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Les machines à bonheur par R. Bradbury

Fiche de Les machines à bonheur

Titre : Les machines à bonheur
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1964
Traduction : J.-P. Harrison
Editeur : Gallimard

Sommaire de Les machines à bonheur

  • Les machines à bonheur
  • Celui qui attend
  • Tyrannosaurus Rex
  • Vacance
  • Le petit tambour de Shiloh
  • Jeunes amis, faites pousser des champignons dans votre cave !
  • Presque la fin du monde
  • On s’en va peut-être
  • Retour de la mer
  • El dia de muerte
  • La dame tatouée illustrée
  • Certains vivent comme Lazare
  • Un miracle d’architecture
  • Ainsi mourut Riabouchinska
  • Le mendiant de O’Connell Bridge
  • La jeune fille et la mort
  • Un vol de corbeaux
  • Le meilleur des mondes possibles
  • L’oeuvre de Juan Diaz
  • L’abîme de Chicago
  • Les Sprinters à l’antienne

Première page de Les machines à bonheur

« Le père Brian s’attarda un peu avant de descendre pour prendre son petit déjeuner. Il avait cru entendre le père Vittorini qui riait en bas. Comme d’habitude, Vittorini déjeunait seul. Alors avec qui riait-il ? et de qui ? de nous, pensa le père Brian, c’est nous qui le faisons rire.
Il écouta de nouveau.
Le père Kelly aussi était en train de se cacher quelque part, ou bien plutôt était-il dans sa chambre plongé dans une méditation.
Ils ne laissaient jamais Vittorini finir son déjeuner, non. Ils s’arrangeaient toujours pour le rejoindre à l’instant même où il attaquait son dernier morceau de tartine grillée. Autrement ils n’auraient pu supporter leur culpabilité de toute la journée. »

Extrait de : R. Bradbury. « Les machines à bonheur. »

Le livre d’or par H. Harrison

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : H. Harrison
Date de parution : 1985
Traduction : G. W. Barlow
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Capitaine Schizo
  • Ta croix dans le désert des cieux
  • Sauvetage
  • Mozart assassiné
  • C’est un crime !
  • Des raisons au meurtre d’un homme
  • Défenseurs de la vie
  • Lourde tâche
  • Brigade des morts
  • Le meilleur des mondes … pour qui ?
  • Une journée bien gagnée

Première page de Capitaine Schizo

«  Comment est-ce, l’espace ? De quoi ont l’air les étoiles à nu ? Questions auxquelles il est difficile de répondre. »
Le capitaine Jonathan Bork parcourut du regard les visages attentifs, avides d’entendre ses paroles, puis baissa les yeux vers ses mains tannées par l’espace qui reposaient sur la table devant lui.
« Parfois on dirait que l’on tombe dans un puits d’un million de kilomètres, d’autres fois on se sent comme une mouche dans la toile d’araignée de l’éternité, nu sous les étoiles. Et les étoiles sont tellement différentes : pas de scintillement, vous savez, rien que de minuscules points de lumière pure. »
Mais, tout en leur parlant, il maudissait mille fois le menteur qu’il était : le capitaine Bork, pilote d’astronef, l’unique privilégié à avoir vu les étoiles dans l’espace entre les mondes – et, après cinq aller et retour entre la Terre et Mars, il n’avait aucune idée de ce à quoi ça ressemblait là-haut !  »

Extrait de : H. Harrison. « Le livre d’or de la science fiction. »

Soleil vert par H. Harrison

Fiche de Soleil vert

Titre : Soleil vert
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1966
Traduction : S. Guillot
Editeur : Nouveaux millénaires

Première page de Soleil vert

« New York
… volée à des Indiens confiants par de fourbes Néerlandais, prise aux Néerlandais légalistes par des Britanniques belliqueux, pour qu’ensuite les colons révolutionnaires viennent l’arracher à de paisibles Britanniques. Ses arbres ont été brûlés des décennies plus tôt, ses collines nivelées, ses étangs asséchés et remblayés, tandis que ses sources cristallines emprisonnées sous terre déversaient leurs eaux pures directement dans les égouts. En étendant ses tentacules de béton depuis l’île originelle, la ville est devenue une mégalopole dont quatre de ses cinq arrondissements englobent la moitié d’une île de plus de cent soixante kilomètres de long, et en engloutissent au passage une autre pour s’étirer ensuite jusqu’à l’Hudson River. L’arrondissement restant, historiquement le premier de tous, Manhattan est un bloc de granit primordial et de roche métamorphique entouré de tous côtés par l’eau, tapi telle une araignée de pierre et d’acier au milieu de sa toile de ponts, de tunnels, de métros, de câbles et de ferrys. Incapable de s’étendre vers l’extérieur, Manhattan s’est développée en hauteur, en se nourrissant de sa propre chair – les vieux bâtiments étant détruits pour être remplacés par de nouveaux. »

Extrait de : H. Harrison. « Soleil vert. »

Prométhée en orbite par H. Harrison

Fiche de Prométhée en orbite

Titre : Prométhée en orbite
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1976
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de Prométhée en orbite

