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Les temps parallèles par R. Silverberg

Fiche de Les temps parallèles
Titre : Les temps parallèles (Tome 2 sur 2 – Fugues dans le temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1969
Traduction : H.-L. Planchet
Editeur : Le livre de poche
Première page de Les temps parallèles
« Sam le gourou était Noir, et ses ancêtres avaient été des esclaves – et avant cela, des rois. Je me demandais ce qu’avaient été les miens. Des générations de paysans couverts de sueur, et qui mouraient de fatigue ? Ou des conspirateurs, des rebelles, de grands séducteurs, des hommes d’armes, des voleurs, des traîtres, des souteneurs, des ducs, des érudits, des prêtres défroqués, des traducteurs du gète et du toske, des courtisans, des marchands d’ivoireries d’occasion, d’habiles cuisiniers, des maîtres d’hôtel, des agents de change, des burineurs ? Tous ces gens que je n’avais pas connus et que je ne connaîtrais jamais, dont je porte le sang, la lymphe et les gènes… je voulais les connaître. Je ne pouvais pas supporter l’idée d’être séparé de mon propre passé. Je désirais ardemment garder mon passé avec moi, comme une coquille portée sur mon dos, et dans laquelle je pourrais m’enfoncer quand viendraient les saisons sèches.
— Alors, tu n’as qu’à chevaucher le puissant souffle du temps, dit Sam le gourou.
J’ai suivi son conseil. C’est comme ça que j’en suis venu à travailler dans le Service Temporel. »
Extrait de : R. Silverberg. « Fugues dans le temps – Les temps parallèles. »
Les déserteurs temporels par R. Silverberg

Fiche de Les déserteurs temporels
Titre : Les déserteurs temporels (Tome 1 sur 2 – Fugues dans le temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1967
Traduction : B. Martin
Editeur : Casterman
Première page de Les déserteurs temporels
« Le monde surpeuplé avait sa beauté, disait-on. Les tours cristallines des villes groupées en rangs serrés, les rythmes organisés d’une foule montant la rampe d’un transport rapide, la danse du soleil sur le million de tuniques iridescentes se pressant sur une grand-place… en toutes ces choses, prétendaient les esthètes, résidait la beauté.
Quellen n’avait rien d’un esthète. Bureaucrate banal, humble fonctionnaire d’intelligence acceptable et de tendances normales, il considérait le monde qu’il avait devant lui en l’an 2490 comme infernal. Quellen était totalement incapable de considérer ce hideux surpeuplement comme l’expression moderne de la beauté. Il en avait horreur. Eût-il appartenu à la Première Classe ou même à la Deuxième, Quellen se fût trouvé mieux en mesure d’apprécier l’esthétique nouvelle, car il n’aurait pas été dans l’obligation de vivre en plein milieu. Mais Quellen était de Septième Classe. Le monde n’a pas tout à fait le même aspect pour un homme de la Septième Classe que pour un membre de la Deuxième. »
Extrait de : R. Silverberg. « Fugues dans le temps – Les déserteurs temporels. »
Robert Silverberg

