Étiquette : Straschitz
Révolte en 2100 par R. A. Heinlein
Fiche de Révolte en 2100
Titre : Révolte en 2100 (Tome 3 sur 5 – Histoire du futur)
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1953
Traduction : F. Straschitz, P.-P. Durastanti
Editeur : Gallimard
Première page de Révolte en 2100
« Oiseau de passage
Je m’appelle Holly Jones et j’ai quinze ans. Je suis très intelligente, mais ça ne se remarque pas parce que j’ai l’air d’un ange mal cuit. Insipide.
Je suis née ici, à Luna City, ce qui semble surprendre ceux de la Terre. En réalité, je suis de la troisième génération ; mes grands-parents faisaient partie des pionniers qui ont fondé le Site n°1, où se trouve maintenant le Mémorial. J’habite chez mes parents, à l’Artémis, le nouvel immeuble en copropriété dans Pression Cinq, deux cent cinquante mètres sous la surface, près de l’Hôtel de ville. Mais je n’y suis pas souvent – trop occupée.
Le matin, j’assiste aux cours du collège supérieur technique. L’après-midi, j’étudie ou je vais voler avec Jeff Hardesty – mon associé. Ou bien, chaque fois qu’un astronef de tourisme arrive, je guide les rampants. Ce jour-là, le Gripsholm a aluni à midi, et je me suis allée tout droit de l’école à l’American Express. »
Extrait de : R. A. Heinlein. « Histoire du futur – Révolte en 2100. »
Loterie solaire par P. K. Dick
Fiche de Loterie solaire
Titre : Loterie solaire
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1955
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu
Première page de Loterie solaire
« Il y eut des augures. Dans les premiers jours de mai 2203, les informatrices rapportèrent le passage d’un vol de corneilles blanches au-dessus de la Suède. Une série d’incendies inexpliqués détruisit à moitié la Colline Oiseau-Lyre, un des principaux pivots industriels du système. Une pluie de petites pierres rondes s’abattit sur un camp de travail martien. À Batavia, Directoire de la Fédération des Neuf Planètes, naquit un veau à deux têtes : signe certain qu’un événement d’une incroyable importance se préparait.
Les interprétations ne manquaient pas : la spéculation sur la signification des événements naturels était un passe-temps favori. Chacun conjecturait, consultait, débattait de la bouteille – instrument socialisé du hasard. Les diseurs de bonne aventure du Directoire étaient pris des semaines à l’avance.
Mais ce qui est augure pour les uns est épreuve pour les autres. En réaction à la catastrophe limitée qu’elle avait connue, la Colline Oiseau-Lyre provoqua une catastrophe totale pour cinquante pour cent de ses employés classifiés. »
Extrait de : P. K. Dick. « Loterie solaire. »
Des mondes à profusion par M. St. Clair
Fiche de Des mondes à profusion
Titre : Des mondes à profusion
Auteur : M. St. Clair
Date de parution : 1974
Traduction : F. Straschitz, B. Martin, P. Billon, P. J. Izabelle, A. Dorémieux, R. Durand, C. Grégoire, A. Merlin, A. Rosenblum
Editeur : Opta
Sommaire de Des mondes à profusion
- Beaulieu
- Manuel de mariage
- Le temps des prophètes
- Adieu la terre
- La croisade des ténèbres
- Son et lumières
- Le dieu a soif
- Les altruistes
- Escale
- Les vins de la Terre
- Les questions
- Le bazar bizarre
- Quel ennemi ?
- La déesse au coin de la rue
- L’oeuf du mois
- La mort de chaque jour
- Lazare
Première page de Beaulieu
« LA couleur des cheveux de la jeune femme, pensa Denton, méritait un seul qualificatif : celui d’« éhonté » – un or éhonté ; et même l’or qui parait son cou et ses poignets avait des reflets éhontés lorsqu’elle se pencha pour lui ouvrir la porte de la voiture de sport verte au volant de laquelle elle était assise.
« Montez, » lui dit-elle, et elle ne souriait pas.
Denton obéit. Était-ce le début du mythe favori de tous les hommes, la blonde passionnée dans la décapotable verte ? Bien que le docteur eût prévu une opération exploratoire pour le lundi suivant, Denton était, il le savait, jeune et de bonne apparence. Les signes extérieurs de sa maladie – une certaine pâleur cireuse de la peau – n’étaient perceptibles qu’à la vue exercée d’un médecin. Les randonnées dans les vallées et les collines qu’il avait faites durant l’été lui avaient donné un hâle sportif. Le mythe était donc possible. »
Extrait de : M. St Clair. « Des mondes à profusion. »
Le livre d’or par R. Silverberg
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : D. Pemerle, P. Alpérine, M. Demuth, F. Straschitz, B. Martin, P. R. Hupp, L. Malbernard
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Absolument inflexible
- Le circuit Macauley
- Eve et les vingt-trois Adams
- Le coup du téléphone
- Je vous donne 1000110
- Quand les arbres ont des dents
- La danse au soleil
- Monade urbaine 158
- Pousser ou grandir
- Bon pour le service des organes
- Voir l’homme invisible
- Des mondes en cascades
- Le dybbuk de Mazel Toy IV
- Schwartz et les galaxies
Première page d’Absolument inflexible
« Le détecteur se mit à rougeoyer dans un coin du petit bureau de Mahler. D’un geste las, il le désigna au type assis légèrement effondré devant sa table de travail : un anachronique à la triste mine, empêtré dans les boursouflures du scaphandre spatial qu’il était contraint de porter.