« BAIKONOUR, URSS
 
— Bon Dieu… c’est énorme, murmura Harding. Jamais je n’aurais pensé qu’un truc puisse être aussi gros.
Enorme était peu dire. Un gratte-ciel scintillant dans l’immense plaine ; une tour de métal aveugle qui écrasait les bâtiments alentour. Pas de construction ; un vaisseau spatial. 20 000 tonnes qui allaient bientôt cracher le feu en rugissant, frémir et s’élever, d’abord lentement, puis de plus en plus vite, et monter comme une flèche dans l’espace. Le plus grand vaisseau spatial que l’homme avait jamais construit ou même rêvé.
Tout gigantesque que fût leur quadri-réacteur, il avait l’air d’une puce à côté, d’une mouche bourdonnante autour d’un clocher. Six fusées de lancement étincelantes, toutes identiques, toutes plus grandes que le plus grand vaisseau spatial américain jamais construit. En vol, les cinq fusées extérieures tomberaient une fois leur carburant consumé, laissant la plus centrale propulser la charge. Mais charge était un mot trop trivial pour ce Prométhée ; Prométhée le mortel avait volé le feu des dieux et l’avait ramené sur terre. Maintenant Prométhée la machine ferait le tour de la terre à 35 860 kilomètres d’altitude, tendrait ses bras d’argent et s’emparerait de l’énergie solaire pour en faire cadeau aux hommes. La réponse au problème d’énergie de l’humanité, l’ultime solution qui fournirait un courant illimité. A jamais. »

Extrait de : H. Harrison. « Prométhée En Orbite. »

Le problème de Turing par H. Harrison et M. Minsky

Fiche de Le problème de Turing

Titre : Le problème de Turing
Auteur : H. Harrison et M. Minsky
Date de publication : 1992
Traduction : B. Sigaud
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le problème de Turing

« Ocotillo Wells, Californie
8 février 2023


J.J. Beckworth, président-directeur général de Megalobe Industries, était troublé, mais des années de retenue empêchaient toute manifestation extérieure de cette préoccupation. Il n’était pas inquiet, n’avait pas peur : il était troublé, tout simplement. Il se retourna dans son fauteuil pour regarder le coucher de soleil spectaculaire au-dessus du désert. Le ciel embrasé derrière la cordillère de San Ysidro à l’ouest projetait une lumière roussâtre sur les monts Santa Rosa qui s’étiraient à l’horizon nord. Sous ses yeux, les ombres vespérales des ocotillos et des cactus traçaient de longues lignes sur les sables gris du désert. En temps normal, la beauté brute de ce spectacle l’aurait calmé et détendu. Mais pas aujourd’hui. Le léger ping ! de l’interphone coupa court à ses réflexions.
— Qu’est-ce que c’est ? »

Extrait de : H. Harrison et M. Minsky. « Le problème de Turing. »

L’univers captif par H. Harrison

Fiche de L’univers captif

Titre : L’univers captif
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1969
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Le Masque

Première page de L’univers captif

« Chimal courait, pris de panique. La lune était encore cachée par les falaises du côté est de la vallée, mais déjà sa lueur teintait d’argent leurs arêtes. Une fois qu’elle se serait levée, on pourrait l’apercevoir aussi facilement que la pyramide sacrée qui se dressait là-bas parmi les champs de maïs. Pourquoi n’y avait-il pas pensé ? Pourquoi avait-il pris ce risque ? Sa gorge le brûlait comme il haletait et cherchait à reprendre son souffle. Il continuait de courir, son cœur battait tel un grand tambour emplissant sa poitrine. Même le souvenir récent de Quiauh et de ses bras l’enlaçant étroitement ne parvenait pas à chasser la peur panique à laquelle il avait succombé… Pourquoi avait-il fait cela ?
Si seulement il réussissait à atteindre la rivière… elle se trouvait si près devant lui. Ses sandales tressées s’enfonçaient dans la terre sèche, elles l’entraînaient vers l’eau et la sécurité.
Un sifflement lointain transperça le silence de la nuit et les jambes de Chimal refusèrent de le porter davantage, l’envoyant rouler à terre dans un spasme de terreur. C’était Coatlicue, celle aux têtes de serpent. Il était mort ! Mort ! »

Extrait de : H. Harrison. « L’univers captif. »

Deathworld – l’intégrale par H. Harrison

Fiche de Deathworld – l’intégrale

Titre : Deathworld – l’intégrale (Monde de la mort)
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 2006
Traduction : F. Lourbet, I. Tate, F. Le Berre
Editeur : Bragelonne

Sommaire de Deathworld – l’intégrale

  • Le monde de la mort
  • Appsala
  • Les cavaliers barbares
  • Le vaisseau en sommeil

