Étiquette : Silverberg
Ciel brûlant de minuit par R. Silverberg

Fiche de Ciel brûlant de minuit
Titre : Ciel brûlant de minuit
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1994
Traduction : P. Berthon
Editeur : Le livre de poche
Première page de Ciel brûlant de minuit
« Voilà ma cible, se dit Juanito. Celui-là, là-bas. Oui, ce sera lui.
Il observait les nouveaux dinkos descendant de la navette spatiale de midi, en provenance de la Terre. Celui qu’il avait repéré était le grand qui n’avait pas d’yeux du tout ; un visage uni du front à l’arête du nez, à peine l’esquisse d’une concavité plus sombre sous la peau lisse du front. Pas même de sourcils, juste la forme des arcades glabres. Comme si les yeux avaient été effacés, se dit Juanito. En réalité, il n’y en avait probablement jamais eu. Cela ne ressemblait pas à une opération de restructuration génétique, plutôt à une ligature prénatale.
Il savait qu’il n’y avait pas de temps à perdre ; la concurrence était rude. Une quinzaine, peut-être une vingtaine de courriers étaient rassemblés comme des vautours dans la salle d’attente et certains des meilleurs étaient présents : Ricky, Lola, Kluge, Nattathaniel. Et Delilah. Tout le monde semblait avoir très faim. »
Extrait de : R. Silverberg. « Ciel Brûlant de Minuit. »
Au temps pour l’espace par R. Silverberg

Fiche d’Au temps pour l’espace
Titre : Au temps pour l’espace
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1958
Traduction : M. Lodigiani
Editeur : Fleuve noir
Première page d’Au temps pour l’espace
« Les quatre impitoyables coups de gong du réveil retentirent, clairs et sonores, et dans tout le vaisseau, les membres de l’équipage débaroulèrent de leurs couchettes pour attaquer une nouvelle journée. Pendant leur sommeil, le grand astronef avait poursuivi sa course silencieuse à travers la nuit sans fin de l’espace, les rapprochant pas à pas de la planète mère : la Terre. Le Valhalla s’en revenait d’Alpha du Centaure.
Mais un homme, à bord, avait devancé la sonnerie matinale. Pour Alan Donnell, le jour avait débuté plusieurs heures auparavant. Nerveux, incapable de dormir, il s’était coulé sans bruit hors de sa cabine, située, comme celle de tous les autres célibataires, à l’avant, pour se diriger vers l’écran panoramique principal et contempler cette planète verte, droit devant lui, qui grandissait imperturbablement sous ses yeux. »
Extrait de : R. Silverberg. « Au temps pour l’espace. »
Mon nom est Titan par R. Silverberg

Fiche de Mon nom est Titan
Titre : Mon nom est Titan 1987-1996 (Tome 4 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. et J.-M. Chambon, F. Lasaygues, L. Le Maire, J. Martinache, H. Collon, L. Evrard, J.-P. Pugi, T. Bauduret, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Mon nom est Titan
- La maison en os
- Le regard du mort
- Chip runner
- Vers la terre promise
- La solution d’Asenion
- Le sommeil et l’oubli
- Entre un soldat, puis un autre
- Voués aux ténèbres
- Tombouctou à l’heure du lion
- Rien ne sert de courir
- La zone des clones
- Chasseurs en forêt
- Longue nuit de veille au temple
- Va et vient
- Jouvence
- La route de Spectre City
- Ce rouge éclat est le matin
- Jusqu’à ce que la mort nous sépare
- Carnets d’Henry James, récit de l’invasion martienne
- La venue de l’empire
- Le deuxième bouclier
- Diane aux cent seins
- Mon nom est Titant
Première page de La maison en os
« Après le repas du soir Paul se met à frapper sur son tambour et à psalmodier entre ses dents, bientôt accompagné par Marty qui a aussitôt pris le rythme. Et tous deux se lancent dans l’épisode de l’épopée tribale auquel nous allons avoir droit ce soir, comme c’est le cas tous les soirs, tôt ou tard.
Tout cela a l’air très dramatique mais je n’y comprends strictement rien. Ils chantent leur épopée dans cette langue religieuse que je n’ai jamais été autorisé à apprendre. Elle présente avec la langue de tous les jours le même rapport que celui qui existe, je suppose, entre le latin et le français ou l’espagnol. Mais c’est un langage privé, sacré, à usage interne. Pas pour les gens comme moi.
« Allez, raconte, mec ! braille B.J.
— Envoie la sauce ! » crie Danny.
Paul et Marty commencent à s’échauffer. Puis un souffle d’air glacé siffle à travers la maison tandis que le rabat en peau de renne qui masque l’entrée se soulève, livrant passage à Zeus. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Mon nom est Titan. »
Les jeux du Capricorne par R. Silverberg

