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Le vaisseau qui chantait par A. McCaffrey

Fiche de Le vaisseau qui chantait

Titre : Le vaisseau qui chantait (Tome 1 sur 2 – Cycle des partenaires)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1969
Traduction : E. Gille, B. Martin, M. Deutsch
Editeur : Pocket

Première page de Le vaisseau qui chantait

« Elle était née à l’état de « chose » et, comme telle, serait condamnée si elle ne passait avec succès le test de l’encéphalographe obligatoire pour tous les nouveau-nés. Il ne fallait pas oublier, en effet, que si les membres étaient peut-être tordus, le cerveau, lui, était bien conformé, que si les oreilles entendaient à peine, si les yeux ne voyaient que vaguement, l’esprit dissimulé derrière eux pouvait être réceptif et alerte.

L’électro-encéphalogramme se révéla tout à fait favorable, plus même qu’on ne l’espérait, et l’on alla porter la nouvelle aux parents qui attendaient, éplorés. Il leur restait à prendre une décision cruelle : soit soumettre leur enfant à l’euthanasie, soit lui permettre de devenir un « cerveau » encapsulé, un mécanisme directeur auquel on assignerait une profession parmi beaucoup d’autres. S’ils choisissaient la deuxième solution, leur progéniture ne souffrirait pas, mènerait pendant plusieurs siècles une existence confortable dans une capsule de métal, et rendrait en même temps d’incalculables services aux Mondes Centraux. »

Extrait de : A. McCaffrey. « Le Vaisseau Qui Chantait – Cycle des partenaires. »

Salut l’Amérique ! par J. G. Ballard

Fiche de Salut l’Amérique !

Titre : Salut l’Amérique !
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1981
Traduction : E. Gille
Editeur : Denoël

Première page de Salut l’Amérique !

«  Il y a de l’or, Wayne, de la poudre d’or partout ! Réveillez-vous ! C’est vrai que les rues d’Amérique sont pavées d’or ! »
Par la suite, en aidant à échouer le SS Apollo contre l’antique jetée de la Cunard à l’extrême pointe de Manhattan, Wayne devait se rappeler avec un certain amusement l’excitation de McNair quand il avait fait irruption dans la soute à voiles. Le jeune chef mécanicien, parfois mauvais coucheur mais généralement timide, gesticulait avec frénésie devant Wayne et sa barbe brillait comme une lanterne trop lumineuse.
« Wayne, c’est tout ce qu’on avait rêvé ! Regardez rien qu’une fois, même si ça doit vous aveugler ! »
Il manqua de faire basculer Wayne de son hamac. Se retenant d’une main au plafond de métal, Wayne contempla la barbe enflammée de McNair. Une lumière cuivrée fantasmagorique inondait la soute à voiles, l’environnant de piles de tapis dorés, comme s’ils avaient mis le cap droit dans l’œil d’un ouragan radioactif.
« McNair, attendez ! Allez voir le Dr Ricci ! Vous êtes peut-être… !  »

Extrait de : J. G. Ballard. « Salut l’Amérique !  »

Le salon des horreurs par J. G. Ballard

Fiche de Le salon des horreurs

Titre : Le salon des horreurs
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1969
Traduction : E. Gille
Editeur : J. C. Lattès

Sommaire de Le salon des horreurs

  • Le salon des horreurs
  • L’université de la mort
  • L’arme de l’assassinat
  • Vous ; coma ; Marilyn Monroe
  • Notes servant d’introduction à une dépression nerveuse
  • Le grand nu américain
  • Les cannibales de l’été
  • Tolérances du visage humain
  • Vous, moi et le continuum
  • Plan pour l’assassinat de Jacqueline Kennedy
  • Amour et napalm : export USA
  • Crash !
  • Les générations de l’Amérique
  • Pourquoi j’ai envie d’enculer Ronald Reagan
  • L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy

Première page de Le salon des horreurs

« Apocalypse. Ce salon annuel – auquel les patients eux-mêmes n’étaient pas conviés – avait ceci, entre autres, de troublant que le thème du cataclysme mondial s’exprimait avec insistance dans les toiles, comme si ces patients depuis longtemps incarcérés avaient perçu quelque bouleversement psychique dans l’esprit de leurs médecins et infirmiers. En déambulant dans le gymnase aménagé, Catherine Austin évoquait, devant ces images bizarres où fusionnaient Eniwetok et Luna Park, Freud et Elizabeth Taylor, les diapositives des coupes de moelle épinière accrochées dans le bureau de Travis. Elles pendaient aux murs carrelés, tels les codes de rêves insolubles, les clés d’un cauchemar dans lequel elle avait commencé à jouer un rôle plus délibéré et calculé. Elle boutonna d’un air un peu guindé sa blouse blanche à l’approche du Dr Nathan, qui tenait à la hauteur d’une narine sa cigarette à bout doré. « Ah, Docteur Austin… Qu’en pensez-vous ? Je vois qu’il y a la Guerre en Enfer. »  »

Extrait de : J. G. Ballard. « Le salon des horreurs. »

Appareil volant à basse altitude par J. G. Ballard

Fiche de Appareil volant à basse altitude

Titre : Appareil volant à basse altitude
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1976
Traduction : E. Gille
Editeur : Denoël

Sommaire de Appareil volant à basse altitude

  • L’ultime cité
  • Appareil volant à basse altitude
  • L’astronaute mort
  • Je rêvais de m’envoler vers l’île de Wake
  • La vie et la mort de Dieu
  • Le plus grand spectacle de télévision au monde
  • Un lieu et un moment pour mourir
  • Les anges des Satcom
  • Les assassinats de la plage

Première page de L’ultime cité

« De tout l’hiver, en travaillant au planeur, Halloway n’avait pas très bien su ce qui le poussait à construire ce dangereux appareil, aux ailes disgracieuses et au fuselage bossu. Même à présent, accroupi dans le cockpit pendant les dernières secondes qui précédaient son premier vol, il se demandait encore pourquoi il attendait là, perché sur les falaises abruptes au-dessus du Sound, d’être catapulté sur ces eaux violemment éclairées. Les ailes effilées frémissaient dans l’air glacé, comme si l’avion rassemblait ses forces pour éventrer le cockpit et en éjecter le téméraire pilote sur la plage en contrebas.

Halloway et ses aides — des gamins de dix ans qui lui servaient de coolies et de claque enthousiaste — s’y étaient pris dès l’aube pour traîner le planeur depuis la grange, derrière la maison de son grand-père, jusqu’aux falaises et le relier à la catapulte. Quand ils y étaient arrivés, les autres concurrents du championnat de vol à voile avaient déjà pris l’air depuis des heures. Halloway voyait de son cockpit une douzaine d’appareils bariolés suspendus au-dessus de sa tête dans le ciel calme. »

Extrait de : J. G. Ballard. « Appareil volant à basse altitude. »

Le léviathan de l’espace par R. F. Young

Fiche de Le léviathan de l’espace

Titre : Le léviathan de l’espace
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1985
Traduction : M. Demuth, E. Gille, Y. Hersant, J. R. Brocard, E. Georges, C. Renard
Editeur : Néo

Sommaire de Le léviathan de l’espace

  • L’arc de Jeanne
  • Les sables bleus de la Terre
  • Idylle dans un relais temporel du XIe siècle
  • Orage sur Sodome
  • La fille qui arrêta le temps
  • Poète, prends ton luth…
  • L’origine des espèces
  • Rapport sur le comportement sexuel des habitants d’Arcturus X
  • Le léviathan de l’espace

Première page de L’arc de Jeanne

« L’unité d’infanterie n° 97 de la 16e Section s’était posée sur la rive nord du Fleuve d’Abondance et s’était déployée tout au long de la berge d’alluvions qui permettait d’accéder au Plateau Provençal. Lorsque la 97e aurait gagné un point d’appui sur le plateau, la chute de Fleur du Sud, la principale cité de l’hémisphère sud de Ciel Bleu, serait assurée.

