Étiquette : Pocket
Maison hantée par S. Jackson

Fiche de Maison hantée
Titre : Maison hantée
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1959
Traduction : D. Mols
Editeur : Pocket
Première page de Maison hantée
« Aucun organisme vivant ne peut connaître longtemps une existence saine dans des conditions de réalité absolue. Les alouettes et les sauterelles elles-mêmes, au dire de certains, ne feraient que rêver. Hill House se dressait toute seule, malsaine, adossée à ses collines. En son sein, les ténèbres. Il y avait quatre-vingts ans qu’elle se dressait là et elle y était peut-être encore pour quatre-vingts ans. À l’intérieur, les murs étaient toujours debout, les briques toujours jointives, les planchers solides et les portes bien closes. Le silence s’étalait hermétiquement le long des boiseries et des pierres de Hill House. Et ce qui y déambulait, y déambulait tout seul.
Le docteur John Montague était docteur en philosophie. Il s’était également spécialisé en anthropologie, pressentant obscurément que cette étude le rapprocherait sans doute davantage de sa véritable vocation, à savoir l’analyse des manifestations surnaturelles. »
Extrait de : Shirley Jackson. « Maison hanté. »
Le cadran solaire par S. Jackson

Fiche de Le cadran solaire
Titre : Le cadran solaire
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1958
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Le cadran solaire
« Après l’enterrement, ils rentrèrent à la maison, qui était, sans contestation possible désormais, la maison de Mrs. Halloran. Ils restèrent un moment à se dandiner, comme s’ils hésitaient sur la conduite à tenir, dans le beau vestibule aux proportions majestueuses, tandis que Mrs. Halloran allait dans l’aile droite annoncer à Mr. Halloran que les derniers devoirs avaient été rendus à Lionel sans mélodrame. La jeune Mrs. Halloran, voyant s’éloigner sa belle-mère, dit d’un ton désabusé :
— Elle va peut-être tomber raide morte sur le pas de la porte. Fancy chérie, tu aimerais voir grand-maman tomber raide morte sur le pas de la porte ?
— Oui, mère.
Fancy tira sur le bas de la robe noire dont sa grand-mère l’avait accoutrée. La jeune Mrs. Halloran n’estimait pas convenable de faire porter le deuil à une enfant de dix ans. D’autant que la robe était trop longue et vraiment indigne d’une Halloran. »
Extrait de : Shirley Jackson. « Le cadran solaire. »
La loterie par S. Jackson

Fiche de La loterie
Titre : La loterie
Auteur : S. Jackson
Date de parution : 1949
Traduction : D. Mols
Editeur : Pocket
Sommaire de La loterie
- La dent
- L’amant diabolique
- The villager
- Charles
- Ma vie chez R. H. Macy
- Le sorcier
- Sept types d’ambiguïté
- Les renégats
- Ebriété
- Statue de sel
- Colloque
- Le pantin
- Combat judiciaire
- Bien sûr
- Les hommes, avec leurs grosses chaussures !
- La lettre de Jimmy
- Comme ma mère les faisait
- Jardin fleuri
- Venez en Irlande danser avec moi
- La loterie
Première page de La dent
« Le car attendait en haletant lourdement au bord du trottoir, devant la petite gare routière, et ses grandes formes arrondies bleues et argent luisaient au clair de lune. Il n’y avait que quelques personnes qui s’intéressaient à lui, et à part cela plus aucun passant n’était à voir à cette heure tardive. L’unique cinéma de la ville avait fermé ses portes une heure auparavant, à la fin de la dernière représentation, et tous les spectateurs qui étaient allés prendre une glace au drugstore avaient déjà réintégré leurs foyers. Le drugstore lui-même était fermé et plongé dans l’obscurité, et sa porte était rentrée dans le rang des portes closes et silencieuses qui s’alignaient au cœur de la nuit. La longue rue était déserte. Les seuls éclairages qui subsistaient à part les réverbères étaient ceux du petit bar qui restait ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, de l’autre côté de la rue, et puis la petite lampe solitaire qui brûlait encore au guichet de la petite gare. »
Extrait de : Shirley Jackson. « La Loterie. »
La lune des rêves par Brian Lumley

