Étiquette : Bauduret

 

Danses aériennes par N. Kress

Fiche de Danses aériennes

Titre : Danses aériennes
Auteur : Nancy Kress
Date de parution : 2017
Traduction : P.-P. Durastanti, T. Bauduret
Editeur : Bélial

Sommaire de Danses aériennes

  • Le sauveur
  • Touchdown
  • Evolution
  • Fin de partie
  • Shiva dans l’ombre
  • A la mode, à la mode
  • Le bien commun
  • On va y arriver
  • Un
  • Trottoir à 12h10
  • Danse aérienne

Première page de Le sauveur

« L’arrivée de l’objet ne surprit personne ; l’attention du monde entier précéda, accompagna et suivit son atterrissage.

L’appareil – s’il s’agissait bien d’un appareil – avait été repéré un samedi matin d’octobre par le télescope spatial Hubble alors qu’il se trouvait encore au-delà de l’orbite de Mars. Au bout de quelques heures, Houston, Langley et Arecibo connaissaient sa trajectoire ; bientôt, tous les grands observatoires de la planète en savaient autant. La presse apprit la nouvelle à temps pour les journaux du dimanche. L’armée américaine fit évacuer, puis encercla les cinquante kilomètres carrés du Minnesota où il paraissait devoir toucher terre, une zone débordant quelque peu sur l’Ontario, de l’autre côté de la frontière canadienne. »

Extrait de : N. Kress. « Danses aériennes. »

Terre de liberté par A. McCaffrey

Fiche de Terre de liberté

Titre : Terre de liberté (Tome 1 sur 4 – Cycle des hommes libres)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1995
Traduction : T. Bauduret
Editeur : Pocket

Première page de Terre de liberté

« Kristin Bjornsen se demanda si l’été ne pourrait pas être la seule saison sur la planète Barevi. Depuis neuf mois qu’elle était là, la température n’avait presque pas changé. Après avoir été capturée et vendue comme esclave, elle avait passé quatre mois dans ce qui semblait être l’unique ville de la planète, et elle venait de se payer cinq mois de liberté relative – bien que de simple survie – après sa fuite dans un coucou volé.

Le tissu de sa tunique sans manches était indestructible, mais il ne la protégerait pas contre le froid. Le décolleté profond frisait l’indécence, et la jupe s’arrêtait à mi-cuisses. Cette tunique ressemblait beaucoup, en fait, à la mini-robe qu’elle portait pour aller au cours en ce beau matin de printemps où les astronefs des Cattenis étaient descendus sur Denver, l’une des cinquante cités de la Terre choisies par les conquérants pour faire leurs premières armes. »

Extrait de : A. McCaffrey. « Terre de liberté – Cycle des hommes libres. »

Lettres mortes par S. Hutson

Fiche de Lettres mortes

Titre : Lettres mortes
Auteur : S. Hutson
Traduction : T. Bauduret
Date de parution : 2006
Editeur : Bragelonne

Première page de Lettres mortes

« La voiture évita de peu le bus. Il s’en fallut de quelques centimètres.
Les pneus crissèrent sur le béton alors que la Renault le contournait. Le chauffeur du bus klaxonna rageusement, ajoutant à la cacophonie ambiante.
Le lieutenant de police David Birch se cramponna au volant et mit le pied au plancher. Tel un viseur laser, son regard ne dévia pas un seul instant de la Nissan argentée qu’il poursuivait. Celle-ci accéléra aussi, et érafla au passage le flanc d’une Mini en se frayant un chemin dans la circulation sur Jamaica Road.
Les deux voitures s’engagèrent en trombe dans un sens interdit, déclenchant un nouveau concert de klaxons. Birch tenta de coller au fuyard. Son visage était luisant de sueur, et sa chemise collait à son dos.
— Mais où il va, ce con ? marmonna Birch, conscient qu’ils approchaient d’un autre feu tricolore.
La Nissan ne ralentit même pas. Grillant le feu rouge, elle franchit le carrefour à toute allure.
Birch la suivit sans l’ombre d’une hésitation.
À côté de lui, sur le siège du passager, le sergent Stephen Johnson consulta sa montre.
— Ça fait une demi-heure qu’on poursuit cet enfoiré, remarqua-t-il. »

Extrait de : S. Hutson. « Lettres mortes. »

Poison bleu par G. R. Dozois et G. A. Effinger

Fiche de Poison bleu

Titre : Poison bleu
Auteur : Gardner R. Dozois et George Alec Effinger
Date de parution : 1975
Traduction : T. Bauduret
Editeur : Denoël

