Étiquette : Watkins
Le roi des elfes par P. K. Dick

Fiche de Le roi des elfes
Titre : Le roi des elfes
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : B. Martin, F.-M. Watkins, D. Hersant, M. Deutsch, H. Collon
Edition : Gallimard
Sommaire de Le roi des elfes
- Le constructeur
- Le roi des elfes
- La dame aux biscuits
- L’homme doré
- Si Benny Cemoli n’existait pas …
- Projet Argyronète
- La guerre contre les Fnouls
- La sortie mène à l’intérieur
- Chaînes d’air, réseau d’éther
Première page de Le constructeur
« E.J. Elwood ! fit Liz, d’un ton inquiet. Tu n’écoutes rien de ce que nous disons. Et tu ne manges rien non plus. Mais enfin, qu’est-ce que tu as ? Parfois, je ne te comprends vraiment pas. »
Ernest Elwood resta un long moment sans réagir. Il continuait de regarder le crépuscule par la fenêtre, comme s’ils n’existaient pas, comme s’il entendait quelque chose qu’ils ne pouvaient percevoir. Finalement il poussa un soupir en se redressant sur sa chaise, peut-être pour dire quelque chose. Mais à ce moment, il heurta du coude sa tasse de café et se tourna pour la retenir en essuyant le café qui s’était répandu sur le côté. « Je te demande pardon, dit-il. Tu disais ?
— Mange, chéri », répondit sa femme. Elle jeta un coup d’œil aux deux garçons pour voir s’ils s’étaient également arrêtés de manger. « Tu sais, je me donne beaucoup de mal pour préparer tes repas. »
Bob, l’aîné, n’avait pas cessé de manger. Il coupait avec soin son foie et son bacon en petits morceaux. Mais évidemment, le petit Toddy avait posé couteau et fourchette en même temps que son père, et restait lui aussi silencieux, les yeux fixés sur son assiette. »
Extrait de : P. K. Dick. « Le roi des elfes. »
L’homme doré par P. K. Dick

Fiche de L’homme doré
Titre : L’homme doré
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : F.-M. Watkins, M. Demuth, B. Martin, C. Renard, D. Hersant
Editeur : J’ai lu
Sommaire de L’homme doré
- L’homme doré
- Projet Argyronète
- Le constructeur
- La guerre contre les Fnouls
- Quelle chance d’être un Blobel !
- Le roi des elfes
- La dame aux biscuits
- Chaînes d’air, réseau d’éther
- Si Cemoli n’existait pas
- La sortie mène à l’intérieur
Première page de L’homme doré
« — Il fait toujours chaud comme ça ? demanda le voyageur de commerce.
Il s’adressait à tous les clients, installés au comptoir et sur les banquettes avachies, contre le mur. C’était un homme d’âge mûr, corpulent, au sourire aimable, en costume gris fripé, chemise blanche maculée de sueur, nœud papillon ramolli et chapeau de panama.
— Seulement en été, répondit la serveuse.
Personne d’autre ne se manifesta. Deux adolescents à une table, les yeux dans les yeux. Deux ouvriers, manches retroussées, bras velus, devant une soupe aux haricots. Un fermier maigre, au visage buriné. Un vieil homme d’affaires, costume de serge bleue avec gilet et chaîne de montre. Un chauffeur de taxi à figure de rat, devant un café. Une femme lasse, venue poser un instant ses cabas.
Le représentant tira de sa poche un paquet de cigarettes, en alluma une. Il jeta un regard curieux dans le café miteux, s’accouda au comptoir et demanda à son voisin : »
Extrait de : P. K. Dick. « L’homme doré. »
Le livre d’or par N. Spinrad

Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1978
Traduction : P. Duvic, M. Deutsch, J. Guiod, J. Chambon, F.-M. Watkins
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le dernier des Romani
- Subjectivité
- Les anges du Cancer
- Le dernier hurrah de la horde d’or
- Le grand flash
- L’herbe du temps
- Continent perdu
- Nulle part où aller
- La beauté de la chose
- Souvenir de famille
- Tous les sons de l’arc-en-ciel
- Black out
Première page de Le dernier des Romani
« La route fut longue et la chaleur accablante, dit l’homme à la moustache gominée. Un Collins, garçon, s’il vous plaît.
Le serveur adipeux tendit la main vers la console, pressa le bouton « Collins », et demanda :
— Gin, rhum, vodka ou grawa ?
— Gin, bien sûr, dit l’homme à la moustache gominée. Faire un Collins au grawa, non mais ! (Il alluma un grand cigare vert olive.)
Le garçon pressa le bouton « gin » et tapota le servobar. Le récipient de plastique transparent plein de liquide brumeux surgit par l’orifice de service du comptoir.
L’homme à la moustache noire et gominée regarda le verre, puis la console, puis le garçon.
— Ne me tenez pas pour impoli, l’ami, dit-il, mais je me suis toujours demandé pourquoi il y a encore des serveurs, quand n’importe qui pourrait appuyer sur ces stupides boutons. »
Extrait de : N. Spinrad. « Le livre d’or de la science-fiction. »
Le livre d’or par C. Priest

Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1980
Traduction : H.-L. Planchat, F.-M. Watkins, S. Florens, M. Mathieu
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- La tête et la main
- Le monde du temps réel
- L’été de l’infini
- Le regard
- La négation
- Et j’erre solitaire et pâle
Première page de La tête et la main
« Ce matin-là, à Racine House, nous prenions de l’exercice au-dehors. Il avait gelé durant la nuit et l’herbe était blanche et cassante. Le ciel était pur et le soleil lançait de longues ombres bleues. Notre respiration laissait s’écouler derrière nous des nuages de vapeur. Il n’y avait pas de bruit, pas de vent, aucun mouvement. Le parc était à nous, et nous étions seuls.
Nos promenades matinales suivaient un chemin bien défini, et lorsque nous arrivâmes à la limite est du sentier, au bas de la longue pente recouverte de pelouse, je me préparai à tourner, tirant fortement sur les poignées de contrôle situées à l’arrière de la voiture. Je suis un homme grand, et musclé, mais le poids combiné de la voiture pour invalide et du maître dépassait presque la limite de ma force. »
Extrait de : C. Priest. « Le livre d’or. »
La machine à explorer l’espace par C. Priest

Fiche de La machine à explorer l’espace
Titre : La machine à explorer l’espace
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1976
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu
Première page de La machine à explorer l’espace
« Une voyageuse de commerce
Au mois d’avril 1893, mes affaires m’amenèrent à demeurer quelque temps à l’hôtel de Devonshire Arms à Skipton, dans le Yorkshire. J’avais alors vingt-trois ans et je débutais assez modestement dans la carrière de représentant de commerce, pour la société Josiah Westerman and Sons, Fournisseurs de Maroquinerie et de nouveautés. Il ne sera guère question de mon emploi dans ce récit car, même alors, ce n’était pas ma principale préoccupation, mais il contribua, d’une façon bien peu glorieuse, à précipiter le cours des événements qui sont le sujet de cette histoire.
Le Devonshire était un hôtel de voyageurs en brique grise, aux corridors mal éclairés et pleins de courants d’air, aux sombres boiseries et aux peintures écaillées. La seule pièce agréable était le salon, »
Extrait de : C. Priest. « La machine à explorer l’espace. »
L’été de l’infini par C. Priest

Fiche de L’été de l’infini
Titre : L’été de l’infini
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1970
Traduction : H.-L. Planchat, M. Leconte, M. Charrier, F.-M. Watkins, M. Mathieu, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial
Sommaire de L’été de l’infini
- L’été de l’infini
- La tête et la main
- La femme dénudée
- Rien de l’éclat du soleil
- Finale
- La cage de chrome
- Le monde du temps réel
- Transplantation
- Haruspice
- Le baron
- Les effets du deuil
- Errant solitaire et pâle
- Magie, histoire d’un film
Première page de L’été de l’infini
« Août 1940
La guerre faisait rage et Thomas James Lloyd n’en avait cure. Si elle constituait une gêne et restreignait sa liberté de mouvement, elle représentait somme toute le cadet de ses soucis. La malchance l’avait amené en cette époque violente dont il refusait les crises. Il se tenait donc à l’écart – dans un coin d’ombre.
Debout sur le pont qui enjambait la Tamise à Richmond, les mains sur le parapet, il regardait vers le sud, en aval du fleuve. Le soleil se reflétait sur l’eau ; il tira ses lunettes de soleil de l’étui métallique dans sa poche et les chaussa.
Seule la nuit adoucissait les tableaux de temps gelé ; les lunettes noires offraient l’approximation de ce soulagement. »
Extrait de : C. Priest. « L’été de l’infini. »
La femme du bois par A. Merritt

Fiche de La femme du bois
Titre : La femme du bois
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1926
Traduction : J.-P. Gratias, J.-P. Moumon, F.-M. Watkins, G. H. Gallet
Editeur : NEO
Sommaire de La femme du bois
- Comment Circé fut découverte
- Quand les anciens dieux se réveilleront
- La route blanche
- La porte des dragons
- Les êtres de l’abîme
- Trois lignes de vieux français
- La femme du bois
- Le dernier poète et les robots
- Le faux bourdon
- Le défi de l’au-delà
Première page de Comment Circé fut découverte
« Rien n’est plus difficile à présenter que les récits de découvertes archéologiques.
Les sujets en sont, en général, aussi arides que le sable auquel on les arrache. Mais souvent, sous ce sable, reposent des trésors qui sont aussi précieux pour notre imagination que les objets du passé peuvent l’être pour ceux qui les découvrent.
Cependant, aussi passionnant que soit un sujet, il est bien difficile d’en extraire de quoi susciter l’enthousiasme ou stimuler l’intérêt de nos lecteurs ; de l’arracher à plusieurs couches de briques et de pierres qui s’effritent pour lui redonner l’éclat de la nouveauté ; de ressusciter les voix de ceux qui autrefois rirent ou pleurèrent entre des murs aujourd’hui en ruines ; de faire sonner de nouveau, dans des demeures »
Extrait de : A. Merritt. « La femme du bois. »
Le dieu monstrueux de Mamurth par E. Hamilton

