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La porte des mondes – l’intégrale par R. Silverberg, J. Brunner et C. Q. Yarbro

Fiche de La porte des mondes – l’intégrale

Titre : La porte des mondes – l’intégrale
Auteur : R. Silverberg, J. Brunner et C. Q. Yarbro
Date de parution : 2015
Traduction : H. Collon, L. Dupra
Editeur : Mnémos

Sommaire de La porte des mondes – l’intégrale

  • La porte des mondes
  • Tombouctou à l’heure du Lion
  • Sous le signe de la rose
  • L’exaltation des araignées

Première page de La porte des mondes – l’intégrale

« À TRAVERS L’OCÉAN
 
Bientôt, sûrement – d’ici l’année 1980, peut-être – on aura fini d’inventer les machines volantes et il faudra seulement deux jours pour traverser l’océan, à la façon des oiseaux. Mais en cet an de grâce 1963 dont je voudrais parler, un tel exploit était encore chimérique. Et c’est tout simplement en bateau que je me suis rendu au Nouveau Monde.
Ce fut, sur une mer agitée, une longue traversée, et j’en garde un fort mauvais souvenir. Mais avant de gémir et me plaindre je veux d’abord vous parler de moi. Je ne suis pas du tout certain que cet ouvrage trouve jamais un lecteur. À part moi, bien sûr. Je l’écris donc pour moi, et j’espère par là y voir plus clair dans ce qui m’est arrivé durant mon séjour aux Hespérides. Mais qui sait ? Supposons que j’écrive ici un livre qui devienne célèbre dans le monde entier, qu’on traduise en toutes les langues, même en turc et en arabe. Si cela devait arriver, il est préférable qu’on sache tout de suite qui je suis. »

Extrait de : R. Silverberg, J. Brunner et C. Q. Yarbro. « La Porte des mondes – intégrale. »

Virus par J. Brunner

Fiche de Virus

Titre : Virus
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1973
Traduction : P. Sabathé
Editeur : Presses de la cité

Première page de Virus

« TOUT COMMENÇA LE lendemain matin…
L’hiver venait de s’abattre sur toute l’Europe avec une telle rudesse que les météorologues, entre deux discussions savantes sur les méfaits des avions supersoniques, ne parlaient plus que du premier « Noël Blanc » que les Britanniques allaient être appelés à vivre depuis de nombreuses années. Chater Street, dans le quartier londonien de Kentish Town, était déjà recouverte par la neige. Malcolm Fry, qui dormait dans l’unique pièce constituant le rez-de-chaussée du n° 25 de la ruelle, fut réveillé par le récepteur-radio installé à la tête de son lit.
— … Et devinez ce qu’il trouva ! Des cornemuses qui se prenaient pour des pieuvres !
Une explosion de rires, visiblement enregistrés à l’avance, signala aux auditeurs le moment où ils devaient s’esclaffer. »

Extrait de : J. Brunner. « Virus. »

Stimulus par J. Brunner

Fiche de Stimulus

Titre : Stimulus
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1962
Traduction :
Editeur : Denoël

Sommaire de Stimulus

  • Un métier sans avenir
  • La poussière de l’espace
  • Les fontaines du ciel
  • La foire
  • La panne
  • Ne pas déranger
  • Le grand méchant loup
  • Rapport sur la composition de la surface lunaire
  • Le baudet de fer
  • Protégez-moi de mes amis
  • Stimulus

Première page de Un métier sans avenir

« À Damas, selon certaine légende, il existait une loi qui valait, à qui osait l’enfreindre, un châtiment particulièrement sévère : une épée portée au rouge était plongée dans le corps du coupable. Quel fut l’étonnement du bourreau de constater que sa lame, d’un métal très ordinaire, devenait, ainsi traitée, souple, résistante, d’une qualité bien supérieure !
Ce serait là l’origine de l’acier de Damas.
Quand on eut épuisé toutes les sortes d’individus utilisables à cet usage, criminels, esclaves ou pri­sonniers de guerre, on en vint à se demander s’il fallait entièrement attribuer les nouvelles qualités du métal à l’incorporation, dans l’acier, de l’anima du supplicié. Alors, et alors seulement, un esprit inventif découvrit qu’en trempant la lame dans un bain d’eau salée où avaient macéré des déchets de cuir, on obtenait un résultat identique.
Environnés comme nous le sommes aujourd’hui des sous-produits inhumains de la recherche humaine, centrales nucléaires, avions de transport à réaction, antibiotiques fabriqués à l’échelle industrielle (qui constituaient une nécessité urgente en  »