— Comme vous le voyez, dit Mahler en tapotant sur son bureau, on vient d’en trouver un autre. Vous n’arrêtez pas de nous tomber dessus. Quand vous arriverez sur la lune, vous trouverez un plein Dôme de vos pareils. Depuis que j’ai pris mes fonctions ici, j’en ai envoyé plus de quatre mille là-bas. C’était il y a huit ans, en 2776, ce qui fait une moyenne de cinq cents par an. Il ne se passe pratiquement pas de journée sans qu’il nous en débarque un.
— Et pas un qui n’ait été laissé en liberté, dit l’anachronique. Tous les voyageurs de l’espace qui ont atterri ici ont été expédiés immédiatement sur la lune. Tous. »
Extrait de : R. Silverberg. « Le livre d’or de science fiction. »
Au coeur de l’orage par N. Spinrad
Fiche d’Au coeur de l’orage
Titre : Au coeur de l’orage
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1979
Traduction : P. Duvic, F. Straschitz, P. Alpérine, D. Halin, M. Deutsch
Editeur : Pocket
Sommaire d’Au coeur de l’orage
- Expansion
- Enfant de l’esprit
- L’égalisateur
- Question de technique
- Agonie
- Thérapie
- Chéri, recommençons !
- Le syndrome infernal
- Les héros ne meurent qu’une fois
- Les portes de l’univers
- Au coeur de l’orage
- Sur la route de Mindalla
- En terrain neutre
- L’âge de l’invention
- Impasse
- L’entropie, bébé, quel pied d’acier !
Première page d’Expansion
« En flottant, le capitaine Peter Reed se rapprocha du grand hublot central d’observation de la sphère de commandement.
Devant lui, emplissant la moitié de son champ visuel, se trouvait la planète Maxwell, avec ses continents verdoyants et ses mers bleues qui lui rappelaient la Terre.
Il secoua sa tête chenue. La Terre était à cinquante années-lumière, autrement dit à soixante-dix ans, ou encore à quatre mois seulement. Reed haussa les épaules, ce qui n’était guère facile pour un homme de soixante-dix ans qui tombait en chute libre. Soixante-dix ans, autrement dit huit cents ans.
Il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Cinquante années subjectives dans l’espace, pensa-t-il, huit cents ans de temps objectif, et, pour moi, cela a toujours quelque chose de surprenant.
Comme il regardait, un grain de lumière se détacha du disque de Maxwell en suivant une parabole ascendante. »
Extrait de : N. Spinrad. « Au coeur de l’orage. »
Un spectre hante le Texas par F. Leiber
Fiche d’Un spectre hante le Texas
Titre : Un spectre hante le Texas
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1968
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Opta
Première page d’Un spectre hante le Texas
« TERRIBLE TERRA
« Fils, vous ressemblez à un Texan qui a eu droit à l’hormone, mais qui a crevé de faim depuis sa naissance. Comme si votre Man, que Lyndon la bénisse, avait levé la jambe et vous avait laissé tomber dans un grand sac noir, et après ça, plus rien qu’un croûton et un mini-carton de lait une fois par mois. »
— « Ce n’est que trop vrai, noble sire. J’ai grandi dans le Sac et je suis un Maigre, » répondis-je au Géant Énorme d’une voix semblable au grondement lointain du tonnerre, ce qui faillit me faire mouiller ma culotte, car c’était la première fois de ma vie que je m’exprimais autrement que dans un baryton léger. »
Extrait de : F. Leiber. « Un spectre hante le Texas. »
Le retour aux étoiles par E. Hamilton
Fiche de Le retour aux étoiles
Titre : Le retour aux étoiles (Tome 2 sur 2 – John Gordon)
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1967
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu
Première page de Le retour aux étoiles
« La réceptionniste lui ouvrit la porte :
— Si vous voulez bien entrer, Mr Gordon…
— Merci, dit Gordon.
La porte se referma doucement derrière lui ; en même temps, un homme se leva et vint vers lui, la main tendue. Il était grand, plus jeune qu’il ne l’aurait cru, et rayonnait d’énergie positive.
— Mr Gordon ? Je suis le Dr Keogh.
