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La belle et la bête par F. Brown

Fiche de La belle et la bête

Titre : La belle et la bête
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1949
Traduction : C. Grégoire
Editeur : Gallimard

Première page de La belle et la bête

« On ne peut jamais prévoir à quelles extrémités se livrera un Irlandais saoul. On peut faire un pari, comme ça, au hasard. On peut même faire un tas de paris.
Et on peut les aligner par ordre de probabilité. Exemple – en commençant par les plus simples : Il ira s’envoyer un nouveau whisky, se bagarrer, faire un discours, sauter dans un train… Ou bien encore, il achètera de la peinture verte, abattra un arbre, dansera la danse du ventre, chantera le God Save The King, chipera une clarinette… On peut imaginer des hypothèses de plus en plus invraisemblables, jusqu’à ce que l’on arrive à la plus invraisemblable de toutes : il pourra prendre une résolution et s’y tenir. 
Je sais que la chose semble incroyable : mais elle est cependant arrivée à un type de Chicago nommé Sweeney. Il a pris, un jour, une résolution, et il a dû patauger dans le sang et le café noir pour la tenir, mais il l’a tenue. Peut-être, de l’avis de certaines gens, ladite résolution n’était-elle pas excellente, mais ceci est une autre histoire. Sweeney a suivi cette résolution : le fait est là, et c’est le principal. »

Extrait de : F. Brown. « La belle et la bête. »

La légion de l’espace par J. Williamson

Fiche de La légion de l’espace

Titre : La légion de l’espace (Tome 1 sur 3 – Ceux de la légion)
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1934
Traduction : C. Grégoire
Editeur : J’ai lu

Première page de La légion de l’espace

« L’homme qui se souvenait de l’avenir
—    Eh bien, docteur, quel est votre verdict ?
Il s’assit sur la table d’examen, le drap enroulé autour de sa silhouette maigre et voûtée, et ordonna à l’infirmière de lui rapporter ses vêtements. Il me regardait de ses yeux d’un bleu vif, avec une expression de curiosité tranquille — bien qu’il s’attendît, je le savais, à une sentence de mort.
—    L’acquittement, John, lui dis-je, en toute franchise. Vous êtes vraiment indestructible et en parfait état pour un homme de votre âge, sauf en ce qui concerne votre genou. Mais vous resterez mon malade et mon partenaire aux échecs pendant vingt ans encore.
Le vieux John Delmar secoua la tête d’un air grave. »

Extrait de : J. Williamson. « Ceux de la légion – La légion de l’espace »

Des mondes à profusion par M. St. Clair

Fiche de Des mondes à profusion

Titre : Des mondes à profusion
Auteur : M. St. Clair
Date de parution : 1974
Traduction : F. Straschitz, B. Martin, P. Billon, P. J. Izabelle, A. Dorémieux, R. Durand, C. Grégoire, A. Merlin, A. Rosenblum
Editeur : Opta

Sommaire de Des mondes à profusion

  • Beaulieu
  • Manuel de mariage
  • Le temps des prophètes
  • Adieu la terre
  • La croisade des ténèbres
  • Son et lumières
  • Le dieu a soif
  • Les altruistes
  • Escale
  • Les vins de la Terre
  • Les questions
  • Le bazar bizarre
  • Quel ennemi ?
  • La déesse au coin de la rue
  • L’oeuf du mois
  • La mort de chaque jour
  • Lazare

Première page de Beaulieu

« LA couleur des cheveux de la jeune femme, pensa Denton, méritait un seul qualificatif : celui d’« éhonté » – un or éhonté ; et même l’or qui parait son cou et ses poignets avait des reflets éhontés lorsqu’elle se pencha pour lui ouvrir la porte de la voiture de sport verte au volant de laquelle elle était assise.
« Montez, » lui dit-elle, et elle ne souriait pas.
Denton obéit. Était-ce le début du mythe favori de tous les hommes, la blonde passionnée dans la décapotable verte ? Bien que le docteur eût prévu une opération exploratoire pour le lundi suivant, Denton était, il le savait, jeune et de bonne apparence. Les signes extérieurs de sa maladie – une certaine pâleur cireuse de la peau – n’étaient perceptibles qu’à la vue exercée d’un médecin. Les randonnées dans les vallées et les collines qu’il avait faites durant l’été lui avaient donné un hâle sportif. Le mythe était donc possible. »