Présentation de Robert Silverberg :
Robert Silverberg est un auteur américain né en 1935 à Brooklyn. Il commence sa carrière d’écrivain de science-fiction en 1955 à l’âge de 19 ans. Au fil des années, il publie plus de 80 romans et des centaines de nouvelles, qui lui valent plusieurs prix littéraires prestigieux, notamment le prix Hugo, le prix Nebula et le prix Bram Stoker.
Silverberg est particulièrement connu pour ses romans de science-fiction qui explorent des thèmes philosophiques et psychologiques complexes, tels que la conscience de soi, la nature de l’humanité et la question de l’immortalité. Il est également célèbre pour ses écrits sur l’histoire de la science-fiction, notamment « Science Fiction Hall of Fame » et « The Science Fiction Encyclopedia ».
Au cours de sa carrière, Silverberg a été président de la Science Fiction and Fantasy Writers of America et a été intronisé au Science Fiction and Fantasy Hall of Fame en 1999. Il a également été reconnu pour son travail en tant que éditeur, notamment pour la série de romans « Majipoor » et pour sa direction du magazine « Galaxy Science Fiction » dans les années 1970.
Aujourd’hui, Silverberg est considéré comme l’un des auteurs les plus influents de la science-fiction contemporaine et continue de publier régulièrement.
Livres de Robert Silverberg :
Fugues dans le temps :
- Les déserteurs temporels (1967)
- Les temps parallèles (1969)
Gilgamesh :
- Gilgamesh roi d’Ourouk (1984)
- Jusqu’aux portes de la vie (1989)
Les mutants :
- La saison des mutants (1989)
- Super-mutant (1990)
- L’étoile des mutants (1992)
- L’héritage du mutant (1992)
Majipoor :
- Le château de Lord Valentin (1980)
- Chroniques de Majipoor (1982)
- Valentin de Majipoor (1983)
- Les montagnes de Majipoor (1995)
- Les sorciers de Majipoor (1997)
- Prestimion le Coronal (1999)
- Le roi des rêves (2001)
- Dernières nouvelles de Majipoor (2013)
- (Le livre des changements) (2003)
Nouveau printemps :
- A la fin de l’hiver (1988)
- La reine du printemps (1989)
- Les vestiges de l’automne (2005)
Nouvelles au fil du temps :
- Le chemin de la nuit (1996)
- Les jeux du Capricorne (1986)
- Voile vers Byzance
- Mon nom est Titan (2006)
Intégrales :
- La porte des mondes (2015)
avec Isaac Asimov :
- L’enfant du temps (1991)
- Le retour des ténèbres (1990)
- Tout sauf un homme (1993)
Au temps pour l’espace (1958)
Ciel brûlant de minuit (1994)
Compagnons secrets (1989)
Destination 3001 (2000)
Destination fin du monde (1972)
Droit de vie et de mort (1957)
En un autre pays (2006)
Glissement vers le bleu (2012)
Hanosz Prime s’en va sur Terre (2006)
Horizons lointains (1999)
L’appel des ténèbres (1979)
L’étoile des gitans (1986)
L’homme dans le labyrinthe (1968)
L’homme programmé (1972)
L’homme stochastique (1975)
L’oreille interne (1972)
La face des eaux (1991)
La fête de St Dionysos (1980)
La guerre du froid (1964)
La porte des mondes (1967)
La semence de la Terre (1962)
La tour de verre (1970)
Le chemin de l’espace (1967)
Le dernier chant d’Orphée (2010)
Le fils de l’homme (1971)
Le grand silence (1998)
Le livre d’or (1979)
Le livre des crânes (1972)
Le long chemin du retour (2002)
Le nez de Cléopâtre (1994)
Le seigneur des ténèbres (1983)
Le temps des changements (1971)
Légende de la fantasy T.1 (2004)
Les ailes de la nuit (1969)
Les chants de l’été (1979)
Les conquérants de l’ombre (1965)
Les déportés du Cambrien (1968)
Les éléphants d’Hannibal (1996)
Les guetteurs des étoiles (1968)
Les masques du temps (1969)
Les monades urbaines (1971)
Les profondeurs de la terre (1971)
Les royaumes du mur (1992)
Lettres de l’Atlantide (1990)
Né avec les morts (2006)
Opération Ganymède (1958)
Opération pendule (1987)
Pavane au fil du temps (1989)
Résurrections (1972)
Retour (1984)
Revivre encore (1969)
Roma Aeterna (2003)
Shadrak dans la fournaise (1976)
Signaux du silence (1979)
Starborne (1995)
Thèbes aux cent portes (1992)
Thomas le proclamateur (1985)
Tom O’Bedlam (1985)
TRIPS (1976)
Un jeu cruel (1967)
Un milliard d’années plus tard (1968)
Pour en savoir plus sur Robert Silverberg :
La page Wikipédia sur R. Silverberg
La page Noosfere sur R. Silverberg
La page isfdb de R. Silverberg
Tout sauf un homme par I. Asimov et R. Silverberg

Fiche de Tout sauf un homme
Titre : Tout sauf un homme
Auteur : I. Asimov et R. Silverberg
Date de parution : 1993
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Terre de brume
Première page de Tout sauf un homme
« Si vous voulez bien vous asseoir, Monsieur, dit le chirurgien en indiquant le siège devant son bureau. Je vous en prie.
— Merci, dit Andrew Martin.
Il s’assit calmement. Il faisait tout calmement. C’était sa nature, un trait de son caractère qui ne changerait jamais. À le voir, personne n’aurait cru qu’Andrew Martin était poussé dans ses derniers retranchements. C’était pourtant le cas. Il avait traversé la moitié du continent pour cette consultation. C’était son ultime espoir d’atteindre le but majeur de sa vie ; voilà ce à quoi tout se résumait. Tout.
Le visage d’Andrew était uni et inexpressif – bien qu’un observateur pénétrant eût pu s’imaginer déceler une pointe de mélancolie dans son regard. Il avait les cheveux lisses, châtains, assez fins, et on eût dit qu’il venait de se raser de près : ni barbe, ni moustache, ni aucune affection du visage. Ses vêtements étaient de bonne coupe, simples et de bon goût, d’un rouge-violet velouté comme couleur dominante ; mais ils étaient nettement passés de »
Extrait de : I. Asimov et R. Silverberg. « Tout sauf un homme. »
L’enfant du temps par I. Asimov et R. Silverberg

Fiche de L’enfant du temps
Titre : L’enfant du temps
Auteur : I. Asimov et R. Silverberg
Date de parution : 1991
Traduction : A. Mousnier-Lompré
Editeur : Pocket
Première page de L’enfant du temps
« La neige était arrivée pendant la nuit, saupoudrant le paysage, fine comme de la brume, portée par le vent d’ouest. Elle avait dû venir de très loin. L’odeur de la mer y était encore présente et la chaleur du soleil matinal la faisait monter au-dessus de l’immense toundra triste.
Nuage d’Argent avait vu la mer, longtemps avant, quand il était enfant et que le Peuple chassait encore sur les terres de l’ouest. La mer était immense, obscure, toujours en mouvement, capable de luire — comme un étrange feu liquide
— quand le soleil tombait dessus sous un certain angle. S’y aventurer, c’était la mort; la contempler, c’était un enchantement. Il ne la reverrait plus, il le savait. Les Autres tenaient maintenant les terres côtières, et le Peuple reculait, se rapprochant chaque année un peu plus du, lieu où naît le soleil. Et même si les Autres venaient à disparaître aussi brusquement qu’ils étaient apparus, Nuage d’Argent »
Extrait de : I. Asimov et R. Silverberg. « L’Enfant Du Temps. »