Le commandant de la 97e, tout jubilant de sa part de succès au sein de la Section, transmit sa position à l’A.G.G. Ambassadrice, le vaisseau amiral placé en orbite d’où O’Riordan le Réorganisateur supervisait la première phase de la dixième et dernière campagne de la Seconde Guerre civile. O’Riordan fut ravi de ces nouvelles et ordonna que la cité fût prise aussitôt. Bientôt, se dit-il. Ciel Bleu serait aussi impuissante que les neuf autres planètes sécessionnistes et l’omnipotence lui serait acquise. »

Extrait de : Robert F. Young. « Le Leviathan De L’Espace. »

Guerre dans le néant par F. Leiber

Fiche de Guerre dans le néant

Titre : Guerre dans le néant
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1958
Traduction : E. Gille
Editeur : Le Masque

Première page de Guerre dans le néant

« Je m’appelle Greta Forzane. Vingt-neuf ans et tête folle, voilà qui me décrirait assez bien. Je suis née à Chicago, de parents scandinaves, et j’opère à présent hors de l’espace et du temps – non pas au Ciel ou en Enfer, s’ils existent, mais pas non plus dans le cosmos ou l’univers que vous connaissez.
Je n’ai pas la romantique séduction de l’étoile de cinéma dont je porte le nom, mais j’ai mes petits charmes bien à moi. Heureusement, car j’en ai besoin pour mon travail : je refais quotidiennement une santé, autant physique que mentale, à des Soldats qui reviennent fort mal en point de la plus grande des guerres. La Guerre Modificatrice, celle des voyages dans le temps – dans le privé, d’ailleurs, nous la surnommons le Grand Chassé-Croisé. Nos soldats luttent en modifiant le passé, ou même l’avenir, afin que notre camp puisse, dans un milliard d’années ou davantage, remporter la victoire finale. Ce n’est pas une petite affaire, je vous prie de le croire. »

Extrait de : F. Leiber. « Guerre dans le néant. »

Pâques noires par J. Blish

Fiche de Pâques noires

Titre : Pâques noires (Tome 2 sur 3 – Faust-Aleph-Zéro)
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1968
Traduction : E. Gille
Editeur : Marabout

Première page de Pâques noires

« Préparation de l’opérateur

Des relents démoniaques empuantissaient la pièce.
Et pas seulement la pièce ; ce qui aurait été inhabituel, mais non pas sans exemple dans les annales du couvent. Les démons n’étaient pas des visiteurs appréciés à Monte Albano, où l’on pratiquait surtout la magie dite transcendantale, qui se donnait pour but la recherche d’une union mystique plus parfaite avec Dieu et Ses deux révélations, les Écritures et le Monde. Mais, de temps à autre, on tâtait aussi de la magie cérémoniale – art appliqué plutôt que pur, visant à l’obtention de certains avantages immédiats – et il arrivait parfois qu’à cette occasion les Moines Blancs fissent descendre des Hauteurs un démiurge ou, plus rarement encore, qu’ils fissent surgir des Profondeurs l’un des Anges Déchus. »

Extrait de : J. Blish. « Faust-Aleph-Zéro – Pâques noires. »

Des hommes et des monstres par W. Tenn

Fiche de Des hommes et des monstres

Titre : Des hommes et des monstres
Auteur : W. Tenn
Date de parution : 1970
Traduction : S. Hilling, E. Gille
Editeur : Opta

Sommaire de Des hommes et des monstres :

  • Des hommes et des monstres
  • Sur un lacet de soulier par T. Sturgeon

Première page de Des hommes et des monstres

« L’Humanité se composait de 128 personnes. Par le seul jeu de la poussée démographique, cette si vaste horde suffisait depuis longtemps déjà à peupler plus d’une douzaine de tranchées. Des détachements de la Société Mâle occupaient les quatre premiers de ces corridors communicants et y patrouillaient avec tous leurs effectifs, vingt-trois jeunes hommes dans la fleur de l’âge, pleins d’audace et de vivacité. Ils étaient postés à cet endroit-là pour soutenir le premier choc en cas d’attaque dirigée contre l’Humanité, eux, leurs chefs d’escouades et les jeunes initiés qui les servaient.
Arrière-petit-fils était l’un de ces initiés qui apprenaient leur métier d’homme dans cette puissante troupe. Il n’était encore qu’un apprenti guerrier, le garçon de courses, le serviteur de soldats confirmés, aguerris. Mais demain, demain, il serait autre chose…
C’était le jour de son anniversaire. Demain, on l’enverrait accomplir un Vol pour l’Humanité. À son retour – car il reviendrait sans nul doute : Éric était agile, Éric était rusé, oui il reviendrait – le pagne de l’adolescent serait aussitôt remplacé par la ceinture rigide d’un fier guerrier de la Société Mâle. »

