Auteur/autrice : CH91
Methoodias par Maurice Limat

Fiche de Methoodias
Titre : Methoodias
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1965
Editeur : Fleuve noir
Première page de Methoodias
« Le peuple écoutait la voix et regardait l’image.
Cent micros répétaient la voix du dictateur. Et l’image formidable, en reliefcolor, qu’aucun écran ne supportait, montrait un buste géant, à l’échelle d’une montagne, surplombant l’immense esplanade où les hommes du monde d’Harrania s’étaient massés, sur ordre, pour venir l’entendre.
Un colosse impalpable, reflété par les ondes. Un homme de soixante ans, d’une incroyable vitalité, encore très beau avec ses cheveux blancs, son visage rayonnant
d’intelligence et de force.
Le peuple écoutait, avec cette attention silencieuse, lourde et inquiétante, des opprimés.
Jorris Wead, descendant de ces Terriens qui, il y avait un siècle, étaient venus de la planète-patrie située à des centaines d’années de lumière, était maintenant le maître d’Harrania et des neuf lunes qui dansaient alentour de la planète centrale leur éternel ballet.
Il parlait.
La télévision transmettait son discours, dans toutes les villes de la planète et des neuf satellites. »
Extrait de : M. Limat. « Methoodias. »
Mandragore par Maurice Limat

Fiche de Mandragore
Titre : Mandragore
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir
Première page de Mandragore
« Il n’y avait plus qu’un point rouge qui s’estompait dans l’ombre grise, comme pressé de s’éloigner de ce pays de désolation.
La petite gare s’élevait, sinistre et tristement administrative, sans grâce, inhospitalière et froide. Le lieu pouvait être charmant, au printemps. Mais dans cette brume menaçante, avec cette crainte permanente d’averse…
Le train était loin et le brouillard semblait l’avoir absorbé. La voyageuse tendit son billet au préposé, et traversa le hall d’entrée servant en même temps de salle d’attente. Des tubes de néon jetaient une clarté qui n’arrangeait rien.
Au-delà des carreaux sales, c’était la campagne. Le bourg était loin. Deux, trois kilomètres. Elle ne savait plus.
Il y avait si longtemps…
Un frisson la secoua. Elle pouvait avoir trente-cinq ans, un peu plus peut-être. On la devinait blonde et elle était de celles dont on dit : elle devait être très jolie, à vingt ans. Mais le beau visage était marqué par des stigmates de souffrance. Telle quelle, elle demeurait attirante, désirable même. Elle portait un chapeau ciré, un imperméable, ce qu’il fallait pour voyager par ce temps de pluie. Une petite valise à la main, c’était tout. »
Extrait de : M. Limat. « Mandragore. »
Le livre des contes perdus 2 par John R. R. Tolkien

Fiche de Le livre des contes perdus 2
Titre : Le livre des contes perdus 2 (Tome 2 sur 6 – L’histoire de la Terre du Milieu)
Auteur : John R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 1983
Traduction par : A. Tolkien
Editeur : Christian Bourgeois
Première page de Le livre des contes perdus 2
« Qui donc fut Tinúviel ? dit Eriol. – Ne le sais-tu pas ? dit Ausir ; Tinúviel était la fille de Tinwë Linto. – Tinwelint », dit Vëannë, mais le premier dit : « C’est du pareil au même, mais les Elfes de cette maison qui aiment le conte disent bien Tinwë Linto, quoique Vairë affirme que Tinwë seul est son nom correct avant qu’il n’errât dans les forêts.
— Fais silence, Ausir, dit Vëannë, car c’est mon conte et je le raconterai à Eriol. N’ai-je pas vu Gwendeling et Tinúviel une fois de mes propres yeux lorsque je voyageais par le Chemin des Rêves en des jours depuis longtemps écoulés ?
— Comment était la Reine Wendelin (car c’est ainsi que les Elfes la nomment), ô Vëannë, si tu la vis ? demanda Ausir.
— Mince à la chevelure très noire, dit Vëannë, et sa peau était blanche et pâle, mais ses yeux brillaient et semblaient profonds, et elle était vêtue d’habits vaporeux très beaux et pourtant de noir, sertis de jais et ceints d’argent. »
Extrait de : J. R. R. Tolkien. « Le Livre des Contes Perdus T2. »
Le livre des contes perdus 1 par John R. R. Tolkien