Fiche de La lune des rêves
Titre : La lune des rêves (Tome 3 sur 3 – Terre des rêves)
Auteur : Brian Lumley
Date de parution : 1987
Traduction : I. Troin
Editeur : Pocket
Première page de La lune des rêves
« — Dans le monde éveillé, dit David Hero (ou le Héros des Rêves, comme on l’appelait souvent), si tant est qu’il existe…
— Oh, il existe, crois-moi, coupa son ami et compagnon, Eldin l’Aventurier. J’y ai vécu autrefois, et toi aussi, mais tu sembles t’en souvenir encore moins bien que moi.
— Dans ce cas, reprit Hero, légèrement irrité par cette interruption, puisque ta mémoire est meilleure que la mienne, tu te rappelles sans doute la lune du monde éveillé ?
— Sa lune ?
— Je veux dire : es-tu certain qu’il en avait une ? lâcha Hero, visiblement frustré de se débattre dans les profondeurs obscures de sa mémoire.
Les deux hommes étaient assis dos contre le tronc d’un énorme cèdre, sur les rives du Skai. »
Extrait de : B. Lumley. « La Lune des rêves – Terre des rêves. »
Le vaisseau des rêves par Brian Lumley

Fiche de Le vaisseau des rêves
Titre : Le vaisseau des rêves (Tome 2 sur 3 – Terre des rêves)
Auteur : Brian Lumley
Date de parution : 1986
Traduction : I. Troin Joubaud
Editeur : Pocket
Première page de Le vaisseau des rêves
« GRABUGE À CELEPHAIS
Dans le tribunal de la cité, Leewas Nith, Haut Magistrat de Celephais, se pencha sur le pupitre de bois surélevé et plissa son long nez en dévisageant les deux hommes appelés à comparaître devant lui. Leurs vêtements, bien qu’à la mode des Contrées du Rêve, semblaient un peu trop bien coupés pour de simples vagabonds.
L’œil exercé du magistrat ne s’y trompa point : ces deux-là n’étaient pas des citoyens ordinaires. Ils appartenaient ou avaient appartenu au monde éveillé ; seules les circonstances de leur mort, dans leur plan d’origine, les soumettaient à présent aux lois des Contrées du Rêve.
Ce genre d’énergumènes n’était pas particulièrement rare à Celephais. Parfois, ils se hissaient à des postes importants, ou acquéraient un certain pouvoir. La plupart se fondaient dans le paysage des Contrées ; ils s’y installaient et se comportaient comme s’ils y avaient toujours vécu. »
Extrait de : B. Lumley. « Le Vaisseau des rêves – Terre des rêves. »
Le héros des rêves par Brian Lumley

Fiche de Le héros des rêves
Titre : Le héros des rêves (Tome 1 sur 3 – Terre des rêves)
Auteur : Brian Lumley
Date de parution : 1986
Traduction : R. Guillaume
Editeur : Pocket
Première page de Le héros des rêves
« PREMIÈRE RENCONTRE
Un soir glacial descendait sur les hautes terres du rêve. Les herbes agitées par la brise se tordaient pour former des figures étranges, Gorgones végétales couronnant les buttes rocailleuses. Bientôt, les étoiles remplaceraient le soleil au firmament des Contrées du Rêve. David Hero ne connaissait pas les lieux, car ses songes ne l’y avaient encore jamais conduit, mais il pouvait déjà dire qu’il n’aimait pas cet endroit, où les plaines verdoyantes cédaient la place à des broussailles, à des éboulis et à des avancées d’ardoise. Avec l’arrivée de la nuit, les ombres portées des rochers escarpés se mueraient en d’effrayants puits de ténèbres. »
Extrait de : B. Lumley. « Le héros des rêves – Terre des rêves. »
Sabrina fait des mystères par R. Garton

Fiche de Sabrina fait des mystères
Titre : Sabrina fait des mystères (Sabrina l’apprentie sorcière)
Auteur : R. Garton
Traduction : E. Lear
Date de parution : 2001
Editeur : Pocket
Première page de Sabrina fait des mystères
« — Debout là-dedans ! lança joyeusement Zelda.
— Nous partons à la chasse aux bonnes affaires ! s’exclama Hilda.
Sabrina se cacha sous les couvertures.
— On ne va nulle part ! On est dimanche matin ! marmonna la jeune sorcière.
— Sabrina ! Allez, lève-toi ! insista Zelda. Une nouvelle aventure nous attend !
— Tu vas adorer l’endroit où nous allons ! ajouta Hilda.
Soudain, Sabrina sentit un poids sur ses pieds. Salem le chat avait sauté sur le lit.
— Debout ou je te griffe ! siffla-t-il.
La jeune fille sortit la tête de sa cachette en bâillant, puis regarda ses tantes, les yeux ronds.
— Ce n’est pas vrai ! Je rêve ! bafouilla-t-elle. »
Extrait de : R. Garton. « Sabrina fait des mystères – Sabrina l’apprentie sorcière. »
Collection d’Automne par J. Carroll

