Étiquette : Benford
Horizons lointains par R. Silverberg
Fiche de Horizons lointains
Titre : Horizons lointains
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1999
Traduction : N. Richard, F. Vidonne, J.-P. Roblain, J.-P. Pugi, G. Abadia, M. Thirioux, B. Emerich, M.-C. Caillava, S. Hilling, G. Duchesnes
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Horizons lointains
- Old music et les femmes esclaves par U. Le Guin
- Une guerre à part par J. Haldeman
- Le conseiller financier par O. Scott Card
- Tentation par D. Brin
- A la rencontre du dragon par R. Silverberg
- Les orphelins de l’hélice par D. Simmons
- Méfiez-vous du chien qui dort … par N. Kress
- L’enfant éternel par F. Pohl
- Une soif d’infini par G. Benford
- Le vaisseau qui rentrait à sa base par A. McCaffrey
- Le chemin de tous les fantômes par G. Bear
Première page d’A la rencontre du dragon
« J’arrivai au théâtre à neuf heures ce matin-là, une demi-heure avant l’heure fixée, car je ne savais que trop bien à quel point le Caesar Demetrius pouvait se montrer cruel envers ceux qui oubliaient d’être ponctuels. Mais le Caesar, semblait-il, était arrivé encore plus tôt. Je trouvai Labienus, son garde personnel et compagnon de beuverie favori, qui traînait devant l’entrée du théâtre. En me voyant approcher, il me lança un sourire narquois et dit :
— Qu’est-ce que tu fabriques ? Caesar t’attend.
— J’ai une demi-heure d’avance, répondis-je d’un ton aigre-doux.
Inutile de faire preuve de tact avec des individus comme ce Labienus, ou plutôt Polycrates, ainsi que je devrais l’appeler maintenant que Caesar nous a donné à tous de nouveaux noms grecs. »
Extrait de : R. Silverberg. « Horizons lointains. »
Un paysage du temps 2 par G. Benford
Fiche d’Un paysage du temps 2
Titre : Un paysage du temps 2
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1980
Traduction : M. Demuth
Editeur : Denoël
Première page d’Un paysage du temps 2
« 24 mai 1963
La zone de San Diego était en pleine croissance, en expansion permanente. Au sud du littoral par rapport à Los Angeles, San Diego était une ville plus récente qui avait rejeté le modèle chaotique de son aînée. San Diego favorisait les industries « propres », les bureaux et surtout les réservoirs de matière grise. Le plus grand réservoir de la zone de San Diego était celui de la General Atomic, situé à moins d’un mille de la jeune université. Il renfermait une quantité appréciable de matière grise que l’on employait jour après jour sur des problèmes financés par le gouvernement. Les noms les plus célèbres de Berkeley ou de Caltech passaient des semaines agréables à griffonner sur des tableaux »
Extrait de : G. Benford. « Un paysage du temps 2. »
Un paysage du temps 1 par G. Benford
Fiche d’Un paysage du temps 1
Titre : Un paysage du temps 1
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1980
Traduction : M. Demuth
Editeur : Denoël
Première page d’Un paysage du temps 1
« Printemps 1998
John Renfrew, morose, se dit : n’oublie pas de sourire le plus souvent possible. Les gens avaient l’air d’aimer ça. Et jamais ils ne se demandaient pourquoi vous souriiez, quel que fût le ton de la conversation. Il supposait que c’était considéré plutôt comme une marque de bonne volonté, un de ces trucs de société qu’il ne réussirait jamais vraiment à maîtriser.
« Papa, regarde !
— Bon sang ! Fais attention ! gronda Renfrew. Enlève ce journal de mon porridge, tu veux ? Marjorie, est-ce que je peux te demander pourquoi ces foutus chiens sont dans la cuisine pendant le petit déjeuner ? »
Extrait de : G. Benford. « Un paysage du temps 1. »
Shiva destructeur par G. Benford et W. Rostler
Fiche de Shiva destructeur
Titre : Shiva destructeur
Auteur : G. Benford et W. Rotsler
Date de parution : 1980
Traduction : J. Schmitt
Editeur : Opta
Première page de Shiva destructeur
« IL avait voyagé à travers le vide silencieux d’innombrables millénaires – depuis la formation du système solaire. Sa masse grise et noire, à l’écart de l’essaim hurlant, le précédait de loin, tel un émissaire de ce qui allait survenir. Le bloc irrégulier, fait de roche et de fer, pénétra dans l’atmosphère quelque part au-dessus de l’est de l’Iran et, s’échauffant rapidement, laboura d’un sillon de feu le paisible soir d’été.
Il avait des compagnons – petits et gros – qui s’embrasaient brièvement en laissant une longue traînée ardente avant de se consumer ; ou qui, déviés par la couche d’air de plus en plus dense, repartaient en tourbillonnant dans l’espace pour entamer une nouvelle trajectoire. Mais le plus gros, toujours flamboyant, poursuivait sa descente.
L’atmosphère l’avait ralenti, mais il possédait encore une vitesse vertigineuse quand il heurta la Terre à Biskra, près de la frontière tunisienne. En un instant, le météore eut effacé de la carte la tortueuse cité arabe. Là où vivaient quarante-six mille personnes encore un instant plus tôt, il ne restait plus que de la fumée, un cratère brûlant dont le fond »
Extrait de : G. Benford et W. Rotsler. « Shiva le destructeur. »
Les étoiles, si elles sont divines par G. Benford et G. Eklund
Fiche de Les étoiles, si elles sont divines
Titre : Les étoiles, si elles sont divines
Auteur : G. Benford et G. Eklund
Date de parution : 1977
Traduction : G. Lebec
Editeur : Opta
Première page de Les étoiles, si elles sont divines
« UN MARS 1992
Le fait est là, songeait le major Paul Smith, le regard fixé sur l’étendue parsemée de cratères qui défilait sous lui, il y a des êtres vivants sur la planète Mars.
