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Exultant par S. Baxter

Fiche d’Exultant

Titre : Exultant (Tome 2 sur 4 – Les enfants de la destinée)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2004
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page d’Exultant

« Loin vers l’avant, les chasseurs, noirs comme la nuit, prenaient leur essor dans la lumière du centre de la Galaxie.
De son poste, Pirius en voyait des nuées entières se détacher comme des écailles des bouts-de-sucre, leurs barges de transport. Déployées, leurs ailes graciles, si noires qu’elles paraissaient taillées dans le velours chatoyant du Noyau, faisaient parfois des kilomètres d’envergure. C’étaient des nightfighters xeelees – des taons, dans le jargon du Bras Armé.
Ils convergèrent vers les vaisseaux humains de tête, et il y eut un jaillissement de flammes rouge cerise.
Le greenship de Pirius, un frêle vaisseau vert comme une émeraude, planait au-dessus d’un roc à la surface scarifiée. Ce roc était un astéroïde gris anthracite d’une douzaine de kilomètres dans sa plus grande dimension, labouré par un réseau de tranchées reliées entre elles. »

Extrait de : S. Baxter. « Les enfants de la destinée – Exultant. »

Coalescence par S. Baxter

Fiche de Coalescence

Titre : Coalescence (Tome 1 sur 4 – Les enfants de la destinée)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2003
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de Coalescence

« Je suis venu m’installer à Amalfi. Je ne peux pas supporter, pas encore, l’idée de retourner en Angleterre, et je trouve cet endroit apaisant après l’étrange multitude dans laquelle j’ai été plongé à Rome.
J’ai pris une chambre dans une maison d’hôtes, sur la Piazza Spirito Santo. Il y a un petit bar au rez-de-chaussée, alors je reste assis sous la treille, à boire du Coca light, ou parfois la liqueur de citron locale, dont le goût rappelle celui des bonbons acidulés de mon enfance, à Manchester, broyés et dilués dans la vodka. Le barman, un vieillard croûteux, sans âge, ne parle pas un traître mot d’anglais. Les petits fagots de brindilles fichés dans des vases, sur les tables de la terrasse, me font furieusement penser à certains faisceaux de sinistre mémoire, mais je suis trop bien élevé pour poser des questions. »

Extrait de : S. Baxter. « Les enfants de la destinée – Coalescence. »

Arche par S. Baxter

Fiche d’Arche

Titre : Arche (Tome 2 sur 2 – Cycle des catastrophes)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2009
Traduction : D. Camus, D. Haas
Editeur : Pocket

Première page d’Arche

« Août 2041
 
Gordo Alonzo et Thandie Jones avaient fait venir un hélicoptère en urgence afin de ramener vers la côte escarpée du Colorado toute l’équipe de la Troisième Arche.
Toute l’équipe, sauf Grace Gray, qui restait sur place.
Le bras fermement maintenu par Gordo Alonzo, Grace regardait l’hélico descendre vers Cripple Creek en envoyant valdinguer les plus fragiles des abris de fortune qui en noircissaient les ruelles. Avant de se transformer en piège à touristes, la ville avait jadis été une ville minière. Maintenant, en ces temps de déluge où la mer recouvrait la quasi-totalité des États-Unis et venait lécher les contreforts des Rocheuses, des réfugiés campaient dans les rues, les parkings et les cours désaffectées des stations-service désormais inutiles. »

Extrait de : S. Baxter. « Cycle des catastrophes – Arche. »

Déluge par S. Baxter

Fiche de Déluge

Titre : Déluge (Tome 1 sur 2 – Cycle des catastrophes)
Auteur : S. Baxter
Date de parution : 2008
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de Déluge

