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L’éveil d’Endymion 2 par D. Simmons

Fiche de L’éveil d’Endymion 2

Titre : L’éveil d’Endymion 2 (Tome 8 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1997
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Pocket

Première page de L’éveil d’Endymion 2

« La nuit précédant la réception du Dalaï-Lama, je suis fatigué mais je n’arrive pas à dormir. A. Bettik est à Jo-Kung avec George, Jigme et trente chargements de matériaux de construction qui auraient dû arriver hier, mais ils ont été retenus dans la ville de la fissure par une grève des porteurs. A. Bettik en embauchera d’autres demain matin et sera à la tête du cortège pour les derniers kilomètres à parcourir jusqu’au Temple.

Agité, je roule hors de mon futon et enfile un pantalon en whipcord, une chemise décolorée, mes bottes et une légère veste thermique. Quand je sors de ma pagode, je remarque que la lumière d’une lanterne réchauffe les fenêtres opaques et la porte shoji du pavillon d’Énée. Elle travaille tard, une fois de plus. Marchant doucement afin de ne pas la déranger en faisant vibrer la plate-forme, je gravis l’échelle jusqu’au niveau principal du Temple en Suspens dans les Airs. »

Extrait de : D. Simmons. « L’eveil d’Endymion 2 – Cantos d’Hypérion. »

L’éveil d’Endymion 1 par D. Simmons

Fiche de L’éveil d’Endymion 1

Titre : L’éveil d’Endymion 1 (Tome 7 sur 10 – Cantos d’Hypérion)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1997
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Pocket

Première page de L’éveil d’Endymion 1

« Le pape est mort ! Vive le pape !

Ce cri résonna dans la cour de Saint-Damase et aux alentours. On venait de découvrir le corps de Jules XIV dans son appartement papal. Le Saint-Père était mort pendant son sommeil. En quelques minutes, la nouvelle se répandit dans le groupe de bâtiments disparates encore désignés sous le nom de Palais du Vatican, puis à travers tout l’État à la vitesse d’un feu de circuit dans de l’oxygène pur. La rumeur de la mort du pape se fraya un chemin brûlant dans les bâtiments administratifs, passa d’un bond la porte Sainte-Anne fourmillante de monde pour gagner le Palais apostolique et celui adjacent du Gouvernement, rencontra des oreilles attentives dans la sacristie de la basilique Saint-Pierre – si bien que l’archevêque qui y célébrait alors la messe jeta un coup d’œil par-dessus son épaule en entendant les chuchotements sans précédent de l’assemblée – »

Extrait de : D. SImmons. « L’eveil d’Endymion 1 – Cantos d’Hypérion. »

Molly zéro par K. Roberts

Fiche de Molly zéro

Titre : Molly zéro
Auteur : Keith Roberts
Date de parution : 1980
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Calmann-Levy

Première page de Molly zéro

« Tu frissonnes, enveloppée dans ton manteau. C’est un beau manteau ; flambant neuf, un macfarlane vert olive ; bien sanglé à la taille, le col relevé, très militaire. Il te donne fière allure, mais, ne t’empêche pas de trembler. Tu enfonces plus profondément les mains dans tes poches et tu remontes les épaules. Tu te dis qu’il n’y a pas de raison de te tracasser, ce n’est qu’un Décentrement ; quelque chose qui arrive à tout le monde. Mais cela ne t’aide pas beaucoup. Toi, tu es Molly Zéro, et tu es morte de peur.

Les bruits semblent résonner sous le toit voûté ; le grondement des locomotives diesels, les voix criant des ordres, sans relâche. Et à travers tout cela, une stridence grêle ; produite par des centaines et des centaines de gosses. Tu regardes fixement le macadam à tes pieds. »

Extrait de : K. Roberts. « Molly Zero. »

Les fabricants d’Eden par F. Herbert

Fiche de Les fabricants d’Eden

Titre : Les fabricants d’Eden
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1968
Traduction : M. Lebailly
Editeur : J.-C. Lattès

Première page de Les fabricants d’Eden

« Rempli de sombres pressentiments et soumis aux pires tensions qu’un Chem adulte ait jamais supportées, Kelexel, l’Investigateur, plongea dans l’océan où se tenait caché l’historia-nef. Son véhicule fusiforme se fraya un passage au-delà de la barrière qui se dressait, telle une rangée de pattes d’insecte, au cœur de la pénombre verte, et se posa sur la grande et grise plate-forme d’atterrissage.
Arrivaient et décollaient à l’entour les disques et les sphères des équipes de travail dont les lumières jaunes palpitaient. Là-haut, à la surface, c’était le petit matin et Fraffin le Directeur, au cœur de sa nef, composait une histoire.
Etre ici, pensa Kelexel. Etre réellement sur le monde de Fraffin.
Il avait l’impression de connaître intimement ce monde – toutes ces heures passées devant le senso-total, à contempler les histoires que Fraffin racontait, se déroulèrent devant ses yeux. Les données de base indispensables à sa mission, lui avait-on dit.  »