Première page de Le monde de la mort

« Comme à regret, avec un chuintement à peine perceptible, la capsule tomba dans le panier de réception. La sonnette retentit une fois et se tut. Jason dinAlt fixa cette capsule inoffensive, comme s’il s’était agi d’une bombe à retardement.
Quelque chose ne collait pas. Il sentit une boule dure se former dans son estomac. C’était non pas un mémo interservices courant ou un message de l’hôtel, mais un pli personnel, scellé. Il ne connaissait pourtant personne sur cette planète, y étant arrivé moins de huit heures auparavant. Puisque son nom même était nouveau – remontant à son dernier changement de vaisseau –, il était impossible qu’il reçût un message personnel. Pourtant, il fallait bien se rendre à l’évidence.
Cassant le sceau avec son ongle, il enleva le couvercle. L’enregistreur placé dans la capsule grosse comme un crayon donnait à la voix enregistrée un  »

Extrait de : H. Harrison. « Deathworld – intégrale. »

Le rat en acier inox se venge par H. Harrison

Fiche de Le rat en acier inox se venge

Titre : Le rat en acier inox se venge (Tome 2 sur 11 – Ratinox)
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1970
Traduction : E. Chédaille
Editeur : J’ai lu

Première page de Le rat en acier inox se venge

« Je faisais la queue, aussi discipliné que les autres contribuables, argent et déclaration bien en main. Ici on utilisait toujours ce bon vieux papier-monnaie, coutume locale qui allait coûter cher à mes clients. J’étais en train de me gratter sous la barbe postiche qui me démangeait abominablement, quand le type qui me précédait s’écarta du guichet. J’eus quelque difficulté à libérer mon index de la colle sans arracher la barbe.
— Au suivant, au suivant, passez la monnaie, fit aigrement l’employée au visage de fouine en tendant la main avec impatience. 
— Petit changement de programme, dis-je en laissant tomber billets et paperasse pour révéler ~ l’énorme 75 sans recul. C’est vous qui allez me verser la totalité des impôts que vous venez d’extorquer aux moutons qui peuplent cette planète arriérée. 
Je souriais pour montrer que je ne plaisantais pas ; elle étrangla un cri et se mit à farfouiller dans sa caisse. Ce sourire découvrait mes dents sur lesquelles j’avais passé un vernis rouge vif destiné à la mettre dans les meilleures dispositions. Déjà l’argent s’amoncelait sous mon nez et j’entrepris d’en bourrer mon vaste manteau où s’étageaient de nom- »

Extrait de : H. Harrison. « Ratinox – Le rat en acier inox se venge. »

Le rat en acier inox par H. Harrison

Fiche de Le rat en acier inox

Titre : Le rat en acier inox (Tome 1 sur 11 – Ratinox)
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1961
Traduction : E. Chédaille
Editeur : J’ai lu

Première page de Le rat en acier inox

« Quand la porte de mon bureau s’ouvrit subitement, je compris qu’il fallait tourner la page. Cela avait été un coup juteux, mais il prenait fin. Comme le flic entrait, je me carrai dans mon fauteuil avec un grand sourire. Il avait la mine ténébreuse, le pas lourd et le même sens de l’humour que ses collègues. Avant même qu’il n’ouvrît la bouche, je savais au mot près ce qu’il allait m’annoncer.
— James Bolivar diGriz, je vous arrête pour… 
J’avais attendu le début de son petit couplet ; cela rendait mieux ainsi. À cet instant, je pressai sur le bouton de mise à feu d’une charge de poudre noire logée dans le plafond. La poutre maîtresse céda, et le flic reçut les trois tonnes du coffre-fort sur le sommet de la tête. Il fut aplati en beauté, merci pour lui. La poussière de plâtre retomba, et tout ce que je pus voir de lui était sa main, vaguement cabossée. Elle bougea légèrement et pointa vers moi un index accusateur. Quelque peu assourdie par le coffre, sa voix me parut pleine de contrariété. Il se répéta.
— … je vous arrête pour violation de domicile, vol, faux et usage de faux…  »

Extrait de : H. Harrison. « Ratinox – Le rat en acier inox. »

Appsala par H. Harrison

Fiche d’Appsala

Titre : Appsala (Tome 2 sur 4 – Monde de la mort)
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1964
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page d’Appsala

« — Un instant, dit Jason. (Il se détourna du micro pour abattre un cornediable qui menaçait de passer à l’attaque.) Non, je ne fais rien de particulier. J’arrive. Je pourrais peut-être vous aider.
Il coupa la communication et l’image juvénile de l’opérateur radio s’évanouit. Quand Jason le frôla, le cornediable éventré eut un dernier sursaut de haine. Ses cornes claquèrent contre une botte de métal flexible. La botte le souleva à demi et le fit choir dans la jungle en contrebas.
Il faisait sombre dans la guérite d’enceinte. Seules sources lumineuses, les voyants qui palpitaient sur les consoles de l’écran de détection. Meta leva les yeux, le temps de le gratiner d’un sourire d’une microseconde, puis reporta toute son attention sur la console.
— Je fais un saut à la tour radio du spatioport, annonça Jason. Un vaisseau en orbite essaie de prendre contact avec eux dans une langue inconnue. J’espère pouvoir les comprendre. »

Extrait de : H. Harrison. « Monde de la mort – Appsala. »