Auteur/autrice : CH91
Lieutenant Fabien Fauvel par Peter Randa

Fiche de Lieutenant Fabien Fauvel
Titre : Lieutenant Fabien Fauvel
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1976
Editeur : Les éditions d’Avallon
Première page de Lieutenant Fabien Fauvel
« Paris, 1976
— Mon lieutenant…
Bartoldi a un élan joyeux, puis un pincement au cœur car Fauvel ne paie pas de mine dans son costume élimé et avec sa barbe de trois jours en train de manger le bas de son visage émacié aux yeux fiévreux. Pas encore le clochard, mais presque.
— Bon Dieu ! Bartoldi…
Fauvel se redresse en essayant de prendre un air désinvolte ; difficile quand la misère vous colle à la peau. Tout ce qui reste, c’est la possibilité de crâner pour soi, car les autres ne sont jamais dupes.
— Ça en fait des années…
— Une bonne douzaine, mon lieutenant.
— Seulement ?
Pour l’ancien lieutenant, la traversée du désert dure depuis beaucoup plus longtemps que ça. Du moins, il en a l’impression. Peut-être parce qu’il n’en voit pas la fin et commence à croire qu’il n’y en aura jamais. Ce que Bartoldi évoque pour lui est aussi lointain que s’il s’agissait d’une autre époque.
Le Moyen Âge ou le Grand Siècle. »
Extrait de : P. Randa. « Lieutenant Fabien Fauvel. »
Les témoins de l’éternité par Peter Randa

Fiche de Les témoins de l’éternité
Titre : Les témoins de l’éternité
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les témoins de l’éternité
« Le haut-parleur de la cabine de pilotage m’annonce :
— Karsten au rapport, capitaine.
J’abaisse le levier qui fait coulisser la porte d’entrée et mon second entre. C’est un homme de trente-cinq ans. Grand, bien découplé, athlétique avec un visage anguleux aux pommettes saillantes. Des yeux noirs toujours brillants.
Il est grave, ce qui me fait froncer les sourcils et je demande :
— Que se passe-t-il ?
— Il n’y avait aucun message pour vous chez Rahol, capitaine.
— Mais c’est impossible !
Karsten a un geste d’impuissance… La largeur de ses épaules souligne la minceur de sa taille… Juste trente-cinq ans… Du moins, il les fêtera demain soir, tout heureux de se retrouver sur Terre O (O pour originelle) à l’occasion de cet anniversaire.
Je crois qu’il espère revoir sa fiancée… Enfin, celle qu’il avait… Cela fait cinq ans qu’il est avec moi et que nous courons l’espace.
Un transfuge de la Garde Spatiale comme moi. Lui a été radié pour vol et condamné à dix ans de bagne de l’espace. »
Extrait de : P. Randa. « Les Témoins de l’éternité. »
Mission dans l’espace par Charles Chilton

Fiche de Mission dans l’espace
Titre : Mission dans l’espace
Auteur : Charles Chilton
Date de parution : 1959
Traduction : L. Joye, J. G. Vandel
Editeur : Fleuve noir
Première page de Mission dans l’espace
« La première surprise survint juste après que nous eûmes bouclé le circuit autour de la Lune. Nous étions sur le point de mettre le moteur en marche afin de provoquer une brève accélération, suffisamment puissante pour nous faire échapper de l’orbite du satellite de la Terre et pour nous lancer sur la voie du retour.
Sur l’ordre de Jet Morgan, nous avions repris place sur nos couchettes. Sur le petit téléviseur placé à moins de deux mètres au-dessus de ma tête, je voyais le paysage tourmenté de l’hémisphère supérieur de la Lune, tel qu’il se déroulait lentement au-dessous de nous. À un peu plus de la moitié de l’écran, nettement définie par le noir ciel lunaire, s’étirait la ligne courbe de l’horizon. Dans un instant, tel un soleil levant, la Terre allait apparaître au-dessus de cette ligne.
— La voilà !
Ce fut Mitch, notre ingénieur, qui la vit le premier. »
Extrait de : C. Chilton. « Mission dans l’espace. »
Qui parle de conquête par Lan Wright

Fiche de Qui parle de conquête
Titre : Qui parle de conquête
Auteur : Lan Wright
Date de parution : 1957
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Fleuve noir
Première page de Qui parle de conquête
« La première expédition interstellaire entreprise par l’escadre astronautique des Terres Réunies, sous la direction du commandant Stephen Brady, atterrit, le 8 juillet 2223, temps solaire, sur la cinquième planète de l’étoile Sirius où elle trouva, attendant son arrivée, un comité d’accueil.
Le vol fut effectué trois ans après la découverte initiale du propulseur stellaire, le Drive et l’on peut affirmer, sans risque de se tromper, que l’expédition, si elle avait prévu des rencontres, aurait fait figurer en dernière place sur sa liste celle d’un comité d’accueil.
Quatre mois exactement après leur atterrissage sur la cinquième planète de Sirius, les cinq vaisseaux de l’expédition arrêtèrent le propulseur stellaire à vingt-cinq mille milles de la Terre et achevèrent leur voyage sur les turboréacteurs de leurs fusées que n’avait pas encore détrônées leur puissant successeur, le Drive. Trois heures plus tard, ils se posaient sur l’astroport des Sables Blancs. »
Extrait de : L. Wright. « Qui parle de conquête. »
Charles Chilton