Extrait de : F. Herbert. « Les Fabricants d’Eden. »

Le retour de Marion Marsh par Jack Finney

Fiche de Le retour de Marion Marsh

Titre : Le retour de Marion Marsh
Auteur : Jack Finney
Date de parution : 1973
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Denoël

Première page de Le retour de Marion Marsh

« Cher fils,
Juste un petit mot pour te dire que je suis ravi que Jan et toi soyez décidés à emménager dans une vieille maison victorienne : elles ont un charme qui manque totalement à l’architecture d’aujourd’hui, condamnée aux économies de bouts de chandelle. J’ai moi-même vécu dans l’une d’elles lorsque j’habitais San Francisco, alors si au cours de vos recherches vous passez à proximité de Buena Vista Hill, j’aimerais bien que vous alliez voir si elle est toujours là ; faites-le-moi savoir, c’est surtout pour cela que je vous écris. Elle était dans le dernier pâté de maisons de Divisadero Street, au numéro 114 ; une belle demeure d’un étage – j’occupais le rez-de-chaussée – avec une charpente en bois, un comble sur pignon, une fenêtre en saillie et une vue à couper le souffle sur la ville et la Baie. Je ne l’ai jamais oubliée et si vous en trouvez une comme ça, je suis sûr que Jan et toi, vous y vivrez heureux – pour être heureux, il suffit souvent de décider qu’on le sera. C’est tout !
À part ça, pas grand-chose à vous raconter. Comme toujours en février, on a un temps dégueulasse à Chicago, même s’il ne fait pas trop froid ces derniers temps. Samedi dernier…
 »

Extrait de : J. Finney. « Le retour de Marion Marsh. »

Némésis par I. Asimov

Fiche de Némésis

Titre : Némésis
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1989
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Presses de la cité

Première page de Némésis

« Il était là, seul et cloîtré.
Dehors, il y avait les étoiles et une, en particulier, accompagnée de son petit système planétaire. Il pouvait la voir en imagination, plus clairement qu’il ne l’aurait vue de ses yeux en désopacifiant la fenêtre.
Une petite étoile, d’un rouge rosâtre – la couleur du sang et de la destruction – et au nom bien choisi.
Némésis !
Némésis, la Déesse du Châtiment.
Il se rappela l’histoire qu’il avait entendue dans son enfance – une légende, un mythe, le récit d’un Déluge planétaire qui avait anéanti une humanité pécheresse en épargnant une seule famille pour repartir à zéro. Pas d’inondation, cette fois. Juste Némésis. »

Extrait de : I. Asimov. « Némésis. »

Les vents du changement par I. Asimov

Fiche de Les vents du changement

Titre : Les vents du changement (Tome 2 sur 2 – Les vents du changement)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1983
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Denoël

Sommaire de Les vents du changement :

  • Il arrive
  • Point d’ignition
  • Pour les oiseaux
  • Pour rien
  • Rien pour rien
  • Trouvés !
  • Un châtiment sur mesure
  • Une soirée de chant
  • Un marché de dupes
  • Un sourire qui coûte cher
  • Les vents du changement

Première page de Il arrive

« Lorsque nous reçûmes enfin un message de l’Univers, il ne provenait pas d’une lointaine étoile. Ses signaux n’avaient pas traversé l’immensité de l’espace interstellaire sur des années-lumière de distance, pendant des siècles. Non, pas du tout.
Il venait de notre propre système solaire. Quelque chose d’inconnu y était entré et s’avançait vers nous. Il serait au voisinage de la Terre dans cinq mois, à moins que cela – quoi que ce soit – n’accélère ou ne change de direction.
Et c’était à Joséphine et à moi, ainsi qu’à Multivac, qu’incomberaient les décisions à prendre. Au moins, nous avions un peu de temps devant nous. S’il était arrivé il y a cinquante ans, disons en 1980, on ne l’aurait pas détecté si vite. Peut-être même pas du tout.
Ce fut le grand radio-télescope de la mer de Moscou, sur la face opposée de la Lune, qui capta les signaux, localisa leur origine et les suivit. Et ce télescope ne fonctionnait que depuis cinq ans. »