« Juillet 2016

Toutes les ornières, toutes les crevasses de la chaussée étaient pleines d’eau. À chaque embardée, Lily, qui était confinée dans un double fond sous le châssis du camion, en prenait plein la figure, et cette saleté qui puait le pétrole s’insinuait sous l’adhésif collé sur ses yeux et sa bouche. Il pleuvait à verse sur Barcelone, et le martèlement de la pluie sur la carrosserie s’ajoutait au rugissement du moteur et aux bruits de fusillade plus lointains.
Un cahot particulièrement brutal la projeta en l’air, contre la carcasse d’acier. Elle laissa échapper un grognement, étouffé par le ruban adhésif. Elle avait mal. Elle essaya de bouger, mais elle était couchée sur ses bras attachés derrière son dos. Elle avait beau faire, elle ne réussissait qu’à déplacer la douleur. »

Extrait de : S. Baxter. « Cycle des catastrophes – Déluge. »

Le livre d’or par C. D. Simak

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1985
Traduction : N. Dudon, L. Murail, N. Zimmermann, R. Durand
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le créateur
  • Courtoisie
  • L’immigrant
  • Steve et les mi-êtres
  • Le dernier gentleman
  • L’épidémie
  • L’ordinateur qui aimait les étoiles

Première page de Le créateur

« Ceci est écrit pendant les derniers jours, alors que la Terre tourne à la lisière de l’éternité, et se rapproche du soleil moribond où ses deux compagnons intérieurs du système solaire ont déjà plongé dans un embrasement de mort. Le Crépuscule des Dieux est déjà de l’Histoire. Et notre planète dérive vers cet oubli d’où rien n’échappe, et auquel le Temps lui-même peut être voué dans le Jugement cosmique final.
Accomplissant sa marche de mort le long des corridors des cieux, la vieille Terre tourne plus lentement sur son axe. Les jours se sont allongés tandis qu’elle se traîne tristement vers la tombe, vêtue pour tout linceul des lambeaux de son ancienne atmosphère. »

Extrait de : C. D. Simak. « Le livre d’or de la science fiction. »

Le livre d’or par P. K. Dick

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1979
Traduction : M. Thaon
Edition : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Payez l’imprimeur
  • La planète impossible
  • Définir l’humain
  • La petite ville
  • Le banlieusard
  • Jeu de malchance
  • Dans la coque
  • Souvenir-écran
  • Méfiez-vous les uns des autres
  • Rendez-vous hier matin
  • Une sinécure
  • Au temps de poupée pat

Première page de Payez l’imprimeur

« Cendre, noire et désolée, recouvrant les deux côtés de la route. Monticules inégaux à perte de vue – vagues ruines d’immeubles, de villes, d’une civilisation tout entière. Débris à l’abandon d’une planète corrodée. Particules d’ossements et d’acier transportées par le vent et intimement mélangées au ciment pour former des océans de mortier.
Allen Fergesson bâilla, alluma une Lucky Strike, et se rencoigna, à moitié endormi, dans le siège au cuir brillant de sa Buick ’57.
— Sale vision dépressive, commenta-t-il. Un enfer de monotonie – rien que des détritus mutilés. Ça vous en fout un coup.
— Ne regarde pas, fit d’une voix indifférente la fille assise à côté de lui. »

Extrait de : P. K. Dick. « Le livre d’or de la science fiction. »

Le guérisseur de cathédrales par P. K. Dick

Fiche de Le guérisseur de cathédrales

Titre : Le guérisseur de cathédrales
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1969
Traduction : M. Thaon
Edition : Pocket

Première page de Le guérisseur de cathédrales

« SON père avait soigné les poteries avant lui. Aussi, guérissait-il les céramiques, n’importe quelle céramique réchappée du passé, le temps d’avant la guerre où les objets n’étaient pas encore tous faits de plastique. Une porcelaine était une chose merveilleuse, et chacune devenait un objet d’amour, un souvenir inoubliable, après qu’elle était repartie de chez lui, guérie. Sa forme, sa texture, son éclat restaient en lui à jamais.
Malheureusement, plus personne n’avait besoin de ses services. Il ne restait que trop peu de pièces en céramique et ceux qui les possédaient prenaient grand soin de ne pas les briser.
Je m’appelle Joe Fernwright, commença-t-il à soliloquer. Je suis le meilleur guérisseur de poteries de la Terre. Moi, Joe Fernwright, je ne suis pas comme les autres hommes.
Dans son atelier, des tas de caisses vides s’empilaient. Des récipients d’acier dans lesquels il retournait les poteries guéries. Mais à l’endroit où arrivaient les colis, il n’y avait pratiquement rien. Son établi était vide depuis sept mois. »