Fiche de Les jeux du Capricorne
Titre : Les jeux du Capricorne 1971-1981 (Tome 2 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1986
Traduction : J. Chambon, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Les jeux du Capricorne
- Jeux de Capricorne
- Le dibbouk de Mazel Tov IV
- Trips
- Schwartz et les galaxies
- Des mondes à profusion
- Bonnes nouvelles du Vatican
- Le collectif
- La fête de saint Dionysos
- Bon pour le service des organes
- (Moi + n, Moi – n)
- Caliban
- Traverser la ville
- Breckenridge et le continuum
- La maison des doubles esprits
- Le panthéon de la science fiction
- Le vent et la pluie
- Une mer de visages
- Ce qu’il y avait dans le journal de ce matin
- Nef ma soeur, étoile ma soeur
- Quand on est allés voir la fin du monde
- Pousser ou grandir
- Notes sur l’ère prédynastique
- Dans les crocs de l’entropie
- Manuscrit trouvé dans une machine temporelle abandonnée
- La saison des mutants
- La route morte
- Notre-Dame des Sauropodes
- En attendant le cataclysme
- Les habitués
- L’apogée de la courbe en cloche
Première page de Jeux de Capricorne
« Nikki pénétra dans le champ conique de la douche à ultrasons et se mit à se trémousser sous le pommeau inaudible de l’appareil, de façon que le jet puisse mieux débarrasser sa peau de sa pellicule d’impuretés : fragments d’épiderme mort, gouttelettes de sueur séchée, touches de parfums de la veille et autres résidus. Trois minutes après, elle ressortit propre, bourrée de vitalité, prête pour la réception. Elle programma la tenue qu’elle comptait porter pour cette soirée : cothurnes verts, légère tunique de voile jaune citron, cape orange douce comme un manteau de palourde, et rien dessous à part Nikki – une Nikki toute douce, resplendissante, satinée. Une Nikki au corps frais et dispos. C’était une soirée en son honneur, même si elle était la seule à le savoir. Son anniversaire tombait aujourd’hui, 7 janvier 1999, vingt-quatre ans, aucun signe de déchéance physique. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Les jeux du Capricorne. »
Le chemin de la nuit par R. Silverberg

Fiche de Le chemin de la nuit
Titre : Le chemin de la nuit 1953-1970 (Tome 1 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1996
Traduction : H. Collon, C. Fisher, P.-P. Durastanti, J. Chambon
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Le chemin de la nuit
- Le chemin de la nuit
- Opération Méduse
- La colonie silencieuse
- Absolument inflexible
- Le circuit Macauley
- Les chants de l’été
- Alaree
- L’affaire des antiquités
- Les collecteurs
- Un homme de talent
- Voyage sans retour
- Lever de soleil
- Le monde aux mille couleurs
- Tant de chaleur humaine
- Auréolé de gloire
- Pourquoi ?
- Les déviateurs
- L’homme qui n’oubliait jamais
- Il était une vieille femme
- Le chancelier de fer
- Ozymandias
- Voir l’homme invisible
- Les colporteurs de souffrance
- Voisins
- Le sixième palais
- Comme des mouches
- Carrefour des mondes
- L’étoile noire
- Passagère
- L’épouse 91
- Je vous 10011100
- Les arbres qui avaient des dents
- Les amours d’Ismaël
- Un personnage en quête de corps
- La danse au soleil
- Le jour où le passé a disparu
- Une fois les mythes rentrés chez eux
- En bonne compagnie
- Nous savons qui nous sommes
- Martel en tête
- Trip dans le réel
Première page de Le chemin de la nuit
« Le chien gronda et continua à courir. Le spectacle des deux hommes étiques lancés à sa poursuite, le regard fou, inspirait à Katterson une horreur qui finit par le clouer sur place. Soudain, après avoir bondi par-dessus un tas de gravats, le chien disparut. Ses poursuivants s’arrêtèrent, épuisés, et s’appuyèrent sur leurs bâtons pour reprendre leur souffle.
« Et on n’a pas encore tout vu, dit un petit homme crasseux qui venait de surgir près de Katterson. Il paraîtrait que l’annonce officielle est pour aujourd’hui, mais ça fait si longtemps que le bruit court…
— C’est ce qu’on dit, articula lentement Katterson, encore saisi par la scène à laquelle il venait d’assister. On crève tous de faim. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Le chemin de la nuit. »
Les vestiges de l’automne par R. Silverberg

