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Ce monde est nôtre par F. Carsac

Fiche de Ce monde est nôtre
Titre : Ce monde est nôtre (Tome 2 sur 2 – Ligue des mondes humains)
Auteur : F. Carsac
Date de parution : 1962
Editeur : Gallimard
Première page de Ce monde est nôtre
« PROLOGUE
Heounimeor Khardon, Coordinateur suprême de la Ligue des Terres humaines, avait achevé sa journée. Déjà ses collaborateurs — hommes, sinzus, h’rbens, kaïens, hiss surtout — avaient quitté le palais des Mondes, sur Réssan, la sixième planète d’Ialthar, dans le Premier Univers. Khardon considérait sans déplaisir un vol de deux heures jusqu’à la maison des Sages, où l’attendait son ami Sssefen, le physicien hiss, et la longue partie de Jeu des Étoiles qui suivrait. Tout avait été routine, ce jour là, la fastidieuse routine d’une administration responsable de plus de cinquante mille planètes !
Avec un soupir d’aise, il jeta dans un tiroir quelques papiers, avança la main vers l’interrupteur qui allait couper, jusqu’au lendemain, toutes communications avec son bureau, les déviant vers ses seconds, Arekeion Aklin, le sinzu, ou Essenssinon, le hiss. Mais le destin avait décidé que, ce soir-là, Heounimeor Khardon ne jouerait pas au Jeu des Étoiles.
L’écran s’alluma, et la face verte de sa secrétaire hiss y parut. »
Extrait de : F. Carsac. « Ligue des mondes humains – Ce monde est notre. »
Monde des ténèbres par R. Bloch

Fiche de Monde des ténèbres
Titre : Monde des ténèbres
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1973
Traduction : J.-P. Manchette
Editeur : Gallimard
Première page de Monde des ténèbres
« Le soleil mourait à l’ouest et son sang tachait le ciel.
J’aurais pu être poète, pensa-t-il. Écrivain. Mais c’eût été gâcher, grandement gâcher son talent. La vie d’un écrivain est courte, limitée à celle du papier sur lequel ses paroles sont inscrites, et à la capacité de mémoire de ses lecteurs. Le papier est friable et tombe bientôt en poussière, et les vers mangent la mémoire des hommes.
Et qui mange les vers ?
Le temps. C’est le temps, l’ennemi. Le temps mange les vers, le temps mange le papier, le temps mange le soleil. Le temps le mangeait, lui, fragment par fragment, morceau par morceau, jour après jour.
Le temps le rongeait la nuit, ici, dans cette misérable petite pièce. On appelait ça une chambre, mais bien entendu, c’était en fait une cellule. Une cellule avec des fenêtres grillagées par lesquelles, en mourant, on pouvait regarder le soleil mourir. »
Extrait de : R. Bloch. « Monde des ténèbres. »
La proie de l’araignée par R. Bloch

Fiche de La proie de l’araignée
Titre : La proie de l’araignée
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1954
Traduction : S. Gleize
Editeur : Gallimard
Première page de La proie de l’araignée
« La porte était de bois blond, parfaitement encaustiquée. S’y inscrivait en lettres anguleuses :
LARRY RICKERT
ET
ASSOCIÉS
D’un coup sec, je redressai le bord de mon chapeau, tournai la poignée, et pénétrai dans le bureau. Un carillon tinta en fond musical.
Les murs de la petite entrée étaient des cubes de verre. Des lampadaires diffusaient une lumière douce, discrète. Sur une table basse, les revues habituelles, Variety, Billboard. Deux fauteuils et un sofa, dont les coussins avaient été rembourrés de manière si efficace qu’on n’osait plus s’y asseoir, complétaient l’ensemble. À donner la nausée. J’avançai jusqu’au guichet fiché dans la cloison face à moi ; la queue de cheval d’une réceptionniste dansait derrière la vitre. »
Extrait de : R. Bloch. « La proie de l’araignée. »
Au revoir les chats volants par U. Le Guin

Fiche d’Au revoir les chats volants
Titre : Au revoir les chats volants (Tome 4 sur 4 – Les chats volants)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1999
Traduction : B. Formentelli
Editeur : Gallimard
Première page d’Au revoir les chats volants
« Par une chaude après-midi d’été, les six chats de la ferme d’Overhill musardaient dans le cour de la grange, somnolant ou se racontant des histoires, bâillant après les papillons ou ronronnant au soleil.
Chaque jour, Alexandre Furby, qui vivait à la ferme, venait rendre visite aux cinq habitants de l’ancien pigeonnier de la grange : Thelma et Roger, Harriet et James, sans oublier leur petite sœur, Jane.
Ce fut elle qui se redressa la première.
– Thelma ! demanda-t-elle soudain. Pourquoi avons-nous des ailes ?
– Personne ne le sait, Jane, répondit sa sœur aînée. Notre mère n’en avait pas, Alexandre n’es a pas. La plupart des chats non plus. Il se trouve que nous en avons tous les cinq. Pourquoi ? Aucun idée !
– Moi, je sais pourquoi, déclara Jane. »
Extrait de : U. Le Guin. « Les chats volants – Au revoir les chats volants. »
Alexandre et les chats volants par U. Le Guin