Extrait de : P. K. Dick. « Le guérisseur de cathédrales. »

Glissement de temps sur Mars par P. K. Dick

Fiche de Glissement de temps sur Mars

Titre : Glissement de temps sur Mars
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1964
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Pocket

Première page de Glissement de temps sur Mars

« Des profondeurs du sommeil provoqué par le phénobarbital, Silvia Bohlen entendit quelque chose qui l’appelait. La voix aiguë dissipa les limbes dans lesquelles elle avait sombré, détruisant ainsi son parfait état de non-être.
— M’man.
De l’extérieur, son fils l’appela une fois de plus.
Se redressant, elle prit le verre posé près du lit pour avaler une gorgée d’eau ; puis elle appuya ses pieds nus sur le sol et se leva péniblement. D’après la pendule, il était neuf heures et demie. Elle ramassa son peignoir et marcha jusqu’à la fenêtre.
Je ne dois plus en prendre, pensa-t-elle. Mieux vaut encore se laisser gagner par la schizophrénie et rejoindre le reste du monde. Silvia releva le store ; la lumière du soleil, avec son familier reflet rougeâtre et poussiéreux, l’aveugla aussitôt ; elle leva une main pour se protéger, en demandant :
— Qu’y a-t-il, David ?
— M’man, le canalier est là ! »

Extrait de : P. K. Dick. « Glissement de temps sur mars. »

Revivre encore par R. Silverberg

Fiche de Revivre encore

Titre : Revivre encore
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1969
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Pocket

Première page de Revivre encore

« LA lamaserie se dressait à pic en haut de la falaise, au bout de la Porte d’Or[2] donnant vers Marin County. Pris d’une légère crampe dans le mollet gauche, John Roditis descendit de voiture près de l’aire du péage et, tout en s’étirant et se dégourdissant les jambes, il regarda de l’autre côté de l’eau le bâtiment d’un jaune lumineux, sans fenêtres, aux proportions élégantes, d’une ineffable sainteté comme une source de bon karma. La journée était extraordinairement torride. Une vague de chaleur inhabituelle s’était abattue sur San Francisco pendant les quatre jours de la visite de Roditis. Les périodes brûlantes au sens psychologique du terme ne le gênaient pas ; c’était le climat idéal pour lui, en fait. Par contre, quand la chaleur se présentait non comme un élément de métaphore mais comme un œil d’or ardent qui flamboyait du haut du ciel, il rêvait de pouvoir mettre en marche le conditionneur d’air. »

Extrait de : R. Silverberg. « Revivre encore. »

Les guetteurs des étoiles par R. Silverberg

Fiche de Les guetteurs des étoiles

Titre : Les guetteurs des étoiles
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1968
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Pocket

Première page de Les guetteurs des étoiles

« L’explosion projeta un éclat d’une intensité difficilement soutenable sur le fond noir du ciel sans lune du Nouveau-Mexique. Ceux qui regardèrent en l’air à cet instant précis – et ils furent nombreux à le faire – eurent l’impression qu’une nouvelle étoile s’était momentanément épanouie en une incandescence bleu blanc.
Cet éclat brillant se déplaça selon un cours nord-est-sud-ouest. Il avait pris naissance au sein d’une gerbe crépitante dans les montagnes sacrées à l’est de Taos et crût en violence tandis qu’il taillait une route passant grosso modo à la verticale de la vallée du Rio Grande[1], survolant les petits pueblos[2] poussiéreux et la cité grouillante de Santa Fe. Juste au sud de Santa Fe, l’éclat devint insupportable et, quand la radiation subite frappa les rétines, les yeux se détournèrent. Mais, à présent, le sommet actinique était dépassé[3]. Le flamboiement furieux était-il épuisé – ou sa brillance simplement affaiblie par l’éclairage de l’énorme ville d’Albuquerque ? »

Extrait de : R. Silverberg. « Les guetteurs des étoiles. »