sommaire de Reines et Dragons

  • Le dit du Drégonjon et de son Elfrie par C. Robillard
  • Chuchoteurs du dragon par T. Geha
  • Ophëa par A. Tomas
  • Au cœur du Dragon par A. Fakhouri
  • La grande déesse de fer de la miséricorde par J. Niogret
  • Morflam par P. Bordage
  • Azr’Khila par C. Bousquet
  • Où vont les Reines par V. Gessler
  • Le monstre de Westerham par É. Wietzel
  • Under a Lilac Tree par M. Gaborit
  • Cet œil brillant qui la fixait par N. Dau
  • Les sœurs de la Tarasque par M. Fazi

Première page de Chuchoteurs du dragon

« À la force des bras, Hiodes rencogna une caisse en bois pleine de fèves contre le mur du cellier. Elle assura son pied sur le couvercle et y grimpa. Sa robe rouge, aux couleurs de l’Esflamme du Dragon, accrocha une écharde dans la cloison ; elle ressentit la légère griffure lui mordre la peau mais n’y prêta que peu d’attention.
Son seul objectif était d’atteindre la petite fenêtre, là-haut, et de guetter le point d’horizon qui s’arrêtait en bas de la montagne. De là viendraient les Chuchoteurs.
Le nez collé aux barreaux en fer, elle ne vit qu’une vingtaine d’hommes, torses nus, tirant un petit bateau sanglé à une longue charrette. Une carriole pleine d’outils et de cordes suivait, tractée par un cheval fatigué. Les esclaves solmwens descendaient le navire à peine achevé vers le port de l’estuaire où il mouillerait bientôt. »

Extrait de : Lionel Davoust et Sylvie Miller. « Reines et dragons. »

Héroïne d’un jour par E. Moon

Fiche de Héroïne d’un jour

Titre : Héroïne d’un jour (Tome 4 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1997
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Héroïne d’un jour

« Esmay Suiza s’était décrassée de son mieux avant de se présenter devant l’amiral sur son vaisseau, mais la mutinerie puis la bataille lui avaient laissé peu de temps. Elle s’était douchée et avait nettoyé son uniforme, mais ce n’était pas sa tenue de cérémonie : la bataille à bord du Mépris avait criblé de trous les cloisons intérieures et causé d’innombrables départs de feu, dont l’un avait pris dans le compartiment de rangement des officiers subalternes. Esmay était restée propre, mais n’avait pas dormi correctement depuis le début de cette histoire. Elle savait que ses yeux étaient injectés de sang et irrités par l’épuisement, que ses mains tremblaient. L’impression la tenaillait, contractant son estomac, que faire de son mieux ne suffirait pas.

L’amiral Serrano ressemblait au capitaine Serrano en plus âgée, même charpente svelte et compacte, même peau mate. Ici, les cheveux noirs étaient striés de mèches d’argent et quelques rides marquaient le large front, mais elle dégageait une énergie crépitante tout juste contenue. »

Extrait de : E. Moon. « Héroïne d’un jour – Heris Serrano. »

Couleurs gagnantes par E. Moon

Fiche de Couleurs gagnantes

Titre : Couleurs gagnantes (Tome 3 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1995
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Couleurs gagnantes

« Les conspirateurs se divisent en deux parfums de base, songea Ottala. Les Vanille un peu fades, souvent aisés, qui se réunissent dans des salles de conférence ou salles à manger confortablement meublées, dont l’atmosphère respire les parfums hors de prix, les liqueurs et la bonne chère. Les Chocolat plus complexes, souvent pauvres, qui se retrouvent dans les arrière-salles miteuses de commerces en faillite et d’entrepôts lugubres, où l’air charrie des odeurs de moisi, de produits chimiques dangereux et de corps mal lavés. Quand les Vanille juraient, c’était avec l’intuition de prendre un risque, comme si les jurons risquaient de leur éclater dans la bouche en leur blessant la langue, tels des ballons de mauvaise qualité. Les Chocolat juraient sans y penser et leur discours y gagnait en texture, tant les expressions familières y étaient enrobées comme des noisettes dans des friandises. »