Extrait de : W. Tenn. « Des Hommes et des Monstres. »

Collector par W. Tenn

Fiche de Collector

Titre : Collector
Auteur : W. Tenn
Date de parution :
Traduction : B. Martin, A. Rosenblum, P. Billon, F. Straschitz, J. Parsons, M. Rolland, C. Renard, M. Battin, M. Deutsch, E. Gille, F.-M. Watkins
Editeur :

Sommaire de Collector :

  • Bernie le Faust
  • Paiement d’avance
  • Descente au pays des morts
  • Comment fut découvert Morniel Mathaway
  • Conflits interplanétaires
  • Vénus est un monde fait pour l’Homme
  • Droit d’asile
  • Drôles de locataires
  • Jeu d’enfant
  • La génération de Noé
  • La gloire refusée
  • La libération de la terre
  • La révolte masculiniste
  • La ruée vers l’est
  • Le choix d’un monde
  • Le déserteur
  • Le farceur
  • Le monstre aux yeux plats
  • Un système non-P
  • Le tout et la partie
  • Les escargots de Bételgeuse
  • Les hommes dans les murs
  • Moi, moi et moi
  • Un flirgleflipologue de génie
  • Un monde en chocolat
  • Vénus et les sept sexes
  • Votre tout-puissant serviteur
  • Winthrop aimait trop le XXVe siècle

Première page de Bernie le Faust

« C’est comme ça que m’appelle Ricardo. Moi, je ne sais ce que je suis au juste.
J’étais assis dans mon petit bureau de deux mètres sur trois. Je lisais les annonces de vente d’excédents de guerre du gouvernement, en essayant de voir où je pourrais me faire un bon petit dollar et où je n’aurais que des emmerdes.
Alors la porte s’est ouverte. Ce petit mec, avec sa gueule sale et son costume tropical dégueulasse et tout fripé, est entré dans le bureau, il a toussoté et il m’a dit :
« Cela vous intéresserait-il d’en acheter un de vingt pour cinq seulement ? »
Et voilà. Rien de plus, rien de moins.
« De quoi ? » j’ai fait en le frimant de la tête aux pieds. »

Extrait de : W. Tenn. « Collector. »

Le temps cassé par J. Wyndham

Fiche de Le temps cassé

Titre : Le temps cassé
Auteur : J. Wyndham
Date de parution : 1956
Traduction : E. Gille
Editeur : Denoël

Sommaire de Le temps cassé :

  • Chronoclasme
  • Le temps du repos
  • Météore
  • Survie
  • Les lunettes de Pawley
  • Numéro opposé
  • De Caïphe à Pilate
  • Stupides martiens
  • Circuit de compassion
  • Fleur sauvage

Première page de Chronoclasme

« Le jour où j’entendis parler de Tavia pour la première fois, l’allusion fut assez confuse et ne retint guère mon attention. Un monsieur d’un certain âge, un étranger, m’aborda un matin dans la grand-rue de Plyton. Il souleva son chapeau, s’inclina – avec peut-être un soupçon d’exotisme – et se présenta poliment :
— Je me nomme Donald Gobie, docteur Gobie. Je vous serais très reconnaissant, sir Gerald, s’il vous était possible de me consacrer quelques minutes. Je suis vraiment désolé de vous déranger, mais il s’agit d’une affaire assez urgente et d’une importance considérable.
Je le regardai attentivement.
— Il doit y avoir quelque erreur, lui dis-je. Je n’ai pas le moindre titre de noblesse.
Il sembla déconcerté.
— Mon Dieu. Je suis absolument désolé. Mais quelle ressemblance… j’étais tout à fait sûr de m’adresser à sir Gerald Lattery. »

Extrait de : J. Wyndham. « Le temps cassé. »