Gordon lui serra la main et prit place dans un fauteuil tandis que le Dr Keogh allait se rasseoir derrière son bureau. Gordon, soudain embarrassé, mal à l’aise, évita son regard.
— C’est la première fois que vous consultez un psychiatre ? lui demanda Keogh d’une voix calme.
— Je… je n’en avais jamais ressenti le besoin. »
Extrait de : E. Hamilton. « John Gordon – Le Retour Aux étoiles. »
Les mutants par H. Kuttner
Fiche de Les mutants
Title : Les mutants
Auteur : H. Kuttner
Date de parution : 1953
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Opta
Sommaire de Les mutants
- Les mutants
- Le serviteur invisible par M. St Clair
- Parfums par J. Stamers
Première page de Les mutants
« Il fallait à tout prix rester vivant jusqu’à ce qu’ils me trouvent. Ils finiraient bien par découvrir les débris de l’avion. Mais l’attente était dure.
Le jour, le ciel était vide et bleu au-dessus des pics enneigés, et la nuit les étoiles étaient immenses, comme toujours à cette altitude. Mais toujours le silence. Jamais un bruit d’avion ou d’hélicoptère. J’étais complètement seul.
C’était bien là l’ennuyeux.
Il y a quelques siècles, lorsqu’il n’y avait pas encore de télépathes, les hommes avaient l’habitude d’être seuls. Mais moi, c’était la première fois que j’étais enfermé dans la prison des os de mon crâne, totalement coupé des autres hommes. J’aurais préféré être sourd ou aveugle. Pour un télépathe, cela aurait eu très, très peu d’importance. »
Extrait de : H. Kuttner. « Les mutants. »
Le livre d’or par C. L. Moore et H. Kuttner
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : C. L. Moore et H. Kuttner
Date de parution : 1979
Traduction : F. Straschitz, M. Deutsch, A. Dorémieux, A. Guillot-Coli
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or :
- Impasse
- Un bon placement
- Gallegher bis
- Problème de logement
- L’heure des enfants
- Ce qu’il vous faut
- En direct avec le futur
- Il se passe quelque chose dans la maison
- Juke-box
- Ne vous retournez pas
- Androide
- Sinon
Première page d’Impasse
« Thor était le premier robot qui ne fût pas devenu fou. Il aurait sans doute été préférable qu’il suive l’exemple de ses prédécesseurs.
La difficulté, bien sûr, était de créer une machine pensante suffisamment complexe sans toutefois être trop compliquée. Balder IV avait été le premier robot que l’on pût qualifier de « réussi », mais au bout de trois mois, son comportement devint imprévisible ; il répondait de travers aux questions et passait la majeure partie de son temps à regarder fixement devant lui. Lorsqu’il devint activement destructeur, la firme prit des mesures. Bien entendu, un robot en duralliage est indestructible, mais on l’enterra sous une épaisse couche de béton. Et encore fallut-il appeler Mars II à l’aide en attendant que le béton ait pris.
Les robots fonctionnaient, certes. Pendant un certain temps. Ensuite, une curieuse forme de dépression mentale se faisait jour en eux, et ils devenaient fous. La firme ne pouvait même pas récupérer les pièces détachées : même une torche à acétylène ne pouvait entamer le duralliage une fois qu’il avait durci ; vingt-huit robots dormaient donc sous le béton, avec leurs pensées de fous ; Harnahan, l’ingénieur en chef, disait que cela lui rappelait la geôle de Reading. »
Extrait de : C. L. Moore et H. Kuttner. « Le livre d’or de la SF. »
La nuit du jugement par C. L. Moore
Fiche de La nuit du jugement
Titre : La nuit du jugement
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1952
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu
Première page de La nuit du jugement
« Du haut de leur passé immémorial, les portraits des cent empereurs d’Ericon regardaient gravement Juille traverser, dans un cliquetis d’éperons, la pénombre colorée de leur sanctuaire.
— Vous m’écouteriez, si j’étais un homme, dit Juille sans tourner la tête.
Il n’y eut pas de réponse.
— Vous désiriez un fils, rappela Juille.
Elle entendit l’écho lointain de ses paroles revenir des hautes arches où la lumière du soleil ruisselait à travers des plastiques couleur de joyaux.
— Je sais, je sais, dit le vieil empereur derrière elle. Lorsque j’avais ton âge, j’étais fou, moi aussi.
Se retournant un instant, Juille lui adressa un beau sourire. Elle était heureuse de voir que son père redevenait parfois l’homme fier et terrible qu’il avait été jadis.
Du haut de leurs niches aux parois de cristal, les ancêtres la regardaient avancer à grands pas. Ces hommes avaient conquis la Galaxie de dure lutte, monde après monde. Ces grands guerriers avaient »
Extrait de : C. L. Moore. « La nuit du jugement. »