Présentation de Charles Chilton :
Charles Chilton (1917-2013) était un écrivain, producteur et présentateur de radio britannique renommé, surtout connu pour son travail à la BBC. Sa carrière s’est étendue sur plusieurs décennies, laissant une empreinte significative dans le paysage de la radiodiffusion britannique.
Jeunesse et début de carrière
Charles Frederick William Chilton est né le 15 juin 1917 à Bloomsbury, Londres. Dès son jeune âge, il a manifesté un vif intérêt pour la musique et le divertissement. À 16 ans, il a commencé à travailler à la BBC, d’abord comme assistant à la bibliothèque de disques. Son talent et sa passion l’ont rapidement conduit à des rôles de présentation et de production.
Carrière à la BBC
Chilton a joué un rôle déterminant dans la création de programmes radiophoniques populaires. Dans les années 1950, il a créé la série de science-fiction « Journey into Space », qui a captivé des millions d’auditeurs. Cette série a été un énorme succès et est considérée comme l’une des productions radiophoniques de science-fiction les plus influentes de tous les temps.
Outre la science-fiction, Chilton était également passionné par la musique. Il a produit et présenté de nombreuses émissions musicales, notamment des programmes consacrés au jazz. Il a également dirigé le BBC Boys’ Jazz Band dans les années 1930.
Autres réalisations
L’une des réalisations les plus notables de Chilton est son implication dans la création de la comédie musicale « Oh, What a Lovely War! ». Cette œuvre, qui a débuté comme un programme radiophonique, a été adaptée en une production théâtrale et un film acclamés par la critique. « Oh, What a Lovely War! » est une satire mordante de la Première Guerre mondiale, utilisant des chansons populaires de l’époque pour raconter l’histoire.
Héritage
Charles Chilton a laissé un héritage durable dans le monde de la radiodiffusion et du divertissement. Son travail a influencé des générations d’auditeurs et de créateurs. Il est considéré comme un pionnier de la radiodiffusion britannique et un conteur talentueux.
Vie personnelle et décès
Charles Chilton a épousé Penelope Colbeck en 1947, une secrétaire à la BBC. Ils ont eu une fille. Chilton est décédé le 2 janvier 2013 à Hampstead, Londres, à l’âge de 95 ans.
Livres de Charles Chilton :
Mission dans l’espace (1959)
Pour en savoir plus sur Charles Chilton :
La page Wikipédia sur C. Chilton
La page Noosfere sur C. Chilton
La page isfdb de C. Chilton
Lan Wright

Présentation de Lan Wright :
Lan Wright (1923-2010), de son vrai nom Lionel Percy Wright, était un écrivain de science-fiction britannique. Il est surtout connu pour ses romans de science-fiction post-apocalyptique et ses romans policiers de science-fiction.
Jeunesse et début de carrière
Né en Angleterre en 1923, Lan Wright a grandi dans une période de grands bouleversements sociaux et technologiques, ce qui a sans doute influencé son œuvre. Peu d’informations sont disponibles sur sa jeunesse et son éducation.
Il a commencé sa carrière d’écrivain dans les années 1950, à une époque où la science-fiction connaissait un essor considérable. Ses premières œuvres ont été publiées dans des magazines de science-fiction britanniques et américains.
Œuvre littéraire
L’œuvre de Lan Wright se caractérise par une grande variété de thèmes et de styles. Il a écrit des romans de science-fiction post-apocalyptique, des romans policiers de science-fiction, des romans d’aventure et des nouvelles.
Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer :
- The Earth Gods (1969)
- Alien Virus (1977)
- Web of the Worlds (1977)
- A Man Called Destiny (1981)
Ses romans post-apocalyptiques explorent souvent les thèmes de la survie, de la technologie et de la nature humaine. Ses romans policiers de science-fiction combinent les éléments du roman policier traditionnel avec les thèmes de la science-fiction.
Style et thèmes
Le style de Lan Wright est généralement simple et direct, ce qui rend ses romans accessibles à un large public. Ses thèmes de prédilection incluent :
- Les conséquences de la guerre nucléaire
- Les dangers de la technologie
- L’exploration spatiale
- La nature humaine
Fin de vie et héritage
Lan Wright a continué à écrire jusqu’à sa mort en 2010. Son œuvre a été saluée par la critique pour sa créativité et son originalité. Il est considéré comme l’un des écrivains de science-fiction britanniques les plus importants de sa génération.
Livres de Lan Wright :
Qui parle de conquête (1957)
Pour en savoir plus sur Lan Wright :
La page Wikipédia sur L. Wright
La page Noosfere sur L. Wright
La page isfdb de L. Wright
Les survivants de Kor par Peter Randa