Première page de Poison bleu

« Karl Jaeger était un homme mort.
Il en avait une conscience aiguë. Et pour les Aensalords qui le poursuivaient dans un concert de rires et de beuglements inhumains, il s’agissait d’une certitude aussi inéluctable que le lever du soleil. Une certitude que partageaient les êtres lugubres qui attendaient silencieusement son cadavre dans la campagne verdoyante entourant Schwäbisch Gmünd – ces hommes et ces femmes ayant toujours su ce qui allait se passer, acceptant l’issue de tout cela avec une résignation née d’une longue et douloureuse expérience.
Les Dktars – les molosses aensas – savaient mieux que quiconque que la proie qu’ils traquaient implacablement au cœur des fougères et des buissons n’avait aucune chance.
Seul le corps de Karl Jaeger semblait nier l’évidence. »

Extrait de : G. R. Dozois et G. A. Effinger. « Poison bleu. »

Men in Black par S. Perry

Fiche de Men in Black

Titre : Men in Black
Auteur : S. Perry
Date de parution : 1997
Traduction : T. Bauduret
Editeur : Pocket

Première page de Men in Black

« Il était minuit passé, et la route était aussi paisible qu’un cercueil enterré depuis un siècle. On était en plein été, au sud du Texas, et le ciel était piqueté d’étoiles brillant sur fond de nuit sans lune.

Des millions d’insectes bourdonnaient tranquillement au-dessus du désert – des mites, des moustiques, des mouches, des cafards, des charançons et Dieu sait quoi d’autre. Leurs cadavres accumulés formaient une bouillie jaune et verte sur le pare-brise de la Ford LTD garée près d’une masse végétale qui, avec un peu de chance, finirait par croître pour devenir un buisson. La voiture se tenait sur une petite butte à quelques centaines de mètres de la route, mais le sol était dur et sec, à peine recouvert d’une pincée de sable. Assez pour qu’une Ford de série puisse rouler dessus. Quoique cette Ford-là ne fût pas tout à fait comme les autres… »

Extrait de : S. Perry. « Men in Black. »

Mon nom est Titan par R. Silverberg

Fiche de Mon nom est Titan

Titre : Mon nom est Titan 1987-1996 (Tome 4 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. et J.-M. Chambon, F. Lasaygues, L. Le Maire, J. Martinache, H. Collon, L. Evrard, J.-P. Pugi, T. Bauduret, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Mon nom est Titan

  • La maison en os
  • Le regard du mort
  • Chip runner
  • Vers la terre promise
  • La solution d’Asenion
  • Le sommeil et l’oubli
  • Entre un soldat, puis un autre
  • Voués aux ténèbres
  • Tombouctou à l’heure du lion
  • Rien ne sert de courir
  • La zone des clones
  • Chasseurs en forêt
  • Longue nuit de veille au temple
  • Va et vient
  • Jouvence
  • La route de Spectre City
  • Ce rouge éclat est le matin
  • Jusqu’à ce que la mort nous sépare
  • Carnets d’Henry James, récit de l’invasion martienne
  • La venue de l’empire
  • Le deuxième bouclier
  • Diane aux cent seins
  • Mon nom est Titant

Première page de La maison en os

« Après le repas du soir Paul se met à frapper sur son tambour et à psalmodier entre ses dents, bientôt accompagné par Marty qui a aussitôt pris le rythme. Et tous deux se lancent dans l’épisode de l’épopée tribale auquel nous allons avoir droit ce soir, comme c’est le cas tous les soirs, tôt ou tard.
Tout cela a l’air très dramatique mais je n’y comprends strictement rien. Ils chantent leur épopée dans cette langue religieuse que je n’ai jamais été autorisé à apprendre. Elle présente avec la langue de tous les jours le même rapport que celui qui existe, je suppose, entre le latin et le français ou l’espagnol. Mais c’est un langage privé, sacré, à usage interne. Pas pour les gens comme moi.
« Allez, raconte, mec ! braille B.J.
— Envoie la sauce ! » crie Danny.
Paul et Marty commencent à s’échauffer. Puis un souffle d’air glacé siffle à travers la maison tandis que le rabat en peau de renne qui masque l’entrée se soulève, livrant passage à Zeus. »

Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Mon nom est Titan. »

Route 666 par R. Zelazny

Fiche de Route 666

Titre : Route 666 (traduction première du titre : Les culbuteurs de l’enfer)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1969
Traduction : T. Bauduret
Editeur : Denoël