Extrait de : I. Asimov. « Les vents du changement – Les Vents Du Changement. »

Au prix du papyrus par I. Asimov

Fiche d’Au prix du papyrus

Titre : Au prix du papyrus (Tome 1 sur 2 – Les vents du changement)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1983
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Gallimard

Sommaire d’Au prix du papyrus :

  • Au prix du papyrus
  • Bon goût
  • Certitude
  • Crédible
  • De peur de se souvenir
  • La dernière navette
  • La dernière réponse
  • D’un coup d’oeil
  • Les idées ont la vie dure

Première page d’Au prix du papyrus

« Mon frère se mit à dicter dans son meilleur style oratoire, celui qui tient les tribus suspendues à ses lèvres.
« Au commencement, dit-il, il y a exactement quinze milliards deux cents millions d’années, un grand boum se produisit et l’Univers… »
Mais, je m’étais arrêté d’écrire.
« Il y a quinze milliards d’années ? m’écriai-je, incrédule.
— Eh bien, oui. Tu sais que je suis inspiré.
— Je ne mets pas le fait que tu sois inspiré en doute. » (Il vaut mieux pas. Il a trois ans de moins que moi, mais je n’essaierais jamais de mettre son inspiration en doute. Personne d’autre non plus, car ça chaufferait drôlement.) « Mais as-tu l’intention de raconter l’histoire de la Création sur une période de quinze milliards d’années ?
— Il le faut bien, répondit mon frère. C’est le temps que cela a pris. Tout est là-dedans », il se tapa le front, « et cela vient de la plus haute autorité. »
Alors là, je posai mon stylet. »

Extrait de : I. Asimov. « Les vents du changement – Au prix du papyrus. »

Destination cerveau par I. Asimov

Fiche de Destination cerveau

Titre : Destination cerveau (Tome 2 sur 2 – Le voyage fantastique)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1987
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Presses Pocket

Première page de Destination cerveau

« — Excusez-moi, mais parlez-vous russe ? chuchota à son oreille une voix de contralto.
Albert Jonas Morrison se redressa sur son siège. La salle était plongée dans l’obscurité et, depuis un moment, il ne suivait plus les graphiques qu’un écran d’ordinateur présentait avec insistance sur l’estrade.
Il avait dû sommeiller un peu. À sa droite, lorsqu’il s’était assis, il y avait un homme. Quand cet homme s’était-il changé en femme ? Ou bien quand s’était-il levé et avait-il été remplacé par elle ?
Morrison s’éclaircit la voix et dit :
— Vous m’avez adressé la parole, madame ?
Il la voyait mal dans la demi-obscurité, et les éclairs lumineux de l’écran ne faisaient qu’empirer les choses. Il distingua des cheveux bruns et raides plaqués autour du crâne et couvrant les oreilles, sans aucune recherche. »

Extrait de : I. Asimov. « Le voyage fantastique – Destination cerveau. »

Tigre, feu et flamme par A. Norton, M. Lackey et M. Zimmer Bradley

Fiche de Tigre, feu et flamme

Titre : Tigre, feu et flamme
Auteur : M. Zimmer Bradley, M. Lackey et A. Norton
Date de parution : 1995
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Lefrancq

Première page de Tigre, feu et flamme

« GEMEN ELFRIDA S’AGENOUILLA SUR LES DALLES FROIDES du Temple, parmi ses compagnes, les Robes Grises, qui chantaient les louanges de la Déesse et contemplaient le Cœur de la Puissance, représentation matérielle de la Déesse Radieuse, centre efficace de tout culte rendu en ce lieu. Elle se sentait autant chez elle dans le Grand Temple de Merina qu’en tout autre endroit de la terre et n’éprouva aucune difficulté à se plonger dans la transe-prière.
On disait que le Cœur, suspendu au plafond, au milieu de l’édifice, était un morceau du Soleil – le corps de la Déesse – tombé du ciel, et qu’il brûlait encore lorsqu’il atterrit là. On édifia ce Temple pour l’y abriter et, pendant des années, les artisans l’ornèrent à profusion. Si l’on en croit la légende, au départ c’était un étrange rocher rutilant, mais on le revêtit d’une couche d’or et on le sertit de si nombreux rubis que le métal précieux en devint invisible. Ce temple n’était pas le seul à posséder une  »

Extrait de: A. Norton, M. Lackey et M. Zimmer Bradley. « Tigre, feu et flamme. »