Fiche de Collection d’Automne
Titre : Collection d’Automne
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1995
Traduction : H. Collon
Editeur : Pocket
Sommaire de Collection d’Automne
- Ménage en grand
- Collection d’automne
- Copains comme chiens
- La tristesse du détail
- Signe de vie
- Salle Jane Fonda
- Mon Zoondel
- Apprendre à s’en aller
- La main-panique
- La gueule de l’ours
- L’examen de passage
- L’ange las
- L’amour des morts
- Florian
- La vie de mon crime
- Une roue dans le désert, des balançoires au clair de lune
- Coup de foudre
Première page de Ménage en grand
« Bon, présentons les choses ainsi : si elle s’était appelée Codruta, Glenyus ou Heulwen, tout aurait été plus facile. Avec un nom exotique venu droit des monts Oural ou des contrées druidiques, ces pays où
l’étrange est monnaie courante. Mais non, elle s’appelait Beenie. Beenie Rushforth.
Et ça, ça fait vraiment quinquagénaire de province qui golfe au country club du coin. En tout cas pour moi. Ça fait bonne femme qui parle trop fort, a le cuir trop tanné et se sert trop de bourbon dès onze heures du matin. Genre : Beenie Rushforth, Wellesley, promotion de 1965.
Rien que de très banal aussi dans la façon dont elle a débarqué un jour. Notre dernière femme de ménage avait décidé d’épouser son petit ami et de partir pour Chicago. »
Extrait de : J. Carroll. « Collection d’automne. »
Un horizon de cendres par J.-P. Andrevon

Fiche de Un horizon de cendres
Titre : Un horizon de cendres
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 2004
Editeur : Pocket
Première page de Un horizon de cendres
« Ils sortent de partout, maintenant. Pas seulement de la terre des cimetières, mais tout aussi bien d’un vieux mur de pierre, d’un tumulus, de la paroi d’un bâtiment qu’on voit se gondoler, se craqueler, avant de libérer ce qu’il contenait : une substance éthérée, demeurée longtemps, très longtemps dans le calcaire, le granit, l’humus, et transportée avec sa gaine minérale devenue remblai, terrassement, brique, mortier, ciment ayant servi à élever un bâtiment. Ils sortent. Une portion de mur qui devient floue, un papier peint qui se boursouffle, un pan de béton qui pèle soudain, un coin de butte qui s’effrite – et en voilà un de plus qui paraît. Un de plus qui s’est… libéré. »
Extrait de : J.-P. Andrevon. « Un horizon de cendres. »
Le livre d’or par J.-P. Andrevon

Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 1983
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- La réserve
- Le château du dragon
- Un petit saut dans le passé
- Scant
- Neuf déchirures dans la trame de la désespérance quotidienne
- Salut, Wolinski!
- Le dernier dinosaure
- Quelques chansons…
- Les retombées
- De « A » à « Z »
- Le réseau
- Le monde enfin
Première page de La réserve
« Un oiseau aux ailes noires s’éleva silencieusement dans la caverne, gagna de son vol lourd le lointain point argenté qui s’ouvrait sur les Terres-sous-le-Ciel. Kitti Pritti nota ce fait comme un mauvais présage ; elle resserra plus fort ses bras sur le petit Phils. Celui-ci se cramponnait des deux mains à son sein gauche qu’il mordillait avec fureur, et sans grand résultat. Le lait de Kitti Pritti se faisait rare, et Phils devenait grand. Il devait avoir une dizaine de lunes maintenant, et il faudrait bientôt lui trouver autre chose à manger mais quoi ? Ce n’était que le deuxième enfant qui était sorti du ventre de Kitti Pritti, et le premier était devenu raide peu après sa deuxième lunaison. Aussi n’avait-elle pas eu de problème alimentaire à résoudre avec lui. Mais maintenant, bien que »
Extrait de : J.-P. Andrevon. « Le livre d’or de la science-fiction. »