Extrait de : E. Moon. « Couleurs gagnantes – Heris Serrano. »

Double jeu par E. Moon

Fiche de Double jeu

Titre : Double jeu (Tome 2 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1994
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Double jeu

« — Bien sûr, nous avons un léger problème, dit lady Cecelia tout en confiant son étole à sa domestique.
La pluie cinglait les fenêtres sous les assauts du vent, dans un concert de sifflements et de crépitements.
— Oui ?
Heris Serrano considéra sa patronne d’un air méfiant. L’expression « léger problème » était devenue entre elles une rengaine beaucoup trop fréquente. Heris était contrariée par les petits détails insignifiants qui avaient retardé leur voyage. Ils auraient dû prendre le départ deux jours plus tôt pour rejoindre Rockhouse Major. Le vaisseau et l’espace commençaient à lui manquer. Par ailleurs, plus tôt ils atteindraient Rockhouse, plus tôt ils seraient débarrassés de ce jeune agitateur de prince, qu’on placerait alors sous la responsabilité de quelqu’un d’autre.
— Encore un problème de nombre. »

Extrait de : E. Moon. « Double jeu – Heris Serrano. »

Partie de chasse par E. Moon

Fiche de Partie de chasse

Titre : Partie de chasse (Tome 1 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1993
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Partie de chasse

« Quittant la chambre de son hôtel, petit mais respectable, situé en bordure des docks de Rockhouse Station, Heris Serrano rejoignit le poste d’amarrage de son nouveau vaisseau avec la conviction d’avoir l’air d’une idiote. Comme personne ne riait tout haut, elle en déduisit que les spectateurs avaient choisi de garder pour plus tard leurs ricanements, plutôt que de risquer une confrontation immédiate sur la plage avec un ancien officier des Forces spatiales de métier.

Heris évitait de croiser le regard moqueur des passants du quartier commercial. Les oreilles lui brûlaient ; elle sentait les regards braqués dans son dos. Elle n’aurait pas modifié son allure militaire même si elle avait pu marcher autrement. Elle faisait partie des FSM depuis sa naissance et même bien avant, fille d’officiers, petite-fille et nièce d’amiraux, dans une famille qui produisait des militaires aussi loin que la mémoire pouvait remonter. »

Extrait de: E. Moon. « Partie de chasse – Heris Serrano. »

Warbreaker par B. Sanderson

Fiche de Warbreaker

Titre : Warbreaker
Auteur : B. Sanderson
Date de parution : 2009
Traduction : M. Fazi
Editeur : Orbit

Première page de Warbreaker

« C’est curieux, songea Vasher, le nombre de choses qui commencent par mon arrivée en prison.

Les gardes éclatèrent de rire et claquèrent bruyamment la porte de la cellule. Vasher se releva, s’épousseta, fit rouler son épaule en grimaçant. La moitié inférieure de la porte était en bois robuste mais la partie supérieure était munie de barreaux, ce qui lui permit de voir les trois gardes ouvrir son grand sac de paquetage et farfouiller dans ses affaires.

L’un d’eux s’aperçut qu’il les observait. C’était un colosse à la carrure bestiale et au crâne rasé, vêtu d’un uniforme sale où l’on distinguait à grand-peine le jaune et le bleu soutenus de la garde de T’Telir.

Des couleurs vives, se dit Vasher. Il va falloir que je m’y réhabitue. Dans toute autre nation, ce bleu et ce jaune éclatants auraient semblé grotesques sur des soldats. Mais il se trouvait à Hallandren : la terre des dieux rappelés, des serviteurs sans-vie, de la recherche biochromatique et – bien entendu – de la couleur. »

Extrait de : B. Sanderson. « Warbreaker. »