Fiche de Les survivants de Kor
Titre : Les survivants de Kor
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les survivants de Kor
« Les yeux fermés. Une pâleur presque livide. Immobile. On dirait qu’elle ne respire même pas. Assis au pied de sa couchette, j’ai pris sa main dans la mienne. Une main glacée.
Je sais qu’il n’y a rien à faire. Qu’elle va mourir puisqu’il n’y a pas de béraline sur Sardan et qu’il n’est pas question d’en faire venir d’une autre planète. Elle va mourir, sans reprendre connaissance, mais pas avant deux ou trois mois.
La béraline n’est utilisée que dans l’Espace et chaque cargo est tenu d’en avoir dans ses réserves pharmaceutiques. Lorsque je me suis posé sur Sardan, j’ai fait établir un certificat de carence.
Ça coûtera une fortune à la compagnie, mais ça ne me rendra pas Stella, ma fille ! La fureur fait encore trembler mes mains. Pas un seul vaisseau ne s’est posé sur Sardan depuis quinze jours et on n’en attend pas avant un mois. »
Extrait de : P. Randa. « Les survivants de Kor. »
Les sept cryptes d’hibernation par Peter Randa

Fiche de Les sept cryptes d’hibernation
Titre : Les sept cryptes d’hibernation
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les sept cryptes d’hibernation
« Planète de type Terre. Densité légèrement inférieure. Atmosphère respirable. Quatre continents. Deux dans l’hémisphère nord. Un à l’équateur et un dans l’hémisphère sud. Faune nombreuse et variée comme la flore. Forêts épaisses. Longues savanes. Pas de concentrations humaines importantes. Si la planète est habitée, ce n’est probablement que par des primitifs. »
La voix métallique et monotone de l’ordinateur du bord, branché sur les détecteurs, m’apprend ce que je sais déjà car j’ai lu tous les enregistrements de Garric. Garric qui a baptisé cette planète : Falerio.
« Source d’énergie en activité sur le second continent nord. Celui de la zone tempérée. »
Instantanément, mon attention est éveillée ; s’il s’agissait d’une source d’énergie naturelle, l’ordinateur l’aurait précisé. Donc, Falerio n’est plus une planète inhabitée.
Depuis Garric, des êtres humains s’y sont installés. Des colons ? Pourquoi pas ? Je n’ai pourtant rien appris de semblable en consultant le dossier de Falerio au Grand Centre Planétaire.
« Faible source d’énergie », précise l’ordinateur. »
Extrait de : P. Randa. « Les sept cryptes d’hibernation. »
Les résidus du temps par Peter Randa

Fiche de Les résidus du temps
Titre : Les résidus du temps
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1975
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les résidus du temps
« Un homme s’assied brusquement en face de moi. Je le reconnais vaguement : Tordal… Rem Tordal… Dieu qu’il a changé. C’est presque un vieillard maintenant.
Un ami de l’ancien temps. Très ancien temps ! C’est presque un vieillard et il est mon cadet de dix ans… En un sens, c’est une revanche car moi, je suis toujours jeune.
La revanche de quoi ? Je ne lui en ai jamais voulu. Tout cela est terriblement compliqué, pour le moment en tout cas. Je flotte dans une ivresse euphorique…
L’alcool de Raa… J’ai perdu la notion du temps et même de l’environnement. Je ne sais même plus où j’ai commencé à boire. J’émerge…
Maintenant, je suis assis dans le fond d’une taverne du port spatial. C’est toujours dans les tavernes du port spatial que les hommes comme moi échouent… »
Extrait de : P. Randa. « Les résidus du temps. »
Les rescapés de demain par Peter Randa

Fiche de Les rescapés de demain
Titre : Les rescapés de demain
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les rescapés de demain
« Sauval se penche par-dessus la balustrade de fer qui court le long de la terrasse. A ses pieds, Paris dans la lumière un peu diffuse d’un matin de mai. L’air est doux, tiède, délicieux à respirer… Oui, surtout doux à respirer. Sauval pousse un soupir :
« Je le respire peut-être pour la dernière fois. »
La dernière fois ? Un étrange sentiment l’envahit… Comme une sorte de vide en lui. Un vide total. Absolu. Regarder une ville pour la dernière fois… Vivre peut-être son dernier matin.
« Un peu la situation d’un condamné… qui ne saurait pas si sa condamnation est à vie ou à temps. »
Il allume une cigarette et regarde flotter la fumée. Un grand jeune homme de vingt-cinq ans. Athlétique. Le visage régulier, les traits fins. Des cheveux noirs, légèrement bouclés, coiffés en arrière. Des yeux bruns, animés d’une flamme volontaire. En uniforme. Celui des Cadets de la Garde aérienne de France avec l’insigne de lieutenant accroché à son revers. »
Extrait de : P. Randa. « Les rescapés de demain. »