Première page de Route 666

« La mouette entama sa longue descente. Un instant, elle resta suspendue, entre ciel et terre, sur ses ailes largement déployées.
Hell Tanner jeta le mégot de son cigare à la tête de l’oiseau, qui émit un cri rauque et battit des ailes. La mouette monta à la verticale sur une centaine de mètres et, si elle poussa un second cri, Tanner ne l’entendit pas.
Puis, en un éclair, elle disparut.
Il n’en restait plus qu’une seule et unique plume blanche qui planait dans le ciel chaotique ; elle tourbillonna jusqu’au bord de la falaise et continua de descendre vers l’océan. Tanner eut un petit rire qui se perdit dans le rugissement du vent et le fracas des vagues qui martelaient les rochers. Puis il retira ses pieds posés sur le guidon, releva la béquille et démarra sa bécane.
Il progressa au ralenti le long du sentier qui menait au bas de la colline, puis atteignit la piste et prit peu à peu de la vitesse. Il tenait un bon quatre-vingts lorsqu’il aborda la grand-route. »

Extrait de : R. Zelazny. « route 666. »

Futurs en voie d’extinction par I. Asimov

Fiche de Futurs en voie d’extinction

Titre : Futurs en voie d’extinction (Tome 11 sur 11 – Asimov présente)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1995
Traduction : J. Guiod, S. Lhopiteau, D. Haas, J.-P. Pugi, C. Califano, P. K. Rey, T. Bauduret, M. Ssossé
Editeur : Pocket

Sommaire de Futurs en voie d’extinction :

  • Safari pour une belle endormie par C. Sheffield
  • L’emplacement arbitraire des murs par M. Soukup
  • Le mur vert par A. Weiner
  • Morts sur le nil par C. Willis
  • Brûler la lune par S. P. Somtow
  • Protection par M. F. McHugh
  • Le virage de l’homme mort par T. Bisson
  • Barnabé par M. Resnick

Première page de Safari pour une belle endormie

« La tradition exige qu’une fête soit organisée le soir où s’achèvent les chasses.
Les chasseurs sont fatigués, certains sont blessés, d’autres peut-être morts, mais il y a tout de même une fête et elle doit durer une bonne partie de la nuit. La tradition est la sœur cadette du rituel, et un rituel est encore meilleur quand on ne le comprend pas.
Je n’aime pas assister aux fêtes. J’en ai trop vu. En théorie, les chasseurs ont le droit de tout faire à l’excès : manger, boire, forniquer, tout, mais surtout parler, parce que, les nuits de retour de chasse, ils veulent revivre la glorieuse excitation de la traque, le danger partagé, les actions valeureuses, les hauts faits de la journée.
Fort bien. Mais, pour chaque héros ou chaque héroïne dont la fierté légitime se traduit par le silence ou le bavardage, on trouve trois ou quatre  »

Extrait de: I. Asimov. « Asimov présente – Futurs en voie d’extinction. »

Futurs, mode d’emploi par I. Asimov

Fiche de Futurs, mode d’emploi

Titre : Futurs, mode d’emploi (Tome 8 sur 11 – Asimov présente)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1994
Traduction : J.-P. Pugi, M. Ssossé, C. Califano, T. Bauduret
Editeur : Pocket

Sommaire de Futurs, mode d’emploi :

  • Comprends par T. Chiang
  • Bwana par M. Resnick
  • Fidélité par G. Egan
  • Possession vaut loi par S. Casper
  • La montagne ira à Mahomet par N. Kress
  • La galère de ses rêves par K. K. Rusch

Première page de Comprends

« Une couche de glace, contre mon visage. Je n’ai pas froid, mais je ne trouve aucune prise. Mes gants glissent. Je vois des gens, au-dessus. Ils s’agitent, impuissants. Je voudrais marteler la glace avec mes poings mais mes bras se déplacent au ralenti, et mes poumons éclatent, et mes pensées s’embrouillent, et j’ai l’impression de me dissoudre…
Je m’éveille, en hurlant. Mon cœur s’est emballé. Seigneur ! Je repousse les couvertures et m’assieds au bord du lit.
Avant, je me rappelais seulement la chute à travers la glace. Le médecin disait que mon esprit effaçait le reste. À présent, je me souviens de tout. C’est le pire de mes cauchemars.
Mes doigts se crispent sur la couette et je tremble. Je tente de me détendre, de respirer plus lentement, mais des sanglots se forment toujours dans ma gorge. C’était si réel que je l’ai senti, senti ce qu’on éprouve en mourant. »

Extrait de : I. Asimov. « Asimov présente – Futurs, mode d’emploi. »