Extrait de : J. Brunner. « Stimulus. »

Polymath par J. Brunner

Fiche de Polymath

Titre : Polymath
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1974
Traduction : O. Sabathe-Ricklin
Editeur : Presses de la cité

Première page de Polymath

« — Il faut reconnaitre au moins une chose aux tempêtes de cet hiver, lança gaiement Delvia, c’est qu’elles nous ont fourni de l’énergie en quantité industrielle.
Elle mit l’accumulateur hors circuit et la plainte saccadée du compresseur mourut lentement dans le calme de ce début de matinée.
— Comparé à ce qu’elles nous ont fait perdre…, grogna Naline.
— Il ne faut pas désespérer. Les dégâts ne sont peut-être pas aussi importants qu’on le croit.
Les doigts exercés de Delvia débranchèrent la bouteille d’air comprimé. La jeune fille ouvrit légèrement la valve pour vérifier le bon fonctionnement de la jauge – l’air s’échappa avec un sifflement de bon augure. Delvia repoussa la molette et alla déposer le cylindre de métal à côté de ceux qui reposaient déjà sur le sable d’une déconcertante couleur verdâtre.
— Tu peux prendre ces trois-là, Lex. »

Extrait de : J. Brunner. « Polymath. »

Noire est la couleur par J. Brunner

Fiche de Noire est la couleur

Titre : Noire est la couleur
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1969
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Pocket

Première page de Noire est la couleur

« J’EN pris conscience alors que j’effectuais une cinquième tentative pour la retrouver et je faillis exprimer mes pensées à haute voix : Bon Dieu, Mark, tu commences vraiment à te faire vieux.
Ce n’était pas la première fois que je me tenais de tels propos. Cela avait dû commencer à vingt ans, lorsque je m’étais rendu compte que je ne possédais plus la forme nécessaire pour rester éveillé trois nuits consécutives. Mais à présent de nombreuses preuves venaient étayer cette impression.
Quelle était la raison de cette hâte ? je n’effectuais pas une simple escale entre deux vols, ou autre chose de ce genre. J’étais revenu à Londres avec la ferme intention de m’y installer à nouveau. Il y aurait un lendemain, un surlendemain, d’autres jours encore, et cependant j’agissais avec précipitation, comme si la fin du monde était proche.
 »

Extrait de : J. Brunner. « Noire est la couleur. »

Malédiction sur vous par J. Brunner

Fiche de Malédiction sur vous

Titre : Malédiction sur vous
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1969
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël

Première page de Malédiction sur vous

« — A votre avis, que va-t-il se passer en Milnie, Curfew ? me demanda Copperlee.
Je me penchai et fis tomber la cendre de ma cigarette dans le cendrier de cristal taillé posé sur son bureau recouvert de maroquin rouge.
— L’indépendance est pour l’an prochain, dis-je. Les journaux l’annonçaient, il y a un jour ou deux. L’Express pleure parce que le nom de Jasper Allen Milne disparaîtra de la carte d’Afrique quand ce pays prendra le nom de Moghazi, tandis que le Telegraph qui ne paraît que depuis 1878 prend la chose de haut. Qu’y a-t-il d’autre à votre service ?
Il me regarda de travers, puis dit au bout d’un instant :
— J’ai besoin de types intelligents, Curfew. Sinon je n’aurais pas fait appel à vous. Mais je n’aime pas les types qui font les malins. Compris ? »

Extrait de : J. Brunner. « Malédiction sur vous. »

Les productions du temps par J. Brunner

Fiche de Les productions du temps

Titre : Les productions du temps
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1967
Traduction : R. Lathière
Editeur : Casterman