Fiche de Les vestiges de l’automne
Titre : Les vestiges de l’automne (Tome 3 sur 3 – Nouveau printemps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2005
Traduction : J. et F. Dolisi, E. Holstein
Editeur : ActuSF
Sommaire de Les vestiges de l’automne
- Les vestiges de l’automne
- L’été du grand retour
Première page de Les vestiges de l’automne
« Le départ vers le cocon ancestral était imminent. Pour se préparer au mieux à l’expédition, Nortekku étudiait les événements relatés au cours des deux siècles précédents. Depuis des semaines, il était plongé dans les récits décrivant le Peuple émergeant enfin des cocons, à la fin du Long Hiver, dans ce monde étrange et désert où les débris semés par les étoiles de mort flottaient dans les couches supérieures de l’atmosphère, où un ruban arc-en-ciel colorait le ciel de ses nuances : améthyste, cuivre, topaze, cramoisi, vert éclatant… Il avait lu aussi les récits de la célèbre traversée du continent jusqu’aux ruines de l’ancienne Vengiboneeza, et de la découverte des premières cités du Printemps Nouveau. À ce stade, cette histoire le captivait tellement qu’il continua à remonter de plus en plus loin dans le temps, avec voracité, compulsivement.
Il avait tant de choses à assimiler ! Parviendrait-il un jour à maîtriser son sujet ? Les années défilaient, se rembobinaient sous ses yeux. Pas à pas, il recula, depuis l’époque du Temps du Départ jusqu’à celle »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouveau printemps – Les vestiges de l’automne. »
La reine du printemps par R. Silverberg

Fiche de La reine du printemps
Titre : La reine du printemps (Tome 2 sur 3 – Nouveau printemps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1989
Traduction : P. Berthon
Editeur : Le livre de poche
Première page de La reine du printemps
« L’émissaire
En atteignant la crête de la colline dénudée et parsemée de rochers, et avant d’entreprendre la descente vers la vallée verdoyante qui était sa destination, Kundalimon sentit le vent tourner. Depuis plusieurs semaines, depuis son départ de l’intérieur du continent en direction de la côte sud-ouest, il avait senti dans son dos un vent sec et âpre. Mais maintenant, c’était un vent très doux, presque une caresse, qui apportait du sud une foule d’étranges senteurs montant de la cité du peuple de chair qui s’étendait en contrebas.
Il ne pouvait qu’imaginer ce qu’étaient ces odeurs mystérieuses.
L’une pouvait être celle de serpents en période d’activité sexuelle, une autre évoquait des plumes en train de brûler et une troisième des animaux marins pris au filet et ramenés sur la terre ferme en se débattant furieusement. Et d’autres effluves encore qui n’étaient guère différents de ceux du Nid, les effluves de la terre noire que l’on trouvait dans les plus profondes galeries. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouveau printemps – La Reine du printemps. »
A la fin de l’hiver par R. Silverberg