Fiche de Le livre des contes perdus 1
Titre : Le livre des contes perdus 1 (Tome 1 sur 6 – L’histoire de la Terre du Milieu)
Auteur : John R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 1983
Traduction par : A. Tolkien
Editeur : Christian Bourgeois
Première page de Le livre des contes perdus 1
« Maintenant il se trouva en un temps qu’un voyageur venu de pays lointains, un homme d’une grande curiosité, fut par le désir de pays étranges et d’us et de demeures de peuples inhabituels mené par bateau tant loin à l’ouest que l’Île Solitaire elle-même, Tol Eressëa dans le langage des fées, mais que les Gnomes nomment Dor Faidwen, le Pays de la Libération, et un grand conte s’y rapporte.
Maintenant un jour au bout de longs voyages il vint à l’heure où l’on allumait les lumières du soir à de nombreuses fenêtres au pied d’une colline dans une large plaine boisée. Il se trouvait maintenant près du centre de cette vaste île et avait erré sur ses routes durant bien des jours, s’arrêtant chaque nuit dans telle demeure de gens où il arrivait par hasard, qu’il s’agisse d’un hameau ou d’une ville de bonne taille, vers l’heure du soir où l’on allumait les chandelles. Maintenant à cette heure le désir de nouvelles visions se fait moindre, même chez celui dont le cœur est celui d’un explorateur, et même un fils d’Eärendel tel ce voyageur-ci tourne plutôt ses pensées vers le souper et le repos et la narration de contes avant que n’advienne l’heure du lit et du sommeil. »
Extrait de : J. R. R. Tolkien. « Le Livre des Contes Perdus T1. »
Du conte de fées par John R. R. Tolkien

Fiche de Du conte de fées
Titre : Du conte de fées
Auteur : John R. R. Tolkien
Date de parution : 2017
Traduction par : C. Laferrière
Editeur : Christian Bourgeois
Première page de Du conte de fées
« Je me propose de parler du conte de fées, non sans avoir conscience des risques d’une telle entreprise : la Faërie est un territoire périlleux qui réserve des chausse-trappes aux imprudents et des cachots aux téméraires. Et l’on peut m’estimer téméraire, car bien qu’épris de contes de fées depuis que j’ai appris à lire et bien qu’ayant parfois réfléchi à leur propos, je ne les ai pas étudiés en tant que professionnel. Je n’ai guère été davantage qu’un explorateur (ou un intrus) vagabond dans cette contrée, plein d’émerveillement mais non de savoir.
Le royaume du conte de fées est vaste, profond, élevé et recèle de nombreuses choses : on y trouve toutes sortes d’animaux et d’oiseaux, des mers sans rivages et des étoiles sans nombre, une beauté qui est un enchantement et un péril omniprésent ; joie et peine à la fois, tranchantes comme des épées. Un homme peut s’estimer heureux d’avoir erré dans ce royaume, mais sa richesse et son étrangeté mêmes lient la langue du voyageur qui voudrait les rapporter. »
Extrait de : J. R. R. Tolkien. « Du conte de fées. »
La couleur de l’argent par Walter Tevis

Fiche de La couleur de l’argent
Titre : La couleur de l’argent
Auteur : Walter Tevis
Date de parution : 1984
Traduction : M. Boulet
Editeur : Gallmeister
Première page de La couleur de l’argent
« DEPUIS la grand-route, la façade du Sunburst ressemblait à celle de n’importe quel motel. Toutefois, à l’arrière de l’immeuble principal se blottissaient une demi-douzaine de pavillons en dur entourés de jardinets de rocaille. Un lotissement en copropriété. Il était implanté sur l’une des îles Keys, celle juste en dessous de Largo. Ed débarquait de l’aéroport de Miami. Tout en conduisant, il s’était imaginé trouver un complexe hôtelier avec un parc en terrasses et des courts de tennis, mais la résidence était du genre vieillot. Il gara sa voiture près d’un hibiscus pourpre, puis sortit dans la touffeur de la Floride. Le bâtiment numéro 4 était celui de l’autre côté de l’allée en gravillons, avec une vue imprenable sur l’océan. L’après-midi tirait à sa fin et le ciel rayonnait d’un bleu éblouissant.
Alors qu’il s’approchait, la porte-moustiquaire s’ouvrit ; un homme monstrueusement obèse apparut, vêtu d’un bermuda et tenant à la main un maillot de bain mouillé. Il s’avança au bord du petit balcon, puis, fronçant les sourcils, se mit à essorer son slip au-dessus des buissons. »
Extrait de : W. Tevis. « La Couleur de l’argent. »
In ze pocket par Walter Tevis