Et pas seulement Kastor, McIntyre, Reynolds et Morgan, l’équipe au sol qui étudiait en ce moment le secteur nord du bassin d’Hellas, mais une vie martienne autochtone, d’ores et déjà fort nettement diversifiée en un certain nombre d’espèces répertoriées de spores complexes. Le doute n’était plus permis, c’était un fait établi, dûment constaté. Mais, avant d’en arriver là, des sondes, tant américaines que russes, s’étaient succédé, ces vingt dernières années, pour apporter à une population terrienne soi-disant abasourdie les indices toujours plus probants d’une vie possible sur Mars.
Or, se disait Smith, un tel événement a ceci de comparable avec l’assassinat d’une autorité religieuse ou d’un personnage politique renommé qu’on »
Extrait de : G. Benford et G. Eklund. « Les étoiles, si elles sont divines. »
Les enfants de Mars par G. Benford
Fiche de Les enfants de Mars
Titre : Les enfants de Mars
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1999
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de Les enfants de Mars
« 11 janvier 2018
— Bienvenue sur Mars !
Elle commençait toutes ses émissions publiques par ces mots. Chaleureux, positifs, déterminés.
— Nous sommes, Viktor et moi, au bord de la lèvre nord du cratère de Gusev, où nous achevons les relevés topographiques.
En réalité, nous n’avons pas pu nous empêcher de ressortir du module d’habitation. De jeter un dernier coup d’œil aux alentours, seuls, tous les deux, avant de nous retrouver les uns sur les autres dans l’ERV[1], aussi exigu qu’un studio new-yorkais.
— Je suppose que la plupart d’entre vous commencent à connaître le coin. (J’espère que vous n’en avez pas ras le bol et que vous n’êtes pas allés chercher un truc à manger.) Ces majestueux remparts »
Extrait de : G. Benford. « Les enfants de Mars. »
La sphère par G. Benford
Fiche de La sphère
Titre : La sphère
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1998
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses de la cité
Première page de La sphère
« Alicia était en rogne, ce qui n’avait rien d’exceptionnel. Elle regarda le petit bonhomme maigrichon assis derrière son bureau et se demanda s’il faisait exprès de l’énerver, ou si c’était congénital.
— Que j’interrompe mes expériences ? répéta-t-elle d’un ton méprisant.
— Avec l’uranium.
— Ils veulent empêcher ce foutu collisionneur de tourner ?
— Le protocole de sécurité A-3…
— Affaire classée !
— Non, justement. Le rapport n’est ni complet ni archivé.
— Quoi ? Vous n’allez pas encore me réclamer des paperasses !
— Écoutez, je ne voudrais pas jouer les rabat-joie…
« Jouer les rabat-joie » ? Non, franchement ! Ce type était à empailler ! »
Extrait de : G. Benford. « La sphère. »
L’ogre de l’espace par G. Benford
Fiche de L’ogre de l’espace
Titre : L’ogre de l’espace
Auteur : G. Benford
Date de parution : 2000
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket
Première page de L’ogre de l’espace
« Sursaut Février
Tout commença d’une façon on ne peut plus anodine.
Amy Major entra dans le bureau de Benjamin et lui tendit une feuille avec une désinvolture étudiée.
— J’ai quelque chose de bizarre pour vous.
Benjamin regarda la page avec lassitude. Encore un graphe. Un pic montait presque à la verticale et redescendait plus lentement. Il jeta un coup d’œil à la durée exprimée en abscisse et dit :
— Alors, ça a disparu en quelques secondes… Et qu’est-ce que ça a de bizarre ?
Amy eut un sourire en coin. Le sourire de la chercheuse à la fois tenace et sceptique. Enfin, c’était ce qu’elle croyait. Il trouvait, quant à lui, que ça lui donnait un air buté. Il est vrai qu’elle lui tenait souvent tête.
— Et voilà le second.
— Le second ? »
Extrait de : G. Benford. « L’ogre de l’espace. »
En chair étrangère par G. Benford
Fiche d’En chair étrangère
Titre : En chair étrangère
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1986
Traduction : D. Defert
Editeur : Robert Laffont
Sommaire d’En chair étrangère
- Du sang sur le verre
- En chair étrangère
- Fragments de temps
- Le rédempteur
- En dérobant Robby
- Effets relativistes
- Le jour se lève
- Vers le golfe des tempêtes
- Blanches créatures
- Moi / Jours
- De l’espace / temps et du fleuve
- Clichés
- La patine du temps
- Faire Lennon
Première page d’En chair étrangère
« … une barre verte déferlante, glaciale…
La main de Reginri se crispa convulsivement sur les draps. Ses yeux étaient fermés.
… des pièces d’argent qui glissent et tournoient dans le ciel pommelé, éclipsant le soleil…
Les draps étaient un marécage visqueux. Il se débattit dans leurs serres.
…un chant cristallin, le son grêle d’un filet d’eau ruisselant sur sa peau…
Il ouvrit les yeux.
Un rayon jaune de lumière d’après-midi était suspendu dans la pièce ; des grains de poussières le traversaient en dansant. Il haleta faiblement. Belej était debout à côté du lit.
— Ils sont revenus, n’est-ce pas ? dit-elle presque en murmurant.
— Oui… oui. Sa gorge était serrée et sèche.
— Cela ne peut pas continuer, chéri. On pensait que tu pourrais mieux dormir dans la journée, »
Extrait de : G. Benford. « En chair étrangère. »