Première page de Les productions du temps

« Du fait même que cette idée l’effrayait, Murray Douglas téléphona au Restaurant de l’Avant-Scène et retint une table pour le déjeuner avant de partir récupérer sa Daimler. L’homme qui prit note était un inconnu – si l’on en jugeait d’après la voix – et rien ne laissait croire qu’il eût identifié l’acteur quand il répéta les instructions données :
« Mr Murray Douglas… table pour une seule personne… Une heure… très bien, monsieur. »
Cela faisait si longtemps. Une éternité.
Ses doigts tremblaient lorsqu’il raccrocha. Cherchant à se maîtriser, il emplit ses poumons d’air et les vida lentement, progressivement, comme s’il voulait garder la note sur un pipeau. Pour la vingtième fois peut-être, il mit le poignet contre son veston à l’intérieur duquel il sentait la masse solide des  »

Extrait de : J. Brunner. « Les productions du temps. »

Les négriers du cosmos par J. Brunner

Fiche de Les négriers du cosmos

Titre : Les négriers du cosmos
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1960
Traduction : M. Averlant
Editeur : Ditis

Première page de Les négriers du cosmos

« Au cours des derniers mois, Lars Talibrand voyagea vite et loin. Il fonça d’astre en astre, de système en système. Chaque fois qu’il parvenait à se ménager une journée ou deux, il revenait sur ses pas, il traçait de fausses pistes. Et pourtant il ne put échapper à la mort patiente qui le suivait pas à pas.
Il alla de la planète Vernier à la planète Arthworld. De là il se propulsa vers Creew’n Dith. Puis, laissant derrière lui Creew’n Dith, il fila jusqu’à Newholme. Il fit ensuite un détour par Mars.
Il arriva enfin sur la Terre, à l’époque du Carnaval. Le monde entier était en liesse. Et ce fut là, dans une petite chambre perchée tout en haut d’un hôtel qui d’un côté dominait le tumulte de la fête et de l’autre un paisible bras de mer, qu’il rencontra son destin.
Lars Talibrand n’avait pas perdu une seule seconde. Parce qu’il savait que de sa rapidité dépendait quelque chose de beaucoup plus important que sa vie elle-même. »

Extrait de : J. Brunner. « Les négriers du cosmos. »

Les dramaturges de Yan par J. Brunner

Fiche de Les dramaturges de Yan

Titre : Les dramartuges de Yan
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1971
Traduction : C. Gilbert
Editeur : Le livre de poche

Première page de Les dramaturges de Yan

« Tel un arc d’argent l’Anneau de Yan s’incurvait dans le ciel nocturne, lançant comme des fléchettes de feu ses météores dans la haute atmosphère. Le Dr Yigael Lem était fatigué mais sa tension nerveuse était telle qu’il se sentait encore incapable de dormir – et il ne voulait pas, sauf en cas d’absolue nécessité, faire appel à son inducteur de sommeil. Il se débarrassa de ses vêtements de Terrien un peu trop stricts et enfila une robe yannienne en fil d’arachne, chaussa des sandales de roseau, et sortit sur sa véranda pour contempler ce spectacle qui d’habitude calmait ses pensées. Madame de Pompadour, la joufflonde domestique qui l’avait accompagné dans sept systèmes, avait cru qu’il se retirerait et s’était en conséquence installée dans le dormitoire pour l’attendre. Quand elle s’aperçut qu’il était ailleurs, elle proféra une petite plainte mais finit par rassembler l’énergie nécessaire pour venir le  »

Extrait de : J. Brunner. « Les dramaturges de Yan. »

Les dissidents d’Azraël par J. Brunner

Fiche de Les dissidents d’Azraël

Titre : Les dissidents d’Azraël
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1982
Traduction : F. Maillet
Editeur : Opta

Première page de Les dissidents d’Azraël

« Il y a des machines qui déplacent – qui déplacent bel et bien – un demi-million de personnes par jour d’un monde à l’autre, de façon aussi expéditive que des colis postaux, et un million de tonnes de marchandises en même temps, comme des écritures dans un livre de comptes, pour balancer.
Et moi, Jorgen Thorkild, je marche. Sur mes deux jambes, à l’ancienne mode. Le long d’un couloir que ne foule jamais un pied humain. Qui peut dire combien de temps s’est écoulé depuis que quelqu’un l’a emprunté ? Bien sûr, il n’y a pas de poussière ; des machines efficaces et silencieuses veillent à cela, chaque fois que c’est nécessaire. Celui qui a conçu le Centre des Ponts travaillait à une époque où nos créations n’étaient pas aussi fiables qu’à pré- »

Extrait de : J. Brunner. « Les dissidents d’Azraël. »