Fiche de Le dieu monstrueux de Mamurth
Titre : Le dieu monstrueux de Mamurth
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1986
Traduction : L. Terrier, F.-M. Watkins, B. Martin, P. Alpérine
Editeur : NEO
Sommaire de Le dieu monstrueux de Mamurth
- Comment est-ce là-haut ?
- L’île de déraison
- Le dieu monstrueux de Mamurth
- Les graines d’ailleurs
- Requiem
- La planète morte
- Matériel humain
- Quand on est du métier
- Dans l’abîme du passé
- L’auberge hors du monde
Première page Le dieu monstrueux de Mamurth
« Surgissant de la nuit du désert, il chancela dans le cercle de lumière de notre feu de camp et s’écroula aussitôt. Mitchell et moi, nous nous levâmes d’un bond en laissant échapper une exclamation stupéfaite, car des hommes seuls et à pied sont un spectacle bien rare et bien étrange dans les déserts d’Afrique du Nord.
Pendant les premières minutes, alors que nous nous efforcions de le ranimer, j’étais certain qu’il allait mourir d’un instant à l’autre, mais, petit à petit nous parvînmes à lui faire reprendre conscience. Tandis que Mitchell portait à ses lèvres parcheminées un gobelet d’eau, je l’examinai et m’aperçus qu’il ne pourrait vivre longtemps encore. Ses vêtements étaient en lambeaux et ses mains comme ses genoux affreusement écorchés, comme s’il avait rampé sur le sable pendant des kilomètres. Quand il fit signe, faiblement, qu’il voulait encore boire, je n’hésitai pas à lui donner de l’eau. Je savais que cela ne pouvait lui faire de mal car sa mort était proche. »
Extrait de : E. Hamilton. « Le Dieu monstrueux de Mamurth. »
Les harpistes de Titan par E. Hamilton

Fiche de Les harpistes de Titan
Titre : Les harpistes de Titan (HS – Capitaine Futur)
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1950
Traduction : F.-M. Watlins, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial
Première page de Les harpistes de Titan
« Ombre de lune
Il s’appelait Simon Wright et avait jadis été comme les autres. Ce n’était plus un homme à présent, mais un cerveau vivant, enfermé dans une caisse de métal, nourri de sérum au lieu de sang, pourvu de sens et de moyens de locomotion artificiels.
Le corps de Simon Wright, qui avait connu les plaisirs et les souffrances de l’existence physique, était depuis longtemps tombé en poussière. Mais l’esprit de Simon Wright perdurait, brillant, intact.
La crête se dressait, aride et rocheuse, à l’orée de la forêt de lichens, la végétation géante couvrant tout le versant jusqu’au fond de la vallée.
Çà et là, il y avait une clairière, autour de ce qui avait pu être un temple, en ruine depuis longtemps. Les immenses silhouettes des lichens le dominaient, fripées, tristes, déchirées par le vent. Parfois une petite brise se levait et les agitait avec un bruit de »
Extrait de : E. Hamilton. « Capitaine Futur – Les Harpistes de Titan. »
Les chants de la Terre lointaine par A. C. Clarke

Fiche de Les chants de la Terre lointaine
Titre : Les chants de la Terre lointaine
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1986
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Bragelonne
Première page de Les chants de la Terre lointaine
« La plage de Tarna
Avant même que le bateau franchisse le récif, Mirissa comprit que Brant était en colère. L’attitude tendue de son corps à la barre – le simple fait qu’il n’ait pas laissé le passage final aux mains expertes de Kumar – indiquait que quelque chose l’avait troublé.
Elle quitta l’ombre des palmiers et descendit lentement sur la plage, le sable mouillé alourdissant ses pas. Quand elle arriva au bord de l’eau, Kumar affalait déjà la voile. Son petit frère – maintenant presque aussi grand qu’elle et tout en muscles solides – agita gaiement la main. Que de fois elle avait souhaité que Brant ait le bon caractère de Kumar, qu’aucune crise ne pouvait apparemment bouleverser ! »
Extrait de : A. C. Clarke. « Les Chants de la Terre lointaine. »