Extrait de : M. St Clair. « Des mondes à profusion. »

La ville sous globe par E. Hamilton

Fiche de La ville sous globe

Titre : La ville sous globe
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1951
Traduction : C. Grégoire
Editeur : Terre de brume

Première page de La ville sous globe

« CATACLYSME

Kenniston songea, après coup, que l’évènement avait été semblable à la mort : on sait bien que l’on doit mourir un jour, mais on ne veut pas y croire. Il savait, lui, que la menace d’une guerre atomique pouvait se matérialiser, brusquement, sous forme d’une attaque foudroyante, mais il n’avait pas voulu y croire.
Puis, un matin de juin, la bombe était tombée sur Middletown. Et personne n’avait eu le temps de comprendre ce qui arrivait. Un engin plus rapide que le son ne s’entend ni ne se voit.
Kenniston descendait Mill Street en direction de l’usine ; il allait dire un mot à l’agent qui venait à sa rencontre… C’est alors que le ciel s’était fendu en deux.
Il s’était fendu en deux, et au-dessus de la ville avait jailli une explosion de lumière, si soudaine, si violente, si intense que l’air lui-même avait paru s’embraser d’un seul coup. Pendant cette fraction de seconde où le ciel avait pris feu et où la terre s’était brutalement dérobée sous ses pas, Kenniston comprit que l’attaque-surprise s’était produite et que la première des bombes superatomiques venait d’exploser… »

Extrait de : E. Hamilton. « La Ville Sous Globe. »

Orbite hallucination par I. Asimov

Fiche d’Orbite hallucination

Titre : Orbite hallucination
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1983
Traduction : F. Valorbe, P. Billon, M. Bocard, M. Fichkine, C. Grégoire, M. Rivelin, J. J. M. & C. M. Bailly
Editeur : Londreys

Sommaire d’Orbite hallucination :

  • C’est vraiment une bonne vie par J. Bixby
  • La machine à capter les sons par R. Dahl
  • Orbite hallucination par J. T. McIntosh
  • Le vainqueur par D. E. Westlake
  • Un autre nom pour la rose par C. Anvil
  • L’homme qui n’oubliait jamais par R. Silverberg
  • Cycle fermé par I. Asimov
  • Absalon par H. Kuttner
  • Les ailes de l’ombre par F. Saberhagen
  • En cas d’incendie par R. Garrett
  • Du bon usage des amis par J. Brunner
  • Les conducteurs par E. W. Ludwig

Première page de C’est vraiment une bonne vie

« Sur la véranda, tante Amy se balançait dans le fauteuil à bascule à haut dossier et s’éventait, quand Bill Soames atteignit à bicyclette le haut de la route et s’arrêta devant la maison.
Tout transpirant sous le « soleil » de l’après-midi, Bill souleva la caisse de produits d’épicerie, la retira du grand panier posé sur la roue avant de la bicyclette et se dirigea vers le perron.
Le petit Anthony était assis sur la pelouse et jouait avec un rat. Il avait attrapé le rat dans la cave – il lui avait fait croire qu’il sentait du fromage, le fromage à l’odeur la plus riche, le fromage le plus délicieusement crémeux qu’un rat eût jamais cru sentir, et il était sorti de son trou, et maintenant Anthony le tenait par la pensée et lui faisait faire des tours.
Quand le rat vit venir Bill Soames, il essaya de s’enfuir, mais Anthony dirigea sa pensée sur lui, et le rat culbuta sur l’herbe et resta couché là tout tremblant, ses petits yeux noirs brillants de terreur. »

Extrait de : I. Asimov. « Orbite hallucination : nouvelles de science-fiction. »