Fiche d’Alexandre et les chats volants
Titre : Alexandre et les chats volants (Tome 3 sur 4 – Les chats volants)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1994
Traduction : B. Formentelli
Editeur : Gallimard
Première page d’Alexandre et les chats volants
« La famille Furby vivait dans le grand luxe. Ils disposaient d’une belle maison de campagne avec cheminée, lits de plume et même une chatière. La gardienne leur préparait de délicieux repas deux fois par jour et ne manquait jamais de leur jeter de petits morceaux de choix quand elle faisait la cuisine. Chaque week-end, le propriétaire arrivait dans sa petite voiture rouge et passait là une nuit ou deux. Il les câlinait, les régalait de sardines et leur apportait des souris en chiffon bourrées d’herbe-aux-chats pour s’amuser avec.
M. Furby dormait beaucoup, sans doute à cause de son embonpoint. Mme Furby, qui descendait par sa mère d’une noble lignée de chats persans, possédait une robe dorée d’une exceptionnelle beauté, aussi longue que soyeuse. Quant aux enfants Furby, »
Extrait de : U. Le Guin. « Les chats volants – Alexandre et les chats volants. »
Le retour des chats volants par U. Le Guin

Fiche de Le retour des chats volants
Titre : Le retour des chats volants (Tome 2 sur 4 – Les chats volants)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1989
Traduction : B. Formentelli
Editeur : Gallimard
Première page de Le retour des chats volants
« Un matin pluvieux, de très bonne heure, Henry et Susan, les enfants de la ferme d’Overhill, descendirent la colline et filèrent à la vieille grange. Tout en haut de cette grange, il y avait un ancien pigeonnier avec des trous par lesquels autrefois les pigeons entraient et sortaient. Les yeux levés sur ces trous, Susan appela :
– Mistigri-gris-gris, mistigris-jolis ! Mistigris-qui-volent-volent, mistigris-à-z’ailes-z’ailes ! Petit déjeuner !
À l’entrée d’un des trous pointa alors non pas un bec, mais un petit nez couleur cannelle, deux yeux jaunes tout ronds, et deux pattes de devant toutes blanches.
Une seconde plus tard, whooosh ! un premier chat s’envolait. Un chat avec des ailes. Un chat rayé avec des ailes rayées. »
Extrait de : U. Le Guin. « Les chats volants – Le Retour des chats volants. »
Les chats volants par U. Le Guin

Fiche de Les chats volants
Titre : Les chats volants (Tome 1 sur 4 – Les chats volants)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1988
Traduction : B. Formentelli
Editeur : Gallimard
Première page de Les chats volants
« Mme Jan Tabby était incapable d’expliquer pourquoi ses quatre enfants avaient des ailes.
– Leur père devait être un filou de haut vol, commenta un voisin avec un petit rire déplaisant tout en rôdant autour de la benne à ordures.
– Peut-être ont-ils des ailes parce qu’avant leur naissance, j’ai rêvé que je m’enfuyais loin d’ici, dit Mme Jane Tabby. Thelma, gronda-t-elle, tu as la figure toute sale ; va vite la laver ! Roger, cesse donc de frapper James. Harriet, quand tu ronronnes, tu devrais fermer les yeux à demi et me masser avec tes pattes de devant ; oui, comme ça ! Comment est le lait, ce matin, mes enfants ?
– Il est très bon, Mère, merci, répondirent-ils joyeusement.
C’étaient de beaux enfants, bien élevés. Mais Mme Tabby se faisait du souci à leur sujet. Ils »
Extrait de : U. Le Guin. « Les chats volants – Les Chats volants. »
Les langages de Pao par J. Vance

Fiche de Les langages de Pao
Titre : Les langages de Pao
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1958
Traduction : B. Mariot
Editeur : Gallimard
Première page de Les langages de Pao
« Au cœur de l’amas Polymark, la planète Pao tourne autour de l’étoile jaune Auriol. Ses caractéristiques sont les suivantes :
Masse 1,73 (en unité standard)
Diamètre 1,39
Gravité à la surface 1,04
Le plan de rotation diurne de Pao est le même que son plan orbital ; en conséquence, les saisons n’existent pas et le climat est uniformément doux. Huit continents s’alignent le long de l’équateur à intervalles approximativement égaux : l’Aimand, le Shraimand, le Vidamand, le Minamand, le Nonamand, le Dronamand, l’Hivand et l’Impland, ainsi nommés d’après les huit chiffres du système numéral paonais. L’Aimand, le plus grand de ces conti »
Extrait de : J. Vance. « Les langages de Pao. »