Fiche d’A la fin de l’hiver
Titre : A la fin de l’hiver (Tome 1 sur 3 – Nouveau printemps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1988
Traduction : P. Berthon
Editeur : Robert Laffont
Première page d’A la fin de l’hiver
« L’hymne du printemps nouveau
Nulle part dans la mémoire du Peuple on ne trouvait trace d’une journée comme celle-là. Dans le cocon où, sept cents siècles auparavant, les ancêtres de Koshmar et de sa petite troupe avaient trouvé refuge durant le Long Hiver, il pouvait s’écouler six mois ou plus sans que le plus petit événement fût digne de figurer dans les chroniques. Mais, ce matin-là, ce furent trois événements extraordinaires qui se succédèrent en l’espace d’une heure et transformèrent à jamais la vie de Koshmar et de sa tribu.
On découvrit tout d’abord qu’une troupe nombreuse de mangeurs de glace, remontant des profondeurs glacées de la terre, s’approchait du cocon par-dessous.
C’est Thaggoran, le chroniqueur, qui perçut leur présence. Thaggoran était l’ancien de la tribu, par le titre comme par la situation. Il avait vécu plus longtemps que tous les autres, car sa qualité de chroniqueur lui conférait le privilège de vivre jusqu’à la fin naturelle de ses jours. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouveau printemps – A la fin de l’hiver. »
Dernières nouvelles de Majipoor par R. Silverberg

Fiche de Dernières nouvelles de Majipoor
Titre : Dernières nouvelles de Majipoor (Tome 8 sur 8 – Majipoor)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2013
Traduction : E. Holstein, J.-P. Pugi, F. Dolisi,
Editeur : ActuSF
Sommaire de Dernières nouvelles de Majipoor
- Le bout du chemin
- Le livre des changements
- La tombe du pontife Dvorn
- L’apprenti en sorcellerie
- Heures sombres au marché de minuit
- De la manière de tisser des sorts à Sippulgar
- Le septième sanctuaire
Première page de Le bout du chemin
« Si vous voulez vraiment en savoir plus sur les Changeformes, lui expliqua le Résident du district, il vous faut parler à Mundiveen. Il a vécu quelque chose comme une douzaine d’années parmi eux.
— Et où est-ce que je peux trouver ce Mundiveen ? demanda Stiamot.
— Oh, vous le croiserez dans les environs. Un vieux docteur boiteux, complètement frappadingue. Excentrique, agaçant, un petit bonhomme assez pénible. Vraiment, vous ne pouvez pas le rater. »
C’était le deuxième jour de Stiamot à Domgrave, la plus grande ville – littéralement envahie par les mauvaises herbes – dans cette obscure région du nord-ouest de l’Alhanroel. Jamais il n’était venu dans cette partie du continent, auparavant. Pas plus qu’aucune des personnes qu’il connaissait, d’ailleurs. Un simple secteur agricole, une campagne fertile dont la terre avait une bizarre teinte verdâtre et où de vastes exploitations s’éparpillaient au »
Extrait de : R. Silverberg. « Majipoor – Dernières nouvelles de Majipoor. »
Le livre des changements par R. Silverberg

Fiche de Le livre des changements
Titre : Le livre des changements (Tome 8B sur 8 – Majipoor)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2003
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Le livre des changements
« Majipoor, une planète au diamètre plus de dix fois supérieur à celui de la Terre, fut colonisé dans un lointain passé par des humains venus s’installer parmi les Piurivars, ces indigènes à l’intelligence développée que les nouveaux venus appelèrent des « Changeformes » en raison de leur capacité à modifier leur apparence physique. Monde géant d’une grande beauté, Majipoor a un climat tempéré et un biotope si clément qu’il a servi d’écrin à des merveilles tant zoologiques que botaniques et géographiques. Tout y est démesuré… fantastique, merveilleux.
Au fil des millénaires, les accrochages entre les colons et les métamorphes donnèrent lieu à une longue guerre qui s’acheva par la défaite des aborigènes. Les Changeformes furent alors parqués dans une grande réserve aménagée dans le secteur le plus reculé de la planète. Pendant cette période, des espèces originaires de nombreux autres mondes vinrent s’installer à leur tour sur Majipoor : les Vroons qui ressemblent à des gnomes, les Skandars dégingandés et velus à quatre bras, les Su-Suheris bicéphales et bien d’autres encore. Certains – et plus particulièrement les Vroons et les Su-Suheris – pra- »
Extrait de : R. Silverberg. « Majipoor – Le Livre des Changements. »