Fiche de In ze pocket
Titre : In ze pocket
Auteur : Walter Tevis
Date de parution : 1959
Traduction : M. Duhamel
Editeur : Gallimard
Première page de In ze pocket
« Armé d’un volumineux trousseau de clés, Henry, noir et voûté, ouvrit la porte. Il venait de monter par l’ascenseur. Il était neuf heures du matin. L’énorme panneau de bois sculpté, teinté à l’origine façon acajou, avait tourné à l’ébène au bout de soixante années de fumées et de poussière. Henry poussa la porte, mit en place le butoir du bout de son pied bot et entra en boitillant dans la salle.
Il était inutile d’allumer, à cette heure, car les trois immenses fenêtres qui occupaient tout un pan de mur étaient orientées au soleil levant. Par-delà, c’était le plein jour, et un vaste secteur du centre de Chicago. Henry actionna le cordon de tirage et les lourds rideaux se replièrent de chaque côté des fenêtres en un drapé d’une élégance crasseuse, sur un panorama de buildings grisâtres, coupé de tranches de ciel d’un bleu virginal. Henry souleva les panneaux vitrés de quelques centimètres. L’air s’engouffra dans la pièce et de minuscules tourbillons de poussière et de fumée de cigarettes rance commencèrent à tournoyer pour se dissiper presque aussitôt. L’après-midi, les rideaux étaient toujours tirés et les fenêtres hermétiquement closes ; on ne renouvelait l’air que le matin. »
Extrait de : W. Tevis. « In ze pocket. »
Gérard Marcy
Présentation de Gérard Marcy :
Gérard Marcy, écrivain français prolifique, est surtout connu pour ses romans populaires, en particulier ceux appartenant aux genres de la science-fiction et de l’espionnage. Voici une biographie retraçant les grandes lignes de sa carrière :
Carrière littéraire
- Gérard Marcy a commencé à publier dans les années 1960, une période faste pour la littérature populaire en France.
- Il a écrit de nombreux romans dans des collections populaires, notamment chez Fleuve Noir, où il a publié des romans d’espionnage et de science-fiction.
- Ses romans se caractérisent par un style direct, des intrigues haletantes et des personnages souvent stéréotypés, mais efficaces.
- Il a également publié des romans dans d’autres genres, comme le roman policier et le roman d’aventures.
- Il fait partie de ses auteurs qui ont participé à l’engouement du public pour la science fiction et les histoires d’espionnages, dans les genres populaires.
- Il a aussi écrit des livres d’économie international.
Œuvres principales
- Les romans de Gérard Marcy sont nombreux, et il est difficile d’en dresser une liste exhaustive.
- Ses romans d’espionnage mettent souvent en scène des agents secrets aux prises avec des complots internationaux.
- Ses romans de science-fiction explorent des thèmes classiques du genre, comme les voyages dans le temps, les extraterrestres et les mondes futurs.
- « Économie internationale » est un de ses ouvrages traitant d’un sujet différent de ses oeuvres de fictions.
Style et thèmes
- Le style de Gérard Marcy est caractérisé par une narration rapide et efficace, qui privilégie l’action et le suspense.
- Ses romans sont souvent marqués par un certain pessimisme quant à l’avenir de l’humanité.
- Il explore souvent les thèmes de la technologie, du pouvoir et de la manipulation.
Héritage
- Gérard Marcy est un auteur populaire qui a diverti des générations de lecteurs.
- Ses romans témoignent d’une époque où la littérature populaire occupait une place importante dans le paysage culturel français.
- Ses livres continuent d’être recherchés par les amateurs de romans populaires et de science-fiction.
Livres de Gérard Marcy :
Imer Sotsal :
- La force secrète (1971)
- Vengeance en symbiose (1971)
- Le missile hyperspatial (1972)
La neige bleue (1969)
Pour en savoir plus sur Gérard Marcy :
La page Wikipédia sur G. Marcy
La page Noosfere sur G. Marcy
La page isfdb de G. Marcy